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  • Claude Speranza, Auxonnais
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17 février 2015 2 17 /02 /février /2015 00:00

UNE QUESTION QUI  INTERROGE - du 17 FÉVRIER 2015 (J+2253  après le vote négatif fondateur)

    La série « Légendes du Charmoy » est destinée à remettre en lumière, sous une forme synthétique et plus achevée, diverses questions largement développées dans l’ensemble de ce blog depuis son origine en juin 2010.

     Notre dernier article faisait mention de la réactivité du promoteur exclusif de la zone du Charmoy, réactivité déjà soulignée par notre premier magistrat dans l’incontournable Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 dont nous aurons à reparler dans notre série « Légendes du Charmoy », puisqu’il constitue à lui seul une légende rhétorique !   

    Pour en revenir au Groupe LECLERC, ce dernier a donné depuis, et à  maintes reprises, des preuves patentes de cette réactivité et il n’y aurait rien de surprenant à ce qu’il parvienne assez rapidement à ses fins.

     Le seul problème qui subsiste, quoi qu’il advienne, c’est que son projet a toujours comporté et comporte encore et toujours un hypermarché, par définition « grande surface à prédominance alimentaire »,  option en contradiction totale avec le vote exprimé il ya 2253 jours de cela, le 17 décembre 2008 et lors duquel, à la question « Êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » il avait été répondu clairement NON (Cf. Procès-verbal p. 25).

    La responsabilité de cette inadéquation originelle incombe à nos responsables élus dont les ambiguïtés, les cachotteries et les faux-semblants sont la cause de cet état de fait.

      En effet, la formulation d’une question est un acte important qui requiert rigueur et précision, surtout lorsque cette question doit être mise aux voix en vue d’une décision d’importance majeure prise démocratiquement. Décision prise démocratiquement, c’est en effet ce qui avait été annoncé lors du Conseil du 21/10/2008 en ces termes précis : « Sur ce sujet, c’est le Conseil Municipal qui se prononcera pour ou contre, non le Maire, avec un vote à bulletins secrets. Cela ne se fera pas en catimini. Il faut qu’un maximum de personnes ait les informations nécessaires pour se prononcer, M. le Maire précise qu’il donnera son point de vue mais il se pliera à la décision du Conseil Municipal ». (Cf. Procès-verbal p. 6).

     On jugera de la suite…Première remarque : en regard de l’importance de la décision à prendre, la question censée la conditionner et qui fut mise aux voix lors du Conseil municipal  du 17 décembre 2008 par notre premier magistrat, paraît, à l’examen, plutôt légère. Nous ne parlerons pas, pour l’instant, de la suite effective, pour le moins originale, qui fut donnée à la réponse négative que devait recevoir cette question mal pensée ou trop bien pensée peut-être !

    Cette question, rappelons-la : « Êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » (voir procès-verbal du CM du 17/12/08 p. 25). Avant de préciser la suite qui lui fut donnée, lisons attentivement cette question et envisageons les suites des réponses possibles à la lumière des règlementations en vigueur, ce que n’aura sans doute pas négligé de faire le concepteur-énonciateur de la question.

    Selon les termes de cette question, une réponse positive autorisera tout type de grande surface à prédominance alimentaire (supermarché ou hypermarché) sans restriction de surface, tandis qu’une réponse négative autorisera seulement un supermarché de surface inférieure à 1000 m², type d’installation ne nécessitant d’ailleurs pas d’autorisation préalable en raison de sa surface inférieure à 1000 m². En résumé, la question n’est pas limitante en cas de réponse positive, elle devient carrément superflue en cas de réponse négative. Ce n’est donc pas vraiment une bonne question, ou alors, il faut croire que cette question cache quelque chose !

.  Cette question, étrange et mal choisie selon nous, reçut de la part de la seule majorité ayant pris part au vote une réponse négative quasi unanime encore plus étrange (voir procès-verbal du CM du 17/12/08 p. 25). Une telle réponse autorisait donc seulement un supermarché de surface inférieure à 1000 m², type d’installation de toute façon non soumis à une autorisation préalable en raison de sa surface inférieure à 1000 m². Le vote apparaissait dès lors comme un coup d’épée dans l’eau. Il devait pourtant se révéler un peu plus tard, sous l’effet des interprétations qui en furent données,  comme un véritable coup de Jarnac !

     Le 19 décembre,  surlendemain du vote, Le Bien Public titrait : « UNE NOUVELLE GRANDE SURFACE LE CONSEIL MUNICIPAL DIT « NON » »      

   Il devait largement rectifier le tir dès le 26 mars suivant en titrant : « LECLERC ARRIVE AVEC 250 EMPLOIS D’ICI 24 MOIS ».

     Quelle alchimie subtile avait donc permis, entretemps, de changer le NON très restrictif et  presque unanime en OUI franc, massif et triomphal, autorisant un hypermarché de 3500 m².  et la maîtrise foncière effective et exclusive de 19 hectares de la zone du Charmoy offerte comme sur un plateau au groupe LECLERC.

    Pour le savoir, nous avons suivi le cheminement et les tribulations de la question initiale à travers les archives écrites disponibles.

DOCUMENT 1

« Extrait du Registre des Délibérations du Conseil Municipal de la Ville d’Auxonne Séance du 17 décembre 2008 » [EXTRAITS]

2008-255 : IMPLANTATION D’UNE GRANDE SURFACE SUPERIEURE A 1000 METRES CARRES A DOMINANTE ALIMENTAIRE SUR LA ZONE DU CHARMOY[…]

Le conseil municipal ouï l’exposé de son Maire, après en avoir délibéré et avoir voté à bulletin secret décide

ARTICLE 1er : de répondre non à la question posée par M. le Maire au Conseil Municipal à savoir « Etes vous favorable à l’implantation d’une grande surface à dominante alimentaire supérieure à 1000 m² sur la zone du Charmoy ? ».

[déposé en Préfecture de la Côte d’Or le 9 janvier 2009]

     Observations : La question initiale « Êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » subit une modification par l’inversion de l’ordre des termes « supérieure à 1000 m² » et « à dominante alimentaire ». À remarquer que, dans le même temps, l’intitulé de la délibération garde l’ordre initial des termes.

