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  • Claude Speranza, Auxonnais
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12 décembre 2017 2 12 /12 /décembre /2017 07:40

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (11) - du 12 décembre 2017 (J+3282 après le vote négatif fondateur)

    Indéniablement, avec la spectaculaire victoire électorale des mouvements autonomiste et indépendantiste, l’actualité récente est corse. L’histoire étant un éternel recommencement, nos lecteurs nous pardonnerons peut-être l’anachronisme grossier de cette affirmation : les résultats des récentes élections corses auraient sans doute comblé le jeune Bonaparte de 1790.

        Ce jeune Bonaparte, dont l’âme corse, hérissée par la tyrannie française, inspirait ces lignes d’une lettre, envoyée d’Auxonne le 12 juin 1789, au Général Paoli : « Je naquis quand la patrie [la Corse] périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes, noyant le trône de la liberté dans des flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards » (Commandant Maurice BOIS, Napoléon Bonaparte  lieutenant d’artillerie à Auxonne, Paris, Flammarion, 1898, p. 59 et IUNG Th., Bonaparte et son temps, 4ème édition, Tome 1, Paris, Charpentier, 1889,  p. 195)

      Souvenez-vous chers lecteurs, le dernier épisode de notre feuilleton nous avait montré un Bonaparte mûri d’expériences politiques au cours de son long séjour en Corse où il avait rencontré Paoli à Orezza.

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse n° 10 - du 1er décembre 2017  

    La rédaction de ses Lettres sur la Corse était terminée et il en remportait, en s’embarquant pour la France, la copie faite par son cadet Lucien. Restait à la faire imprimer.

       Mais pour l’heure, c’était une autre lettre qui occupait ses pensées : la Lettre à Buttafoco.

      Cette lettre serait bientôt imprimée, ce qui ne fut pas le cas des Lettres sur la Corse dont nous reprendrons l’histoire dans le prochain et dernier épisode de notre série.

      À la différence des Lettres sur la Corse qui embrassent toute l’histoire de l’île, la Lettre à Buttafoco (N.D.L.R. : on écrit aujourd’hui Buttafuoco) était une lettre de circonstance, motivée par les récentes dissensions apparues au sein des élus représentant la Corse.

       Dans le concert de l’histoire épistolaire de la Corse, cette lettre résonne comme un lointain pendant aux quatre Lettres à M. Butta-Foco sur la législation de la Corse écrites par Jean-Jacques Rousseau dans les années 1764-1765, cinq ans avant la naissance de Bonaparte.

     La dernière de ces lettres de Rousseau se termine sur une invitation cordiale : « Je voudrais bien, monsieur, que nous puissions nous voir […] vous serait-il possible l’année prochaine, de vous ménager un passage par ce pays [N.D.L.R. : la Suisse] ? J’ai dans la tête que nous nous verrons avec plaisir, et que nous nous quitterions contents l’un et l’autre. Voyez, voilà l’hospitalité établie entre nous, venez user de votre droit. Je vous embrasse » (Œuvres de J.J. Rousseau, Paris, Lequien, 1821, Tome 5, p. 425). Cette invitation faisait suite à celle de Buttafuoco, offrant à Jean-Jacques un logement dans sa maison en Corse. Échange de politesses qui devait rester sans suite.

     Rien de tel dans  la Lettre à Buttafoco de Bonaparte, comme pourra en juger le lecteur !

    La lettre a été rédigée en Corse, le 23 janvier 1791,  juste avant l’embarquement pour la France.

     Dans le document auquel nous renvoyons, la lettre est datée, comme on peut le constater, du « 23 janvier l’an 2 ».

         F. Masson, dans sa publication de la lettre, donne « 23 janvier l’an II » (Frédéric Masson et Guido Biagi, Napoléon manuscrits inédits (1786-1791), Paris, Ollendorf, 1914,  p.459), il semble pourtant  se référer au même document que nous puisqu’il indique en note « Réimprimé sur l’imprimé de 1821 » (Op. cit.,  p.446).

      J. Tulard, quant à lui, donne « 23 janvier l’an II (de la liberté) »  (Écrits personnels de Napoléon Bonaparte (choix et présentation de Jean Tulard), Paris, Club Français du Livre, 1969, p. 212).

      Pas de confusion possible cependant, il s’agit bien  du 23 janvier 1791 et non de l’An II (de la République) du calendrier républicain qui devait être adopté le 5 octobre 1793.

       En usant de cette nouvelle datation, qui est déjà dans l’air sans avoir encore été fixée et officialisée, Bonaparte affirme clairement son adhésion aux valeurs révolutionnaires.

      Comme il le fait d’ailleurs en prenant à témoin dans sa lettre les principaux représentants de l’aile gauche de la Constituante :

       « O Lameth ! O Robespierre ! O Pétion ! O Volney ! O Mirabeau ! O Barnave ! O Bailly ! O Lafayette ! Voilà l’homme qui ose s’asseoir à côté de vous ! Tout dégouttant de sang de ses frères, souillé par des crimes de toute espèce, il se présente avec confiance sous une veste de général, inique récompense de ses forfaits ! » (Tulard, Op. cit., p. 212)

        Qui peut donc être le destinataire d’un tel brûlot ?

      Matteo Buttafuoco (1731-1806), partisan du rattachement de la Corse à la France en 1768,  quand, selon la lettre de Bonaparte à Paoli citée plus haut, « trente mille Français vomis sur nos côtes, noy[èrent] le trône de la liberté dans des flots de sang », est en 1789, député de la noblesse corse aux États-généraux.

        En dépit de leurs dissensions, Buttafuoco et Bonaparte partageaient l’expérience commune d’une enfance passée dans les écoles militaires royales du continent. En 1781, Buttafuoco avait été promu maréchal de camp des armées du Roi (équivalent actuel du grade de général de brigade, celui qu’avait de Gaulle), en couronnement d’une longue carrière militaire dans les régiments royaux corses. Il était chevalier de l’Ordre de Saint-Louis.

     Dans sa lettre véhémente, le petit lieutenant Bonaparte de 21 ans s’adressait donc à un « deux étoiles » de 60 ans !

       Quel était maintenant le motif de la lettre ?

       Ce n’était pas une lettre personnelle mais plutôt un réquisitoire au nom de la patrie corse. Les récentes insultes diffusées par l’« infâme Buttafuoco »  traitant Paoli, le Père de la Corse de « charlatan politique », constituaient certes la cause immédiate de la lettre, mais Bonaparte s’y improvisait surtout le héraut lyrique du camp autonomiste de Paoli contre celui aristocratique et clérical de Buttafuoco.

       En longues litanies, il égrenait la carrière de Buttafuoco, instrument intéressé de la puissance royale française et bras armé impitoyable de celle-ci. Il opposait ainsi crûment la cupidité du fourbe mercenaire à la solde des oppresseurs, aux mérites de l’exilé éloigné de son peuple.

