Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : chantecler-auxonne.com
  • : "Je chante clair afin qu'il fasse clair" Edmond Rostand
  • Contact

Profil

  • Claude Speranza, Auxonnais
  • Auxonne, environnement, actualité,  hypermarché, grande distribution, société
  • Auxonne, environnement, actualité, hypermarché, grande distribution, société

Recherche

24 août 2022 3 24 /08 /août /2022 05:00

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (3) - du 24 août 2022 (J+4998 après le vote négatif fondateur)

Chers lecteurs amateurs de confort moderne, de bains, baignoires et autres Jacuzzi, vous aurez sans doute frémi à l’évocation du confort spartiate de l’École Royale d’Artillerie d’Auxonne, thème de notre précédent article...

CONFORT ET COMMODITÉS DE BONAPARTE À AUXONNE (2) - du 20 août 2022

Voilà pourquoi, aujourd’hui, nous replongerons encore une fois, avec l’Empereur dans la baignoire de Longwood, pour un dernier bain très chaud !

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (2) - du 1er août 2022

Entrons au préalable dans Longwood, résidence d’exil de l’Empereur, pour découvrir ses appartements et en particulier, sa « salle de bains ».

Las Cases, auteur du Mémorial de Sainte-Hélène et secrétaire de Napoléon à Sainte-Hélène, était accompagné de son fils. Ce détail a son importance car c’est à ce dernier que nous devons un plan détaillé des lieux.

Un extrait de ce plan commenté par nos soins vous permettra de situer la baignoire dans le territoire restreint dévolu à l’Empereur.

Dans cette baignoire, Napoléon passa de nombreuses heures. Il était grand amateur de bains chauds qu’il prenait pour remédier, comme son contemporain Marat, aux diverses affections dont il souffrit au cours de son existence.

Las Cases rapporte à ce propos un incident survenu le lundi 18 juillet 1816 ( Mémorial de Sainte-Hélène, Paris, Bourdin, 1842, T.I, p. 786) :

« Sur les quatre heures, l’Empereur m’a fait demander ; il se trouvait très faible ; il s’était oublié trois heures dans un bain fort chaud, et s’était fait une brûlure à la cuisse droite avec le robinet d’eau bouillante ; il y avait lu deux volumes. »

Les images de la baignoire disponibles sur la toile (Fondation Napoléon) montrent une arrivée d’eau chaude se faisant à la droite du baigneur à une vingtaine de centimètres au dessous du rebord de la baignoire. Sur notre illustration, œuvre de notre cher Claudi, ce tuyau est masqué par le peignoir de l’Empereur.

Pour pouvoir lire, Napoléon devait sans doute occuper la position représentée par Claudi et on comprend, dans cette hypothèse, cette brûlure à la cuisse droite provoquée par l’arrivée d’« eau bouillante » que rapporte Las Cases.

Vous aimeriez sans doute connaître le titre des volumes dont la lecture passionnante fit que l’Empereur « [s’oublia] dans [ce] bain fort chaud » jusqu’à la brulûre…

Qui sait ? La foisonnante production éditoriale napoléonique du moment nous révèlera peut-être bientôt  ces titres dans un scoop !

 

Rêverie d'un captif, de la baignoire de Longwood aux rives de la Saône,.jpg

Rêverie d'un captif, de la baignoire de Longwood aux rives de la Saône,.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 24 août 2022 (J+4998 après le vote négatif fondateur)

Visions d’histoire

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
20 août 2022 6 20 /08 /août /2022 10:36

CONFORT ET COMMODITÉS DE BONAPARTE À AUXONNE (2) - du 20 août 2022 (J+4994 après le vote négatif fondateur)

Après un détour par la rue Émile Gruet en pleine « requalification » sous le regard impassible et impérial du buste de l’Empereur trônant dans la vitrine du tabac-presse…

AUXONNE GRANDE RUE : L’IMPÉRIAL TÉMOIN DE LA « REQUALIFICATION » - du 16 août 2022

revenons à notre sujet déjà évoqué dans un précédent article : le confort et les commodités dont pouvait jouir le jeune Bonaparte à l’École Royale d’Artillerie d’Auxonne.

CONFORT ET COMMODITÉS DE BONAPARTE À AUXONNE (1) - du 12 août 2022

En préalable, petit pensum bibliographique :

À propos de la (des) chambre(s) et du mobilier du lieutenant Bonaparte à l’École Royale d’Artillerie d’Auxonne, actuel Quartier Bonaparte, on trouvera chez plusieurs auteurs diverses descriptions.

Citons à destination des plus curieux de nos lecteurs quelques ouvrages d’auteurs dignes d’intérêt dont les textes sont accessibles et disponibles en ligne sur Bnf Gallica. En voici une courte liste (nous indiquons pour chacun d’eux les pages relatives à la (aux) chambre(s) de Bonaparte à l’École Royale d’Artillerie d’Auxonne et à leur mobilier :

PICHARD Claude, Napoléon Bonaparte à Auxonne, Auxonne, Saunié, 1857 (pp.11 et 12, 37

et 38)

DU TEIL, Baron Joseph, Napoléon Bonaparte et les généraux du Teil, Paris, Picard, 1897, (pp. 55 à 57)

Nous n’alourdirons pas inutilement cette bibliographie indiquant seulement le remarquable ouvrage du Chef de Bataillon Maurice BOIS, officier au 10ème de ligne à Auxonne à l’époque de la publication : BOIS Maurice, Napoléon Bonaparte Lieutenant d’artillerie à Auxonne, Paris, Flammarion, 1898, non disponible sur Bnf Gallica.

Dans l’avant-propos à son ouvrage (SAVANT Jean, Napoléon à Auxonne, Paris, Nouvelles Éditions Latines, 1946 non disponible sur Bnf Gallica ) paru un demi-siècle plus tard, Jean Savant rendra d’ailleurs un juste hommage au travail scrupuleux du Commandant Bois.

Le Général Théodore IUNG, auteur d’un excellent ouvrage en trois tomes sur le jeune Bonaparte (IUNG Théodore, Bonaparte et son temps, Paris, Charpentier, 1880-1881 disponible sur Bnf Gallica) semble avoir été moins heureux dans ses recherches relatives à la (aux) chambre(s) de Bonaparte à l’École Royale d’Artillerie d’Auxonne et à leur mobilier.

Dans une citation (Tome 2 p. 73) Iung attribue au Baron Coston cette citation au misérabilisme visiblement appuyé : « Il occupait, au pavillon militaire, une chambre presque nue, ayant pour tous meubles un mauvais lit sans rideaux, une table placée dans l'embrasure d'une fenêtre, chargée de livres et de papiers, et deux chaises. Son frère Louis couchait dans un mauvais lit dans un cabinet voisin ».

Une recherche sur Bnf Gallica dans l’ouvrage de Coston en 2 volumes (COSTON, Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, M. Aurel, Paris et Valence, 1840) ne donne rien de tel.

Les résultats de notre compilation, que tout lecteur curieux pourra reprendre grâce à Bnf Gallica, amène à conclure à un confort sommaire, réduit au plan sanitaire à la cuvette de faïence et au pot de chambre. La baignoire, ce sera donc pour plus tard !

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (2) - du 1er août 2022

Pour poursuivre l’inventaire des commodités « sanitaires » dont jouissait notre Lieutenant donnons, dans le PDF joint ci-dessous la parole au Baron Joseph DU TEIL

Claudi a tenté d’illustrer ces propos du Baron !

 

Bonaparte à Auxonne, trôner dans la promiscuité.jpg

Bonaparte à Auxonne, trôner dans la promiscuité.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 20 août 2022 (J+4994 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

 

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
16 août 2022 2 16 /08 /août /2022 09:08

AUXONNE GRANDE RUE : L’IMPÉRIAL TÉMOIN DE LA « REQUALIFICATION » - du 16 août 2022 (J+4990 après le vote négatif fondateur)

Le programme éditorial de votre serviteur, s’il comporte quelques grandes orientations n’est pas établi d’avance, il arrive donc que nos thèmes, traités en plusieurs épisodes, s’interrompent pour un temps plus ou moins long, pour être repris ensuite. La cause en est l’actualité. Ainsi va la vie.

C’est pour cette raison que l’actualité électorale, et à présent « impériale » font poiroter depuis des mois notre brave soldat Bouvot, de Magny-Montarlot, blessé au siège de Sébastopol.

Nous en avions parlé dans une série comportant déjà dix épisodes, et, promis, nous en reparlerons encore.

IMAGES NAPOLÉONIENNES ET FRANCO-RUSSES (10)- du 19 avril 2022

Nos lecteurs sont gens sérieux, à tout le moins curieux, ils nous pardonneront ces interruptions ! C’est moins grave qu’une coupure d’eau ou d’électricité !

Aujourd’hui c’est l’actualité brûlante de la Grande rue avec l’arrivée en fanfare de la « requalification » dans la rue Émile Gruet qui motive le report de la suite de notre article « CONFORT ET COMMODITÉS DE BONAPARTE À AUXONNE (1) » à la prochaine publication.

CONFORT ET COMMODITÉS DE BONAPARTE À AUXONNE (1) - du 12 août 2022

La rue Émile Gruet, sa chaussée du moins, devrait en effet sortir métamorphosée de cette opération. Elle connut en d’autres temps, d’autres métamorphoses….

CHARMOY-CITY : PROJETS ET SOUVENIRS DANS LA GRANDE RUE (2) - du 18 janvier 2022

Mais venons en au présent.

Au coin de la rue de la Paix, le petit groom du fleuriste, avec les fleurs, s’est replié à l’intérieur. Il est avisé le gamin car toutes ces barrières et tous ces engins laissent présager un grand chambardement prochain.

Dans la vitrine du tabac-presse d’à côté, impassible, trône l’Empereur.

Ou plutôt son buste doré.

Non loin de là, sur la Place d’Armes, la statue de bronze du lieutenant en second Bonaparte contemple tous les vendredis le marché, comme jadis elle contempla le crayon de la liberté dressé.

"NAPOLEON ET LE CRAYON" PAR CLAUDI HOFFNUNG

Pour apercevoir le chantier dans l’enfilade de la rue de la Paix, il faudrait qu’elle fasse un « À gauche... gauche ! » la statue, mais avec le mortier qui trône à ses pieds elle risque bien de s’empêtrer. Elle ne verra donc jamais le chantier !

Qu’importe ! Le buste doré dans la vitrine du tabac-presse verra tout !

Pas si sûr Chantecler ! Et si quelqu’un vient l’acheter avant que le chantier soit terminé ?

Impossible !

Impossible n’est pas français Chantecler !

Impossible quand même : ce buste n’est pas à vendre, m’a déclaré Laurence la patronne quand j’ai voulu l’acheter, même que j’étais pas le premier déçu qu’elle m’a dit !

On pourra donc lire plus tard, dans les annales de notre cité impériale, que par l’entremise de son petit buste qui « n’est pas à vendre », l’Empereur aura assisté au grand chantier de la « requalification de la Grande rue ».

Alors, la rue Émile Gruet, future rue Napoléon mon colon ???

Auxonne, rue  Emile Gruet, reflets dans la vitrine du tabac-presse.JPG

Auxonne, rue Emile Gruet, reflets dans la vitrine du tabac-presse.JPG

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 16 août 2022 (J+4990 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
12 août 2022 5 12 /08 /août /2022 10:16

CONFORT ET COMMODITÉS DE BONAPARTE À AUXONNE (1) - du 12 août 2022 (J+4986 après le vote négatif fondateur)

Au seuil d’un week-end de 15 août saharien, il serait malvenu d’infliger à nos lecteurs le voyage au pays des archives que nous avions prévu à la suite de la présentation des deux éditions de la brochure de Claude Pichard intitulée Napoléon Bonaparte à Auxonne.

UN MAIRE D’AUXONNE AU SERVICE DE L’EMPEREUR (2) - du 8 août 2022

En ces temps difficiles où clim et piscine sont appréciés par les plus chanceux et où notre régiment lance un appel pour équiper d’une baignoire en zinc la chambre de Bonaparte, tentons plutôt de jeter un coup d’œil rétrospectif sur le confort et les commodités dont jouissait le jeune Bonaparte à l’École Royale d’Artillerie d’Auxonne.

Comme nous n’avons rien inventé nous citerons des auteurs à travers des ouvrages disponibles en ligne sur Gallica bnf afin que chacun de nos lecteurs aie le loisir de les consulter s’il le désire.

À travers l’édition illustrée en deux volumes du Mémorial de Sainte-Hélène (Paris, Bourdin, 1842) écoutons l’Empereur lui-même témoigner : « A l'École militaire de Paris, nous étions nourris, servis magnifiquement, traités en toutes choses comme des officiers jouissant d'une grande aisance, plus grande certainement que celle de la plupart de nos familles, et fort au-dessus de celle dont beaucoup de nous devions jouir un jour (...) » (Tome I p.661)

Frédéric Masson, ce grand historien de Napoléon, faisant référence au « luxe de l’École militaire » citera ce même passage du Mémorial en page 95 de son ouvrage Napoléon dans sa jeunesse 1769-1793, Paris, Ollendorf, 1907.

Voici donc évoqués la nourriture et le service à l’École militaire de Paris , mais qu’en était-il à l’École royale d’Artillerie d’Auxonne que Bonaparte rejoignit peu d’années après l’École militaire de Paris?

Le Baron Coston dans son ouvrage en 2 volumes (Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte, M. Aurel, Paris et Valence, 1840) rapporte (tome 1 page 151) que dans la chambre qu’il occupait avec son frère Louis (actuelle Chambre de Bonaparte au quartier Bonaparte) : « Bonaparte mettait lui-même le pot au feu dont son frère [ndlr : Louis son cadet âgé de 13 ans ] et lui se contentaient philosophiquement. »

Il semblerait donc, si l’on en croit le Baron, qu’en matière de restauration les conditions aient été moins « magnifiques » et plus spartiates à Auxonne qu’à Paris.

La phrase citée plus haut semble avoir inspiré le célèbre dessinateur lorrain JOB dans une illustration de l’ouvrage intitulé Bonaparte, texte de G.MONTORGUEIL, illustrations de JOB, Paris, Boivin 1910. Disposant de la seule gravure et non du texte correspondant l’ouvrage n’étant pas disponible sur Gallica, nous avançons néanmoins cette hypothèse…. À vérifier !

Du coup, Claudi, un peu à court, a emprunté cette illustration pour son image du jour. Les spécialistes pourront constater que JOB était particulièrement calé en uniformologie, à part cela, nous leur laisserons le soin de se prononcer quant au réalisme historique de la composition.

Nous en joignons un PDF

La suite au prochain numéro.

Bonaparte à Auxonne, entre tables de tir et cuisine.jpg

Bonaparte à Auxonne, entre tables de tir et cuisine.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 août 2022 (J+4986 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
8 août 2022 1 08 /08 /août /2022 05:00

UN MAIRE D’AUXONNE AU SERVICE DE L’EMPEREUR (2) - du 8 août 2022 (J+4982 après le vote négatif fondateur)

Les amateurs de baignoires de l’Empereur vont être encore déçus ! C’est que nous avions annoncé dans notre précédent article, consacré à un ancien maire d’Auxonne fort sympathique, de les replonger dans l’impériale baignoire « dès la prochaine fois » !

UN MAIRE D’AUXONNE AU SERVICE DE L’EMPEREUR - du 4 août 2022

Qu’ils veuillent bien nous pardonner, le bain ne sera pas encore pour cette fois, mais ce n’est que partie remise. Nous ne manquerons pas de revenir dès que possible à l’impériale baignoire de Sainte-Hélène !

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (2) - du 1er août 2022

Dans notre article du 4 août dernier consacré à Claude Pichard nous étions déjà sorti de la baignoire pour nous plonger dans le vaste océan des sources bibliographiques napoléoniennes.

Et en particulier des sources bibliographiques relatives à l’histoire du séjour de Napoléon Bonaparte à Auxonne dont Claude Pichard est l’un des nombreux contributeurs parmi tant d’autres, mais assurément pas le dernier, ni le premier d’ailleurs.