DOCUMENT 2

[Source : PV du Conseil municipal du 26 février 2009 INFORMATION DE M. LE MAIRE Questions diverses page 3]

« Une entreprise a fait une proposition pour s’implanter à Auxonne avec moins de mille mètres carrés alimentaires. [N.D.L.R. C’est nous qui soulignons] […] La réponse négative du Conseil Municipal à la question posée en décembre 2008 « Etes vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » [N.D.L.R. C’est nous qui soulignons] ne signifie pas un refus de toute grande surface, il faut pouvoir se développer […]»

Observations : Du concept initial de « grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire », (remarquer que dans ce document la formulation de la question initiale est bien respectée) on passe à présent à celui d’ « entreprise […] avec moins de mille mètres carrés alimentaires », concept ad hoc n’ayant aucune valeur normative au sens de la NAF-2008. Il n’y a qu’à Auxonne que l’on présente ainsi les choses. Faut-il avoir l’esprit tordu !!

       À Champagnole, notre ville-sœur en matière de m² de grandes surfaces par habitant, on a procédé plus clairement. Le procès-verbal de la communauté de Communes Champagnole Porte du Jura du 1er juillet 2010 en témoigne dans ses pages 13 et 14. Le projet Leclerc y est d’abord clairement chiffré « magasin de 3700 m², pôle culturel de 500 m² et galerie marchande de 200m² » avant d’être mis aux voix (52 pour, 9 contre, 2 nuls). La communauté de communes est effectivement consultée, et elle l’est sur des données chiffrées précises. Moins de 4 ans après (avril 2014) le LECLERC sera ouvert à Champagnole. Les cachotteries et les finasseries auxonnaises semblent avoir été moins opérantes ! Une ouverture en 2015 ne semble pas encore, pour l’heure, assurée !! Voilà ce qu’il en coûte parfois de ne pas appeler un chat, un chat !

DOCUMENT 3

Article Bien public du 02/03/09 [Extraits]

« DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL

LA MUNICIPALITÉ A RENCONTRÉ LES ENTREPRISES

 En préambule, Raoul Langlois, maire d'Auxonne, a rappelé la position de la municipalité concernant l'aménagement de la zone du Charmoy : Auxonne doit se développer mais ce développement ne doit pas détruire ce qui existe. C'est pourquoi, la municipalité soutiendra toute implantation nouvelle sous réserve que la part « alimentation » n'excède pas 1 000 m². C'est le sens du vote du conseil municipal du 17 décembre 2008 ».

Observations : Notre exégète a lâché le mot : « sens du vote du conseil municipal du 17 décembre 2008 ». Selon lui, avoir répondu NON à la question effectivement posée : « Êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » signifierait « sout[enir] toute implantation nouvelle sous réserve que la part « alimentation » n'excède pas 1 000 m² ». Joli tour de passe-passe ! « On » lui a sans doute prêté la main ! Et voilà la porte ouverte à toutes les improvisations et à toutes les exégèses ! On va pouvoir enfin accueillir sans trop d’encombre le promoteur que l’on vient d’appuyer discrètement dans sa conquête feutrée de la maîtrise foncière de la zone du Charmoy !

    Nous sommes le 2 mars 2009. Avant la fin du mois, la réalité des faits aura éclaté au grand jour.

    À suivre…

 Pour illustrer cet article, Claudi a repris l’illustration correspondant à l’épisode 3 de notre feuilleton de 2013-2014 « Esquisses pour un Journal du Charmoy ». À lire ou à  relire !!

   Dernière minute : C’est officiel, 4 binômes (FN, Modem, MD, FdP) entrent en compétition pour notre canton élargi. Parions, qu’à la différence de ce qui se passa lors des cantonales de 2011, la question du Charmoy ne fera pas irruption dans l’arène ! Et pour cause, le champion du projet a déclaré forfait !

L'urne qui fait nonC.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 17 Février 2015  (J+2253 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Légendes du Charmoy
15 février 2015 7 15 /02 /février /2015 00:00

 

CHARMOY : ENCORE UN DÉPÔT ! - du 15 FÉVRIER 2015 (J+2251 après le vote négatif fondateur)

    L’affaire étant complexe, et les confusions faciles, même pour les gens de l’art comme nous l’avons constaté, rappelons d’abord brièvement l’historique des permis de construire déposés pour le projet d’hypermarché au Charmoy :

 

Premier permis déposé le 17 décembre 2012  affiché le même jour (n° affichage 255/2012) sous le n° :   PC 021 038 12 E 0032, surface de plancher 11407 m².  Sans suite.

 

Second permis déposé le 25 avril 2013 avis de dépôt affiché le 26 avril (n° affichage 72/2013) sous le n° :   PC 021 038 13 E 0005, surface de plancher 11407 m².

   Arrêté accordant le permis du 23/12/13 (n° : PC 021 038 13 E 0005) affiché le 24/12/13  (n° affichage 242/2013)

 

Permis modificatif déposé le 22 octobre 2014  avis de dépôt affiché le 23/10/14 (n° affichage 206/214)  sous le n° : PCM 021038    14 E 021.038.13.E0005-1 pour une surface de plancher de 46308 m²   et réaffiché, corrigé pour une surface de plancher de 9945 m², le 25/11 (n° affichage 216/214)  sous le n° : PCM      021.038.13E0005M01.  

  Arrêté accordant le permis modificatif du 30/12/14 (n° : PC 021 038 13 E0005-M01) affiché le 31/12/14 (n° affichage 229/2014)

 

   Quoi de neuf à présent ?

  Deux nouveaux documents sont apparus vendredi 13 sur le panneau d’affichage. Faut-il voir, dans le choix de la date d’affichage, un brin de superstition ? Nous l’ignorons.

    Pour faciliter l’information de nos lecteurs nous leur donnons copie de ces deux documents au format A4. Pour voir le PDF cliquer sur le libellé du document

     L’un, déposé le 09 février 2015  sous le n° PC 021 038 15 E 0003, avis de dépôt affiché le 13/02/15 (n° affichage 025/2015) concerne effectivement le dépôt d’un nouveau permis pour une surface de plancher de 9945 m², identique à celle du permis modificatif précédemment délivré le 30/12/14.

    L’autre, déposé le 09 février 2015  sous le n° AT 021 038 15 E 0001 avis de dépôt affiché le 13/02/15 (n° affichage 024/2015) relativement à la même surface de plancher 9945 m², n’est pas une demande de permis de construire comme l’indiquent les initiales AT (accord technique ?), il pourrait concerner une modification des répartitions à l’intérieur du cadre existant. Nous attendons de plus amples informations à ce sujet.