    Il fustigeait ainsi le traître à la mère-patrie : « Eh quoi ! Fils de cette même patrie ne sentîtes-vous jamais rien pour elle ? Eh quoi ! votre cœur fut-il sans mouvement à la vue des rochers, des arbres, des maisons,  des sites, théâtres des jeux de votre enfance ? arrivé au monde, elle vous porta sur son sein, elle vous nourrit de ses fruits : arrivé à l’âge de raison, elle mit en vous son espoir ; elle vous honora de sa confiance […] Eh bien ! un peu d’or vous fit trahir sa confiance ; et bientôt, pour un peu d’or,  l’on vous vit, le fer parricide à la main, entre-déchirer ses entrailles »

      En un mot, il en faisait des tonnes.

      Il est vrai qu’en cette fin de 1790,  l’opinion corse était remontée contre Buttafuoco, on le brûlait en effigie, ce que Bonaparte rapporte ainsi dans sa lettre : « Ajaccio, Bastia et la plupart des cantons ont fait à son effigie ce qu’ils eussent voulu faire à sa personne » (Tulard, Op. cit., p. 212).

         Chuquet rapporte : « le factum [N.D.L.R. : la Lettre à Buttafoco] lu au club d’Ajaccio fut couvert d’applaudissements .La Société en vota l’impression comme utile au bien public » (CHUQUET Arthur, La jeunesse de Napoléon, tome 2, Paris A. Colin, 1898, p. 145). C’est à Dole que Bonaparte la fera imprimer comme nous le verrons plus tard.

         Paoli (cité par Chuquet), montra quant à lui plus de réserve écrivant sèchement à Bonaparte : « Ne vous donnez pas la peine de démentir les impostures de Buttafuoco.        […] Le nommer c’est lui faire plaisir. […]. Il écrit et parle pour faire croire qu’il est de quelque conséquence. Ses parents mêmes ont honte de lui. Laissez-le au mépris et à l’indifférence du public. » (CHUQUET Arthur, Op. cit., p. 145).

        Serait-il donc toujours vain de flétrir le fourbe et l’intrigant ? En attendant la suite, nous laisserons nos lecteurs tout à leurs réflexions sur cette pensée…

Bonaparte à Auxonne, PSC n°11 Polémique Sur la Corse

Bonaparte à Auxonne, PSC n°11 Polémique Sur la Corse

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 décembre 2017 (J+3282 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Feuilleton 7

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Feuilleton 7
9 décembre 2017 6 09 /12 /décembre /2017 10:51

CHARMOY-CITY : FUNÉ-RAIL À LA HALTE - du 09 décembre 2017 (J+3279 après le vote négatif fondateur)

    Seuls de méchants esprits chagrins pourront tordre notre titre pour lui faire dire « Halte aux funérailles ! »

    Notre titre, en effet, n’est pas un vain jeu de mots ! Il relate un fait bien concret, plus discret certes que les hommages appuyés au délicieux cabotin nonagénaire, ex-patron de presse réactionnaire et au baladin populaire légendaire devenu valétudinaire.

    Ce fait est relaté dans Le Bien Public d’hier qui titrait en page 15 : « VILLERS-LES-POTS TRANSPORTS La halte SNCF vit ses derniers instants »

    L’article se terminait sur ces mots : « Samedi [N.D.L.R. Chantecler : donc aujourd’hui], la municipalité organise une soirée d’adieux à la gare. Après un discours du maire à 17 heures, d’anciennes photos de la halte seront projetées avant un lâcher de lanterne […] »

CHARMOY-CITY : LES POTS CASSÉS DE LA HALTE DE VILLERS- du 24 octobre 2017

   Adieu la halte !

   Tu ne feras pas la une du prochain inf’Auxonne comme le fit pour inf’Auxonne N°32, l’inauguration en janvier 2011 de la ferroviaire LGV à Villers par Fillon

CHARMOY-CITY : LES VIEUX MARCHÉS, C’EST DU PASSÉ, MAIS L’OIGNON FAIT ENCORE PLEURER - du 26 janvier 2017

    Pauvre halte, tu seras partie discrètement, presque « sans un adieu » hormis la petite cérémonie de ce soir.

https://www.youtube.com/watch?v=TNi16t_KCUs 

        Oui, presque « sans un adieu » en ce temps d’oraisons funèbres ronflantes sur la mort étrangement conjuguée de ces deux stars : le délicieux cabotin nonagénaire, ex-patron de presse réactionnaire et le baladin populaire légendaire devenu valétudinaire. Deux stars que pourtant tout semblait séparer et que les coïncidences du carnet noir réunissent aujourd’hui pour le plus grand bonheur des orateurs rassembleurs et de leurs fidèles suiveurs.

   Deux stars que pourtant tout semblait séparer mais qui partageaient un penchant marqué à droite, valeur qui se porte bien par ces temps ! Ah ! Si Jean Ferrat voyait çà, il en ferait une rude chanson, Monsieur d’Ormesson !

     Mais laissons les défunts en paix, ils ne peuvent plus répondre. D’autres se chargent de les faire parler. Comme disait Jean-Paul Sartre dans la courte préface de son interminable ouvrage sur Flaubert : « on entre dans un mort comme dans un moulin ». Pauvres défunts, ventriloques devenus, par la voix  des faiseurs d’hommages !

    En attendant, le TER ne s’arrêtera plus à la halte

Villers-lès-Pots , les marches funèbres de la halte

Villers-lès-Pots , les marches funèbres de la halte

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 09 décembre 2017 (J+3279 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Revue de presse
7 décembre 2017 4 07 /12 /décembre /2017 08:43

CHARMOY-CITY : UN PROJET ET SES BORNES - du 7 décembre 2017 (J+3277 après le vote négatif fondateur)

      Depuis la grande journée du 30 mai dernier qui avait vu une affluence particulière à la Maison du Projet sise au 22 rue Thiers, la fréquentation semble devenue pour le moins discrète.

CHARMOY-CITY : ÉLOGES POUR UNE CAMPAGNE DE REVITALISATION - du 14 Juin 2017        

      Il faut bien reconnaître que le fait n’a rien pour nous surprendre compte tenu du peu d’informations nouvelles relatives au projet de revitalisation du centre-bourg lancé en septembre 2016.

    Indice symptomatique : si le  numéro d’Inf’Auxonne de juillet faisait sa première de couverture sur le sujet, le N° 58 d’octobre dernier ne faisait aucune mention du projet.

CHARMOY-CITY : DÉSERT MÉDICAL OU DÉSERT DE L’INFORMATION ? - du 18 octobre 2017

   Un grand article relatif au bilan triennal de notre premier édile paraissait dans Le Bien Public le 12 octobre dernier sous le titre : « Promesses prudentes pour un maire …prudent ».

      Dans cet article, l’information concernant la revitalisation du centre-bourg se résumait en tout et pour tout aux deux lignes suivantes : « « le démarrage des travaux est prévu en 2018 », assure le maire ».

     Après l’enthousiasme de juin, un certain black-out semblerait donc s’être abattu sur la question.

    Quelles que soient par ailleurs la qualité et l’originalité de certains clichés du concours, l’exposition photo installée au 22 rue Thiers pourrait bien faire ainsi figure de « soin palliatif » esthétisant face à cette disette de l’information.

      L’information étant rare sur l’activité du 22 rue Thiers, je ne néglige donc pas de vous communiquer la suivante, très prosaïque à vrai dire, et relevant plus des compétences d’un adjudant de casernement que de celles d’un architecte concepteur :

   À l’extérieur de la Maison du projet, une charmante boîte aux lettres (ou « boîte à idées ») peinte en rouge à l’anglaise avait été installée toute pimpante il y un peu plus d’un an. Usage immodéré de la part des usagers, ou effet des UV d’été, voilà que déjà la peinture rouge se ternit et commence à s’écailler !

 https://www.youtube.com/watch?v=4etmFzp3aJs

     On pourra toujours accuser le Brexit, mais les faits sont là : l’obsolescence est survenue avant que la revitalisation ne commence !  Dieu que le temps est cruel !

      Sans complexes et sans trop de mélancolie, en ces temps de blues des yeux bleus du show-biz que l’on ferme, Claudi a mis pour vous cette micro-tragédie en perspective !

Charmoy-City, un projet et des bornes

Charmoy-City, un projet et des bornes

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 7 décembre 2017 (J+3277 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Figures libres

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Figures libres
4 décembre 2017 1 04 /12 /décembre /2017 09:18

CHARMOY-CITY : GOOD MORNING, NAPOLEON’S BARRACKS ! - du 4 décembre 2017 (J+3274 après le vote négatif fondateur)

    Le 2 décembre est une date qui compte pour la famille Bonaparte, nous avons déjà eu l’occasion de le souligner dans nos colonnes

NAPOLÉONS, PETITS ET GRANDS - du 02 DÉCEMBRE 2015

    Ce 2 décembre dernier s’est tenue à Paris une grande opération de com dorée sur tranche. Dans l’enceinte de la Maison de la Radio, une conférence privée réunissait autour du président Barack Obama, le Who’s Who de la communication et de l’innovation française constitué en cercle sous le vocable « les Napoleons ». Il est possible que le choix de la date du 2 décembre n’ait pas été totalement fortuit de la part de nos aigles de l’innovation et de la communication.

     Côté napoléons sonnants et trébuchants la presse mentionne un droit de participation de 3400 euros pour les auditeurs et des honoraires de 400 000 euros pour le président Barack Obama « Yes, we can ! »

   Toujours selon la presse, c’est après un déjeuner avec Emmanuel Macron, qu’il avait soutenu pendant la campagne, que l’ex-dirigeant américain a parlé pendant une heure à la Maison de la Radio sur le thème de la peur de l’innovation et comment la dépasser (« Fear less, innovate more »). Un tête-à-tête avec François Hollande était également à l’agenda.

    Voilà donc en bref l’évènement marquant de ce 2 décembre dernier, auquel, semble-t-il, aucun charmoysien n’était convié !

     Mais à Charmoy-City, la vie a néanmoins continué : Sainte-Barbe, qui était aussi patronne de l’artilleur Bonaparte « par Sainte Barbe, vive nos bombardes ! », a vu réunis sous son patronage, nos très actifs sapeurs-pompiers, le marché de Noël a ouvert ses portes sous les Halles et à la mairie, on s’est mariés, devant monsieur le Maire… ou son adjointe. La terre a continué à tourner et la circulation aussi, autour du rond-point de la place du 10e régiment d’infanterie où trônent  Arthur et son tarare.

     Claudi me certifie qu’un tour opérateur avait organisé ce jour-là, pour une participation cent fois inférieure à 3400 euros une visite à Napoleon’s barracks (les casernes de Napoléon) pour ceux qui n’ont pas l’honneur d’appartenir au Who’s Who de la communication et de l’innovation française constitué en cercle sous le vocable « les Napoleons ».

     Les chanceux ont découvert en prime le tarare, mais ont regretté vivement de ne pouvoir visiter le musée !

   Moralité : on devrait inviter Barack pour une visite à Napoleon’s barracks, vu que c’est un fan des «  Napoleons ».

« Yes, we can ! »

Charmoy-city, good morning Napoleon's barracks

Charmoy-city, good morning Napoleon's barracks

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 4 décembre 2017 (J+3274 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Revue de presse

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Revue de presse
1 décembre 2017 5 01 /12 /décembre /2017 07:37

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (10) - du 1er décembre 2017 (J+3271 après le vote négatif fondateur)

    Nous reprenons le cours de notre feuilleton car les nouvelles de la presse locale charmoysienne ne sont pas vraiment captivantes ces temps-ci.

     Au ciel comme au fil des colonnes, en cette fin de novembre humide et grise, de l’eau, encore de l’eau, toujours de l’eau !… quand les gouttières du toit n’inondent pas les locataires, c’est l’eau qui n’arrive plus au robinet ! Voilà du bon boulot en perspective pour le plombier-zingueur et de la bonne lecture au coin du feu dans nos chaumières. Sans oublier les petits pêcheurs au bord de l’eau et cette libéralité providentielle et discrète qui vient opportunément apporter de l’eau au moulin d’une association caritative. Passionnant et édifiant !

     Quittons donc les rives saônoises où l’actualité, comme la Saône paresse, pour retrouver Bonaparte débarquant dans la Corse en pleine effervescence de septembre 1789.

    Il y arrive officiellement pour un congé de six mois, mais qui se prolongera bien au-delà, comme nous l’avons déjà vu dans un précédent épisode. 

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (8) - du 28 octobre 2017

      Il n’est pas dans notre intention de narrer dans le détail l’histoire complexe de ce séjour qui, finalement, durera quinze mois !

    Chuquet la résume très bien : « en Corse comme en France régnait la Révolution et durant quinze mois Bonaparte allait jouer son rôle dans les troubles de sa patrie » (CHUQUET Op.cit., p. 65). Aux côtés de son frère Joseph, car « les deux Bonaparte s’unirent pour jouer un rôle dans les évènements de Corse », « mais les deux frères étaient trop jeunes pour arriver aux fonctions qu’ils rêvaient » (Op.cit., p. 74-75).

      L’activité politique conjuguée des deux frères les conduisit en particulier à Orezza pour un congrès qui devait s’y tenir du 12 au 20 avril 1790 (Op.cit., p. 108). Et  c’est justement  sur Orezza seulement, que nous jetterons un petit coup de projecteur.

     Orezza, nous devrions plutôt dire « l’Orezza » est une pieve, petite division administrative dans l’ancienne Italie. Et sur ce territoire surgit une eau réputée.

      Dujardin-Baumetz, dans son Dictionnaire thérapeutique, Paris, Doin, 1889 indique à l’entrée Orezza :

      « Le pays montagneux d’Orezza est pittoresque et charmant au suprême degré ; la source est précieuse, certainement la plus forte en fer et la plus agréable à boire des eaux ferrugineuses de l’Europe. […]. Cette eau embrasse dans sa spécialisation tous les états pathologiques dépendant d’une altération de la composition du sang […] en un mot tous les cas où la médication martiale [N.D.L.R. : médication par le fer] se trouve indiquée ».