Rappelons que l’on doit à Claude Pichard deux éditions de sa brochure Napoléon Bonaparte à Auxonne.

La première qu’il publia étant maire : Napoléon Bonaparte à Auxonne, Auxonne, Saunié, 1847, et une seconde, revue et augmentée : Napoléon Bonaparte à Auxonne, Auxonne, Saunié, 1857.

Elles comportent toutes deux la même « Dédicace aux Auxonnais » à une variante près qui remplace ce passage de la première édition « c’est à Auxonne […] qu’il a achevé ces études profondes qui l’ont si bien préparé au grand art de la guerre » par le suivant dans la deuxième édition « c’est à Auxonne […] qu’il a achevé ces études profondes qui l’ont si bien préparé au grand art de la législation et à la science de la guerre ».

Par cet ajout, l’auteur a sans doute voulu étendre les compétences acquises à Auxonne par le jeune Bonaparte au-delà des seules compétences militaires, mais il n’en considère pas moins, dans les deux préfaces, Auxonne comme « le berceau militaire de Napoléon ».

Nous mettons à disposition de nos lecteurs amateurs de Napoléon la préface de la deuxième édition. Ils pourront par ailleurs retrouver le texte complet des deux éditions sur Gallica, site numérisé de la Bibliothèque nationale de France.

Dans cette préface l’auteur déclare privilégier dans sa collecte de souvenirs, plus que les références bibliographiques, « les renseignements recueillis […] de plusieurs personnes dignes de confiance qui ont connu Bonaparte ».

Un peu plus nombreuses dans la deuxième édition, les références bibliographiques sont en effet très rares dans la première et semblent se limiter à deux en ce qui concerne Napoléon : Le Mémorial de Sainte-Hélène et l’ouvrage du Baron DE COSTON Biographie des premières années de Napoléon, Bonaparte, Paris et Valence, 1840.

Ne voulant pas abuser de la patience de nos lecteurs, dont le nombre semble un peu à l’étiage, comme la nappe phréatique en ces temps de chaleur et de sécheresse, nous limiterons notre propos à cette brève présentation de l’ouvrage de Claude Pichard sur lequel nous aurons l’occasion de revenir.

Et la baignoire de Sainte-Hélène alors ?

Nous attendons la fin des restrictions et un peu d’eau pour la remplir !

L’année de publication de la seconde édition du Napoléon Bonaparte à Auxonne de Claude Pichard, coïncidant avec celle de l’érection de la statue du même Bonaparte sur notre Place d’Armes, Claudi a saisi l’opportunité de rapprocher les deux évènements dans son illustration du jour.

 

Claude Pichard Auxonnais et les aigles impériales.jpg

Claude Pichard Auxonnais et les aigles impériales.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 8 août 2022 (J+4982 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

 

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais
4 août 2022 4 04 /08 /août /2022 09:47

UN MAIRE D’AUXONNE AU SERVICE DE L’EMPEREUR - du 4 août 2022 (J+4978 après le vote négatif fondateur)

 

Laissons un instant les baignoires de l’Empereur auxquelles nous reviendrons dès la prochaine fois ! Canicule oblige !

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (2) - du 1er août 2022

Notre contribution du jour présentera un caractère inhabituel puisqu’il s’agit d’un hommage à un maire d’Auxonne !

Un maire au passé comme vous l’aurez compris. Dommage ! Car c’est un personnage attachant et passionnant à divers titres, et qui a laissé nombre d’écrits et d’opuscules pleins d’intérêt et de fantaisie et parfois de joyeuse malice, desquels, à l’occasion, nous nous sommes inspirés.

Permettez-nous donc d’inviter dans nos colonnes un autre Claude que votre serviteur, en l’occurrence Claude Pichard (1795-1883), qui accomplit deux mandats de maire durant la Monarchie de Juillet : (1832-1835) et (1843-1848). Son nom est actuellement attaché à une rue de notre bonne ville.

Nous avons lu la plupart des écrits publiés par Claude Pichard. Le style en est attrayant, humain et parfois émouvant, un peu foutraque et non sans une pointe d’humour ! Nous aimons volontiers évoquer ce personnage attachant à divers titres et nous ne nous en sommes jamais privé dans les colonnes du présent blog

En ce qui concerne Napoléon Bonaparte, on doit à Claude Pichard une brochure qu’il publia étant maire : Napoléon Bonaparte à Auxonne, Auxonne, Saunié, 1847. Elle connut une réédition en 1857 chez le même éditeur. Les deux éditions sont consultables en ligne, il suffit de cliquer et d’être un peu patient

https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb311049124

https://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb31104913g

La seconde édition de 1857 de l’ouvrage était citée récemment, dans un podcast réalisé par l’association dijonnaise Magna Vox et posté en avril dernier, comme étant « le dernier livre qui parlait de Bonaparte à Auxonne ». À voir…

Laissons de côté pour l’instant les questions de bibliographie relatives au séjour de Bonaparte à Auxonne pour évoquer un instant la biographie de cet ami rétrospectif qui nous est cher : Claude Pichard.

1813, Claude Pichard a 18 ans, orphelin de père très jeune, il vit aux côtés de sa mère au sein d’une famille de commerçants établie dans la rue du Chénois (actuelle rue Carnot).

Après la saignée de 1812, le gouvernement impérial vient de lever un corps de cavalerie de volontaires devant s’équiper à leurs frais : la Garde d’honneur de l’Empereur. L’article 7 du décret du 3 avril 1813 garantit aux gardes d’honneur une promotion rapide, en leur conférant le grade de sous-lieutenant après douze mois de service.