      Toutes ces démarches démontrent la réactivité du promoteur déjà soulignée par notre premier magistrat dans l’incontournable Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009. Dans ce numéro collector indépassable,  notre maire écrivait en effet, il y a bientôt 6 ans : « Très réactif, le Groupe LECLERC a alors modifié son projet qui, depuis 2005 et jusqu’au vote, comportait une « grande surface à prédominance alimentaire » ». (p. 2)

    Le Groupe LECLERC a donné depuis maintes preuves de sa réactivité. Le seul problème est que son projet a toujours comporté et comporte encore et toujours un hypermarché, par définition « grande surface à prédominance alimentaire »,  option en contradiction totale avec le vote exprimé il ya 2251 jours de cela, le 17 décembre 2008 et lors duquel, à la question « Êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » il avait été répondu clairement NON (Cf. Procès-verbal p. 25).

   L’épisode récent du « pétard mouillé » des départementales serait, selon d’aucuns, motivé par un souci louable de préserver la démocratie. Admettons, mais ce n’est  certainement pas en ayant fait prendre les hypervessies pour des lanternes à ses administrés en 2009 et en les ayant consulté sur un projet déjà ficelé en 2010 que notre premier magistrat aura apporté une vraie contribution au renforcement d’une démocratie informée et responsable ! Alors que les discours vont bon train à propos d’une « vague » potentielle, Claudi en évoque une autre en image, la vague jaune-fluo de juin 2010, modèle de démocratie participatatative auxonno-luronne.             

    L’illustration correspond à l’épisode 12 de notre feuilleton de 2013-2014 « Esquisses pour un Journal du Charmoy ». À relire, comme Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 !

De Lure à l'urneC.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 15 Février 2015  (J+2251 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Brèves
13 février 2015 5 13 /02 /février /2015 00:00

UN PÉTARD BIEN SERRÉ - du 13 FÉVRIER 2015 (J+2249 après le vote négatif fondateur)

   Je réalise que je viens de commettre une erreur dans mon titre. À l’origine de ce lapsus calami, les titres imagés de notre feuille locale qui nous conduisent allègrement d’un « pétard mouillé » (Bien public du 11 courant) à une « ceinture à serrer » (Bien public du 12 courant).

    De ce lapsus calami, les méchantes langues vont déduire que je puise mon inspiration à des sources illicites. Elles auront tort, tout simplement. Les pétards sont mouillés et les dieux de la tribune sans doute fatigués, il va falloir se serrer la ceinture, comme au pays des Dieux de l’Olympe et pourtant, il nous reste le Charmoy, le trip qui dure, la saga inusable à grand pouvoir couvrant pour meubler le panneau d’affichage. Il fallait au Charmoy un Homère, et cet Homère c’est Chantecler ! Que nous manque-t-il au juste ? Tout n’est-il pas pour le mieux dans le meilleur des mondes possible !

     Et le suspense continue… Tenez, hier au soir, le nouveau dépôt de permis n’était pas encore au rendez-vous, nonobstant les assurances écrites du compte-rendu sommaire du conseil du 10 fraîchement placardé.

     N’empêche que l’espoir fait vivre et que, si son pétard était mouillé et qu’il ne mouillera pas sa chemise dans la course pour les départementales, notre premier magistrat rêve encore du « salut par le Charmoy ». Ne déclarait-il pas encore le 22 octobre dernier  à FR3 : « une grande surface, cela va attirer du monde, si les gens viennent à la grande surface, ils peuvent en profiter pour faire d’autres courses, d’autres achats sur la ville. » À voir !

      Pour l’heure, force nous est de reconnaître qu’une start-up au moins aura su profiter de l’opportunité charmoysienne pour développer son activité. Claudi, qui a beaucoup d’imagination a souhaité lui donner pignon sur rue. « À la Ville de LURE » voilà au moins une boutique qui tourne et qui n’est pas près de mettre la clé sous le paillasson.

 A la ville de LURE  

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 13 Février 2015  (J+2249 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Figures libres
11 février 2015 3 11 /02 /février /2015 00:00

REINE DU CHARMOY - du 11 FÉVRIER 2015 (J+2247 après le vote négatif fondateur)

« Reine de tous les cœurs, elle met tout en armes » Jean Racine, Alexandre, A. I Sc. 1

     On connaissait déjà la Petite Reine, la Reine des batailles, la Reine d’un jour, la Reine de la Nuit, la Reine des Glaces, la Reine des prés, la Reine des reinettes, la Reine de Saba et la Reine des Vins de Colmar et bien entendu la reine du CCEA. Un manque cruel se faisait pourtant encore sentir dans notre bonne ville et dans le cœur de ses édiles : celui d’une Reine du Charmoy !

    Un épisode d’un de nos précédents feuilletons avait déjà tenté de combler quelque peu, bien qu’imparfaitement le vide.

 

    ÉPISODE N° 43 : MISS CHARMOY 2014, REINE DE LA ZONE - du 27 janvier 2014

 

   Le vide est à présent comblé. Le Charmoy a maintenant sa reine et la reine, son char. Un char LECLERC bien entendu ! Le char est muni d’un dispositif anti-décibels (non, pas des six belles, qui ne sont que trois d’ailleurs !) Le conducteur du char est titulaire, comme il se doit, du permis modifié spécial.

     Au charme irrésistible de la reine, le Roy du Charmoy a aussitôt succombé et son cœur a fondu en pluie diaprée de confettis à dominante non alimentaire. C’est qu’elle en a du chien et de l’à LURE la reine, surtout depuis, qu’en prévision des festivités, elle a fait disparaître sans bruit ses réserves superflues avant de monter sur la bascule de la commission des fêtes et autres commissions. Et puis, ses jolis cônes en vue en font loucher plus d’un qui oublie, du coup, de jouir de la vue imprenable sur  le clocher !

     La première Reine du Charmoy vient donc d’être consacrée, et le bruit court que cette soirée inoubliable de consécration s’est conclue par de fastueuses libations à la Ferme Auberge du Pot de terre et du Pot de fer où l’on n’a pas dégusté que de l’after-shave. Comme on pouvait s’y attendre, c’est surtout le Pot de terre qui semble avoir trinqué !

     Restons sérieux un instant. Hier soir, 10 février, nos élus étaient réunis en conseil. Monsieur Fabrice Vauchey, conseiller que nous savons être indemne de ces somnolences post-prandiales si fréquentes, a relancé la question du dépôt du permis de construire relatif au projet accepté dernièrement en CDAC du 16 décembre. Le dépôt de ce permis, qu’il convient de distinguer du permis modificatif PC 021 038 13 E0005-M01 accordé le 30 décembre dernier, n’est toujours pas publié à l’affichage. Monsieur le Maire a répondu, comme il l’avait déjà fait lors du conseil du 27 janvier dernier que le dossier était en cours de vérification.

