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  • Claude Speranza, Auxonnais
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31 décembre 2022 6 31 /12 /décembre /2022 13:08

AUXONNE 2023, ANNÉE NAPOLÉON III : RETOUR DE BONAPARTE ET DE L'UNIFORME AU LYCÉE ? - du 31 décembre 2022 (J+5127 après le vote négatif fondateur)

Notre rédaction présente ses meilleurs vœux pour 2023 à ses fidèles lecteurs et à tout ses concitoyens !

Au fait, savez-vous que l'année 2023 sera l'année Napoléon III ?

Pourquoi ?

Tout simplement parce que Napoléon III, qui n'est pas mort à Sainte-Hélène, est mort en 1873... À vos calculettes : 2023 ¬1873 = 150 !

Conséquences locales dans notre cité désormais impériale ?

Grandioses sans doute, mais nous en ignorons pour l'heure les détails...

L'histoire nous apprend cependant que, durant un court épisode, et par décret impérial du 18 mai 1863, suite à la demande du Conseil municipal d’Auxonne, Claude Phal-Blando étant maire, l’actuel Lycée Prieur. prit le nom de Collège Bonaparte.

2023 marquera donc le 160ème anniversaire de cette dénomination !

. L’établissement connut ainsi, lors des années 1863-64 un essor particulier concrétisé par la réalisation d’importants travaux : aménagements intérieurs et installation de dortoirs dans les combles. Un fronton fut construit, portant les armes de la Ville d’Auxonne et, en lettres d’or, l’inscription prestigieuse : Collège Bonaparte.

Les élèves d'alors portaient un uniforme à boutons dorés. Sur ces boutons figuraient l’aigle impériale et l’inscription « Collège Bonaparte Auxonne ».

La défaite française de 1870-71 marqua la fin de tout cela.

Le bruit court dans nos rues et sur nos places que des reconstitutions napoléoniennes seraient en projet pour 2023.

Claudi qui fut un habitué de ce cher lycée, propose (pourquoi pas ?) en guise de reconstitution le retour de la plaque « Collège Bonaparte » au fronton et de l'uniforme à boutons dorés !

Pas mal et original ? !

Auxonne 2023 année Napoléon III

Auxonne 2023 année Napoléon III

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 31 décembre 2022 (J+5127 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
12 décembre 2022 1 12 /12 /décembre /2022 09:41

TILSIT SUR LE VANNOIS OU LA COLOMBIÈRE DE LA PAIX - du 12 décembre 2022 (J+5108 après le vote négatif fondateur)

« Voilà un titre pour le moins énigmatique ! » s'exclameront encore tous les Tartanpions !

Pas tant que ça ! Il est tout bonnement à la mesure de la culture et de l'intérêt de nos bons lecteurs.

Toutefois, afin éviter d'inutiles conjectures nous en donnerons en bref la clef (Non ! Pas la clef du Champ de tir de la Colombière, pépère !)

Tilsit c'est un traité de paix signé le 7 juillet 1807 (07/07/07) entre deux premiers de la classe, l'un français et l'autre russe, Napoléon Ier et Alexandre Ier, sur une île du fleuve Niemen.

Le Vannois c'est le ruisseau qui arrose la Colombière, quartier périphérique de notre bonne ville.

Quant à la paix, elle clôt le titre pour rimer avec Tilsit.

Tilsit ! C'est donc sur un fait napoléonien que s'ouvre notre titre du jour et, pour rester dans la bonne note, nous mettrons nos pas, pour la suite, dans les traces de la grande armée napoléonienne, d'hier et.... d'aujourd'hui !

Car il existe encore aujourd'hui une grande armée napoléonienne !?

Certes, comme disait l'autre il vaut mieux préférer l'original à la copie, mais ce n'est pas toujours possible !

Pendant une dizaine de jours, la page facebook de notre bonne ville n'aura cessé de battre le rappel pour un apéritif littéraire, impérial autant que militaire devant se dérouler le 9 décembre dernier.

Alors sans complexe, votre serviteur à tout bonnement répondu présent à l'appel.

Il ne neigeait pas encore, on n'était pas encore vaincu par sa conquête et l'aigle ne baissait pas vraiment la tête. L'assistance était rare toutefois, une petite dizaine, intervenants compris. Mais la rareté n'est-elle pas un critère de qualité ! Pas vrai Marie ?!

L'auteur-conférencier ainsi que votre serviteur constituaient les seuls représentants de la gent masculine. À noter en passant qu'aucun(e) représentant(e) de la municipalité n'honorait l'évènement de sa présence.

Et ce, à la différence du « remue-méninges » du 6 octobre dernier dont nous gardons le souvenir doublement pénible d'un déroulement besogneux, fastidieux autant que houleux.

Déroulement qui devait nous inspirer une conférence gratuite en réponse à ce dispendieux prétendu « remue-méninges ».

AUXONNE : DÉFENSE ET ILLUSTRATION DE CLAUDE-XAVIER GIRAULT - du 21 novembre 2022

Notre hôtesse, la sympathique bibliothécaire de la bibliothèque Xavier-Girault, en déplacement provisoire à la Colombière pendant travaux, a visiblement bien conduit la soirée.

Votre serviteur gardera en particulier le bon souvenir de la poignée de main échangée avec le conférencier lors de l'apéritif final, entre brochette de carrés de Comté et verre de jus de pomme, qui devait conclure l'exercice.

Voilà toute l'histoire de notre Tilsit sur Vannois et de la Colombière de la Paix. Elle est de celles dont la simplicité et la franchise devraient réjouir tous nos lecteurs de bonne volonté.

Les pessimistes nous diront... Tilsit n'empêcha pas 1812 !

Pour changer du Niemen et du Vannois, Claudi nous conduit aujourd'hui sur les bords du Rhin au cours de l'été 1870. Pourquoi pas ?

2023 s'annonce en effet comme l' « année Napoléon III » (150ème anniversaire de sa mort en 1873) !

L'illustration de Claudi représente donc un sujet résolument napoléonien tout prêt pour l'année 2023. Certes pour la Paix , il faudra repasser par Versailles ! Mais au fait, Versailles est-elle, comme Auxonne, une ville impériale ?

 

La mauvaise querelle qui fit tomber le Second Empire

La mauvaise querelle qui fit tomber le Second Empire

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 décembre 2022 (J+5108 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d'histoire


 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
8 novembre 2022 2 08 /11 /novembre /2022 11:08

BONAPARTE À AUXONNE, UN HISTORIEN INTERPELLE LES DOLOIS - du 08 novembre 2022 (J+5074 après le vote négatif fondateur)

Alors que la fièvre bonapartiste sévit toujours dans nos murs il est bien difficile pour l’honnête homme, soucieux de s’informer, de ne pas s’en préoccuper.

Nous donnerons aujourd’hui la parole à un Lorrain, Théodore Gosselin (1855-1935), historien célèbre autant que prolixe, plus connu sous le pseudonyme de G. Lenotre

Une réédition de textes choisis de G. Lenotre en 3 volumes intitulée Trois siècles d’histoire de France Paris, 1977, Librairie académique Perrin, contient en page 254 du deuxième volume un « avis aux Dôlois », comme on pourra le vérifier dans le PDF joint

Il semble que pour l’heure, aucun Dolois n’ait répondu de façon satisfaisante à la question.

Il appartenait donc à un Auxonnais d’y répondre précisément, ce qui fut fait, en son temps, sur ce blog.

NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (6) - du 28 septembre 2022

Nos lecteurs, gens de bon goût, comprendront donc bien que nous rediffusions l’épatante illustration (foin de modestie la seule nécessité n’est-elle pas de briller !) de l’article en lien ci-dessus en image et en PDF pour faciliter la lecture…

Post-Scriptum du 9 novembre 2022

Alors que d’aucuns font en musique l’éloge du 18 Brumaire (9 novembre 1799), Chantecler ose avouer sa préférence pour l’humour anglais représentant le crocodile revenant d’Égypte faisant son putsch militaire. Il est vrai qu’avec les banquiers et l’armée à sa botte et au garde-à-vous, il était sûr d’Aboukir ! (ça c’est vraiment mauvais!)

Comme dirait l’autre : « la raison du plus fort l’emporte » !

Ne manquez pas l’image en PDF

Grosey accuse à Lons .jpg

Grosey accuse à Lons .jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 08 novembre 2022 (J+5074 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
7 novembre 2022 1 07 /11 /novembre /2022 05:00

AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE (2) - du 07 novembre 2022 (J+5073 après le vote négatif fondateur)

Partons, comme promis, faire un deuxième tour sur la grande foire !

Dans le premier épisode de notre série « AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE » nous avions esquissé une brève histoire de la Foire du Moyen-Âge à nos jours.

AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE (1) - du 30 octobre 2022

Le présent épisode sera consacré à quelques anecdotes puisées au cœur du siècle dernier et dont votre serviteur, en voie de fossilisation, fut un témoin oculaire…

Et tout d’abord pour vous mettre dans le bain, un article de 1950, du temps où la foire se déroulait sur deux jours. C’était l’occasion de bonnes affaires pour les très nombreux commerçants du centre-ville d’alors !

Force est de constater que sous l’effet du changement mercatique, l’espèce « commerçant de centre-ville » a été décimée et que ses représentants actuels serrent aujourd’hui les rangs comme dans le dernier carré de Waterloo ! Ce n’est sans doute pas Madame l’Adjointe à l’urbanisme qui viendra nous démentir sur ce point !

AUXONNE : NAVRANTE COÏNCIDENCE - du 10 septembre 2022

Après les espèces décimées parlons maintenant d’espèces carrément disparues et dont le souvenir ne subsiste que dans la mémoire vacillante des vieux baby-boomers.

Le « casseur d’assiettes », victime du plastique et du Duralex a déserté la planète foire.

Au temps où l’on passait de la IVème République à la Vème, je me souviens, alors encore gamin, d’en avoir longtemps observé un : le « Barrachin ».

Son baratin était fondé sur la dépréciation des « ploucs ». Il est vrai qu’à l’époque, dans les foyers modestes, on ne mettait pas les petits plats dans les grands et qu’à la fin du repas, on retournait volontiers l’assiette pour manger fromage ou confiture sur le « cul » de l’assiette. Et pas question de les manger sans pain, par gourmandise !

Quand ses soucoupes ne partaient pas, le « Barrachin » mimait et stigmatisait cette pratique et prenait à partie les péquenots près de leurs sous qui « bouffaient leur dessert sur le cul de l’assiette » plutôt que de faire la dépense de soucoupes.

En un mot ce baratineur mal dégrossi au tutoiement facile, dont les invectives et la vulgarité contrastait avec la réserve d’un public surtout féminin, et qui n’avait pas de diplôme force de vente, avait déjà parfaitement intégré les ressorts de la société de consommation qui commençait à bousculer la parcimonie paysanne !

De nos jours, les « Barrachin » cravatés sont partout , la méthode est certes plus élaborée, mais au fond de l’âme humaine, les ressorts malsains qui poussent à la consommation sont restés les mêmes !

Plus marrant et moins commun était l’avaleur de grenouilles, baleine humaine qui emplissait son estomac d’eau et d’une douzaine de grenouilles, comme autant de Jonas, pour les recracher vivantes !

À l’heure où tout un chacun, en ces temps difficiles, n’en finit pas d’« avaler des couleuvres », l’« avaleur de grenouilles »  n’a plus sa place dans notre société policée et respectueuse du vivant…

On ne peut plus imaginer un quidam se donnant en spectacle, engloutir un seau d’eau et une douzaine de grenouilles vivantes devant les yeux ébahis des badauds, puis régurgiter dans un flot les animaux vivants, un à un dans un aquarium, au rythme de la générosité sonnante et trébuchante du public.

En véritable fossile d’une société aujourd’hui disparue, votre serviteur, alors en culottes courtes, affirme avoir assisté à ce spectacle lors d’une foire des années 50.

C’était dans le jardin de l’Hôtel de Ville, le docteur Guichard étant maire, précisément à l’endroit qu’a figuré Claudi dans sa libre reconstitution de notre souvenir qui concluera notre article

Et j’avoue avoir été fasciné par ce spectacle rabelaisien autant que gargouillant. On disait alors couramment à celui qui buvait trop d’eau : « Ne bois pas trop, tu vas avoir des grenouilles dans le ventre ! »

Pour montrer enfin, en images mouvantes autant qu’émouvantes ce populo des foires des années 1950 que la jeune génération peine à imaginer, un petit film muet à regarder et qui démontre sans peine la rupture économique, technique et sociologique opérée au cours de la Vème République et de ses « trente glorieuses ».

Mais pourquoi la foire de Chartres  ? Parce qu’hormis dans notre mémoire, nous n’avons pas trouvé de documents locaux animés équivalents !

http://memoire.ciclic.fr/5099-foire-de-la-saint-andre-a-chartres

Aujourd’hui la Foire semble réduite à un exercice d’arithmétique et de comptage.

En témoigne ce post lu sur une page facebook édilitaire :

« Un grand merci aux 282 exposants présents lors de notre foire d’Auxonne.

Nous avons décompté 11000 piétons en passage sous notre compteur, ce qui laisse à supposer a minima environ 5500 visiteurs. Une belle réussite pour cette journée. »

Et suivant la ritournelle consacrée ajoutons : « beaucoup de badauds sans doute, mais pas beaucoup d’acheteurs ».

 

P.S.

Et l’Empereur dans tout ça ?!

On y revient dès la prochaine fois ! Avec de l’inédit et du nouveau !

Et, promis juré, on vous fera pas avaler des grenouilles !

Mais au fait, à propos de foire, connaissez vous celle de Sombernon qui se tenait hier ? Il paraît que Napoléon y était à l’honneur… Un vrai bonheur !

 

Auxonne, la Foire au temps des avaleurs de grenouilles.jpg

Auxonne, la Foire au temps des avaleurs de grenouilles.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 07 novembre 2022 (J+5073 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
30 octobre 2022 7 30 /10 /octobre /2022 10:39

AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE (1) - du 30 octobre 2022 (J+5065 après le vote négatif fondateur)

Demain, la Grande-Rue de notre cité impériale fraîchement équipée de « poubelles à l’effigie de l’Empereur » sera le théâtre de la grande Foire d’Auxonne 2022, ainsi que quelques autres rues et boulevards .

Cette grande foire a perdu depuis un demi-siècle, comme nombre de ses semblables dans notre pays, son caractère de véritable évènement commercial pour faire place à l’une de ces « animations » festives, vidées de leur destination première, animations destinées à tirer un instant de leur torpeur chronique les centres historiques somnolents et désertés de nombre de bourgs-dortoirs.

On va nous accuser encore de passéisme

Mais cette fièvre impériale qui sévit actuellement dans nos murs jusque dans les « poubelles à l’effigie de l’Empereur » n’est-elle pas elle-même une forme de passéisme pompeux !

Une manière répandue, par chez nous désormais très courue, de se mettre en lumière sous les feux de la gloire impériale !

AUXONNE : DE LA PLACE ROSE AU CHÂTEAU RAOUL - du 24 octobre 2022

Faisons donc pour l’instant, loin de l’histoire de Napoléon le Grand et de sa Grande Armée de spécialistes, un peu d’histoire de la foire.

À ce propos, le passéisme est de tous les temps !

À preuve, on pouvait lire dans l’Écho bourguignon du 30 novembre 1864, sous la plume de Claude Pichard (1895-1883), ces propos nostalgiques :

« Et je reviens humblement à notre dernière foire.

Après avoir disparu sur la fin de la semaine pour faire place à une pluie battante, le soleil, un magnifique soleil d’automne, nous est revenu radieux pour la journée du dimanche, dite journée des amoureux.

Hélas ! Malgré cette visite bienfaisante, j’ai vainement cherché, le lundi comme le dimanche, le dimanche comme le lundi, ma foire, ma vraie foire, la foire d’autrefois : cette animation bruyante ; cette foule épaisse et agitée s’épendant dans toutes les rues comme une mer houleuse et jusqu’aux remparts ; ce brouhaha, ces cris, ce tumulte, qui disent : nous faisons des affaires ; ces bruits de musiques, de cymbales, de tambours et de grosse caisse si discordants, mais aussi si mélodieux pour ces gens à ce intéressés ; ce monde de marchands ambulants et de saltimbanques, ces groupes de baraques en planches qui faisaient la joie de mes jeunes années. »

Claude Pichard vieillissant regrettait lui aussi les foires d’antan…Et publiait à l’occasion au sujet de Napoléon...Mais ceci est une autre histoire...

Faisons donc pour l’instant, loin de l’histoire de Napoléon le Grand, un peu d’histoire de la foire

Dans l’Histoire d’Auxonne au Moyen-Âge (Dijon, 1961) de Pierre Camp, on découvre à la page 42, un paragraphe intitulé « Éveil commercial » dont nous citons une partie :

« Éveil commercial. Une ville aussi bien située, au croisement d’une artère fluviale et d’une grande route politique et stratégique voit éclore un mouvement commercial. N’eût-elle pas d’industrie propre, elle attire les marchands par son accès commode et la sécurité qu’elle leur assure à l’abri de ses remparts. Auxonne, jusqu’au début du XIVe siècle n’avait qu’un marché chaque lundi, fréquenté régulièrement par les paysans des environs (A.A. liasse 68). En 1319 le duc Eudes IV dota la ville de deux foires annuelles, l’une fixée au jeudi après l’octave de Pâques [N.D.L.R. Chantecler : les huit jours qui suivent le dimanche de Pâques] et l’autre au jeudi après l’octave de la Saint-Denis [N.D.L.R. Chantecler : fêtée le 9 octobre]; Chacune devait durer trois jours… »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1862) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 319, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. Arrêté par M. le Préfet le 31 juillet 1850 et approuvé par le ministre de l’agriculture et du commerce le 3 septembre suivant et par des décrets postérieurs.»

On lit en page 320 : « Auxonne. 16 mars, 20 juin, lundi après le 1er dimanche de septembre, 3e lundi d’octobre, 22 décembre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1880) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 426, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. Dressé en exécution de l’arrêté préfectoral du 16 juin 1876 »

Sur cette même page 426 on lit : « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois, à part le mois d’octobre et le 3e lundi d’octobre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1887) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 454, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR »

Sur cette même page 454 on lit : « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le premier vendredi de novembre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E.Jobard, 1900) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 471, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. »

Sur cette même page on lit: « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le dernier lundi d’octobre . »

Les mêmes dates sont retrouvées en page 470 de l’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, Jobard, 1912) par Charles ROYER avec une précision supplémentaire.

« Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le dernier lundi d’octobre (8 jours). »

Conclusion : Cette revue des annuaires permet d’affirmer que c’est en 1900 ou aux approches de 1900 que la date de la grand foire d’Auxonne a été définitivement fixée au dernier lundi d’octobre.

Comme aujourd’hui, donc !

Quand à Claude Pichard, qui écrit en 1864, on peut affirmer, à la lumière des renseignements ci-dessus, que le lundi dont il parle est le troisième lundi d’octobre 1864 donc au vu du calendrier le 17 octobre 1864. Quinze jours plus tôt sur le calendrier que la foire d’aujourd’hui.

 

foire d'Auxonne années 1860 .jpg

foire d'Auxonne années 1860 .jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 30 octobre 2022 (J+5065 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
21 octobre 2022 5 21 /10 /octobre /2022 10:43

AUXONNE, UN ÉCHO DE LA PLACE D’ARMES À L’ÉCHO DES COMMUNES - du 21 octobre 2022 (J+5056 après le vote négatif fondateur)

Nous interrompons inopinément notre série « AUXONNE, NOTRE GRANDE-RUE VUE CÔTÉ DOLE »

AUXONNE, NOTRE GRANDE-RUE VUE CÔTÉ DOLE (2) - du 20 octobre 2022

Cause de cette interruption, une impayable image de L’ÉCHO DES COMMUNES mettant en parallèle sur un cliché... Bonaparte et Vercingétorix.

https://www.echodescommunes.fr/sevader_83_une-balade-pour-s-evader-en-cote-d-or-c-est-renversant.html#Pontailler-Val-de-Saone

Le cliché a visiblement inspiré Claudi  !

Laissons la parole à l’image !

 

P.S. Bonaparte et Vercingétorix, à Auxonne et dans notre blog, c'est déjà une vieille histoire

ALISE AU PAYS DES MERVEILLES - du 08 MARS 2015 

Auxonne, écho de la place d'armes à l'écho des communes.jpg

Auxonne, écho de la place d'armes à l'écho des communes.jpg

Auxonne, le 21 octobre 2022 (J+5056 après le vote négatif fondateur)

C.S. Rédacteur de Chantecler,

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 05:00

NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (6) - du 28 septembre 2022 (J+5033 après le vote négatif fondateur)

Délaissons pour de bon la vague rose qui déferle actuellement sur notre cité « dynamique » pour retrouver….

Napoléon dans sa conquête de l’Hindoustan, chevauchant un éléphant rose ?

Trêve de plaisanterie ! Revenons à nos moutons !

Le mouton n’est-il pas désormais l’espèce la plus répandue en ces temps nouveaux de la communication que nous vivons !

Mais laissons à présent l’Hindoustan et Napoléon conquérant, chevauchant un éléphant rose, pour revenir à un autre épisode d’histoire-fiction, ce dernier résolument local entre Auxonne et les contreforts du Jura.

Évènement déjà évoqué dans les précédents épisodes de notre série, en l’occurrence  un duel mis en lumière dans la presse (Le Bien Public du 3 mai 2021) et très récemment dans les nouvelles littéraires.

Pour plus de détails se rapporter à l’article en lien ci-dessous

NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (5) - du 12 septembre 2022

L’histoire semble n’être qu’un éternel recommencement, puisqu’il y a presque 180 ans, une anecdote autour du même duel était déjà rapportée dans diverses gazettes.

C’est la chute de cette anecdote rapportée jusqu’à nos jours qui retiendra notre attention aujourd’hui.

Chute selon laquelle « Bonaparte au lieu de se fâcher fit droit à la requête de Grosey [ndlr ou Grosset selon les versions] et le nomma procureur impérial à Béfort ».

Cette prétendue nomination ne résiste pas à l’examen puisque de 1800 à 1813 on retrouve invariablement, dans les documents officiels, le dénommé Grosey en poste de juge à Lons-le-Saunier, au criminel (1800-1811) puis au civil (1812-1813)

En atteste l’excellent ouvrage collectif édité en 1991 par la Société d’émulation du Jura intitulé Dictionnaire biographique des administrateurs du JURA 1790-1800 en page 157 à l’article 286 Grosey Louis Denis Catherin (1750-1817)

Les almanachs impériaux (de 1805 à 1813 disponibles sur BnfGallica) consultés, démentent eux aussi formellement toute nomination de « procureur impérial à Béfort » qui aurait pu concerner ledit Grosey, et placent invariablement celui-ci à Lons-le-Saunier dans la fonction de juge au criminel, puis au civil.

En fait, Grosey avocat en parlement et homme de loi qui remplissait les fonctions d’accusateur public sous le Directoire au chef-lieu de son département, Lons-Le Saunier, fut « recyclé » en place, au moment du Consulat, comme tant d’autres en France, qui ne s’étaient jamais battus en duel avec Bonaparte…

Tel, à titre d’exemple, ce François Canuet dont fait mention une étude sérieuse sur la fonction d’ Accusateur public de triste mémoire (curieux, cliquez sur le lien et ne craignez rien !). Voici les termes de cette mention :

« François Canuet était avocat en parlement [ndlr : comme Grosey] et homme de loi. Un tribunal criminel était établi au siège du chef-lieu de chaque département ; il se composait de quatre juges, dont le président, et d’un accusateur public nommé par les électeurs du département pour 6 ans, d’un commissaire du roi et d’un greffier nommés à vie, et d’un jury de jugement de douze membres. Cette juridiction fut installée à Agen avec grande solennité le 25 janvier 1792. François Canuet fut désigné comme accusateur public à cette occasion et renouvelé dans ses fonctions en l’an VI par l’assemblée électorale du département (document 1,100 J 6). On le retrouve après l’an VIII comme commissaire du gouvernement (Voir article 63 de la constitution du 22 frimaire an VIII) (document 2, 100 J 1). »

Aux sceptiques, s’il en restait encore, et aux amateurs de vieilles archives, nous proposons la lecture d’un extrait du numéro 271 du 1er messidor an VIII (20 juin 1800) de la GAZETTE NATIONALE.

À la lumière de ce document officiel chacun pourra méditer sur une note de bas de page (note 9 p. 104) que l’on peut lire dans un ouvrage qui défraie actuellement l’actualité impériale auxonnaise :

« Denys ou Denis Grosey. Deviendra procureur impérial à Belfort sur décision de Napoléon alors consul. Grosey se présenta devant Napoléon pour lui demander un emploi. Il interpellera le consul par cette phrase devenue célèbre « si tu ne me reconnais pas, tu te rappelleras du jeune dôlois qui t’as donné un coup d’épée sur le rempart du Cygne à Auxonne » »

Tout d’abord, réflexion faite, ce « jeune dôlois » né en 1750 et qui avait donc 19 ans de plus que Bonaparte il n’était pas si jeune que ça autour de 1790, époque du duel supposé !

Bien que d’aucuns prétendent, à la suite de Bonaparte, que « l’histoire [soit] une série de mensonges sur lesquels on tombe d’accord » (Cf. « AUXONNE La vie de Bonaparte en plaine de Saône racontée dans un livre » dans Le Bien Public du 13 septembre dernier)  il semble pourtant difficile d’imaginer un magistrat, quinquagénaire ou presque, qui plus est dans la fonction d’accusateur public à Lons-le-Saunier, et visiblement soucieux de sa carrière, « interpellant » aussi cavalièrement le premier Consul.

Fidèle lecteur qui aimait croire à cette belle histoire, te voilà déçu !

Je sens bien cependant que j’ai écrit en vain et que ta foi dans l’imprimé restera inébranlable !

Je sens même que tu en redemandes et que tu aimerais tant savoir quelles furent les circonstances de cette supposée interpellation, circonstances que ne précisent ni les vieilles gazettes, ni Claude Pichard, ni la note fraîche éclose, citée plus haut, qui les reprend !

Notre rédaction, qui ne manque jamais d’imagination travaille déjà sur la question et tentera dès que possible d’y pourvoir ! À suivre...

Aujourd’hui Claudi a bien mérité de la Patrie. Il dédie son illustration du jour à tous les fans de Grosey !

 

Grosey accuse à Lons .jpg

Grosey accuse à Lons .jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 28 septembre 2022 (J+5033 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
14 septembre 2022 3 14 /09 /septembre /2022 05:00

BONAPARTE À AUXONNE : UNE SOMBRE HISTOIRE DE BAIGNADE - du 14 septembre 2022 (J+5019 après le vote négatif fondateur)

L’objet du présent article étant, comme l’indique son titre, la « sombre histoire de baignade » de Bonaparte dans la Saône, nous ne parlerons pas aujourd’hui du fameux duel Grosey-Bonaparte évoqué dans Le Bien Public du 3 mai 2021.

Mais que nos lecteurs se rassurent, nos recherches nous ont donné à ce propos encore du grain à moudre pour de prochains articles.

Pour l’heure, revenons à la « sombre histoire de baignade » de Bonaparte telle qu’évoquée dans le même article du Bien Public du 3 mai 2021 en ces termes : « il faillit mourir en allant nager seul dans la Saône « il a [eu] un malaise, et a coulé mais son ventre a heurté un banc de sable et il a pu reprendre connaissance et réagir. Il est rentré au régiment alors que de nombreuses personnes étaient parties à sa recherche »

Sur Wikipédia on peut lire la version suivante du même évènement : « Le jeune lieutenant, comme ses camarades, voulut goûter aux joies de la baignade dans les eaux de la Saône. Ce jour-là, alors qu’il nageait, une crampe le saisit, le fit défaillir et couler. Sa poitrine en touchant un banc de sable fit émerger sa tête et lui permit de reprendre connaissance. Grâce au courant, il réussit à regagner la berge. Tiré hors de l’eau par ses camarades, il vomit beaucoup, se remit de ses émotions, se rhabilla et regagna sa chambre. » 

Version quelque peu différente de la précédente...

Nous nous garderons bien d’émettre un avis sur les faits tels qu’évoqués ci-dessus, préférant mettre à la disposition de nos fidèles lecteurs les diverses sources auxquelles ces versions auraient pu être empruntées.

Reportons nous tout d’abord à la source à laquelle se sont abreuvés tant d’historiens : le Mémorial de Las Cases et à sa suite, due au docteur 0’Méara, Napoléon dans l’exil.

On trouve dans l’un et l’autre de ces ouvrages la mention d’une noyade à laquelle aurait échappé le jeune Bonaparte.

Nous citerons ces deux mentions d’après l’édition illustrée du Mémorial en 2 volumes (Paris, Boivin, 1842) en ligne sur Bnf Gallica, en les reproduisant ci dessous en PDF.

Problème de date, problème de lieu, problème de fleuve, il faut avouer que la confrontation de ces deux sources pose problème. Rappelons que Napoléon Bonaparte n’arriva à Auxonne qu’en juin 1788.

Ce dernier détail n’a pas échappé à deux auteurs nés au dix-huitième siècle, donc contemporains de l’Empereur, de surcroît officiers de la Grande Armée  : Le Baron de Coston (1780-1848), biographe du jeune Napoléon Bonaparte et Claude Pichard (1795-1883), Auxonnais, maire d’Auxonne et Garde d’honneur de l’Empereur.

UN MAIRE D’AUXONNE AU SERVICE DE L’EMPEREUR - du 4 août 2022

Ces auteurs rapportent le témoignage du Mémorial, Coston sans faire référence au Mémorial, Pichard en s’y référant. Ils en arrivent à des conclusions radicalement différentes. Le mieux est de les lire dans le texte.

Cette brève esquisse bibliographique autour d’une sombre histoire de baignade permet de douter, sinon de la réalité de l’anecdote, du moins de celle des circonstances de temps et de lieu dans lesquelles les faits se seraient déroulés.

C’est ce que fait en substance Frédéric Masson, dans une note en bas de page (voir Napoléon dans sa jeunesse, Paris, Ollendorf, 1907, p. 179). Rendons encore une fois hommage à ce napoléoniste pointu qui n’acquiescerait sans doute pas à la citation relevée hier dans Le Bien Public et venant conclure fort à propos un article annonçant la parution d’un nouveau livre sur Bonaparte : « L’Histoire n’est qu’une série de mensonges sur lesquels on est d’accord »

Claudi a choisi comme image une autre baignade bien militaire, celle des soldats du 10ème de ligne avant 1914. Leur régiment tenait garnison dans l’actuel Quartier Bonaparte.

À bien y regarder, cette baignade des soldats devait se trouver à l’emplacement d’une plage aujourd’hui disparue, la plage Malandain déjà évoquée dans nos colonnes.

UNE PLAGE OUBLIÉE  À CHARMOY-CITY - du 29 SEPTEMBRE  2019 

Une plage, où votre serviteur, en sa lontaine prime jeunesse, faillit pour de bon (et j’en fus le premier témoin) se noyer….

Et la face d’Auxonne, pour sûr, en eut été changée !

 

Auxonne, comme bonaparte ils se baignent en Saône.jpg

Auxonne, comme bonaparte ils se baignent en Saône.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 14 septembre 2022 (J+5019 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 10:51

NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (5) - du 12 septembre 2022 (J+5017 après le vote négatif fondateur)

Dans cet épisode, nous délaisserons un instant, pour y revenir plus tard, les vénérables gazettes des années 1840. À cette époque, les lecteurs des gazettes n’en perdaient pas une miette car, à la différence de nos contemporains gavés de news, ils n’avaient que peu d’accès à l’information.

Nous concevons bien que nos contemporains tellement sollicités par leurs smartphones et autres facebook puissent se lasser de la lecture de l’Album dôlois ou du Patriote jurassien….

Cependant, la lecture des journaux du temps a la vertu de nous plonger beaucoup plus profondément dans l’ambiance et la couleur du moment. Tout concourt à cela en effet : le silence des archives loin du barnum médiatique ambiant, le style de l’époque tellement différent du jargon américanisé de la nôtre.

Certes notre société du spectacle qui fait feu et fric de tout bois est prompte à ressusciter le passé pour donner un semblant de touche historique à ses kermesses permanentes.

Nous n’en démordrons pas cependant, la lecture d’une archive est plus riche d’enseignements sur une période du passé que ces pantalonnades bruyantes « en costume » et autres « complexes de loisirs à thématique historique ».

Mais revenons à nos gazettes et d’abord à ce qui a motivé de notre part une lecture partagée de celles-ci avec nos lecteurs. Ce motif, dans le cas présent, vous l’aurez compris, c’est le fameux duel Bonaparte-Grosey.

Elles sont émouvantes ces gazettes, avec leur papier jauni et leurs petits caractères à s’user les yeux. C’est qu’il fallait faire tenir le plus de nouvelles possibles sur la plus petite surface de papier possible. Comme le Père Grandet, le dix-neuvième siècle louis-philippard  était économe !

Mais à propos du fameux duel, force est de constater qu’elles relatent l’évènement sur un mode stéréotypé, en quasi copié-collé, comme vous pourrez le vérifier dans notre précédent article.

NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (4) - du 08 septembre 2022

C’est un peu le propos de « l’homme, qu’a vu l’homme, qu’a vu l’ours ». On aimerait bien connaître et lire le premier « homme, qu’a [vraiment] vu l’ours ». En bref, plus que des redites, avoir une information de première main !

Mais laissons là ces vieilles lunes et cette archéologie pointilleuse du duel Bonaparte-Grosey.

Soyons à la page et référons nous résolument aux productions up to date.

Tenez ! Un ouvrage illustré sur papier glacé, d’inspiration proustienne déclarée, paru en 2018 sous les auspices de la municipalité d’Auxonne et intitulé Du côté d’Auxonne nous livrait dernièrement un aperçu rafraîchi, si l’on peut dire, du fameux duel.

À preuve, je vous livre ce passage en citation (p.118) :

[ndlr Chantecler : selon le scénario de son ouvrage, l’auteur est en visite dans la chambre de Bonaparte au quartier du même nom et il est en train de lire les notices]« Pendant que je lisais, un militaire est entré dans la chambre. Il paraît ému. Vous vous intéressez à Napoléon ? Son séjour ici est bien plus intéressant que ce qui en est écrit sur la feuille que vous venez de lire. On passe notamment sous silence un duel à l’épée qui l’opposa à Louis Denis Catherine Grosey, Dolois d’origine, sur le rempart situé derrière la tour du Cygne. Bonaparte y reçut un léger coup d’épée sur le bras. Vous vous rendez compte qu’un Dolois aurait pu changer le destin de la France, ici, à Auxonne ? La raison du duel ? Sûrement la réponse à une provocation liée aux origines corses du jeune Napolionne de Buonaparte. Le militaire baisse la voix comme un conspirateur. Napolionne de Buonaparte, c’est comme ça qu’il se faisait appeler, et sous cette orthographe qu’il est enregistré »

Ce duel que l’«on passe notamment sous silence » ne l’est plus depuis car il a été mis récemment en lumière dans la presse » (Le Bien Public du 3 mai 2021)

Avouez que c’est moins sec que les vieilles gazettes qui ne parlaient pas d’amourette !

On aimerait quand même retrouver la source et le premier « homme, qu’a vu l’ours ».

C’est pourquoi, dès que possible nous retournerons bientôt aux archives !

Mais avant, pour nous délasser un peu, à la suite de nos vaillants triathlètes et bien entendu, comme toujours, du jeune Napoléon Bonaparte, nous irons faire trempette dans la Saône au prochain épisode !

En attendant, Claudi, pour son illustration du jour s’est diablement creusé la tête. Il a trouvé la réponse dans le fond d’une assiette louis-philipparde des années 1840 et a décidé de faire un peu d’histoire-fiction. Pourquoi pas ? On en fait tant et tant à propos de Napoléon !

Voici la thèse originale de l’historien Claudi : « Et si la lecture des gazettes du début des années 1840 à propos du fameux duel Bonaparte-Grosey avait déclenché une épidémie de duels dans l’armée entre bonapartistes et orléanistes ? »

Après tout, pas si bête ! Il la soutient image à l’appui, car comme dirait Napoléon (en substance) : « un bon croquis vaut mieux qu’un long discours »

Son illustration est disponible en PDF

Le duel Bonaparte-Grosey  jusqu'au fond de l'assiette.jpg

Le duel Bonaparte-Grosey jusqu'au fond de l'assiette.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 septembre 2022 (J+5017 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
8 septembre 2022 4 08 /09 /septembre /2022 13:31

Après un intermède napoléono-proustien, reprenons notre recherche-inventaire des références imprimées relatives à un duel Bonaparte-Grosey.

Rappelons que dans un précédent article, après avoir mis en doute la référence à Coston faite par le Chef de bataillon Maurice Bois dans son ouvrage intitulé Napoléon Bonaparte Lieutenant d’Artillerie à Auxonne, nous avions retenu une autre référence citée, cette fois, par Claude Pichard, ancien maire d’Auxonne, en référence à l’Album dôlois.

NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (2) - du 04 septembre 2022

Nos lecteurs qui le souhaitent pourront à nouveau consulter l’Album dôlois du 3 décembre 1843 dans le PDF ci-dessous.

Il est bien naturel, pensera-t-on, qu’une feuille doloise relate un duel concernant un dolois !

La nouvelle n’était cependant pas très fraîche cependant, puisque le duel supposé s’était passé plus d’un demi-siècle en arrière !

Ajoutons à cela que l’hypothèse initiale d’une spécificité doloise de la nouvelle devait bien vite s’effondrer pour nous avec la découverte de la publication de la même anecdote, à quelques mois d’intervalle, dans divers feuilles et périodiques du territoire français...et jusqu’au-delà des frontières !

Petit inventaire chronologique (non exhaustif sans doute) :

L’Album dôlois du 03 décembre 1843 (page 1, 2ème colonne)

Le Spectateur de Dijon du 13 décembre 1843 (page 2, 1ère colonne)

L’Écho rochelais du 15 décembre 1843 (page 2, 3ème colonne)

L’Illustration du 13 janvier 1844 (page 2, 3ème colonne)

Le Moniteur Universel du 09 janvier 1844 (page 1, 3ème colonne)

Nürnberger Kurier du 24 février 1844 (page 2, 2ème et 3ème colonne)

Plutôt qu’un commentaire fastidieux, nous laisserons le soin à nos lecteurs de comparer eux-mêmes les différentes extraits de ces périodiques réunis, auxquels nous avons joint la citation de Claude Pichard à propos de laquelle nous avons découvert qu’elle avait été inopinément « enrichie » sans autre forme d’explication, dans le PDF ci-dessous :

Remarquons que parmi les six périodiques déjà cités, seuls Le Moniteur Universel et L’Illustration indiquent avoir puisé l’information dans un autre périodique : en l’occurrence Le Patriote Jurassien pour l’heure malheureusement non encore accessible à la consultation en ligne.

Une question se posait dès lors pour nous : des deux feuilles jurassiennes, L’Album dôlois de Dole et Le Patriote Jurassien de Lons, laquelle avait publié l’anecdote en premier ?

La réponse à cette question — qui avouons-le n’est pas vitale, sinon pour les « napobranchés » de notre cité impériale  !!— vous la trouverez dans la suite de notre enquête sur un duel dont la médiatisation explosa autour de 1840 période de bonapartisme florissant, et qui connaît depuis quelque temps une résurgence inédite dans notre cité impériale !

Dans son illustration, Claudi nous conduit sur le « Rempart du Cygne »

Image jointe en PDF

 

 

Quant à la réalité historique de ce duel, il semble bien qu’elle reste encore à démontrer. La suite au prochain numéro…

Le rempart du Cygne Théâtre d'un duel .jpg

Le rempart du Cygne Théâtre d'un duel .jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 08 septembre 2022 (J+5013 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire