AUXONNE : QUAND LE MUSÉE BONAPARTE SORT DE SA RÉSERVE-du 17 mars 2025 (Jour 267 de la nouvelle ère de Chantecler)
Notre précédent article, en lien ci-dessous, a connu une belle audience !
AUXONNE : COMMUNICATION D'HIER ET D'AUJOURD'HUI - du 13 mars 2025
Nous espérons seulement qu 'il en sera de même pour celui d'aujourd'hui, qui nous semble objectivement d'une plus haute importance.
Même s'il nous a été inspiré par une lecture modeste. Celle d'un article de presse de routine paru récemment dans Le Bien Public.
Le quotidien titrait en effet, il y a peu : « Auxonne Il a plus de 300 ans : « L'enlèvement de Proserpine » a été restauré ».
Précisons pour les fans de mythologie, au nombre desquels le jeune Napoléon Bonaparte qui avait fait ses humanités, que Proserpine est une divinité romaine fille de Cérès et de Jupiter et que son mythe évoque le retour du printemps après l'hiver rigoureux et peu éclairé. De circonstance donc !
Quant à la restauration, qui a duré assez longtemps, elle concernait un tableau, huile sur toile, dont une responsable municipale déclarait dans l'article : « N'ayant pas pour projet de l'exposer toute (sic) suite, il n'y avait pas d'urgence ».
Et pour cause, depuis 2012, le Musée Bonaparte est fermé et une partie de ses collections fait l'objet (depuis beaucoup plus longtemps) de divers dépôts dans diverses institutions militaires...
Concluons, avec un pessimisme bien tempéré, qu'évoquant le retour du printemps, notre Proserpine requinquée n'augure en rien la réouverture prochaine d'un Musée Bonaparte digne de ce nom.
Soulignons avec prudence, en ces périodes de pré-campagne, que le mal est chronique et que les précédentes municipalités de ce siècle n'y ont en rien remédié !
Notre blog est plein de constats documentés de cette navrante situation. L'article déjà ancien, et truffé d'excellentes informations mis en lien ci-dessous, donnera aux non-initiés un aperçu évocateur.
CHARMOY-CITY : LA RETRAITE ET LE MUSÉE ! - du 15 juillet 2017
Les plus curieux auront tout loisir d'étendre leurs connaissances en la matière si les archives de notre blog ne leur font pas peur ! En particulier dans notre série « UN PSC POUR BONAPARTE ».
N'en déplaise aux « historiens » rêveurs ou passionnés, la conservation du patrimoine dépend aussi d'options politiques.
Voir l'équerre de Bonaparte, dont on doit à Claude Pichard de nous être parvenue, exposée et mise en valeur dans un musée accessible au plus grand nombre, est un impératif démocratique et culturel. Et la concrétisation de cet impératif qui est du ressort de la politique culturelle municipale, restera toujours infiniment supérieur aux confidences émotionnelles qu'un « passionné », qui avait eu le privilège de la toucher, pouvait nous faire sur son facebook en décembre 2022.
Soyons clair, les dernières années ponctuées de napoléonades spectaculaires, ont plus favorisé la vente de frites qu'une accession à des visites dans un musée digne de ce nom.
Dans notre temps des idées courtes et des émotions, nous renoncerons à être trop long, en mettant à la disposition des vrais amis du Musée Bonaparte, une documentation sérieuse capable d'éclairer, s'ils le souhaitent, une réflexion plus approfondie.
Car que sert de réécrire une nième fois l'histoire de Bonaparte et de crier vive l'Empereur tous les quarts d'heure, si l'on cloître dans des réserves, le Musée du même nom auquel des générations d'Auxonnais honorables autant que dévoués se sont consacrées. On pourra s'en rendre compte en lisant un excellent travail de feu mon épouse sur l'histoire du musée joint en PDF
Pour l'illustration du jour, Claudi, comme toujours d'équerre, et ne craignant pas de sortir de sa réserve, publie une image réactualisée.
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 17 mars 2025 (Jour 267 de la nouvelle ère de Chantecler)
Publié dans Communication