        

     LE CHARMOY : VERS UN QUATRIÈME DÉPÔT DE PERMIS ? - du 28 JANVIER 2015

 

    En conséquence, Monsieur le Maire a ajouté, en substance, que l’affichage officiel du dépôt devrait intervenir ces jours-ci, ou un peu plus tard. À part ça, rien de neuf sur la procédure de levée de suspension. Le printemps attendra encore au Charmoy. Wait and see !

Charmoy char de la Reine                       

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 Février 2015  (J+2247 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Figures libres
9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 09:46

CLUB CHARMOYSIEN : LA FIN D’UNE LÉGENDE - du 9 FÉVRIER 2015 (J+2245 après le vote négatif fondateur)

     Le 21 janvier dernier, si l’on en croit du moins Le Bien Public du lendemain 22 janvier, le maire d’Auxonne « tap[ait] du poing sur la table», déplorant l’absence d’élus auxonnais dans le quatuor officiellement soutenu par l’UMP pour représenter le nouveau canton Auxonne-Pontailler aux prochaines départementales ».

     Le quotidien écrivait à ce propos : « Raoul Langlois n’accepte pas cette situation Ce mercredi [21 janvier], il a annoncé qu’un autre binôme se présenterait aux départementales, comprenant « un élu du conseil municipal d’Auxonne et une élue du canton de Pontailler-sur-Saône »». Le journal précisait que l’élu ne souhaitait pas donner de noms pour le moment « par peur de pressions politiques ».

    Et nous avions alors particulièrement noté cette irruption de l’imaginaire du Tour de France dans la conclusion de la déclaration : « On ne demande pas d’investiture ou de soutien politique. On connaît notre territoire, on sait où on va. Contrairement à 2011, nous sommes les régionaux de l’étape ».

     Sympa, cette petite échappée qui nous avait permis d’évoquer le « Poupou » des dernières cantonales de 2011 et de rêver un peu.

 NAPOLÉON ET LE CRAYON (4) - du 23 JANVIER 2015

    Le Bien Public Dimanche d’hier 8 février devait briser définitivement le charme de cette escapade pédaleuse. Dans la chronique Ne le répétez pas, de Cyril Bignault,  Raoul Langlois déclarait en effet : « Après ce qui s’est passé dans le Doubs, on ne veut pas se retrouver avec un 2e tour PS/FN ». Il n’y aura donc pas de binôme « dissident » au départ.

     Adieu donc « les régionaux de l’étape » qui connaissaient leur territoire et qui savaient où ils allaient. Voilà, à présent, que « Poupou » raccroche !

    Et pourtant, il y avait objectivement peu de chance de « se retrouver avec un 2e tour PS/FN ». Du moins si l’on prête foi aux déclarations de Jacques François Coiquil dans Le Bien Public du 22 janvier dernier. Selon le journal, en effet, ce dernier, « chef de file PS de l’opposition municipale », jugeant la situation « navrante » déclarait que  si un binôme [représentant la majorité municipale] venant d’Auxonne se présent[ait] pour les élections, il ne ser[ait] pas candidat « afin de ne pas favoriser la dispersion des voix et ainsi offrir un boulevard au Front National ».

   Du coup, pour le « chef de file PS de l’opposition municipale », plus de « binôme venant d’Auxonne » donc plus de risque d’ « offrir un boulevard » au FN, la voie de la candidature est désormais libre !

    Plus prosaïquement, devenu inutile, le maillot jaune(fluo) historique de la grande étape du Col de Charmoy de juin 2010 a été mis en vente sur Le Bon Coin ! Et c’est le binôme Gaston Mazone/Arlette Ducharmoy qui vient de s’en rendre l’heureux acquéreur ! Et pourtant, ce maillot, joyau de la démocratie participatatatative consultatoire non alimentaire, Dieu qu’il en avait de l’à LURE !                       

Légendes du tourC.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 9 Février 2015  (J+2245 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Brèves
8 février 2015 7 08 /02 /février /2015 00:00

LE CACTUS DU CHARMOY (SUITE) - du 08 FÉVRIER 2015 (J+2244  après le vote négatif fondateur)

      Dans un récent article, intitulé « Le cactus du Charmoy » nous avions fait l’état de la situation au Charmoy et nous avions abouti à la conclusion selon laquelle deux voies de recours avaient été jusqu’à présent mises en œuvre en réaction à la suspension du permis de construire ayant entraîné l’arrêt des travaux au Charmoy :

      La  première, celle du permis modificatif, avait abouti à l’attribution d’un permis modificatif le 30 décembre dernier.

     La seconde, celle du dépôt d’un nouveau dossier en CDAC, avait abouti à l’acceptation de ce nouveau dossier en CDAC le 16 décembre dernier.

     L’aboutissement relativement rapide  de ces deux actions en termes d’affichage officiel, sinon de résultats concrets sur le terrain, nous a conduit à négliger l’existence d’une troisième voie concurrente possible que nous avons seulement citée en passant, sans prendre la peine, jusqu’à présent, d’en envisager les suites. Il s’agit, pour reprendre les termes de notre premier magistrat, de la voie de « la suspension de la décision [de suspension du permis] sur le fond ».

     Elle avait été pourtant explicitement envisagée par l’édile dans Le Bien Public du 22 octobre dernier en ces termes :« On va demander la suspension de la décision sur le fond, le temps de démarrer une nouvelle enquête publique qui prenne en compte l’étude acoustique. Cela pourrait prendre au moins six mois ».

     Qu’aucune suite n’ait été donnée pour le moment à cette déclaration, n’implique en rien qu’aucune démarche n’ait été faite dans ce sens. Notre inventaire, pour être complet, sinon exhaustif, se devait donc de prendre en compte l’éventualité d’une mise en œuvre de cette troisième voie de recours pouvant aboutir à plus ou moins long terme.

     En clair, ce sont vraiment les grandes manœuvres du Charmoy  qui se jouent sous les yeux morts ou indifférents des Auxonnais moyens entrés à présent en phase carnavalesque et privés d’ailleurs de toute information digne de ce nom sur le sujet depuis plus de trois mois, le clou de l’information restant le Pont de la Brizotte, à présent plus célèbre que celui de la Rivière Kwaï !                   

     Certes le crayon de la « Libre expression » trône sur la place : librexprime-toi nous ferons le reste, voilà le nouveau mot d’ordre ! Quand on aura besoin de vous on vous pondra une belle circulaire (« Saisissez l’opportunité de vous exprimer ! » « déplacez-vous en masse et VOTEZ !!! »), on fera marcher les imprimeries à LURE et on   vous « consultera » comme en juin 2010 !

