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  • Claude Speranza, Auxonnais
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21 novembre 2022 1 21 /11 /novembre /2022 05:00

AUXONNE : DÉFENSE ET ILLUSTRATION DE CLAUDE-XAVIER GIRAULT - du 21 novembre 2022 (J+5087 après le vote négatif fondateur)

Les assistants à certain « remue-méninges » ainsi que nos lecteurs se souviennent forcément de cette séance inénarrable autant qu’inqualifiable du 6 octobre dernier lors de laquelle avait régné une ambiance sui generis (« en son genre »... et pas du meilleur !).

Les autres citoyens curieux de s’informer voudront bien se reporter à nos publications relatives à cette histoire (à dormir debout et qui vaut son pesant de choucroute) à partir du lien ci-dessous.

AUXONNE : BRAINSTORMING POUR UNE MÉDIATHÈQUE (4) - du 07 octobre 2022

Au nom du bon goût et du respect de l’œuvre de Claude-Xavier Girault (1764-1823), ancien maire d’Auxonne érudit, fondateur de notre bibliothèque, une réponse s’imposait à ces dérives oiseuses autant que dispendieuses.

Nous nous sommes efforcé de la donner en conférence publique, avant-hier 19 novembre, en début d’après midi dans les lieux même où avait sévit la méningite remuante d’octobre dernier. Et ce, dans le cadre d’une journée de conférences culturelles et savantes organisée par l’Association Saône Nature et Patrimoine avec le concours de l’association auxonnaise Loisirs et Culture.

Aperçu rapide en PDF.

Sans oublier bien entendu, l’image du jour de Claudi, empruntée aux illustrations de notre conférence et aux impressions du Général Griois, qui n’était pas Dôlois... mais néanmoins Comtois car Bisontin, décidément pas tendre pour la garnison auxonnoise !

Pour les puristes nous joignons une autre vue de la conférence en PDF qui atteste bien du changement de dépôt du 1er Régiment d’artillerie à cheval de Vérone à Auxonne de 1810 à 1811 (Cf. Almanachs impériaux pour 1810 et 1811) ainsi que de la présence de Griois dans ce régiment comme Major.

Griois, l'officier d'artillerie de Napoléon qui s'ennuyait à Auxonne.jpg

Griois, l'officier d'artillerie de Napoléon qui s'ennuyait à Auxonne.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 21 novembre 2022 (J+5087 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Droit de réponse

 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais
18 novembre 2022 5 18 /11 /novembre /2022 10:21

AUXONNE : LE MIEL BIENFAITEUR DES ABEILLES IMPÉRIALES - du 18 novembre 2022 (J+5084 après le vote négatif fondateur)

Nous ferons court aujourd’hui car nous sommes très occupé par la préparation de notre conférence où Napoléon ne sera pas oublié…

Un titre du Bien Public d’aujourd’hui a néanmoins retenu notre attention « AUXONNE Du miel d’acacia d’Auxonne vendu au profit du téléthon ».

On y apprend que ce miel a été récolté dans notre Forêt communale des Crochères, celle même où se dressait, il y a peu d’années encore le fameux CHÊNE NAPOLÉON.

Le propos a bien inspiré Claudi.

Les amateurs de miel pourront admirer en PDF une ancienne image d’abeille parue sur notre blog.

Elle illustra un de nos articles du temps où les marchés du dimanche étaient encore dynamiques !

MARCHÉ DE CHARMOY-CITY : UN POT DE MIEL POUR ADOUCIR LES COMMENTAIRES - du 14 novembre 2020

Elle illustra un de nos articles du temps où les marchés du dimanche étaient encore dynamiques ! MARCHÉ DE CHARMOY-CITY : UN POT DE MIEL POUR ADOUCIR LES COMMENTAIRES - du 14 novembre 2020

Elle illustra un de nos articles du temps où les marchés du dimanche étaient encore dynamiques ! MARCHÉ DE CHARMOY-CITY : UN POT DE MIEL POUR ADOUCIR LES COMMENTAIRES - du 14 novembre 2020

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 18 novembre 2022 (J+5084 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Coup de pot

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais
16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 12:10

AUXONNE : CLAUDE-XAVIER GIRAULT MENACÉ PAR LES « DÉBOULONNEURS » ? - du 16 novembre 2022 (J+5082 après le vote négatif fondateur)

Réagissant aux déboulonnages de statues de figures historiques controversées et à la volonté de débaptiser certains lieux, le Président de la République déclarait le 14 juin 2020 :« La République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire, elle n’oubliera aucune de ses œuvres, elle ne déboulonnera pas de statue ».  