        Sur le territoire de l’Orezza, il y avait aussi un couvent, San Francesco di Piedicroce d’Orezza, aujourd’hui en ruines et qui sera peut-être restauré. Comme tous les édifices franciscains corses, il a servi aussi de lieu de réunions. Et c’est donc là que se tenait le congrès auquel assistait Bonaparte. Le couvent était devenu un haut-lieu de l’indépendance corse puisqu’en 1731 s’y était tenue la grande réunion dite des théologiens qui décida la révolte si le gouvernement génois devait être déclaré tyrannique. C’est là aussi que le 30 janvier 1735, une assemblée proclama l’indépendance de la Corse.

      En un mot Orezza lieu d’histoire, ce qui devait enthousiasmer Bonaparte, mais encore lieu de cure indiqué pour les malades atteints de fièvres paludéennes.

     C’était le cas de Bonaparte qui relevait de telles fièvres contractées à Auxonne.

Nous avons déjà parlé des fièvres induites par les marécages auxonnais.

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (5) - du 17 septembre 2017

    Dans le courant du dix-neuvième siècle, on trouve le fait attesté dans les annales médicales.

    Mais peut-être convient-il, dans le cas présent de la prolongation de congé de Bonaparte, de ne pas mettre le mal sur le compte du marécage auxonnais.  En effet, Masson, faisant référence aux Mémoires de Joseph Bonaparte écrit que Napoléon ainsi que  ses frères Joseph et Lucien « attrapèrent [en Corse] des fièvres malignes dont ils manquèrent mourir » et que « Napoléon pour guérir de ces fièvres dut demander une prolongation de congé »  (MASSON  Frédéric, Napoléon dans sa jeunesse, 1769-1793, Paris, Albin Michel, [1922], pp. 230-231).

      Cette référence aux Mémoires de Joseph Bonaparte pose toutefois problème car Joseph y date ces maladies de « 1791 » et mentionne à la ligne suivante « la constitution donnée par la constituante venait d’être proclamée [N.D.L.R. elle le fut le 13 septembre 1791] » (Bonaparte, Joseph-Napoléon (roi d'Espagne). Mémoires et correspondance politique et militaire du roi Joseph , Paris, Perrotin, 1853-54, tome I, p. 43).

      Ce détail situerait donc les maladies en fin septembre ou octobre 1791, donc au début du quatrième séjour de Bonaparte en Corse, ce qui ne justifierait donc pas la prolongation du congé en 1790.

      Motif réel ou opportun, toujours est-il qu’au milieu du congrès, le 16 avril 1790, Bonaparte fit une demande de prolongation de son congé (CHUQUET Op.cit., p. 109), qu’il obtint. Et avec appointements !

    La décision officielle précise :

« Congés avec appointements. 29 mai 1790.

        Un congé de 4 mois, à compter du 15 juin, pour le sieur Buonaparte, lieutenant en second au régiment de la Fère.

       Produit un certificat de médecin qui constate qu’il a besoin de prendre, dans l’une ou l’autre saison, les eaux d’Orezza, pour rétablir sa santé qui paraît absolument dérangée » (IUNG Th., Op. cit., p. 259).

      Comme nous l’avons déjà vu, mettant à profit son séjour en Corse, Bonaparte acheva sa rédaction des Lettres sur la Corse et mettant à contribution son jeune frère Lucien pour la réalisation de copies lisibles. Le 24 juin 1790, il envoyait les deux premières lettres à l’abbé Raynal, annonçant que la suite lui serait portée par son frère Joseph. De retour sur l’île, Joseph rapporta enfin la bonne nouvelle : l’abbé Raynal acceptait la dédicace que Bonaparte lui avait faite de son travail. (IUNG Th., Op. cit., p. 260 et 275).

     L’automne approchait, Bonaparte retrouvait à nouveau la charmante Orezza, son couvent San Francesco et sa source ferrugineuse, pour y participer en assemblée aux débats sur la nouvelle administration de l’île et à l’élection de son directoire.

      De ce congrès, le Général Paoli, que l’île venait d’accueillir en triomphe, après vingt-deux ans d’exil, devait sortir président du directoire de Corse à l’unanimité des voix. (IUNG Th., Op. cit., p. 277)

     Le 15 octobre arriva, et le congé se prolongea encore jusqu’à fin janvier 1791.

     Début février, Bonaparte rejoignait enfin Auxonne, accompagné de son jeune frère Louis âgé de treize ans.

       Des vents contraires défavorables à un embarquement d’Ajaccio pour le continent avaient été invoqués. En attestaient, à l’appui, des certificats dûment apostillés par la municipalité d’Ajaccio et le directoire du district d’Ajaccio dont Joseph avait été élu président (CHUQUET Op.cit., p. 134).

      Tout est bien qui finit, car au bout du compte, le lieutenant ne fut pas puni et obtint même trois mois et demi supplémentaires d’appointements pour la prolongation de son congé. (Commandant Maurice BOIS, Napoléon Bonaparte  lieutenant d’artillerie à Auxonne, Paris, Flammarion, 1898, pp. 76-77)

      On peut supposer que sa santé bénéficia des vertus curatives de l’eau d’Orezza, mais il est certain que son expérience politique, et de la politique corse en particulier, en sortit grandie, comme nous le verrons bientôt.

Bonaparte à Auxonne, PSC n°10 Providentielle Source Corse

Bonaparte à Auxonne, PSC n°10 Providentielle Source Corse

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 1er décembre 2017 (J+3271 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Feuilleton 7

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Feuilleton 7
28 novembre 2017 2 28 /11 /novembre /2017 09:29

CHARMOY-CITY : LA MÉDIATHÈQUE LIEU DE MÉMOIRE DE L’OIGNON ? - du 28 novembre 2017 (J+3268 après le vote négatif fondateur)

         Il y a quelque temps, nous avions rendu compte d’une enquête intitulée : « Auxonne... enquête dans la capitale du Val de Saône ! »

      Cette enquête, parue dans « L’Écho des communes », publication en ligne à visée promotionnelle offrait au lecteur un tour d’horizon de notre cité commenté et illustré par   notre premier édile et son adjointe à l’urbanisme.

    Nous y avions relevé ces citations relatives à l’oignon, notre sujet de ce jour, et plus généralement à l’agriculture locale :

« Ne soupirez pas non plus contre l’odeur de l’oignon dans toute la cité : c’est fini » ceci au début de l’article, et  plus loin, dans le corps de l’article:

    « Les agriculteurs, les maraîchers : c’est fini. La déshydratation de l’oignon aussi, même si la 33ème  fête de l’Oignon s’est déroulée à Pluvet, près de Genlis. »

CHARMOY-CITY : SPLENDEURS ET MISÈRES DE L’OIGNON - du 05 novembre 2017

     Ces citations nous ont semblé comme un glas de l’oignon résonnant, en place d’angélus sur les champs désertés !

     La déshydratation se serait donc évaporée et l’odeur avec ! Un plaisir olfactif ineffable nous a donc été retiré. Le relent s’est enfui, mais il est temps encore de préserver la mémoire !

