CHARMOY-CITY : LE PREMIER CONSUL, SON BUSTE ET LE COMMISSAIRE (1) - du 14 septembre 2021 (J+4654 après le vote négatif fondateur)
Avec ce nouvel article, dont nous publions aujourd’hui la première partie, notre rédaction continue, sans désemparer, à creuser son sillon napoléonien.
Mais une petite précision s’impose d’abord à l’adresse de nouveaux lecteurs éventuels : Charmoy-City est la désignation que nous avons choisie, dans ce blog, pour notre bonne ville d’Auxonne depuis le « vote négatif fondateur » du 17 décembre 2008. Pour de plus amples détails, on consultera l’article en lien ci-dessous.
CHARMOY-CITY : UN DIPLÔME D’HONNEUR POUR LES ANCIENS DU 17 DÉCEMBRE 2008 - du 17 DÉCEMBRE 2019
J’entends déjà quelques grincheux marmonner :
— Mais quel rapport entre le buste du Premier Consul et ce fameux vote du Conseil municipal ? Ce Chantecler, quel esprit tordu !
Je leur réponds :
— Moins tordu sans doute que ce vote à tirer dans les coins ! Et puis d’abord, il y a un rapport, et ce rapport le voici : le vote se déroula dans l’ancienne salle du conseil au premier étage de notre Hôtel de Ville !
— Et alors ?
— Alors ? Alors, cet espace solennel – à présent divisé en divers bureaux et salle de réunion – où les conseils municipaux successifs se tinrent de 1811 à 2013, s’il ne conserve plus le buste, en conserve du moins la trace.
— À part la Marianne, jamais vu de buste !
— Évidemment ! L’oiseau s’est envolé du nid depuis 1815 ! Mais le nid est toujours là, cette niche décorative encadrée de pilastres sur le mur nord de la salle de réunion !
C’est justement dans cette niche, destinée à le recevoir, que le buste en question trôna de 1811 à 1815, bien avant que ne l’y remplace un buste de Marianne.
Il nous reste maintenant à tenter de conter l’histoire de ce buste, prédécesseur modeste et malheureux de la monumentale statue de bronze de Bonaparte érigée en 1857, sortie presque sans encombres du processus de « dénapoléonisation » entamé après le 4 septembre 1870 et toujours présente sur notre Place d’Armes.
CHARMOY-CITY : CONSÉQUENCES LOCALES ET ANECDOTIQUES DU 4 SEPTEMBRE 1870 - du 11 septembre 2021
Le malheureux buste du consul fut en revanche moins chanceux car, comme nous le verrons, il ne survécut pas au premier processus de « dénapoléonisation » de 1815.
L’histoire de ce buste commence en 1800 à Dijon.
En partance pour la deuxième campagne d’Italie le premier consul Bonaparte prend alors la tête de l’armée de réserve rassemblée à Dijon où il s’arrête le 7 mai (17 floréal an VIII).
Il en repart dans la matinée du 8 (18 floréal an VIII), faisant une halte de deux heures à Auxonne, puis reprend la route en direction de Genève qu’il rejoindra dès le lendemain.
Lors de son retour triomphal de campagne, le vainqueur de Marengo (14 juin 1800), est à nouveau reçu à Dijon le 30 juin.
Le sculpteur dijonnais Larmier met à profit ces brefs séjours dijonnais du Premier Consul pour le rencontrer et modeler un buste à son effigie (actuellement déposé au musée des Beaux-Arts de Dijon).
On imagine l’urgence dans laquelle a pu travailler le sculpteur pour représenter un modèle qui vivait « à cent à l’heure ». Ces conditions auxquelles étaient soumises les artistes du temps, peintres et sculpteurs permettent de justifier, dans une certaine mesure, le peu de ressemblance que peuvent présenter entre elles certaines des représentations d’un même personnage à la même époque.
De ce buste, la Ville d’Auxonne fera, auprès du sculpteur l’acquisition d’une copie, destinée à honorer l’ex-lieutenant d’artillerie de 1790 devenu général et parvenu au sommet de l’État.
La suite au prochain numéro…
En attendant, dans notre prochain épisode, de dévoiler le buste, et à l’approche du 220ième anniversaire de son inauguration à Auxonne, le 18 brumaire an X (9 novembre 1801), Claudi a mis en image les traces écrites attestant le passage du Premier Consul dans notre région les 7 et 8 mai 1800.
POSTSCRIPTUM
Très mobilisé dans notre « marche avec l’Empereur », nous n’en oublions pas pour autant la Croix des Sarrasins évoquée dans un précédent article.
CHARMOY-CITY : UNE CROIX ET DES SARRASINS (1) - du 05 septembre 2021
Cet article connaîtra, dès que possible, une suite documentée.
Pour l’heure, c’est une autre croix côte-d’orienne qui fait la une de la presse locale et nationale !
Espérons seulement que dans notre dynamique vivier sportif auxonnais présent le 5 septembre dernier « aux Sarrasins » nous n’ayons pas un tel acharné de la grimpette !!
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 14 septembre 2021 (J+4654 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Visions d’histoire