Nous avions déjà évoqué le fait dans un précédent article.

CHARMOY-CITY : BONAPARTE MENACÉ PAR LES DÈBOULONNEURS ? (1) - du 15 juin 2020

Le monument érigé à Bonaparte en 1857 sur notre place ne semble pas, quant à lui, menacé sinon par les injures du temps.

CHARMOY-CITY : NAPOLÉON, DE BRONZE, DE PIERRE, ET DE FER- DU 26 FEVRIER 2021

La figure de Bonaparte aurait plutôt bonne presse dans notre cité impériale muée depuis peu en nouveau berceau de la littérature impériale.

Rendez vous compte, la figure de Bonaparte est partout, jusque sur les poubelles de notre Grande-rue !

Et pourtant, notre municipalité n’est pas exempte de cette volonté de débaptiser certains lieux évoquée par le Président de la République.

Le nom de Claude-Xavier Girault pourrait être ainsi ne plus être associé à notre future médiathèque comme semblerait le montrer l’organisation et la tenue (?) de certaine réunion tant oiseuse que houleuse à laquelle votre serviteur, à l’heure mais non sans heurts fut présent...

AUXONNE : BRAINSTORMING POUR UNE MÉDIATHÈQUE (4) - du 07 octobre 2022

Et pourtant chacun peut découvrir sur une façade de la grand-rue les mérites de Claude-Xavier Girault, maire d’Auxonne, nommé par le Premier Consul. Un maire qui connaissait pour de vrai Bonaparte et en était apprécié !

L’illustration de Claudi rappelle à la mémoire de nos lecteurs les mérites de Claude-Xavier Girault, un maire qui a bien mérité de la lecture et de la (vraie) culture.

Mémoire de Claude-Xavier Girault.jpg

Mémoire de Claude-Xavier Girault.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 16 novembre 2022 (J+5082 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Déboulonnages

 

 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Déboulonnages
14 novembre 2022 1 14 /11 /novembre /2022 05:00

AUXONNE, POÉSIE ET BONAPARTISME : LIRE « LE TAMBOUR LEGRAND » EN ALLEMAND - du 14 novembre 2022 (J+5080 après le vote négatif fondateur)

Nos précédents articles, accordés avec l’atmosphère mélancolique des brumes de novembre, nous avaient conduit à redécouvrir en parallèle des textes de l’Auxonnais Claude Pichard (1795-1883) et du poète allemand Henri Heine (1797-1857).

Et nous sommes bien certains, chers lecteurs, que ce jumelage littéraire franco-allemand impromptu n’a pas dû vous paraître totalement incongru en ces temps d’armistice !

« PROMENADE SENTIMENTALE ET PITTORESQUE AU CIMETIÈRE D’AUXONNE » (2) - du 11 novembre 2022

Votre serviteur vous doit à présent un aveu : sa connaissance du Tambour Legrand se cantonnait initialement à de lointains souvenirs scolaires.

Or chacun sait que tout auteur de bon goût qui prétend maîtriser son sujet ne peut se dispenser de sérieuses recherches bibliographiques. La qualité d’un ouvrage n’est-elle pas souvent accordée à celle de sa bibliographie ?

À ce propos, nous avons été amené à rechercher et à consulter des éditions du « Tambour Legrand » dans sa langue allemande d’origine.

Et… petite découverte à la clef, nous avons eu la surprise de constater que le titre original en était « Ideen-Das Buch Le Grand » (Idées-Le livre Le Grand) ou plus simplement « Das Buch Le Grand » (Le livre Le Grand). Théophile Gauthier qui traduisit l’œuvre devait « traduire » ce titre par « Le Tambour Legrand ». C’est vrai que ça sonne mieux pour une oreille française ...

À l’intention de nos lecteurs qui voudraient découvrir le texte original, signalons qu’une récente édition en allemand est disponible à un prix très modique. Nous l’avons déjà commandée et reçue, sans dédicace bien sûr car l’auteur n’est plus de ce monde !

Sa couverture est illustrée d’un portrait du Consul Bonaparte par Gérard. Illustration visiblement prisée dans l’édition napoléonienne et qu’a adoptée, entres autres, Monsieur Thierry Lentz….

Le choix de cette couverture par un éditeur allemand (Soto Verlag) démontre, s’il en était encore nécessaire, que ce texte est devenu, dans la culture internationale un vrai texte napoléonien. Il méritait, pour sûr, une pareille vêture !

Par une sorte de volonté d’équilibre, la 4ème de couverture reproduit simplement les premières lignes de l’œuvre (l’incipit  pour nos lecteurs qui ont des lettres!) dans lesquelles l’auteur, s’adressant à une dame, regrette que celle-ci ait été la seule à ne pas verser une larme lors de la représentation d’une pièce dans laquelle il tenait le rôle principal. Le monde est en effet cruel aux bonnes âmes et nombre de tendres désirs sont souvent déçus.

Dans ce petit bouquin d’une centaine de pages, il faudra au lecteur pousser jusqu’à la page 37 pour rencontrer le Tambour Legrand.

Claudi, qui est un peu surbooké en ce moment, car il prépare une conférence, en a profité pour faire de la couverture de  Das Buch Le Grand son image du jour. À noter, afin éviter toute méprise fâcheuse, que ce livre n’est pas encore en vitrine dans notre bonne ville.

Pour une meilleure lisibilité, notre rédaction joint cette illustration en PDF

Auxonne, bonapartisme et poésie.jpg

Auxonne, bonapartisme et poésie.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 14 novembre 2022 (J+5080 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Les vivants et les morts

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Les vivants et les morts
11 novembre 2022 5 11 /11 /novembre /2022 05:00

« PROMENADE SENTIMENTALE ET PITTORESQUE AU CIMETIÈRE D’AUXONNE » (2) - du 11 novembre 2022 (J+5077 après le vote négatif fondateur)

Sous un titre emprunté à Claude Pichard (1795-1883) le présent article fait suite à un précédent portant déjà le même titre.

« PROMENADE SENTIMENTALE ET PITTORESQUE AU CIMETIÈRE D’AUXONNE » (1) - du 02 novembre 2022

Et dans lequel nous avions annoncé la publication prochaine d’extraits de la brochure de Claude Pichard intitulée Promenade sentimentale et pittoresque au cimetière d’Auxonne - Souvenir septuagénaire.

Nous les publierons donc, comme prévu, aujourd’hui.

Mais notre rédaction ne s’en tiendra pas là.

En effet, dans un article plus récent, les hasards de l’inspiration nous avaient conduit à esquisser un rapprochement, tentant sinon pertinent, entre Claude Pichard (1795-1883) et son exact contemporain le poète allemand Henri Heine (1797-1857).

AUXONNE, GRANDE-RUE : DU PIÉTON-ROI À LA MARCHE IMPÉRIALE - du 04 novembre 2022

La présence vivante des souvenirs de l’épopée impériale chez les deux hommes jointe à une certaine liberté de ton dans leurs textes non dénués d’originalité et d’espièglerie nous avaient semblé, toutes proportions gardées, autoriser une telle tentative.

Laissant la parole aux deux auteurs, nous offrirons donc à nos lecteurs quelques morceaux choisis de leurs textes d’une tonalité accordée aux grisailles funèbres de novembre.

Grisailles funèbres... et brumes….. Souvenons-nous, en effet, qu’au calendrier révolutionnaire nous sommes en Brumaire ce que n’a pas manqué pas de nous rappeler avant-hier certain auteur, homme des cazernes et fana Napo, sur son rézosocio..

A-t-on jamais vu  aussi un conservateur de musée auxonnais utiliser les pièces de ce musée pour se faire chaque jour bonne presse ?

Mais laissons là ces nostalgies de l’« homme fort » et des  lits au carré , pour entrer dans une littérature résolument plus poétique, une littérature que les camelots de l’Empereur ne risquent pas de vous vanter et de vous proposer à tous les coins de rue de la contrée.