   D’ailleurs, il y a belle lurette que le charmoysien moyen a perdu son peu de latin dans les méandres du labyrinthe du Charmoy. Cependant, pour qui se donne la peine de l’observer, le déploiement de toutes ces actions en parallèle pour la reprise au Charmoy n’en est pas moins impressionnant.  Comme en publicité, ce déploiement simultané ne pourrait-il pas viser à obtenir un effet de synergie, chaque action boostant  opportunément les autres ?

      Au vu des récents avis des instances de décision ( Cf. les dernières CDCEA et CDAC), le projet, pourtant clairement refusé par le vote du 17 décembre 2008, ainsi que par trois commissions d’aménagement commercial (2009, 2010, 2011) recueille à présent des suffrages inattendus et semble acquérir comme jamais,  sous l’effet de la pugnacité démontrée de ses promoteurs, un caractère de légitimité et de nécessité évident ! C’est çà la force de vente ! À croire vraiment que les trois premières commissions s’étaient franchement gourées et que les conseillers du 17 décembre 2008 avaient fumé la moquette et les rideaux ! On finit par comprendre de mieux en mieux, à quel genre de stratégie répondait la célèbre formule : « Faire un hypermarché sur sa commune, c’est partir au feu ! »

      Et le cactus du Charmoy dans tout cela ? Il n’existe pas, simple produit d’appel, comme les 250 emplois promis en 2009 ! Le cactus du Charmoy, comme le hêtre-crayon de la place, n’est, vous l’aurez compris, qu’une métaphore !

     Mais Célestin le jardinier, il a la main verte, c’est des vrais cactus qu’il veut, lui ! Qu’il patiente et se rassure, il en trouvera bien vite dans la jardinerie qui ne manquera pas, avec tout le reste, de s’installer dans la foulée au Charmoy ! Pour le plus grand bien du centre-bourg et « dans l’intérêt général » évidemment ! Pour aller à l’hyperjardinerie de Célestin vous pourrez dès demain emprunter le pont sur la Brizotte !

L'Eden au Charmoy

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 8 Février 2014  (J+2244 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
6 février 2015 5 06 /02 /février /2015 00:00

DE HOUELLEBECQ  EN  CHARMOY (2) - du 6 FÉVRIER 2015 (J+2242 après le vote négatif fondateur)

     Le thème houellebecquien du supermarché comme métaphore du monde moderne nous avait conduit, il y a quelque temps avec l’auteur, jusque sur les hauteurs du Charmoy. Nous l’avions laissé là-haut en grande conversation avec l’une de ses admiratrices inattendues : notre petite lapine du Charmoy !

DE HOUELLEBECQ  EN CHARMOY (1) - du 31 JANVIER 2015

Avant de l’y retrouver, permettez-nous une petite digression philosophico-littéraire.

      Un observateur attentif a pu noter que le maître, s’adressant à la petite lapine, serrait sur son cœur un auteur qui lui est cher : le philosophe Arthur Schopenhauer (1788-1860). Paraphrasant le titre du grand livre du philosophe, Le Monde comme Volonté et comme Représentation, notre auteur en vogue avait  intitulé l’un de ses  textes parmi les plus courts  Le Monde comme Supermarché et comme Dérision. Il a d’ailleurs reçu en mars 2004 à Murcia (Espagne) le Prix Schopenhauer pour son œuvre.

    Et  voilà que même jusque dans nos profondes provinces, Schopenhauer semble à présent nourrir les réflexions les plus variées. À preuve, nous avions relevé récemment ce titre schopenhauerien dans un gratuit local : « Auxonne : le patrimoine comme atout et comme tracas »  (HEBDO 39 N° 136 du 24 novembre).

 

 LE CHARMOY COMME ATOUT ET COMME TRACAS - du 26 NOVEMBRE 2014

 

   Depuis un siècle et demi, ce vieil Arthur, tout comme son émule ombrageux Nietzsche,  a été mis à toutes les sauces. Si peu le lisent vraiment, il est toujours de bon ton de le citer. C’est Maupassant qui a lancé la mode, et Houellebecq la continue ! En 1888, déjà, Jean Lorrain, grand noceur « pédérastique » devant l’Éternel et auteur sulfureux s’insurgeait contre cette manie avec vigueur en fustigeant les « schopenhauerdeurs » dans L’Évènement du 20 septembre : voilà assez longtemps qu’on nous « enschopenhauerde » ! (Cf. J. Salem, La raison dévoilée : études schopenhaueriennes, Vrin, 2005, p. 176). Il ne pouvait pas mieux dire ! 

     Plutôt que d’ajouter une citation, je préfère à présent prendre quelques libertés avec ma ligne éditoriale pour vous conter en quelques mots ma rencontre avec Arthur. C’est mon professeur de philo au Lycée d’Auxonne (il aurait eu cent ans cette année) qui en parlait dans ses digressions, car Arthur n’était pas au programme. J’ai vite compris que comme Arthur, et comme mon professeur je n’avais pas une très grande foi dans les vertus du progrès matérialiste que je voyais flamber autour de moi, au grand feu des Trente glorieuses.

      J’adhérais donc déjà pleinement à cette phrase que m’écrivit un jour mon ancien maître il y a près de cinquante ans, quand nous luttions au coude à coude pour empêcher un autre maire « visionnaire » et « moderniste » de transformer l’Arsenal en cité HLM  : « Notre monde est une caricature d’Amérique où l’on prend la vie en dégoût ». Houellebecquienne avant l’heure, cette phrase… De mes conversations avec mes camarades sur le sujet, je ne retiens pourtant qu’une plaisanterie sur le nom du philosophe : « Tu nous les casse avec ton « Chopine à l’heure » ». Ils faisaient du Jean Lorrain sans le savoir !

     Fermons la parenthèse schopenhauerienne et revenons à Houellebecq et au Charmoy. Si un détail éditorial sépare les deux auteurs,  c’est bien la différence d’échelle de leurs succès en librairie. Arthur de son vivant, se vendait très mal, le pilon étant son meilleur client, tel n’est pas le cas de Michel…

      C’est ce que confirme du moins cet extrait d’un article du point daté du 25 février 2011 et intitulé       

« Houellebecq au supermarché dans le 13e arrondissement de Paris »

"C'est pas mal un supermarché, je m'y sens à l'aise. Et c'est bien d'acheter son escalope en même temps que le dernier Houellebecq !", sourit le Goncourt 2010, invité vendredi de l'hypermarché Casino qui figure dans son roman "La carte et le territoire".

L'hypermarché, situé boulevard Vincent Auriol dans le 13e arrondissement de Paris, accueille aussi une petite exposition photo, "Le 13e de Michel Houellebecq".

Dans son dernier roman, lauréat du prestigieux prix Goncourt en novembre, l'un des personnages principaux du livre, Jed Martin, qui habite cet arrondissement entre Seine et Place d'Italie, décrit ce supermarché comme "le seul centre d'énergie perceptible, la seule proposition sociale susceptible de provoquer le désir, le bonheur, la joie"...

"A chaque fois que je viens à Paris, je descends à l'hôtel dans le 13e. J'aime ce quartier. Et puis, je suis définitivement classe moyenne, je n'ai pas envie de loger à Saint-Germain-des-Prés", dit Michel Houellebecq, assis à une table sur un petit podium installé par la radio Le Mouv' (Radio France), derrière les caisses du supermarché.

Des dizaines de badauds passant par hasard et des clients curieux venus faire leurs courses se mêlent à une petite foule d'admirateurs qui sont là pour entendre l'écrivain […] »

    De ces propos enthousiastes, Claudi s’est efforcé de tirer quelques conclusions graphiques selon lesquelles, visiblement, ce n’est décidément pas Houellebecq qui nous aidera dans la question du Charmoy !

     Les OUIOUIstes de juin 2010 l’ont bien compris qui clament déjà à la cantonade (non,  pas à la cantonale voyons !) : « Ah ! Vivre enfin de biftecq et de Houellebecq ! » et pour lesquels « le seul centre d'énergie perceptible, la seule proposition sociale susceptible de provoquer le désir, le bonheur, la joie » c’est bien l’hyper que leur maire s’efforce, « dans l’intérêt général »,  de leur offrir depuis 2242 jours  au Charmoy !

      Oui, comme aurait dit Jean Lorrain qui n’était pas une quiche en promo : 2242 jours, ça fait déjà une paye, qu’en croyant nous charmer, on nous encharmoyrde sur tous les tons !

Shoppinghauer au Charmoy

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 6 février 2015  (J+2242 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Recension
5 février 2015 4 05 /02 /février /2015 00:00

LE CACTUS DU CHARMOY - du 05 FÉVRIER 2015 (J+2241 après le vote négatif fondateur)

      Fidèles lecteurs/trices : Une charmante grippe a été ma compagne de lit ces trois derniers jours. L’idylle se termine à présent. Tout compte fait, cette histoire fiévreuse n’aura duré qu’un éclair, ce qui n’est rien en regard de ce que peut durer la croissance d’un cactus comme nous allons le démontrer !

     Notre article du jour  conte en effet la croissance difficile d’un cactus d’un genre particulier, plante très dévoratrice d’humus, mais aussi très chère au cœur d’un jardinier ô combien discret et ô combien persévérant dans son labeur pionnier d’acclimatation, et ce,  même en dépit du manque de pot chronique qu’a fini par lui occasionner le soin trop assidu de cette plante…

« Le monde entier est un cactus »Jacques Dutronc

«Cactus du Charmoy : genre de cactée géante à vocation alimentaire à croissance aléatoire, irrégulière et épineuse » (J.-B. de Ville, Histoire des plantes les plus curieuses d’Europe et des cinq continents)

« Faire un hypermarché sur sa commune, c’est partir au feu ! »  (Défi lancé par un Directeur de l’expansion au Maire d’Auxonne dans  Le Bien Public du 12/10/09)

LES PRÉMICES

      Il faut remonter dix ans en arrière, pour trouver les premiers témoignages attestés d’une prise de contact du Groupe LECLERC avec la municipalité Sanz (2001-2008). On en resta là jusqu’au premier mandat Langlois qui vit une reprise immédiate des contacts et la relance du projet.

     Le 17 décembre 2008, enfin, eut lieu le fameux « vote négatif fondateur », véritable mouton noir et lune en plein jour, qui fut promptement repeint et rhabillé en OUI. Grâce à l’aide diligente et discrète du nouveau maire, LECLERC s’assurait dès le printemps 2009 la « maîtrise foncière de la zone [du Charmoy]». Cependant,  une première CDAC refusait le projet le 7 octobre 2009, la CNAC confirmant ce refus le 20 janvier 2010.

       Une « consultation » après coup était alors organisée en juin 2010, qui devait connaître un taux d’abstention supérieur à 60% malgré la circulaire incitatrice diffusée par la mairie à chacun des électeurs et la chasse aux procurations. L’option du OUI, déclinée en quatre versions politico-associativo-municipales, était l’unique inscrite dans une campagne plus tapageuse qu’informative, appuyée sans discrétion par les affiches du promoteur. La votation devait connaître un succès très relatif  (moins d’un inscrit sur 3 « pour »). On afficha pourtant crânement « 80% des Auxonnais pour », à la suite de quoi un projet revu à la baisse mais réputé soutenu par « 80% des citoyens » fut présenté en CDAC le 8 mars 2011 et derechef refusé.

       Le 21 décembre 2011 se tenait une deuxième CNAC qui, sans se prononcer, demandait un « sursis à statuer », la troisième CNAC tenue le 17 janvier 2012 devait enfin autoriser le projet. En conséquence, le 17 décembre 2012, une demande de permis pour une surface de plancher de 11407 m² était déposée et recevait les honneurs de la presse.

        En raison, cependant, de prescriptions préfectorales, ce dépôt devait être réitéré le 25 avril 2013 pour la même surface, mais cette fois sans les honneurs de la presse. L’attribution du permis se révélait en effet, devoir être conditionnée par l’avis d’un rapport d’enquête publique, et ce, en raison notamment d’une surface de plancher supérieure à 10 000 m². L’enquête publique se tint en septembre 2013. Le rapport, favorable, émettait toutefois une réserve d’ordre acoustique.

LE DÉMARRAGE

       Le 23 décembre 2013, le permis était enfin accordé. En conséquence, les travaux de terrassement démarrèrent sur le terrain au début de l’été 2014 et se poursuivirent jusqu’au début du mois d’octobre dernier, date à laquelle ils furent interrompus à la suite d’une décision de justice consécutive au recours d’un riverain contre le permis, recours déposé dès février 2014.

LA CAUSE OFFICIELLE DE L’ARRÊT DES TRAVAUX

   Elle a été annoncée par le maire d’Auxonne dès le 8 octobre en ces termes :

« Affaire BOUXDIS : le permis de construire est suspendu car l’étude complémentaire acoustique aurait dû être transmise pendant l’enquête publique. Le projet est retardé »

[CR du CM du 08 octobre § 3 Informations de Monsieur le Maire p. 2]

LA SITUATION DEPUIS OCTOBRE 2014

       Les travaux sont actuellement toujours à l’arrêt, nonobstant la signature, le 30 décembre dernier, d’un arrêté accordant un permis modificatif au promoteur.

 

LES STRATÉGIES MISES EN ŒUVRE DEPUIS L’ARRÊT DES TRAVAUX

    Il semble que deux stratégies parallèles de « sortie de crise » aient été depuis mises en œuvre parallèlement. La première ouvrirait une  voie modificative. La seconde serait une reprise da capo pour employer un terme musical, c’est-à-dire qu’on reprendrait le processus de demande d’autorisation à son début qui est le dépôt préalable d’un dossier en CDAC.

LA VOIE MODIFICATIVE        

    C’est celle que semblait indiquer le maire d’Auxonne dès le 22 octobre : « Le projet continue. Il y aura donc certainement un permis modificatif qui sera déposé pour tenir compte de cette situation » (reportage FR3 du 22 octobre).

    Notre premier magistrat semblait d’ailleurs hésiter sur ce choix puisqu’il déclarait concurremment dans Le Bien Public du 22 octobre : « On va demander la suspension de la décision sur le fond, le temps de démarrer une nouvelle enquête publique qui prenne en compte l’étude acoustique. Cela pourrait prendre au moins six mois ».

   Toujours est-il qu’une demande de  permis modificatif était déposée le même jour par le promoteur, ce qui confirmait bien l’ouverture d’une « voie modificative ». L’avis affiché  dès le lendemain comportait néanmoins dans son libellé une très fâcheuse coquille confondant surface du terrain et surface de plancher. La surface de plancher égale à 9945 m² (donc inférieure à 10 000 m² pour permettre de s’affranchir d’une nouvelle enquête publique) y était indiquée comme étant égale à 46 308 m²…. et, ce, jusqu’à ce que nous signalions le fait dans notre blog, avec, comme conséquence un nouvel affichage rectifié le 25 novembre !

    Le 30 décembre enfin, l’arrêté accordant le permis modificatif a été signé. Sans conséquence visible jusqu’à présent.

LA VOIE « da capo » OU DE REPRISE DEPUIS LE DÉBUT

   L’existence de cette deuxième voie sera confirmée lors du Conseil municipal du 16 décembre dernier par l’annonce de la tenue, le jour même, d’une CDAC ayant donné son aval au nouveau dossier [Compte-rendu sommaire du CM du 16 décembre 2014  Informations de Monsieur le Maire p. 3].

   Au cours du débat relatif à cette question, le maire précise en outre (en substance car non retranscrit au Compte-rendu sommaire) : « Il y a toujours un permis modificatif qui a été demandé par la société BOUXDIS » et  « plusieurs éléments sont en cours simultanément ». Ces propos semblent bien confirmer l’existence d’une deuxième voie.

   La CDAC ayant donné son feu vert, on devrait s’attendre, conformément au déroulement  normal du processus, au dépôt d’une nouvelle demande de permis de construire. À bien distinguer du permis modificatif déjà accordé ! Ce n’est pas le moment de tout mélanger ! Le Savant Cosinus veille ! Pour l’heure, aucun nouvel avis de dépôt à l’affichage.

    Quant à la décision de la CDAC du 16 décembre dernier, il est très probable qu’elle fasse l’objet d’un recours lors d’une prochaine session de la CNAC.

 LA ZONE D’OMBRE

    Un point qui nous semble obscur pour l’instant, c’est l’intervention éventuelle du Conseil d’État dans l’affaire du recours, et ce en lieu et place du tribunal administratif qui s’en serait dessaisi. Il en a été fait mention incidemment, mais publiquement par le maire. Rappelons que dans notre article du 17 décembre dernier relativement aux débats du Conseil de la veille, 16 décembre 2014, nous avions déjà fait mention d’une déclaration du maire, selon laquelle le « Conseil d’État pourrait prendre la main sur le dossier ».  Nous restons pour l’heure, dans le vague. Le Maire avait d’ailleurs avoué lui-même, son manque d’information à ce sujet lors de la séance, tout en déclarant avoir l’intention de faire part de ses informations dès qu’il en aurait à ce sujet. (non retranscrit au Compte-rendu sommaire). Tel ne semble pas, pour l’instant, être le cas…

Le cactus du CharmoyC.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 5 Février 2014  (J+2241 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Documents
1 février 2015 7 01 /02 /février /2015 00:00

PLATE-FORME- du 01 FÉVRIER 2015 (J+2237 après le vote négatif fondateur)

    Fidèles lecteurs/trices, ne vous fiez pas aux apparences ! En dépit de ce titre houellebecquien, nous abandonnerons aujourd’hui Michel Houellebecq  pour en revenir plus prosaïquement à des considérations agricoles assez étrangères à cet auteur. Rassurez-vous cependant, le monde du Charmoy ayant ses logiques et cohérences propres, nous finirons bien par atterrir sur une plate-forme !

   Chaussons donc nos bottes et entrons dans le monde vert de la CDCEA (Commission Départementale de la Consommation des espaces agricoles).

    Le 21 novembre 2014, en CDCEA, organisme relevant de la DDT (il ne s’agit pas ici du célébrissime insecticide mais de la Direction Départementale des territoires), une demande de dérogation à l’article L122-2 III du code de l’urbanisme, conformément à l’article L122-2-1 pour la création d’un ensemble commercial à Auxonne était acceptée à l’unanimité.     

    Dans les derniers jours du mois de janvier le compte rendu de la séance était enfin accessible en ligne.

PV  CDCEA DU 21 NOVEMBRE 2014

   Il précise qu’ « il ne peut être délivré d’autorisation d’exploitation commerciale dans une commune non couverte par un SCOT approuvé [ce qui est le cas d’Auxonne]. Cependant l’article L122-2-1 du même code prévoit qu’il peut être dérogé aux dispositions précédentes avec l’accord du Préfet, donné après avis de la CDCEA »

   Si ce passage en CDCEA était un préalable rendu nécessaire par les nouvelles dispositions législatives, il convient de remarquer que tel n’était pas le cas lors des deux précédentes CDAC relatives au projet commercial du Charmoy,  qui s’étaient tenues respectivement le 7 octobre 2009 et le 8 mars 2011 émettant, d’ailleurs, deux avis successifs négatifs.

     Mais, hormis ces nouvelles dispositions législatives, le passage en CDCEA s’imposait-il vraiment lorsqu’on lit dans le compte-rendu que « les membres de la commission ont constaté que le terrain concerné n’a plus d’usage agricole puisqu’une plate-forme a déjà été réalisée ». Chose promise, chose due, nous voilà arrivés sur la plate-forme !

    Poursuivons notre lecture : « Concernant les autres thématiques, les avantages du projet l’emportent sur les inconvénients, en permettant de maintenir un pôle commercial fort sur la commune d’Auxonne ». « maintenir un pôle commercial fort sur la commune d’Auxonne ». Le propos est ambitieux mais aussi ambigu : en effet, de quel « pôle » s’agit-il ?

    Du pôle commercial déjà existant en centre-ville (petits commerces et supermarchés) dont les représentants ne semblent pas vraiment impatients de voir se réaliser le pôle périphérique du Charmoy ?

    Ou de ce pôle périphérique lui-même, non encore réalisé ? Et dans cette dernière hypothèse nous remarquerons que l’on maintient habituellement ce qui existe déjà !

    De la glèbe muée en plate-forme, au « maintien » problématique, nous sommes bien certain que ces propos n’auront pas manqué de vous convaincre définitivement !

    Pour élargir ses aperçus sur les argumentaires habituellement utilisés en la matière, le citoyen responsable ne manquera pas de se reporter aux précédentes décisions nationales prises en CNAC à propos du Charmoy.

 

CNAC, UNE NOUVELLE ENTRÉE  AU « DICTIONNAIRE DES GIROUETTES » ?

     Claudi a pensé qu’il n’y avait pas de meilleure image pour illustrer cet article « agricole » que celle déjà diffusée lors de notre article du 2 septembre dernier, dont la lecture devrait vous réjouir après notre atterrissage inopiné sur la « plate-forme »

CHARMOY : QUE SONT LES VERTS MAÏS DEVENUS ? - du 02 SEPTEMBRE 2014

Que sont les verts maïs devenus

CS. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 1er Février 2014  (J+2237 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
31 janvier 2015 6 31 /01 /janvier /2015 00:00

DE HOUELLEBECQ  EN CHARMOY (1) - du 31 JANVIER 2015 (J+2236 après le vote négatif fondateur)

     Avant de disparaître dans la fusillade du 7 janvier dernier, le sympathique mais atypique économiste Bernard Maris (qui signait Oncle Bernard à Charlie Hebdo) publiait, dans le dernier numéro du Charlie « d’avant » (N° 1177 du 7 janvier 2015),  une critique  du roman de Houellebecq, intitulé Soumission. Sur la première page de ce numéro 1177 figurait d’ailleurs une caricature gratinée du « Mage Houellebecq » par Luz.

     La critique de Bernard Maris, publiée à la rubrique « Zarzélettres », et intitulée « La conversion de Michel » justifie dans une certaine mesure l’appellation de « Mage Houellebecq » légendant, à la une, la caricature du « Mage Houellebecq » par Luz.

. Bernard Maris voit dans le roman Soumission, sur fond de scénario politico-religieux visionnaire entrecoupé de digressions philosophico-littéraires pertinentes et bien documentées, le parcours d’un quadra intello universitaire flapi et désabusé, la libido dans les chaussettes. Après une longue errance dans une quête vaine, notre dix-neuvièmiste, spécialiste de Huysmans, atteint, pour finir, par une conversion raisonnée, la perspective crédible d’un bonheur raisonnable, en ménage polygame, et dans un monde apaisé.

    Nous ajouterons pour notre part que, dans le roman, les plaisirs de la chair mais encore ceux de la bonne chère ne sont pas oubliés, et qu’entre micro-ondes, barbecue et canapé, les détails érotico-culinaires abondent, croustillants ou triviaux mais souvent pleins d’humour et up to date.

    Up to date, nous devons pourtant confesser ne pas vraiment l’être, car c’est le seul roman de Houellebecq que nous ayons lu pour l’instant ! Nous dirons donc, en bref, que les aperçus sociologiques sont bien vus et amusants, que l’uchronie politico-religieuse est hardie, en concluant, sans grand risque d’erreur, que des considérations sexuelles sans fard, détaillées et très réalistes  tiennent une place appréciable dans ce texte, comme, semble-t-il dans la plupart des autres!

      Nous ne pensons pas, pour autant, que ce versant incontournable de l’œuvre, puisse à lui seul expliquer le succès d’un auteur, dont la palette est, par ailleurs, large et variée. Ce n’est en tout cas pas celui qui nous inciterait à nous taper l’intégrale d’une œuvre déjà impressionnante !

    Confessons-le franchement, si nous sommes entré dans Houellebecq, c’est très tardivement avec l’aide quelque peu frauduleuse du « Houellebecq non autorisé » de Denis Demonpion, mais surtout  par la  petite entrée du livreur ouverte récemment par Bernard Maris dans son Houellebecq économiste (Flammarion, 2014). L’annonce de Bernard Maris est en effet plus que prometteuse : « lisant cet aspect économique de Michel Houellebecq que je vais vous dévoiler, vous saurez – mais ne le savez-vous pas au fond ? – que la glu qui freine vos pas, vous amollit, vous empêche de bouger et vous rend si triste et si tristement minable, est de nature économique » (p. 23). Plus que l’audience médiatique de Houellebecq, c’est cette promesse qui nous a poussé à rechercher dans l’œuvre du romancier à succès, le talent que l’économiste disparu lui reconnaît dans l’expression des « horreurs économiques » de notre temps.    

    Ce qui fait, en effet, l’originalité de l’écrivain Michel Houellebecq, toujours selon Bernard Maris c’est que « personne n’a surpris [comme lui] cette petite musique économique, ce fond sonore de supermarché qui, de ses notes lancinantes et fades, pollue notre existence » (p. 21)

   Citant Houellebecq dans La carte et le territoire, Bernard Maris note : « Il avait quelquefois l’hypermarché pour lui tout seul – ce qui lui semblait une assez bonne approximation du bonheur » ((p. 75).

    Le bonheur dans l’hypermarché, n’est-ce-pas notre sujet et ce que l’on nous a promis pour Auxonne, chers concitoyen(ne)s ? Et voilà le contrat de notre titre rempli. Partant de Houellebecq, et après un bref aperçu du versant économique de son œuvre selon Bernard Maris, nous  sommes revenu à notre Charmoy, lieu potentiel d’érection d’un hypermarché, qui ne semble pas, pour l’heure du moins, devoir être une érection précoce !!

      Voulant terminer sur un mode littéraire, nous avons choisi de rapprocher opportunément, pour conclure, un titre de Huysmans, auteur de prédilection du héros du dernier roman de Michel Houellebecq, et un titre déjà ancien de ce dernier :

       Sur le terrain, au Charmoy, l’« approximation du bonheur » semble « En rade » et nous en restons, pour l’instant, au stade de « Plateforme ».     

 Schopenhauer au Charmoy

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 31 Janvier 2015  (J+2236 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Recension