     Un récent article paru le 20 courant dans Le Bien Public envisageait de faire de la nouvelle médiathèque « un pôle de référence sur Napoléon Bonaparte »

      CHARMOY-CITY : LES PHILOSOPHES, LE POLYÈDRE ET LA MÉDIATHÈQUE- du 23 novembre 2017

     Le projet est ambitieux car le catalogue général de la Bibliothèque nationale de France compte 40150 documents de nature diverse répondant au mot-clef « Napoléon Bonaparte ».

     Or le même catalogue interrogé au mot-clef « oignon » donne au total 300 documents divers relatifs au sujet.

     Dès lors, l’ambition de constituer au sein de la nouvelle médiathèque, un pôle de référence sur l’oignon se révèlerait un défi plus facile à relever et permettrait du même coup de préserver une mémoire, sinon olfactive, du moins documentaire sur notre bulbe emblématique local !

    Ce fonds comprendrait au premier chef de nombreux  livres de recettes, des livres illustrés pour enfants, des chansons et musiques diverses en partitions, disques, ou CD. On n’omettrait pas d’y inclure quelques vieux vinyles rares de succès consacrés.

https://www.youtube.com/watch?v=bVOrg2ggwGg

https://www.youtube.com/watch?v=lEW_FUu1Qc4

     Bien entendu, des ouvrages plus techniques y trouveraient leur place, ainsi que des ouvrages historiques rares, sans oublier les publications attestant du rayonnement international de l’oignon (à titre d’exemple, les notices suivantes sont tirées de la BnF) :

Montigaud, Jean-Claude (1941-....)

La Filière "oignons deshydratés" : problèmes techniques et économiques / Jean-Claude Montigaud, P. Varoquaux

INRA   1982 

Hygiène militaire. Nouveau guide culinaire moderne à l'usage du soldat pour la préparation et la variation de ses ordinaires par l'emploi de la soupe française au gras et à l'oignon, procédé Grémailly, fils aîné...

Librairie militaire J. Dumaine 1881

[Mazarinade. 1649]

L'Oygnon, ou L'union, qui fait mal à Mazarin, avec quelques autres pièces du temps, contre luy

Państwowe muzeum imienia Przypkowskich (Jędrzejów, Pologne)

La Soupe à l'oignon à la Przypkowski / Musée Przypkowski

Chapitre de l'ordre des gastronomes Pomiane de Pologne 1967

        Dans notre Val-de-Saône, la migration de l’oignon du secteur agro-alimentaire, vers le secteur culturel et patrimonial pourrait être ainsi un des signes majeurs de la nouvelle révolution sociétale en marche.

    En résumé : l’oignon, de la SITPA (Société Industrielle de Transformation de Produits Agricoles) au site patrimonial !

      Les vieux Auxonnais ont bien connu la SITPA que le populaire prononçait d’ailleurs habituellement SIMPA, sans doute en mode d’assonance  plus douce. SIMPA c’était plus sympa et ça faisait oublier les larmes de l’oignon.

   Cet oignon épluché en tâche à domicile qui permettait d’arrondir les fins de mois dans les foyers modestes. Adolescent, votre serviteur a pratiqué occasionnellement. Sans grand succès à vrai dire ! Mais j’ai connu des virtuoses aux yeux rougis qui sortaient vaillamment leur journée !

    Dans le même temps, au rayon articles de pêche, j’ai tenté le montage des hameçons en tâche à domicile pour le magasin Prévost qui n’était pas encore le P’tit Coup de Pouce, mais je n’avais pas le coup de main et puis, ça me rappelait trop les lignes emmêlées à la pêche à l’ablette !

    Finalement, ça grainait plus d’aller ramasser les treuffes chez les maraîchers : longue Béa et ronde Sirtema

    Ah ! Chers vieilles senteurs de 1960, madeleine de Proust du Val-de-Saône, senteurs d’oignon et de manne !

LES BOUTIQUES ÉPHÉMÉRES, UNE MANNE POUR LE COMMERCE DE CENTRE-BOURG ? - du 30 juin 2017

    En été 1966, j’ai même bossé à la SIMPA, dans l’usine à droite, juste à la sortie du Pont de France. J’étais fier de ma carte de sécu toute neuve !

    À la chaîne à piquer les oignons sur le tapis, entouré de bonnes dames en bonnet blanc, j’adorais leur franc-parler. Le contremaître était un homme, évidemment, grincheux parfois !  L’égalité des sexes et la langue de bois n’avaient pas encore triomphé. L’oignon faisait encore pleurer ! Et l’on savait encore rire !

     Je m’enrhumais parfois dans les chambres froides, grands cimetières de poulets congelés et éviscérés, raides comme la justice et durs comme des pavés. C’était « mes universités » !  Aux p’tits oignons !

mémoires sympas de la S.I.M.P.A.

mémoires sympas de la S.I.M.P.A.

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 28 novembre 2017 (J+3268 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Figures libres
26 novembre 2017 7 26 /11 /novembre /2017 08:38

DE CHARMOY-CITY À BOUVILLE : RÉFLEXIONS SUR LA CULTURE - du 26 novembre 2017 (J+3266 après le vote négatif fondateur)

   Il peut être dangereux de s’aventurer sur les chemins de la littérature. C’est pourtant ce que nous avons fait pour illustrer notre dernier article à propos du projet de médiathèque.

CHARMOY-CITY : LES PHILOSOPHES, LE POLYÈDRE ET LA MÉDIATHÈQUE- du 23 novembre 2017

    Quelques souvenirs de lecture, nous avaient naturellement conduit vers Jean-Paul, l’auteur des Mots et de La nausée. Et ce bref retour sur ces deux œuvres nous y a révélé des perspectives vertigineuses sur la lecture et l’écriture, et par là même, sur la culture en général.

         De là, nous avons naturellement conclu que tout élu devant décider en matière d’équipement culturel trouverait d’abord grand profit à s’imposer la rédaction d’une fiche de lecture sur un ouvrage de ce genre. Même si en matière de culture rien n’est gratuit, on ne peut réduire une décision en matière culturelle  au seul vote d’un chapitre budgétaire !

     Des deux ouvrages de Sartre cités plus haut,  le plus accessible est de loin La nausée et je suis sûr que plus d’un lecteur de Chantecler va le relire !

    En simplifiant à l’extrême, nous dirons que La nausée, roman quelque peu autobiographique, le premier  de Sartre (1938)  est constitué selon l’« avertissement des éditeurs » par le « journal d’Antoine Roquentin, [qui] après avoir voyagé en Europe Centrale, en Afrique du Nord et en Extrême-Orient, s'[est] fixé depuis trois ans à Bouville, pour y achever ses recherches historiques sur le marquis de Rollebon ».

     Chercheur et historien, Roquentin fréquente donc tout naturellement la bibliothèque de Bouville, mais encore le musée de Bouville, dont il donne des aperçus détaillés. Vu par le petit bout de la lorgnette, on peut considérer que La nausée livre un tableau daté et sans indulgence de la vie et des équipements culturels d’une ville de province qui n’est pas franchement rock’n’roll. Il est vrai que c’est bien autre chose encore !

      Un Roquentin du vingt-et-unième siècle ne serait pas vraiment dépaysé à Charmoy-City. En vous disant cela, cher lecteur, je vous ouvre mon cœur !

     Mais avouons quand même  que La nausée c’est un drôle de titre. Il est vrai que c’est l’éditeur Gallimard qui en a décidé en référence à la perception bizarre et comme nauséeuse du réel que l’atmosphère pesante bouvilloise induit chez le héros.

     Tiens, tiens ! Avec la « perception », nous voilà revenu à ce cher Merleau et à la phrase énigmatique de notre précédent article : « Il sera de forme polyédrique et permettra aux usagers d’avoir une autre perception de la culture. »

      Sartre voulait intituler son roman Melancholia, en référence à Albert Dürer. Mais que les lecteurs potentiels ne se découragent pas, la verve satirique et décapante de l’auteur engendre rarement la mélancolie !

      Encore un petit échantillon :

      « J'ai travaillé deux heures dans la salle de lecture. Je suis descendu dans la cour des Hypothèques pour fumer une pipe. Place pavée de briques roses. Les Bouvillois en sont fiers parce qu'elle date du XVIIIème siècle. À l'entrée de la rue Chamade et de la rue Suspédard, de vieilles chaînes barrent l'accès aux voitures. Ces dames en noir, qui viennent promener leurs chiens, glissent sous les arcades, le long des murs. Elles s'avancent rarement jusqu'au plein jour, mais elles jettent de côté des regards de jeunes filles, furtifs et satisfaits, sur la statue de Gustave Impétraz. Elles ne doivent pas savoir le nom de ce géant de bronze, mais elles voient bien, à sa redingote et à son haut-de-forme, que ce fut quelqu'un du beau monde. Il tient son chapeau de la main gauche et pose la main droite sur une pile d'in-folio : c'est un peu comme si leur grand-père était là, sur ce socle, coulé en bronze. Elles n'ont pas besoin de le regarder longtemps pour comprendre qu'il pensait comme elles, tout juste comme elles, sur tous les sujets. Au service de leurs petites idées étroites et solides il a mis son autorité et l'immense érudition puisée dans les in-folio que sa lourde main écrase. Les dames en noir se sentent soulagées, elles peuvent vaquer tranquillement aux soins du ménage, promener leur chien : les saintes idées, les bonnes idées qu'elles tiennent de leurs pères, elles n'ont plus la responsabilité de les défendre ; un homme de bronze s'en est fait le gardien. »

    Voilà les impressions de Roquentin. Sorti de la bibliothèque pour fumer une pipe (polyédrique), il nous fait découvrir, coulé dans le bronze,  le génie inspirateur qui règne sur la bourgeoisie bouvilloise et sa « perception de la culture ».

      Une longue recherche ne nous a pas permis de trouver de document représentant la statue de Gustave Impétraz. Qu’à cela ne tienne ! Claudi a procédé à l’érection du monument en bonne place… Pour le bonheur des Charmoysiens !

    Une merveille de plus à vous montrer !

CHARMOY-CITY : ON A DES MERVEILLES À VOUS MONTRER - du 02 novembre 2017    

De Bouville à Charmoy-City, Roquentin bonapartiste

De Bouville à Charmoy-City, Roquentin bonapartiste

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 26 novembre 2017 (J+3266 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Figures libres
23 novembre 2017 4 23 /11 /novembre /2017 08:36

CHARMOY-CITY : LES PHILOSOPHES, LE POLYÈDRE ET LA MÉDIATHÈQUE- du 23 novembre 2017 (J+3263 après le vote négatif fondateur)

   Nous avons récemment vu que les projets ne manquaient pas dans notre bonne ville. Si, pour l’heure, les projets de revitalisation du centre-bourg sont les grands absents de la presse, il n’en est pas de même des projets de changement de structure concernant divers édifices publics.

    Ainsi de la salle du Vannois et de ses fameux poteaux dont nous pensons à présent avoir fait un tour exhaustif de la question.

CHARMOY-CITY 1998 : LA CHUTE DES « CHAIS PARROT », UNE HISTOIRE DE POTEAUX- du 20 novembre 2017

     Dans son numéro de lundi dernier 20 novembre, Le Bien Public publiait un article intitulé « AUXONNE INFRASTRUCTURE La nouvelle médiathèque sera prête dans deux ans ».

     L’article brosse à grands traits le projet de médiathèque, et nous laissons à nos lecteurs le soin d’en prendre connaissance, attirant seulement leur attention sur ce passage relatif à la transformation de « l’ancienne structure » :

    « Pour ce qui concerne l’ancienne structure, elle sera transformée, en cherchant à conserver son caractère et son cadre historique, avec une salle d’étude dédiée au fonds du patrimoine local. De plus, il s’agira d’un espace qui pourra, dans le futur, constituer un pôle de référence sur Napoléon Bonaparte, selon le troisième adjoint. Il sera de forme polyédrique et permettra aux usagers d’avoir une autre perception de la culture. »

     Les amis et les habitués de la bibliothèque connaissent bien cette « ancienne structure » que constitue la magnifique salle renfermant le fonds ancien. « Son caractère et son cadre historique » en font un lieu  tout particulièrement indiqué pour accueillir « une salle d’étude dédiée au fonds du patrimoine local ».

     En ce qui concerne le « pôle de référence sur Napoléon Bonaparte », ne vaudrait-il pas mieux rattacher cette fonction au musée actuellement en projet, musée dont la vocation napoléonienne est évidente.

CHARMOY-CITY : AVATAR(S) POUR UN MUSÉE (3)  - du 16 octobre 2017

    Un « pôle de référence sur Napoléon Bonaparte », d’essence essentiellement numérique, accessible en ligne et évolutif, constituerait ainsi une ressource indispensable et à plusieurs niveaux tant à destination du public virtuel touristique ou scolaire, que des personnels du musée dans l’exercice de leurs missions.

    Venons-en maintenant à la dernière phrase du passage d’article cité. À propos de l’ « espace » que nous avons évoqué, il y est dit :

« Il sera de forme polyédrique et permettra aux usagers d’avoir une autre perception de la culture. »

     Avouons-le, cette phrase est pour le moins énigmatique. Quel est le polyèdre en question ? Et quelle est cette « autre perception de la culture. »

     À défaut de pouvoir répondre, nous proposons à nos lecteurs un extrait de La Nausée de Jean-Paul Sartre qui propose une « perception » possible, certes un peu datée, de la « culture » en bibliothèque :

   « Nous montons l'escalier. Je n'ai pas envie de travailler. Quelqu'un a laissé Eugénie Grandet sur la table, le livre est ouvert à la page vingt-sept. Je le saisis machinalement, je me mets à lire la page vingt-sept, puis la page vingt-huit : je n'ai pas le courage de commencer par le début. L'Autodidacte s'est dirigé vers les rayons du mur d'un pas vif ; il rapporte deux volumes qu'il pose sur la table, de l'air d'un chien qui a trouvé un os. « Qu'est-ce que vous lisez ? »

     Il me semble qu'il répugne à me le dire : il hésite un peu, roule ses grands yeux égarés, puis il me tend les livres d'un air contraint. Ce sont La tourbe et les tourbières, de Larbalétrier, et Hitopadèsa ou l'Instruction utile, de Lastex. Eh bien ? Je ne vois pas ce qui le gêne : ces lectures me paraissent fort décentes. Par acquit de conscience je feuillette Hitopadèsa et je n'y vois rien que d'élevé.

Trois heures.

     J'ai abandonné Eugénie Grandet. Je me suis mis au travail, mais sans courage. L'Autodidacte, qui voit que j'écris, m'observe avec une concupiscence respectueuse. De temps en temps je lève un peu la tête, je vois l'immense faux col droit d'où sort son cou de poulet. Il porte des vêtements râpés, mais son linge est d'une blancheur éblouissante. Sur le même rayon il vient de prendre un autre volume, dont je déchiffre le titre à l'envers : La Flèche de Caudebec, chronique normande, par Mlle Julie Lavergne. Les lectures de l'Autodidacte me déconcertent toujours.

    Tout d'un coup les noms des derniers auteurs dont il a consulté les ouvrages me reviennent à la mémoire : Lambert, Langlois, Larbalétrier, Lastex, Lavergne. C'est une illumination ; j'ai compris la méthode de l'Autodidacte : il s'instruit dans l'ordre alphabétique.

   Je le contemple avec une espèce d'admiration. Quelle volonté ne lui faut-il pas, pour réaliser lentement, obstinément un plan de si vaste envergure ? Un jour, il y a sept ans (il m'a dit qu'il étudiait depuis sept ans) il est entré en grande pompe dans cette salle. Il a parcouru du regard les innombrables livres qui tapissent les murs et il a dû dire, à peu près comme Rastignac : « À nous deux, Science humaine. »

   Voilà une « perception de la culture » ambitieuse ! Reste maintenant à trouver le polyèdre !

   Claudi s’est creusé la tête et a donné sa vision originale du problème qui met en scène deux philosophes, Jean-Paul Sartre (1905-1980) et son ami Maurice Merleau-Ponty (1908-1963), philosophe de la « perception » par excellence.

P.S. : Nos lecteurs pourront encore se reporter utilement à une récente publication du site facebook de « Une dynamique pour Auxonne » sur le sujet.

Charmoy-City, les philosophes, le polyèdre et la médiathèque

Charmoy-City, les philosophes, le polyèdre et la médiathèque

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 23 novembre 2017 (J+3263 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Revue de presse
20 novembre 2017 1 20 /11 /novembre /2017 08:28

CHARMOY-CITY 1998 : LA CHUTE DES « CHAIS PARROT », UNE HISTOIRE DE POTEAUX- du 20 novembre 2017 (J+3260 après le vote négatif fondateur)

     Dans l’étude de tout problème, il n’est jamais inutile de se référer aux enseignements du passé. Dès lors, pourquoi la question des poteaux du Vannois, que nous avons récemment évoquée, échapperait-elle à la règle ?

POTEAUX DU VANNOIS : QU’ILS SOIENT DE BÉTON OU DE BOIS,  CROISONS LES DOIGTS ! - du 18 novembre 2017

        Les faits que nous allons rappeler se situent  à cheval sur deux mandatures Deschamps, Monsieur Raoul Langlois étant premier adjoint.    

       Au début de 1998, une grave erreur d’appréciation technique, relative justement à  une question de poteaux en béton entraîna en cascade une série de catastrophes dont la nécessité de démolir en urgence en juin 1998 un bâtiment qu’OPH-21 devait réhabiliter ne fut pas  la moindre.

    En 1995, OPH-21 s’était vu confier, par la Ville d’Auxonne,  par bail emphytéotique de 65 ans, et pour une opération de réhabilitation en logements, un bâtiment industriel désaffecté désigné sous le terme de « Chais Parrot » qu’elle avait acheté en 1993 à un particulier.

   Le hasard fit que nous fussions riverain immédiat de ce projet situé rue Landolphe.

. En 1998, des affouillements intempestifs entrepris en limite de notre propriété alertèrent notre sens critique, doublé d’une prudence élémentaire de propriétaire. Ce qui nous amena à constituer un dossier « au cas où »…

     Cette précaution ne fut pas inutile pour faire jouer notre assurance après les dégâts collatéraux de la démolition finale mouvementée de juin 1998 qui ne se révéla pas, à proprement parler « chirurgicale » comme promis !

     Un bien de la Ville d’Auxonne voué à la réhabilitation se trouvait donc détruit du fait des aléas des études d’« architecte ».

    On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve et l’on est en droit d’espérer que cela ne se reproduira pas.

    OPH-21 qui avait dû payer la facture de la démolition voulut par la suite éponger sa mésaventure financière.

      Comment ? En projetant à l’emplacement du sinistre,  un nouveau projet augmenté : la construction d’un immeuble neuf de 16 logements qui n’avait aucun sens en ce point sensible du centre historique. Ce projet fut donc imposé à la nouvelle municipalité élue en 2001, qui, à vrai dire, en la personne de son maire, était  peu décidée à s’y opposer.

    En janvier 2004, avec le soutien de l’association Auxonne-Patrimoine, je fis donc paraître Le Courrier de l’Arsenal, précurseur de l’actuel Chantecler.

    Je ne peux que vous conseiller la lecture du petit corpus que constitue la douzaine de numéros riches et bien documentés du Courrier de l’Arsenal.

     Le numéro 4  du 24 février 2004 traite en particulier de l’affaire des « poteaux ».

 http://auxonne.patrimoine.free.fr/actu/index.html

    Pour les gens pressés et les amateurs de clichés rares, Claudi a résumé l’histoire des poteaux en deux photos. 

Charmoy-City 1998, la chute des Chais Parrot, une histoire de poteaux

Charmoy-City 1998, la chute des Chais Parrot, une histoire de poteaux

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 20 novembre 2017 (J+3260 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Documents
18 novembre 2017 6 18 /11 /novembre /2017 07:12

POTEAUX DU VANNOIS :  QU’ILS SOIENT DE BÉTON OU DE BOIS,  CROISONS LES DOIGTS ! - du 18 novembre 2017 (J+3258 après le vote négatif fondateur)

     Nous avons récemment abordé dans nos colonnes, une question architecturale pour le moins peu banale : celle des poteaux de la salle du Vannois

CHARMOY-CITY, POTEAUX DU VANNOIS, DU TEMPS ET DE L’ARGENT - du 15 novembre 2017

      Aujourd’hui nous versons au dossier quelques documents récemment publiés.

       Pour commencer un extrait du procès-verbal du conseil municipal du 27 septembre dernier, approuvé le 9 novembre. Cet extrait concerne la page 3.

       [N.D.L.R. Chantecler : La discussion qui suit est relative au choix de la municipalité de « retirer » ou non les 4 poteaux de la Salle du Vannois et aux « études » afférentes engagées dans ce sens par l’ « architecte » et ses « cabinets structures ».

     Au moment de cette discussion, la décision semblait encore ouverte si l’on se réfère, du moins, à l’avis nuancé et prudent de « Monsieur le Maire »   ]

Monsieur le Maire : Dans l’état actuel des choses il n’y a pas de dommages. Mais si on retire les poteaux il y a un risque. On ne va peut-être pas les retirer et provoquer le risque.

Jean-Paul MOINDROT : L’histoire des poteaux est « abracadabrantesque ». L’architecte a visité, il y a 16 mois. Je leur ai montré les poteaux et les poutres, en leur disant, là il faudra mettre des IPN…Ils ont dit qu’ils allaient faire des études, qu’ils avaient des cabinets structures et qu’on n’y connaissait rien. Si bien que le bureau structures a fait ses études et a rendu un verdict avec de grandes difficultés pour l’avoir, en disant qu’on pouvait faire tomber les poteaux. Quand on a tout enlevé, le plafond et le reste, et qu’on a constaté comment ça se présentait, alors qu’ils étaient montés dans les combles avec moi en prenant toutes sortes de cotes, il a vu que les poutres existaient…Çà me paraissait bizarre qu’on ne fasse rien. Quand ils ont tout démonté et qu’ils étaient prêts à faire tomber les poutres, l’ouvrier qui allait les couper a déclaré qu’il ne le faisait pas [N.D.L.R. Chantecler : À la bonne heure ! Voilà enfin un homme  courageux et réaliste !]. Ils ont donc fait revenir le cabinet de structure qui a reconnu qu’effectivement il faudrait faire quelque chose. L’architecte a donc dénoncé le contrat avec ce cabinet et en a pris un autre. » 

 Jacques François COIQUIL : « C’est de la responsabilité civile » [ N.D.L.R. Chantecler : Au plan juridico-administratif, oui sans doute, mais cette « histoire de poteaux  « abracadabrantesque » soulève tellement d’autres questions pour un simple citoyen doté de deux sous de jugeotte  !]

Jean-Paul MOINDROT : « C’est leur problème. Donc maintenant bizarrement on va «tomber » mais avant on va remettre des poutres, des IPN  et du lamellé-collé. C’est moi qui leur ai dit, mais bon…[N.D.L.R. Chantecler : Si l’affaire n’avait pas duré « 16 mois », on pourrait éventuellement apprécier l’humour !]. Pour répondre à Monsieur Coiquil, quand l’architecte a fait sa description des poutres à tomber et autres, il a indiqué que c’était des poutres en bois. C’est lui qui s’est trompé. Le bas était en bois mais c’était un habillage. Mais au-dessus, c’était du béton. Quand on en rentrait dans la salle ça se voyait puisque ce n’était pas bouché. »

      Les considérations sur l’histoire de poteaux  « abracadabrantesque » s’arrêtent là ».

   On pourra consigner ces réflexions dans le grand livre de l’histoire humaine de l’architecture

  https://www.youtube.com/watch?v=e6rW4OPceFU

    Sur un plan plus modeste et plus local, On retiendra tout d’abord de cet extrait de la discussion du 27 septembre,  l’alternative prudente envisagée par « Monsieur le Maire »  : « Dans l’état actuel des choses il n’y a pas de dommages. Mais si on retire les poteaux il y a un risque. On ne va peut-être pas les retirer et provoquer le risque ». Elle ne semble plus à l’ordre du jour malgré le surcoût réévalué… et les surprises toujours possibles…

      On en retiendra ensuite que le litige reposerait essentiellement sur la nature du matériau de la structure porteuse : « quand l’architecte a fait sa description des poutres à tomber et autres, il a indiqué que c’était des poutres en bois. C’est lui qui s’est trompé. Le bas était en bois mais c’était un habillage. Mais au-dessus, c’était du béton. Quand on en rentrait dans la salle ça se voyait puisque ce n’était pas bouché. »

      À regarder les photos, la confusion semble proprement énorme !!

     Nouvelle photo de la structure en cause, cette fois dans un récent  article paru dans Le Bien Public du 11 courant sous le titre : « AUXONNE TRAVAUX La réhabilitation de la salle du Vannois prend du retard et le budget augmente ».

    Dans cet article qui fait référence au dernier conseil du 9 novembre, si l’alternative envisagée ci-dessus par notre premier édile n’est plus envisagée, la fameuse confusion des matériaux est reprise : « lors du conseil municipal, jeudi, le maire d’Auxonne Raoul Langlois a précisé que des travaux de renforcement de la charpente métallique de la salle du Vannois devaient être réalisés, avant de pouvoir démolir les poteaux. Ceux-ci n’étant pas en bois comme décrit initialement mais en béton, leur démolition aurait de lourdes conséquences sur le bâtiment, si la charpente n’était pas renforcée ».

       C’est une évidence car la démolition des poteaux va faire disparaître tout soutien vertical des superstructures à l’intérieur du quadrilatère formé par les murs de la salle. La conséquence prévisible est un nécessaire renforcement drastique des poutres porteuses de mur à mur ! Quel boulot et quelle dépense pour  faire disparaître ces 4 poteaux, cœur porteur de la structure ! Risqueraient-ils de gêner le champ de vision de l’assistance lors d’un futur « 26 mars » ?

LE SCOOP DU 26 MARS (BIS) - du 27 mars 2014

      Nous conclurons notre série des derniers documents publiés par un extrait du compte-rendu sommaire du conseil municipal du 9 courant, affiché le 14 courant et disponible en ligne.

   Les propos qui suivent sont extraits de la page 16, au paragraphe 13. 2017-127 : Attribution du marché de renforcement de la charpente métallique dans le cadre de la réhabilitation du bâtiment du Vannois.  

     « Monsieur le Maire rappelle que dans le cadre de la réhabilitation de  la salle du Vannois, il a été constaté que les poteaux initialement décrits comme étant en bois s’avéraient en fait être en béton. Leur démolition ne peut donc pas être envisagée sans de lourdes conséquences pour la structure du bâtiment. Il a donc été nécessaire de lancer une consultation pour la réalisation de travaux de renforcement de la charpente métallique. Elle s’inscrit dans le cadre de la réhabilitation du bâtiment du Vannois en restauration scolaire et salle des fêtes.

 La procédure a donc été engagée le 20 octobre 2017 et publiée pour un marché de travaux de renforcement de la charpente métallique dans le cadre de la réhabilitation de la salle du Vannois en un unique lot. »

      Conclusion : tout en reconnaissant que : « leur démolition ne peut donc pas être envisagée sans de lourdes conséquences pour la structure du bâtiment. », sans compter les conséquences financières pour le contribuable,  qu’ils soient de béton ou de bois, les piliers de la salle du Vannois seront démolis. Croisons les doigts !

    Un petit salut pour finir à notre regretté chroniqueur qui s’épanouit à présent chez les Bituriges !

 

Charmoy-City, poteaux du Vannois de béton ou de bois

Charmoy-City, poteaux du Vannois de béton ou de bois

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 18 novembre 2017 (J+3258 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Revue de presse