À tout seigneur tout honneur, poursuivons avec Heine notre lecture du Tambour Legrand par une deuxième séquence beaucoup moins riante et rieuse que la précédente. Le temps a passé, Napoléon s’est retrouvé à Sainte-Hélène et son tambour Legrand en Sibérie...

Venons-en à présent aux écrits de Claude Pichard né le 15 juillet 1795 et orphelin de père, presque aussitôt que né, puisque son père Xavier Pichard, maréchal des logis au 4ème régiment de Chasseurs à Cheval mourut à LANDAU le 7 décembre 1794.

Ce père resté en terre allemande, Claude ne le retrouve donc pas dans sa Promenade sentimentale et pittoresque au cimetière d’Auxonne - Souvenir septuagénaire, dont voici quelques extraits commentés :

Inspiré par le propos de Heine, Claudi nous dépeint, dans son illustration du jour, la poignante histoire de la gloire et de la misère du Tambour Legrand. Une histoire qui appartient aux trésors de l’âme et de la poésie humaine.

Legrand rentre de Russie.jpg

Legrand rentre de Russie.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 novembre 2022 (J+5077 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Les vivants et les morts

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Les vivants et les morts
8 novembre 2022 2 08 /11 /novembre /2022 11:08

BONAPARTE À AUXONNE, UN HISTORIEN INTERPELLE LES DOLOIS - du 08 novembre 2022 (J+5074 après le vote négatif fondateur)

Alors que la fièvre bonapartiste sévit toujours dans nos murs il est bien difficile pour l’honnête homme, soucieux de s’informer, de ne pas s’en préoccuper.

Nous donnerons aujourd’hui la parole à un Lorrain, Théodore Gosselin (1855-1935), historien célèbre autant que prolixe, plus connu sous le pseudonyme de G. Lenotre

Une réédition de textes choisis de G. Lenotre en 3 volumes intitulée Trois siècles d’histoire de France Paris, 1977, Librairie académique Perrin, contient en page 254 du deuxième volume un « avis aux Dôlois », comme on pourra le vérifier dans le PDF joint

Il semble que pour l’heure, aucun Dolois n’ait répondu de façon satisfaisante à la question.

Il appartenait donc à un Auxonnais d’y répondre précisément, ce qui fut fait, en son temps, sur ce blog.

NAPOLÉON BONAPARTE ENTRE AUXONNE ET DOLE (6) - du 28 septembre 2022

Nos lecteurs, gens de bon goût, comprendront donc bien que nous rediffusions l’épatante illustration (foin de modestie la seule nécessité n’est-elle pas de briller !) de l’article en lien ci-dessus en image et en PDF pour faciliter la lecture…

Post-Scriptum du 9 novembre 2022

Alors que d’aucuns font en musique l’éloge du 18 Brumaire (9 novembre 1799), Chantecler ose avouer sa préférence pour l’humour anglais représentant le crocodile revenant d’Égypte faisant son putsch militaire. Il est vrai qu’avec les banquiers et l’armée à sa botte et au garde-à-vous, il était sûr d’Aboukir ! (ça c’est vraiment mauvais!)

Comme dirait l’autre : « la raison du plus fort l’emporte » !

Ne manquez pas l’image en PDF

Grosey accuse à Lons .jpg

Grosey accuse à Lons .jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 08 novembre 2022 (J+5074 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
7 novembre 2022 1 07 /11 /novembre /2022 05:00

AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE (2) - du 07 novembre 2022 (J+5073 après le vote négatif fondateur)

Partons, comme promis, faire un deuxième tour sur la grande foire !

Dans le premier épisode de notre série « AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE » nous avions esquissé une brève histoire de la Foire du Moyen-Âge à nos jours.

AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE (1) - du 30 octobre 2022

Le présent épisode sera consacré à quelques anecdotes puisées au cœur du siècle dernier et dont votre serviteur, en voie de fossilisation, fut un témoin oculaire…

Et tout d’abord pour vous mettre dans le bain, un article de 1950, du temps où la foire se déroulait sur deux jours. C’était l’occasion de bonnes affaires pour les très nombreux commerçants du centre-ville d’alors !

Force est de constater que sous l’effet du changement mercatique, l’espèce « commerçant de centre-ville » a été décimée et que ses représentants actuels serrent aujourd’hui les rangs comme dans le dernier carré de Waterloo ! Ce n’est sans doute pas Madame l’Adjointe à l’urbanisme qui viendra nous démentir sur ce point !

AUXONNE : NAVRANTE COÏNCIDENCE - du 10 septembre 2022

Après les espèces décimées parlons maintenant d’espèces carrément disparues et dont le souvenir ne subsiste que dans la mémoire vacillante des vieux baby-boomers.

Le « casseur d’assiettes », victime du plastique et du Duralex a déserté la planète foire.

Au temps où l’on passait de la IVème République à la Vème, je me souviens, alors encore gamin, d’en avoir longtemps observé un : le « Barrachin ».

Son baratin était fondé sur la dépréciation des « ploucs ». Il est vrai qu’à l’époque, dans les foyers modestes, on ne mettait pas les petits plats dans les grands et qu’à la fin du repas, on retournait volontiers l’assiette pour manger fromage ou confiture sur le « cul » de l’assiette. Et pas question de les manger sans pain, par gourmandise !

Quand ses soucoupes ne partaient pas, le « Barrachin » mimait et stigmatisait cette pratique et prenait à partie les péquenots près de leurs sous qui « bouffaient leur dessert sur le cul de l’assiette » plutôt que de faire la dépense de soucoupes.

En un mot ce baratineur mal dégrossi au tutoiement facile, dont les invectives et la vulgarité contrastait avec la réserve d’un public surtout féminin, et qui n’avait pas de diplôme force de vente, avait déjà parfaitement intégré les ressorts de la société de consommation qui commençait à bousculer la parcimonie paysanne !

De nos jours, les « Barrachin » cravatés sont partout , la méthode est certes plus élaborée, mais au fond de l’âme humaine, les ressorts malsains qui poussent à la consommation sont restés les mêmes !

Plus marrant et moins commun était l’avaleur de grenouilles, baleine humaine qui emplissait son estomac d’eau et d’une douzaine de grenouilles, comme autant de Jonas, pour les recracher vivantes !

À l’heure où tout un chacun, en ces temps difficiles, n’en finit pas d’« avaler des couleuvres », l’« avaleur de grenouilles »  n’a plus sa place dans notre société policée et respectueuse du vivant…

On ne peut plus imaginer un quidam se donnant en spectacle, engloutir un seau d’eau et une douzaine de grenouilles vivantes devant les yeux ébahis des badauds, puis régurgiter dans un flot les animaux vivants, un à un dans un aquarium, au rythme de la générosité sonnante et trébuchante du public.

En véritable fossile d’une société aujourd’hui disparue, votre serviteur, alors en culottes courtes, affirme avoir assisté à ce spectacle lors d’une foire des années 50.

C’était dans le jardin de l’Hôtel de Ville, le docteur Guichard étant maire, précisément à l’endroit qu’a figuré Claudi dans sa libre reconstitution de notre souvenir qui concluera notre article

Et j’avoue avoir été fasciné par ce spectacle rabelaisien autant que gargouillant. On disait alors couramment à celui qui buvait trop d’eau : « Ne bois pas trop, tu vas avoir des grenouilles dans le ventre ! »

Pour montrer enfin, en images mouvantes autant qu’émouvantes ce populo des foires des années 1950 que la jeune génération peine à imaginer, un petit film muet à regarder et qui démontre sans peine la rupture économique, technique et sociologique opérée au cours de la Vème République et de ses « trente glorieuses ».

Mais pourquoi la foire de Chartres  ? Parce qu’hormis dans notre mémoire, nous n’avons pas trouvé de documents locaux animés équivalents !

http://memoire.ciclic.fr/5099-foire-de-la-saint-andre-a-chartres

Aujourd’hui la Foire semble réduite à un exercice d’arithmétique et de comptage.

En témoigne ce post lu sur une page facebook édilitaire :

« Un grand merci aux 282 exposants présents lors de notre foire d’Auxonne.

Nous avons décompté 11000 piétons en passage sous notre compteur, ce qui laisse à supposer a minima environ 5500 visiteurs. Une belle réussite pour cette journée. »

Et suivant la ritournelle consacrée ajoutons : « beaucoup de badauds sans doute, mais pas beaucoup d’acheteurs ».

 

P.S.

Et l’Empereur dans tout ça ?!

On y revient dès la prochaine fois ! Avec de l’inédit et du nouveau !

Et, promis juré, on vous fera pas avaler des grenouilles !

Mais au fait, à propos de foire, connaissez vous celle de Sombernon qui se tenait hier ? Il paraît que Napoléon y était à l’honneur… Un vrai bonheur !

 

Auxonne, la Foire au temps des avaleurs de grenouilles.jpg

Auxonne, la Foire au temps des avaleurs de grenouilles.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 07 novembre 2022 (J+5073 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire
4 novembre 2022 5 04 /11 /novembre /2022 09:19

AUXONNE, GRANDE-RUE : DU PIÉTON-ROI À LA MARCHE IMPÉRIALE - du 04 novembre 2022 (J+5070 après le vote négatif fondateur)

« La Grande Rue est devenue une zone de partage : les piétons bénéficient de la priorité sur tous »

Voici la règle inscrite au Panthéon de la revitalisation et tel pourrait être notre sujet du jour.

Nous nous contenterons de le traiter par une illustration.

Et comme une bonne gazette a toujours plusieurs fers au feu, nous délaisserons aussi pour aujourd’hui les anecdotes de la grande foire et nos « promenades pittoresques et sentimentales au cimetière » dans l’esprit du bon Claude Pichard, notre maire d’Auxonne préféré.

Avec l’assurance de les reprendre plus tard !

« PROMENADE SENTIMENTALE ET PITTORESQUE AU CIMETIÈRE D’AUXONNE » (1) - du 02 novembre 2022

AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE (1) - du 30 octobre 2022

Aujourd’hui, pour sortir des banalités affligeantes dont la communication nous abreuve, petite digression à propos du poète allemand Henri Heine (1797-1857)

Et bien entendu aussi, à propos de notre Empereur…

C’est vrai que c’est moins passionnant que le prix du beurre, mais quand même !

À remarquer que Claude Pichard (1795-1883) est un exact contemporain du poète allemand Henri Heine (1797-1857) et que, toutes proportions gardées, et génie mis à part, la familiarité émouvante de ses écrits rappelle un peu celle de Heine. Il n’est pas inutile de le noter, car un maire poète, en nos contrées, est chose rare.

Claude Pichard aurait sans doute aimé Le Tambour Legrand, l’un des nombreux écrits de Heine. Il n’est d’ailleurs pas sûr qu’il ne l’ait pas lu, car une traduction française de ce texte par Théophile Gauthier parut en 1856.

Pour les amateurs de vrai lyrisme napoléonien, nous avons sélectionné quelques passages du Tambour Legrand, souvenirs d’enfance et de jeunesse d’un poète allemand épris de liberté, témoin de l’Empereur et ami de son tambour Legrand. Une excellente lecture à découvrir, pleine de fraîcheur et de fantaisie et dont la recette semble être définitivement perdue !

Pour justifier notre titre, Claudi s’est fendu d’une illustration capable de faire rire Heine dans sa tombe !

Notre ami (qui n’est pas de ceux à la mode de facebook), et maître Heinrich Heine de Düsseldorf aurait sans doute encore aimé

"NAPOLEON ET LE CRAYON" PAR CLAUDI HOFFNUNG

 

Auxonne, Grande-rue du piéton-roi à la marche impériale.JPG

Auxonne, Grande-rue du piéton-roi à la marche impériale.JPG

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 04 novembre 2022 (J+5070 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Marches impériales

 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Marches impériales
2 novembre 2022 3 02 /11 /novembre /2022 09:29

« PROMENADE SENTIMENTALE ET PITTORESQUE AU CIMETIÈRE D’AUXONNE » (1) - du 02 novembre 2022 (J+5068 après le vote négatif fondateur)

Notre titre d’aujourd’hui étonnera sans doute…

Nous l’avons emprunté à Claude Pichard (1795-1883), qui accomplit deux mandats de maire durant la Monarchie de Juillet : (1832-1835) et (1843-1848). Un maire au demeurant fort sympathique, et que nous évoquons volontiers dans ce blog.

C’est en 1865, année de ses soixante-dix ans, qu’il publie chez Cival à Auxonne une brochure intitulée Promenade sentimentale et pittoresque au cimetière d’Auxonne - Souvenir septuagénaire. Un mélange de souvenirs, de réflexions, de touchants compliments, une longue déambulation au cours de laquelle, le septuagénaire visite ses connaissances et ami(e)s disparu(e)s, des plus en vue, aux plus humbles…

Nous publierons dans un prochain épisode, sous le même titre, un aperçu plus détaillé de cette émouvante publication.

Notre promenade d’hier au cimetière aura été plus brève, sous un doux soleil d’automne ; avec malgré tout, à la clef, quelques rencontres impromptues parmi les vivants et les morts …

L’atmosphère d’un cimetière, zone neutre apaisée entre vie et mort, confère une certaine sérénité aux retrouvailles. Nous l’aurons encore une fois constaté. Promis, nous serons moins bavard à ce propos que le brave Claude Pichard.

Nous ne parlerons, pour notre compte, que d’un cher disparu, le Docteur BOLUT qui a sa tombe (avec celles de sa famille) juste à l’entrée de notre cimetière. Nous avions déjà publié l’année dernière, un article à ce sujet et à propos de concessions expirées.

Nous en avions même transcrit avec soin, à l’intention de nos lecteurs, les vénérables épitaphes à présent difficilement lisibles.

Hier donc vers midi, après avoir fait notre emplette de chrysanthèmes sur le parking et fait tinter notre obole dans la cagnotte du Souvenir Français, nous avons franchi l’entrée du cimetière.

Une détail aussitôt nous a frappé  : la blancheur fraîchement retrouvée de la pierre tombale de l’épouse du Docteur BOLUT et de sa fille. Ce n’est peut-être qu’un début ? Mais qui sait, la tombe du bon Docteur, par trois fois médaillé, retrouvera peut-être un jour sa blancheur ? Aux Rameaux, ou à la prochaine Toussaint ?

Un cliché aidera nos lecteurs à partager notre découverte.

Lu dans LE BIEN PUBLIC du 31/10

« Lundi, la grande foire était organisée à Auxonne. Près de 300 camelots de la France entière ont présenté leurs produits aux milliers de visiteurs qui ont arpenté toute la journée la grande rue et ses artères. »

Faut-il espérer que les « artères » de la Grande-rue (et ses « poubelles à l’effigie de Napoléon ») apporterons du sang neuf à la vie de notre cœur de ville ?

Auxonne, un espoir pour les anciennes concessions.jpg

Auxonne, un espoir pour les anciennes concessions.jpg

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 2 novembre 2022 (J+5068 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Les vivants et les morts

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Les vivants et les morts
30 octobre 2022 7 30 /10 /octobre /2022 10:39

AUXONNE, HISTOIRE ET ANECDOTES AUTOUR DE LA GRANDE FOIRE (1) - du 30 octobre 2022 (J+5065 après le vote négatif fondateur)

Demain, la Grande-Rue de notre cité impériale fraîchement équipée de « poubelles à l’effigie de l’Empereur » sera le théâtre de la grande Foire d’Auxonne 2022, ainsi que quelques autres rues et boulevards .

Cette grande foire a perdu depuis un demi-siècle, comme nombre de ses semblables dans notre pays, son caractère de véritable évènement commercial pour faire place à l’une de ces « animations » festives, vidées de leur destination première, animations destinées à tirer un instant de leur torpeur chronique les centres historiques somnolents et désertés de nombre de bourgs-dortoirs.

On va nous accuser encore de passéisme

Mais cette fièvre impériale qui sévit actuellement dans nos murs jusque dans les « poubelles à l’effigie de l’Empereur » n’est-elle pas elle-même une forme de passéisme pompeux !

Une manière répandue, par chez nous désormais très courue, de se mettre en lumière sous les feux de la gloire impériale !

AUXONNE : DE LA PLACE ROSE AU CHÂTEAU RAOUL - du 24 octobre 2022

Faisons donc pour l’instant, loin de l’histoire de Napoléon le Grand et de sa Grande Armée de spécialistes, un peu d’histoire de la foire.

À ce propos, le passéisme est de tous les temps !

À preuve, on pouvait lire dans l’Écho bourguignon du 30 novembre 1864, sous la plume de Claude Pichard (1895-1883), ces propos nostalgiques :

« Et je reviens humblement à notre dernière foire.

Après avoir disparu sur la fin de la semaine pour faire place à une pluie battante, le soleil, un magnifique soleil d’automne, nous est revenu radieux pour la journée du dimanche, dite journée des amoureux.

Hélas ! Malgré cette visite bienfaisante, j’ai vainement cherché, le lundi comme le dimanche, le dimanche comme le lundi, ma foire, ma vraie foire, la foire d’autrefois : cette animation bruyante ; cette foule épaisse et agitée s’épendant dans toutes les rues comme une mer houleuse et jusqu’aux remparts ; ce brouhaha, ces cris, ce tumulte, qui disent : nous faisons des affaires ; ces bruits de musiques, de cymbales, de tambours et de grosse caisse si discordants, mais aussi si mélodieux pour ces gens à ce intéressés ; ce monde de marchands ambulants et de saltimbanques, ces groupes de baraques en planches qui faisaient la joie de mes jeunes années. »

Claude Pichard vieillissant regrettait lui aussi les foires d’antan…Et publiait à l’occasion au sujet de Napoléon...Mais ceci est une autre histoire...

Faisons donc pour l’instant, loin de l’histoire de Napoléon le Grand, un peu d’histoire de la foire

Dans l’Histoire d’Auxonne au Moyen-Âge (Dijon, 1961) de Pierre Camp, on découvre à la page 42, un paragraphe intitulé « Éveil commercial » dont nous citons une partie :

« Éveil commercial. Une ville aussi bien située, au croisement d’une artère fluviale et d’une grande route politique et stratégique voit éclore un mouvement commercial. N’eût-elle pas d’industrie propre, elle attire les marchands par son accès commode et la sécurité qu’elle leur assure à l’abri de ses remparts. Auxonne, jusqu’au début du XIVe siècle n’avait qu’un marché chaque lundi, fréquenté régulièrement par les paysans des environs (A.A. liasse 68). En 1319 le duc Eudes IV dota la ville de deux foires annuelles, l’une fixée au jeudi après l’octave de Pâques [N.D.L.R. Chantecler : les huit jours qui suivent le dimanche de Pâques] et l’autre au jeudi après l’octave de la Saint-Denis [N.D.L.R. Chantecler : fêtée le 9 octobre]; Chacune devait durer trois jours… »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1862) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 319, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. Arrêté par M. le Préfet le 31 juillet 1850 et approuvé par le ministre de l’agriculture et du commerce le 3 septembre suivant et par des décrets postérieurs.»

On lit en page 320 : « Auxonne. 16 mars, 20 juin, lundi après le 1er dimanche de septembre, 3e lundi d’octobre, 22 décembre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1880) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 426, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. Dressé en exécution de l’arrêté préfectoral du 16 juin 1876 »

Sur cette même page 426 on lit : « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois, à part le mois d’octobre et le 3e lundi d’octobre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E. Jobard, 1887) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 454, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR »

Sur cette même page 454 on lit : « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le premier vendredi de novembre. »

 

L’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, E.Jobard, 1900) par Joseph Garnier donne, à partir de la page 471, le « TABLEAU DES FOIRES DU DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR. »

Sur cette même page on lit: « Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le dernier lundi d’octobre . »

Les mêmes dates sont retrouvées en page 470 de l’Annuaire départemental de la Côte-d’Or (Dijon, Jobard, 1912) par Charles ROYER avec une précision supplémentaire.

« Auxonne. Le 1er vendredi de chaque mois et le dernier lundi d’octobre (8 jours). »

Conclusion : Cette revue des annuaires permet d’affirmer que c’est en 1900 ou aux approches de 1900 que la date de la grand foire d’Auxonne a été définitivement fixée au dernier lundi d’octobre.

Comme aujourd’hui, donc !

Quand à Claude Pichard, qui écrit en 1864, on peut affirmer, à la lumière des renseignements ci-dessus, que le lundi dont il parle est le troisième lundi d’octobre 1864 donc au vu du calendrier le 17 octobre 1864. Quinze jours plus tôt sur le calendrier que la foire d’aujourd’hui.

 

foire d'Auxonne années 1860 .jpg

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C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 30 octobre 2022 (J+5065 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Visions d'histoire