Équipé aux frais de sa famille et peut-être aussi d’autres contributeurs, le jeune Claude s’enrôle dans le prestigieux nouveau corps.

Dans ses écrits, il évoque sa présence à la grande bataille de Leipzig (fin octobre 1813) et la retraite des troupes impériales vaincues par les coalisés vers le Rhin de Mayence.

Sa carrière se poursuit, il prend le grade de sous-lieutenant. Après la deuxième abdication de Napoléon Ier à la suite de Waterloo (18 juin 1815), on retrouve Claude Pichard dans l’armée de Davout repliée au sud de la Loire. Davout se soumet au pouvoir royal le 14 juillet 1815.

Citons Claude Pichard relatant, de son point de vue, la suite de l’affaire soixante ans après les faits : « En 1815, à Poitiers, j’étais sous-lieutenant à l’armée de la Loire. Les jeunes officiers devaient se rendre au quartier-général afin de signer leur option soit pour rentrer dans leurs foyers, soit pour leur admission dans la garde royale. J’avais la vocation de l’art militaire et j’espérais parcourir honorablement la carrière des armes ; les examens que je venais de passer étaient satisfaisants. Le jour fixé, j’allais opter pour la carrière des armes quand, au lieu de suivre directement la rue qui conduisait au quartier-général, je pris machinalement une autre voie. Là je rencontrai le facteur de la poste, qui me remit une lettre de ma mère, me pressant de revenir l’aider dans son commerce. Je ne pouvais hésiter, mais cette simple rencontre changea mon avenir » (Claude Pichard, Mon petit doigt me l’a dit, 2ème série, Auxonne, Charreau, 1876, p. 223)

Qui sait ? Le hasard aurait pu, dans l’autre sens, priver notre bonne ville d’un maire fort sympathique.

On aimerait parfois crier : « Claude Pichard à la barre ! »

Mais un Claude Pichard, par les temps qui courent, ce n’est peut-être pas facile de mettre …la main-dessus !

Claudi a illustré le jeune Claude Pichard et son cheval dans une rue qu’il connaît bien !

 

Post scriptum : Nous sommes aujourd’hui le 4 août. Une date anniversaire. La nuit du 4 août 1789 voyait en effet l’abolition des privilèges et des droits féodaux. D’aucuns nous reprocheront sans doute notre obsession impériale, mais après tout, écrire à propos de Napoléon Bonaparte à Auxonne n’est, nous semble-t-il, le privilège de personne ! De très nombreux auteurs ne s’en sont pas privé...

 

Un Auxonnais d'antan Garde d'Honneur de l'Empereur.jpg

Un Auxonnais d'antan Garde d'Honneur de l'Empereur.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 4 août 2022 (J+4978 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

 

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
1 août 2022 1 01 /08 /août /2022 09:41

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (2) - du 1er août 2022 (J+4975 après le vote négatif fondateur)

Chers et nombreux amateurs de plomberie impériale, c’est avec joie, qu’après la bonne réception de notre précédent article sur la baignoire en zinc de Liège, nous tenterons de vous offrir un aperçu original sur la baignoire en cuivre de Sainte-Hélène.

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (1) - du 29 juillet 2022

Les plus « napobranchés » de nos lecteurs auront peut-être déjà eu le plaisir de la découvrir au Musée de l’Armée en 2016 lors de l’exposition « Napoléon à Sainte-Hélène. La conquête de la mémoire » sous l’égide de la « Fondation Napoléon ». Elle y était présentée avec d’autres objets de l’exil.

Mais bien avant et, dès la publication du Mémorial de Sainte-Hélène dans les années 1820, c’est en lisant cet ouvrage, que les fidèles de l’Empereur, avaient pu découvrir l’existence de l’impérial récipient.

Nous nous référerons, dans la suite de cet article, à l’édition illustrée en deux volumes de cet ouvrage (Paris, Bourdin, 1842).

Signalons pour mémoire que nous en avions utilisé la vignette du premier tome pour illustrer un précédent article dans lequel les vrais passionnés de l’Empereur trouveront sans doute encore du grain à moudre….

DES AUXONNAIS RACONTENT LEUR VILLE… ET LEUR VIE- du 29 avril 2022

Donnons à présent la parole aux témoins oculaires de la fameuse baignoire qui accompagnèrent l’Empereur dans son exil sur le sinistre rocher britannique. Et sans prétendre à la qualité d’historien, citons simplement leurs propos en les remerciant rétrospectivement de leurs témoignages écrits et graphiques.

C’est dans le commentaire de la journée du 10 décembre 1815 concernant l’établissement de l’Empereur à Longwood que Las Cases, auteur du Mémorial et secrétaire de l’Empereur, mentionne l’existence de la baignoire en ces termes : « Cette nouvelle demeure se trouvait garnie d’une baignoire que l’amiral [Cockburn] était venu à bout de faire exécuter tant bien que mal par ses charpentiers ». Las Cases ajoute : « L’Empereur qui avait été privé de bains depuis la Malmaison [N.D.L.R. Chantecler : donc depuis fin juin 1815], et pour qui ils étaient devenus une nécessité de la vie, a voulu en prendre un dès l’instant même. »

On notera l’importance de l’accessoire pour l’Empereur qui y passait de longues heures.

De facture assez grossière, avec un rebord simplement battu, cette baignoire était en cuivre (ou alliage de cuivre) intérieurement étamé, comme les casseroles ou marmites d’alors.

Pas plus que cette baignoire rustique qu’il fit exécuter par ses marins charpentiers, l’amiral Cockburn lui-même ne semble avoir laissé l’Empereur indifférent.

Dans le Mémorial, sous la plume de Las Cases, on peut lire à la date du 17 avril 1816 : « …nous dirions avec l’Empereur, qui avait naturellement un faible pour lui, que l’amiral Cokburn est bien loin d’être un méchant homme, qu’il est même susceptible d’élans généreux et délicats, que nous en avons plusieurs fois éprouvé les effets ; mais qu’aussi, par contre, nous l’avons trouvé souvent capricieux, irascible, vain, dominateur, fort habitué à l’autorité, l’exerçant avec rudesse, mettant souvent la force à la place de la dignité. »

 

Le second tome de l’édition illustrée du Mémorial de Sainte-Hélène (Paris, Bourdin, 1842) comporte, à la suite du Mémorial, un ouvrage intitulé Napoléon dans l’exil dû au médecin britannique O’Meara, médecin et chirurgien de l’Empereur à Sainte-Hélène. Dans cet ouvrage on retrouve L’Empereur au bain et sa baignoire.

C’est dans celle-ci, à la date du 3 décembre 1816, qu’il déclare au médecin à propos du trafic dans le channel « durant la guerre avec l’Angleterre » : « Les contrebandiers traversaient le canal [N.D.L.R. traduction littérale de channel sans doute] dans des bateaux très étroits, grands comme cette baignoire. Il était prodigieux de les voir passer en bravant vos vaisseaux de 74 [N.D.L.R. 74 canons]  »

Exécutée par les marins charpentiers d’un amiral britannique, cette baignoire semble frappée au coin de la Marine. Elle fut en quelque sorte le vaisseau qui aida l’Empereur à naviguer, sans quitter la terre, sur la mer hostile de son exil à Sainte-Hélène.

Nous n’avons pas trouvé d’illustration de la baignoire dans l’édition illustrée en deux volumes du Mémorial (Paris, Bourdin, 1842).

Nous tenterons de pallier cette absence dans un prochain épisode.

En attendant, dans son illustration du jour, Claudi met en lumière le promoteur de l’impérial récipient en la personne de l’amiral Cockburn.

 

Quand l'ex-lieutenant à Auxonne trouve une baignoire à Sainte-Hélène.jpg

Quand l'ex-lieutenant à Auxonne trouve une baignoire à Sainte-Hélène.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 1er août 2022 (J+4975 après le vote négatif fondateur)

Visions d’histoire

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
29 juillet 2022 5 29 /07 /juillet /2022 08:24

DEUX BAIGNOIRES POUR NAPOLÉON BONAPARTE (1) - du 29 juillet 2022 (J+4972 après le vote négatif fondateur)

La campagne napoléonienne de 1807 en Pologne aura finalement occupé notre blog tout au long ce mois de juillet sec et chaud.

NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (5) - du 25 juillet 2022

Le climat incitant à la trempette, piscine, bassins et autres baignoires fleurissent sur les réseaux sociaux de notre bonne ville.

Quittons donc la Pologne, sans abandonner l’Empereur, en nous plongeant à présent dans l’histoire des baignoires impériales.

Notre recherche nous a conduit à en découvrir deux.

La première est en zinc, et la seconde en cuivre. (Non ce n’est pas un vers de Victor Hugo, ce fan de l’Empereur, mais pas de plomberie)

Zinc et cuivre, comme les électrodes de la pile, que Volta, son inventeur, présenta en 1801 à Bonaparte. Il y avait de l’électricité dans l’air...

La première est visible à Liège en Belgique, et la seconde sur l’île de Sainte-Hélène. En 2016, cette dernière quitta un temps le funeste rocher pour une exposition parisienne au Musée de l’Armée.

Parlons aujourd’hui de la première qui est exposée depuis 1997 à la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie à Liège et qui a été présentée dans la même ville en 2021 à l’exposition « Au-delà du mythe » à l’occasion du bicentenaire de la mort de l’Empereur.

L’intérêt de cet objet impérial réside dans le fait qu’il concrétise et réalise la synthèse entre l’histoire politique et militaire et l’histoire des sciences et des techniques.

Survolons en bref le volet histoire politique et militaire. En 1800, l’actuel territoire de la Belgique fait partie du territoire français et la ville de Liège est le chef-lieu d’un département français, le département d’Othe.

La région de Liège est riche d’une variété de minerai de zinc : la calamine. Avant le blocus continental (1807) qui restreint la circulation des marchandises, une partie du minerai est exportée en Grande-Bretagne, alors leader européen de la production de zinc. À la suite du blocus, l’industrie belge du zinc va prendre un nouvel essor.

L’industriel et chimiste belge Jean-Jacques Dony dépose en 1810, auprès de l’administration impériale un brevet sur un nouveau mode de production de zinc. Il obtient, à la suite de ce dépôt, le monopole de cette production sur les territoires de l’Empire.

La fameuse baignoire, en zinc laminé obtenu selon le nouveau procédé, est un hommage de l’industriel à l’Empereur bienveillant à la même date…

Pour plus de détails, se reporter à l’information disponible sur la toile.

Dans le prochain épisode, nous nous retrouverons à Sainte-Hélène où l’empereur se baignait fréquemment dans une autre baignoire, anglaise et en cuivre celle-là, et beaucoup moins perfectionnée que la baignoire liégeoise de Dony.

Claudi offre un dessin de la baignoire belge à tous les fans d’Empire et de plomberie ! Pour une agréable et impériale trempette par ces temps de sécheresse !

 

FLASH DERNIÈRE (30/07/22 à 18h30)

Le sujet du présent article a connu un succès d’audience inhabituel. La baignoire en zinc de Liège a visiblement plu. Espérons qu’il en sera de même pour la baignoire en cuivre de Sainte-Hélène. Et puis, jamais deux sans trois !

Qui sait ? Pour la joie des plombiers impériaux, nous ne désespérons pas de découvrir une troisième baignoire !

 

Un confort que n'imaginait pas Bonaparte à Auxonne.jpg

Un confort que n'imaginait pas Bonaparte à Auxonne.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 29 juillet 2022 (J+4972 après le vote négatif fondateur)

Visions d’histoire

 

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
25 juillet 2022 1 25 /07 /juillet /2022 10:02

NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (5) - du 25 juillet 2022 (J+4968 après le vote négatif fondateur)

Chers lecteurs, nous voici donc arrivés au cinquième et dernier épisode de notre série « NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE »

NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (4) - du 21 juillet 2022

Partis dans, notre premier épisode, à la suite de notre premier édile, vers Osterode, c’est ensuite avec l’Empereur que nous y avons séjourné rétrospectivement, en ce début de l’année 1807, dans les trois épisodes suivants.

Épisodes au cours desquels nous avons découvert qu’entre mille activités, l’Empereur signa le fameux décret fondateur du 26 mars 1807 bien connu aujourd’hui de tous les tringlots. Et particulièrement des tringlots auxonnais.

C’est en tant qu’Auxonnais de naissance et ancien tringlot que je souligne « aujourd’hui »

Votre serviteur fut jadis sous-lieutenant du contingent (classe 70 1/A), et chef de peloton au Quartier Bonaparte à Auxonne, dans le deuxième semestre de l’année 1970, au 511ème Groupe de Transport de réserve ministérielle. Il ne lui souvient pas d’y avoir jamais entendu parler d’Osterode.

Osterode n’était sans doute pas encore à la mode…

Et puis, j’étais sans doute trop préoccupé, entre 2B et 2A, entre l’adjudant-chef Faye et l’adjudant Lambert, hommes de cœur et de métier à assurer la bonne marche des jeeps et des vieux GMC de mon peloton. À ces anciens providentiels je garde une reconnaissance émue.

Aux caprices imprévisibles de nos véhicules antiques il fallait encore ajouter les vols fratricides entre pelotons, de rétroviseurs et de lots de bord, sous les hangars de l’autre côté du rempart

Mon peloton, c’était le 3ème du 2ème escadron aux ordres du Capitaine Martin dit Grisou, un surnom d’origine capillaire plus que charbonnière qu’on lui donnait à l’escadron. J’avoue l’avoir fait souvent enrager. De tout cela nous reparlerons à l’occasion car telle n’est pas mon intention de vous infliger mes états militaires par le menu.

Descendons à présent « du Train des équipages, dernier wagon » comme on disait alors en se présentant et en plaisantant à Auxonne en 1970. Et parlons, comme promis dans notre précédent épisode, du Service de Santé en 1807, à Osterode.

À propos d’un problème capillaire qui n’est pas la canitie qui fait blanchir les cheveux des capitaines soucieux, mais de la plique.

En mars 1807, le grand chirurgien Larrey était auprès de l’Empereur à Osterode, comme en attestent ses Mémoires de chirurgie militaire et campagnes parus en 1812 et réédités aux éditions Tallandier en 2004. Dans le premier tome de cette édition, les pages 471 à 517 sont consacrés à la Campagne de Pologne.

Dès les premières lignes Larrey signale avoir observé à Posen (Poznan), puis à Varsovie une maladie singulière des cheveux désignée sous le nom de plique (plica polonica) dont la réalité lui semble douteuse.

Mais c’est d’Osterode qu’il adresse « sous la date du 25 mars 1807 », veille du décret de l’Empereur, une lettre au secrétaire général de la Société médicale d’émulation.

L’objet de cette lettre est un mémoire sur la plique tendant à établir le caractère « factice » de cette prétendue maladie simple conséquence de la malpropreté et du manque d’hygiène.

Le rapport de la première classe de l’Institut (cité par Larrey) conclura que Larrey (entre autres) aura « assuré la santé des Polonais, en même temps que la volonté du vainqueur, brisant les fers de la servitude, les a élevés à la condition d’hommes libres. »

En effet, le traité de Tilsit du 9 juillet 1807 avec le roi de Prusse officialisera la création du Duché de Varsovie territoire polonais libre repris aux Prussiens et ayant constitué pour l’Empereur, dès 1806 après la défaite prussienne, une ressources en hommes et approvisionnements mais encore en relations féminines varsoviennes.

FLASH DERNIÈRE (25/07/22 à 16h30)

Le bruit court dans les milieux impériaux branchés que le lieutenant en second Bonaparte, en raison de la fermeture de la piscine municipale, et ne voulant pas manquer se noyer une nouvelle fois dans la Saône, prendra désormais ses bains en chambre.

De mauvaise langues ajoutent encore qu’il aurait demandé une glacière pour mettre sa chère eau d’Orezza au frais.

BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (10) - du 1er décembre 2017

25 et 26 mars 1807, deux jours qui ont compté à Osterode.jpg

25 et 26 mars 1807, deux jours qui ont compté à Osterode.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 25 juillet 2022 (J+4968 après le vote négatif fondateur)

Visions d’histoire

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
21 juillet 2022 4 21 /07 /juillet /2022 07:28

NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (4) - du 21 juillet 2022 (J+4964 après le vote négatif fondateur)

Dans le précédent épisode nous avions examiné pourquoi l’Empereur, et son armée, avaient pris leurs quartiers de février à juin 1807 à l’intérieur d’un quadrilatère restreint entre Vistule et Passarge, avant de reprendre leur offensive contre l’armée russe.

NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE (3) - du 16 juillet 2022

Comme annoncé, nous donnerons à présent un aperçu des conditions de vie de l’Empereur et de son armée dans leurs quartiers d’hiver et de printemps entre Vistule et Passarge. Nos lecteurs curieux (happy few qui ne sont pas légion dans la chaleur de l’été !) pourront se référer à nouveau à la carte que nous avions déjà diffusée à leur intention.

En matière de sources, nous nous référerons encore une fois au premier tome de la monumentale Histoire de l’Empire d’Adolphe Thiers, dans sa version illustrée (Paris, Lheureux, 1865), ainsi qu’à la correspondance de l’Empereur.

Arrivé à Osterode depuis quelques jours, Napoléon écrit à l’Impératrice Joséphine, qu’il n’a pas vue depuis de longs mois et qui mène, loin de son impérial époux, la vie parisienne : « Je suis dans un mauvais village, où je passerai encore bien du temps : cela ne vaut pas la grande ville ».

Évoquant pour sa part l’activité débordante de l’Empereur à Osterode, Thiers souligne par ailleurs la rusticité de son séjour  : « C’est du petit bourg d’Osterode que Napoléon ordonnait toutes ces choses.[…] Napoléon avait voulu donner l’exemple de la résignation en restant au milieu d’eux. Les officiers de chaque corps envoyés à Osterode pouvaient dire qu’ils ne l’avaient pas trouvé mieux établi que le dernier d’entre eux » (p. 405 ). Et plus loin : « Telle est la multitude d’objets dont il s’occupait dans le bourg d’Osterode, vivant dans une espèce de grange, d’où il contenait l’Europe et gouvernait son Empire » (p. 407 ).

La résignation spartiate de l’Empereur en matière de confort lors de son séjour à Osterode ne pouvait toutefois convenir aux visites et aux ambassades qu’il devait recevoir. L’Empereur quitta donc Osterode à la fin mars.

Thiers évoque le fait en ces termes : « On avait fini par lui trouver à Finkenstein [à une trentaine de kilomètre à l’ouest d’Osterode, comme Dijon à l’ouest d’Auxonne !] une demeure plus convenable [...] dans laquelle il avait pu se loger avec son état-major et sa maison militaire. Là comme à Osterode, il était au centre de ses cantonnements, et en mesure de se rendre partout où sa présence était nécessaire » (p. 407)

Visiblement réjoui de ce nouveau logis, Napoléon écrivait à Joséphine le 2 avril : « Je viens de porter mon quartier dans un très beau château, dans le genre de celui de Bessières, où j’ai beaucoup de cheminées ; ce qui m’est fort agréable, me levant souvent la nuit ; j’aime à voir le feu. »

Un ouvrage allemand parut en 1906 sur le sujet : Dr Erich JOACHIM, Napoleon in Finckenstein, Berlin, Behrend, 1906.

La critique française sous la plume de J.-E. Driault, parue à l’époque dans la Revue d’Histoire Moderne & Contemporaine, et dont nous donnons ici un extrait, n’est pas franchement élogieuse :

« Ce petit livre luxueusement édité a été rédigé sur la demande du Comte de Dohna, propriétaire du château de Finckenstein ; il est précédé d’une préface du Comte de Dohna qui y rappelle les noms de quelques personnages de la famille : en somme c’est un pieux souvenir consacré à un monument [sic ndlr : l’auteur a sans doute voulu dire moment] historique qui rendit le château de Finckenstein plus illustre même qu’il ne l’avait été par un séjour antérieur du grand Frédéric. Il n’y a ici aucune révélation sensationnelle... »

Il y a sans doute une pointe d’anti-germanisme dans cette critique, mais force est d’avouer que la dernière phrase citée peut s’appliquer à nombre de publications napoléoniennes...

Et notre article n’échappe certainement pas à la règle !

Le château de Finckenstein a subi, depuis, les dévastations de la Seconde guerre mondiale. En bon documentaliste, nous proposons à nos lecteurs l’« avant », tel que le connut Napoléon, et l’« après » qui subsiste à présent.

Nous devrions terminer la présente série « NAPOLÉON D’AUXONNE À LA POLOGNE » dans notre prochaine publication qui devrait aborder un sujet inédit à caractère médical.

Les considérations relatives à l’histoire médicale ne sont pas rares dans les archives de notre blog...

ALBUM « Cahiers de vacances à Charmoy-City, vaccination et histoire »   

Claudi, en cette période de canicule et d’incendies, nous conduit sans pitié au coin du feu avec l’Empereur.

D'Auxonne à la Pologne, au coin du feu avec Napoléon.jpg

D'Auxonne à la Pologne, au coin du feu avec Napoléon.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 21 juillet 2022 (J+4964 après le vote négatif fondateur)

Visions d’histoire

Partager cet article
Repost0
Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire