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AUXONNE : DES RIVES DE LA SAÔNE À CELLES DU RHIN - du 07 juin 2025 (Jour 349 de la nouvelle ère de Chantecler)

Si notre précédent article, en lien ci-dessous, abandonnait résolument le terrain des « guéguerres municipales » auxonnaises, celui de ce jour tentera de le replacer dans une perspective historique largement élargie.

AUXONNE : POUR CHANGER DES GUÉGUERRES MUNICIPALES - du 03 juin 2025

La lecture de notre titre du jour aura pu suggérer à d'aucuns une croisière fluviale de la Saône au Rhin, il n'en sera rien ! Nous le répétons, il sera question d'histoire.

Et l'histoire n'a rien d'un long fleuve tranquille, comme nous le démontre notre actualité tant internationale que locale !

Lors du conseil municipal mémorable du 27 mai dernier, notre premier édile annonçait sa participation aux cérémonies des 60ième et 61ième anniversaires du Jumelage Auxonne-Heidesheim, ce qui impliquait de fait son déplacement des rives de la Saône à celles du Rhin. Événement dont il a rendu compte depuis sur son facebook.

Voilà notre titre du jour justifié ! Remontons à présent le fleuve du temps.....

Douze ans avant la création du « Comité de jumelage » en 1976, nous avions participé, en 1964, à l'aube de nos 18 ans, dans notre salle des fêtes d'Auxonne, en compagnie de nos invités rhénans au banquet célébrant la naissance de cette union. Je me souviens d'un grand collier d'oignons au cou de Monsieur Judéaux qui fit un long discours lors de ce banquet.

Je garde aussi de cette journée un souvenir bien arrosé. Peu de temps après, en septembre de la même année, je « courrais les conscrits » une tradition, elle aussi bien arrosée.

Et qui devait disparaître, faute de combattants, avec la fin des guerres franco-allemandes puis la fin de la conscription.

À propos de conscrits et de conscription, les curieux, jeunes et vieux, pourront en apprendre plus grâce au lien ci-dessous

Souvenirs et témoignage d'un conscrit de la Classe 1966

Laissant de côté maintenant nos souvenirs personnels, nous voudrions nous livrer à un petit exercice d'histoire point trop académique, à propos du récent voyage de notre premier édile en pays rhénan peu après le conseil municipal mouvementé dont nous avons parlé plus haut.

Si nous étions impertinent nous oserions, à propos du périple rhénan de notre premier édile, un petit rapprochement avec l'envol des émigrés vers le Rhin de Coblence après l'arrestation du Roi et la Reine à Varennes dans leur fuite vers les pays rhénans.

Le document qui suit attestera que Coblence, devait être, au moins pour un temps, le refuge des princes et de l'aristocratie française face à la tourmente révolutionnaire qui agitait la France.

Avouons, pour le coup, que l'argument est mince ! Offrons plutôt à nos lecteurs un aperçu du pays rhénan, côté rive gauche, du temps où les Français y étaient comme chez eux. Sans entrer dans le détail très complexe des évènements, l'affaire dura en gros vingt ans de 1794 à 1814 et devait se reproduire dans d'autres circonstances de 1918 à 1930.

Cette présence française en Allemagne devait laisser des traces de tous ordres. Nous tenterons de le démontrer ultérieurement .

Pour l'heure, reprenant à son compte le titre célèbre du géographe et géopolitologue Yves Lacoste, « La géographie ça sert d'abord à faire la guerre », Claudi, pour son image du jour, offre à nos lecteurs un extrait de la monumentale carte de Capitaine, carte issue de la carte de Cassini incluant les territoires annexés lors des guerres de la Révolution et de l'Empire produite au début du XIXème siècle.

On y distingue très bien les localités de MAYENCE, Heidesheim (orthographié Haidesheim) et Ingelheim .

Dans notre prochain article nous devrions poursuivre vers le Nord notre croisière rhénane à la rencontre d'un chef-d'œuvre romantique de la légende napoléonienne...

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 07 juin 2025 (Jour 349 de la nouvelle ère de Chantecler)

Publié dans Visions d'histoire