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  • Claude Speranza, Auxonnais
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1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 07:27

HISTOIRES D’ENSEIGNES (8) - du 01 SEPTEMBRE 2015 (J+2449 après le vote négatif fondateur)

Dans notre précédent numéro, nous avions dû nous résoudre à interrompre la passionnante lecture de la lettre, un peu longue, de notre ami Joseph Schnaps. Nous l’avions fait au moment crucial, où notre ami Joseph, très gêné, se voyait questionné, par une touriste avisée, au sujet de l’impossibilité d’accéder aux vraies richesses historiques de Niederziwweldorf, maintenues en cure de sommeil, pendant qu’autour de la ville, la ronde des ronds-points battait son plein. À Niederziwweldorf, les cigognes sont de retour et chez nous, c’est la danse des tarares…

Passons à présent la plume à notre très cher Joseph Schnaps :

« Croyez-moi si vous voulez, j’avais honte. J’avais honte, et j’avais mal de ne pouvoir répondre à son attente légitime de contempler la fabuleuse cotte de mailles, pièce maîtresse de notre musée, qui à présent dormait bêtement dans une caisse. Une petite caisse à vrai dire, car l’objet, bien que n’ayant pas rétréci du fait des ans (il en compte plus de 800) ou d’une hygrométrie défectueuse, est de petite taille.

C’est que notre fabuleuse cotte de maille est une cotte de maille féline, et ce détail devait compter pour notre miss, fervente amie des chats !

Il faut que je vous narre à présent le secret de notre cotte de maille féline, comme je l’ai conté à notre miss, à défaut de pouvoir lui montrer l’objet, situation délicate qui se rencontre quelquefois dans la vie d’un honnête homme.

En des temps anciens, le baron Von Katzenburg régnait sur le château d’Oberziwweldorf. À la fin du douzième siècle, armé de pied en cap, il accompagna Frédéric Barberousse en croisade. Chacun sait que l’empereur Frédéric devait s’y noyer malencontreusement lors d’une baignade, laissant sa suite dans le plus profond désarroi. Le soir même de ce malheur, un gros chat roux fit irruption dans la tente du baron et, par la suite, s’attachant à ses pas, se refusa à le quitter.

Notre baron vit là un signe et adouba notre matou auquel il fit faire une cote de maille par les meilleurs artisans de Saint-Jean-d’Acre. Le baron, le chat et sa cotte revinrent indemnes de croisade. Les mânes de l’empereur les avait protégés. Les moines de l’abbaye romane de Katzenbach où devaient par la suite reposer, sous leurs dalles armoriées respectives, le baron et son chat légendaire, conservèrent pieusement la cotte. Voici en résumé, l’histoire du chat-croisé et de sa cotte de mailles.

Au cours du temps, la cotte devait révéler des vertus curatives. De tout le Saint-Empire on venait la visiter car elle était réputée être un préservatif contre l’infidélité conjugale et le lumbago. À la fin du dix-neuvième siècle, l’engouement pour ces vertus thérapeutiques ayant cessé, mon très avisé bisaïeul le Conseiller Albert Schnaps acquit l’objet qui ne déplaçait plus les foules. Il le fit en échange d’une recette secrète d’une liqueur de son cru, le toujours célèbre Élixir de Katzenbach. À sa mort et selon ses vœux, la fabuleuse cotte du chat-croisé fut remise au musée de sa ville natale pour y être exposée.

Ici finit l’histoire visible de la fabuleuse cotte du chat-croisé, à présent dérobée au regard des visiteurs éclairés qui, dépités, se cassent le nez refusant de se contenter de cigognes en zinc et autres avatars de carrefours ! Je leur réponds, comme a notre miss : dépités, écrivez au député !

Dans l’attente du plaisir de vous lire bientôt, recevez…etc… »

Les Niederziwweldorfiens ont vraiment de la chance d’avoir ce Monsieur Joseph Schnaps à la culture. Certes, il nous la joue un peu Mère Michel qui a perdu son chat, il est peut-être un peu bavard, mais il pose les bonnes questions ! Il est temps d’arrêter de tourner en rond(point) avec des manivelles et de sortir les vraies valeurs historiques du placard.

Claudi, notre artiste de service, s’est fendu pour vous d’une belle cotte de chat ! J’entends déjà ronronner Monsieur Joseph Schnaps !

 

HISTOIRES D’ENSEIGNES (8) - du 01 SEPTEMBRE 2015 (J+2449 après le vote négatif fondateur)

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 01 septembre 2015 (J+2449 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Courrier des lecteurs
29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 08:59

HISTOIRES D’ENSEIGNES (7) - du 29 AOÛT 2015 (J+2446 après le vote négatif fondateur)

Monsieur Joseph Schnaps, adjoint culture et tourisme à Niederziwweldorf ne manque pas d’esprit critique, il a en outre une belle plume, ce qui ne gâche rien. Non, pas une plume où je pense, Claudi, ça, c’est pour Chantecler !

Nous venons tout juste de recevoir sa deuxième lettre. Les réflexions judicieuses qu’elle contient, exprimées plaisamment sous sa plume alerte, feront donc encore aujourd’hui les délices de nos fidèles lecteurs/trices. Nous l’en remercions bien cordialement et nous empressons, sans plus attendre, de lui passer la plume :

« Cher Monsieur Chantecler,

Nous en étions restés au dernier monument du génie niederziwweldorfien, j’ai cité les deux cigognes en zinc ripolinées perchées sur la cheminée du rond-point de la route de Rouffach. À ce propos, félicitez Claudi qui a fait un vrai petit miracle de la photo que j’avais découpée dans Niederziwweldorf’Info et jointe à ma précédente lettre pour votre documentation. Notre Claudi a fait merveille, ça va faire un buzz sur la toile, et les cohortes de rondpointophiles, suivies dans la foulée des processions de rondpointolâtres, ne tarderont pas à rappliquer chez nous !

Délaissée de tous, en revanche, notre Katzenbrunnen ! Oui, notre Katzenbrunnen, cette fontaine au chat du dix-huitième en grès rose sur la vieille place, dont le bassin qui fuit est à sec, et qu’entoure depuis des ans, un vieil échafaudage-fantôme oublié ! Pour les monuments, c’est comme pour les commerces : point de salut au centre-ville, point de chalands hors des zones périurbaines, de leurs ronds points d’art et de leurs hyper-parkings ! »

Me croiriez-vous, si je vous disais que notre premier magistrat concocte un plan de résurrection de l’Oberziwweldorfhypermarkt avec l’aide d’un promoteur de Colmar. Il paraît qu’on lui a promis un hôtel pour loger les cohortes de rondpointophiles que suivront bientôt les processions de rondpointolâtres. Comme son prédécesseur, Herr Bürgermeister, le contemporain du coiffeur Seppi, il doit faire de beaux rêves…C’est vrai qu’il veut « réveiller la Belle endormie » Ah ! C’est partout les mêmes histoires d’enseignes ! Je vous assure que vos articles vont faire un tabac dans « Les dernières ruelles d’Alsace ».

L’autre jour, je faisais mon petit tour de vélo, j’arrive au niveau du rond-point de la route de Rouffach et je m’arrête pour photographier les inénarrables cigognes, dont je vous ai promis un meilleur cliché. Me voilà bientôt entouré par les habituels gogos admirateurs. On m’interroge sur l’existence d’autres ronds-points à photographier à Niederziwweldorf... « Non, je regrette, le puits est encore en cours de création ! » Désappointement général ! Une vieille dame, visiblement anglaise, en profite alors pour se détacher du groupe.

Elle me fait en préambule quelques compliments acides sur notre Katzenbrunnen, puis s’enquiert auprès de moi de notre musée. Je lui réponds un peu cavalièrement : « Madame, nous n’avons pas encore de rond-point où l’installer ! ». Shocking ! La réponse ne se fait pas attendre : « Apprenez, Cher Monsieur, que je ne suis pas venue jusque-là pour tirer le portrait de vos cigognes en zinc ! ». Je pense à la tête qu’elle aurait faite si elle avait vu le tarare dont vous m’avez parlé. Je n’aurais vraiment pas su où me fourrer. Dans le tarare peut-être ? Où va se nicher parfois l’imagination !

La miss avait du caractère et une heure à perdre avant de rejoindre son groupe. C’était visiblement une amie convaincue du passé et des chats. Je l’ai donc invitée à prendre le thé à la Pâtisserie Stern (tout au beurre). Entre deux petits fours, je lui ai avoué, confus, que notre musée était actuellement en sommeil, en caisses et en hibernation. Avec beaucoup d’humour elle m’a fait remarquer : «Et alors, quand réveillera-t-on la Belle endormie ? Oui, la belle cotte, quand cessera donc son sommeil de marmotte ? »

Elle pensait évidemment à la fabuleuse cotte de mailles, pièce maîtresse du musée. Il est de ces légendaires pièces d’habillement qui, telles de pieuses reliques, peuvent déplacer les foules : la tunique de Nessus, la casquette du Père Bugeaud, le nouveau chapeau de Zozo, j’en passe et des meilleures. Et notre miss n’était visiblement pas de ces personnes pour qui l’image du passé peut se résumer à une vieille charrue plantée dans le gazon fleuri d’un prétentieux Sam’Suffy.»

Compte tenu de la longueur de la lettre de notre ami Joseph Schnaps, nous en interrompons pour aujourd’hui la passionnante lecture. Cette histoire de Katzenbrunnen, c’est presque du Jean Paul (Richter). Car, à la différence de son cynique personnage, le Docteur Katzenberger qui volait les chatons et leur tordait le coup dans sa poche avant de les disséquer, notre Jean Paul (Richter) ne pouvait qu’aimer les chats, réservant son « vinaigre satirique » aux notabilités de Kuhschnappel. La suite de la lettre au prochain numéro ! Attention ! Les ami(e)s des chat(te)s ne risquent pas d’être déçu(e)s !

HISTOIRES D’ENSEIGNES (7) - du 29 AOÛT 2015 (J+2446 après le vote négatif fondateur)

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 29 août 2015 (J+2446 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Courrier des lecteurs
26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 09:52

HISTOIRES D’ENSEIGNES (6) - du 26 AOÛT 2015 (J+2443 après le vote négatif fondateur)

Ce sixième épisode de nos « histoires d’enseignes » n’était pas prévu au programme et nous étions déjà prêt à retourner à des tâches plus concrètes, quand… une lettre nous est parvenue de Niederziwweldorf ! Nous ne pouvions manquer de vous en faire part, ne serait-ce qu’en raison de la qualité de son auteur et de son contenu. La majeure partie de cet épisode supplémentaire sera donc écrite par une plume alsacienne. Non, pas une plume de cigogne, j’entends déjà rugir la LPO !

Passons à présent la plume à Monsieur Joseph Schnaps, adjoint culture et tourisme à Niederziwweldorf dont nous publions aujourd’hui la lettre :

« Cher Monsieur Chantecler,

J’ai lu avec un grand intérêt votre chronique « Histoires d’enseignes » qui décrit avec un talent original une tranche de passé de notre chère bourgade. Ne manquez pas de saluer de ma part Monsieur Claudi Hoffnung qui vous illustre si bien, et dont j’ai appris avec bonheur que le grand-père de son oncle était le coiffeur de mon propre arrière-grand-père, le Conseiller Albert Schnaps. Nous voilà, en quelque sorte en famille et, surtout, en bonne compagnie !

J’irai donc droit au but en me permettant cette demande : m’autoriseriez-vous à publier votre chronique dans notre revue historique « Les dernières ruelles d’Alsace » dont le lectorat vieillit et se raréfie et, à propos de laquelle, je vous l’avoue, je suis actuellement en mal de copie. À charge de revanche, je vous autoriserais à publier cette première lettre ainsi que celle qui la suivra rapidement, si vous jugez toutefois que leur publication peut prolonger utilement et agréablement votre chronique. »

Permettez-nous d’interrompre un instant le propos de Joseph Schnaps auquel nous laissons toute latitude pour publier nos élucubrations dans « Les dernières ruelles d’Alsace » ! C’est un homme de bonne compagnie et nous sommes certain qu’il citera ses sources !

En échange, nos fidèles lecteurs/trices pourront prendre connaissance de ses courriers, qui, à en juger par le premier, ne devraient pas manquer d’intérêt. Poursuivons donc notre lecture de la première lettre de Joseph Schnaps

«Un mot tout d’abord, de mon ancêtre le Conseiller Albert Schnaps. Mon bisaïeul était pharmacien et comptait parmi les notabilités du Niederziwweldorf du temps de l’annexion. À noter qu’il a entretenu une longue correspondance avec le célèbre Sebastian Kneipp, promoteur de la « Cure d’eau ». Albert Schnaps, quant à lui, penchait plutôt pour la cure d’eau-de-vie. À Sebastian les ablutions, à Albert les libations ! Je pense en fait, que tout comme Seppi le coiffeur, mon ancêtre faisait de la résistance. Ainsi quand Sebastian Kneipp, vantait la « Cure d’eau » Outre-Rhin, Albert Schnaps prenait le parti de l’eau-de-vie !

En matière de résistance, c’est clair, l’imagination est une arme à ne pas négliger. Albert Schnaps prenait ainsi le parti de l’eau-de-vie, Seppi le coiffeur, le parti de la langue française et je vois, Cher ami, que comme Pierre Dac, vous avez pris le meilleur parti, le parti d’en rire!

À propos de Seppi le coiffeur, faites savoir à Claudi que l’enseigne qu’il a récupéré chez son oncle pourrait trouver une place de choix dans notre musée, à la réorganisation duquel je travaille actuellement et qui compte une pièce vraiment exceptionnelle, dont vous ne soupçonnez sans doute pas l’existence,et qui n’est d’ailleurs pas une enseigne. De cette pièce exceptionnelle, je vous parlerai dans un prochain courrier. Vous comprenez à présent tout l’intérêt que je porte à votre excellente chronique « Histoire d’enseignes ». Les enseignes de nos vieilles rues sont en effet presque toutes au musée, quant à celle de l’Oberziwweldorfhypermarkt, il me semble qu’elle a terminé sa carrière il y a bien longtemps déjà chez « Isa, Lumpa ! » notre ancien ferrailleur. À moins qu’on ne la retrouve un jour sur un rond-point ! Soit-on jamais !

À ce propos, permettez-moi à présent de vous faire part d’une confidence. À vous lire, j’ai pu constater que vous n’étiez pas sans connaître, vous aussi, une éruption de ronds-points. Après avoir fait la fortune du corps des Ponts et Chaussées, voilà que nos ronds-points se mettent en scène et se donnent en spectacle. Notre pays connaît ainsi une renaissance artistique giratoire ! Bonjour le néorondpointillisme ! Si cela peut vous consoler, apprenez, que si vous avez votre tarare, nous avons depuis peu deux cigognes en zinc ripolinées perchées sur la cheminée… du rond-point de la route de Rouffach !!! Ajoutons qu’un projet de puits vient d’être annoncé dans la presse pour un autre rond-point ! Ah ! Comme vous dites, si Jean Paul, Jean Paul Richter bien entendu, voyait ça !

Dans l’attente du plaisir de vous lire bientôt, recevez…etc… »

Amateurs d’histoire, ne manquez surtout pas le prochain et dernier épisode de notre série, vous ne serez certainement pas déçu(e)s !

HISTOIRES D’ENSEIGNES (6) - du 26 AOÛT 2015 (J+2443 après le vote négatif fondateur)

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 26 août 2015 (J+2443 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Courrier des lecteurs
18 août 2013 7 18 /08 /août /2013 00:00

 

STRATÉGIES ÉPISTOLAIRES (N°4)- du 18 août 2013 (J+1705 après le vote négatif fondateur)

    L’actualité des décisions du Conseil d’État ainsi que l’annonce d’une enquête publique nous avaient conduit à interrompre derechef notre série « Stratégies épistolaires » consacrée aux courriers peu amènes reçus par notre rédaction. Nous bouclons aujourd’hui notre cycle avec le quatrième et dernier volet prévu :

Stratégies épistolaires (N°4)                                                 

                                                              

                                                                                                    Auxonne, le 14 août 2013

Chère lectrice, Cher lecteur,

        Avant que d’entamer l’austère sujet de cette lettre, je vous dois des excuses pour vous imposer une telle lecture dans un temps de farniente où le sable doré des plages remplace normalement l’affreux sable gris du sablier des plannings et des programmes qui rythment vos vies laborieuses. Que vous soyez en vacances à Bora-Bora ou à Bécon-les-Bruyères je vous souhaite quand même bonne lecture !

      Pour ne pas écorner le temps précieux de votre farniente, je dirai pour résumer que la Lettre N°2, publiée dans un précédent article, est un immense quiproquo. Pour rester dans le ton de l’article, nous pourrions même dire qu’il s’agit d’un quiproquo mortel. Un quiproquo du genre de celui que Victor Hugo évoque à propos de Napoléon à Waterloo en ces termes dans son poème L’expiation : « Soudain, joyeux, il dit : Grouchy ! c’était Blücher / L’espoir changea de camp, le combat changea d’âme… »

    Quiproquo relativement à son destinataire d’abord,  et plus grave encore sans doute, quiproquo historique relativement à l’œuvre et à la pensée du Général Carl Von Clausewitz assimilées de fait à celles de Ludendorff.

   Maintenant, si Bora-Bora vous déçoit ou si Bécon-les-Bruyères vous ennuie, et seulement à cette condition vous pouvez toujours continuer la lecture. Avouons-le,  le Général Carl Von Clausewitz s’il est un homme fort respectable, n’est sans doute pas le meilleur compagnon de vacances,  même s’il est digne de figurer dans le « Guide du routard des campagnes napoléoniennes » qui, à notre connaissance, reste à écrire.

    Démontrons à présent le caractère évident des quiproquo dont le Général Carl Von Clausewitz et votre serviteur furent victimes.  

 Quiproquo relativement au destinataire

  L’en-tête de la Lettre N°2  fait référence à une « affaire » :

 « AFFAIRE SODELDIS  /  ASSOCIATION COMMERCANTS-AUXONNE » N° 120069 FXM/CDP ».

     Je suis ravi d’apprendre qu’il y a une « affaire » entre la Société SODELDIS et l’Union commerciale d’Auxonne. Mais, outre que j’ignore quel est l’objet de cette « affaire », je ne vois pas en quoi elle pourrait me concerner, compte tenu du fait que je ne suis pas membre de l’Union commerciale d’Auxonne. 

      Il est vrai, que différant en cela de certaines personnes, je ne cache pas mes sympathies pour cette association dont la tâche n’est pas toujours facile dans le contexte local actuel ou récent.

   Que je sache, cette sympathie ne constitue pas encore un crime « d’intelligence avec l’ennemi » ! Ou alors, après l’affaire Dreyfus, verra-t-on une « affaire » Chantecler?

 Quiproquo historique relativement aux théories du Général Carl Von Clausewitz.

La Lettre N°2 incrimine en ces termes précis le rédacteur de Chantecler :

« Votre article « L’OR DU BIEF PEROU » du 12 octobre 2010 assimile Monsieur QUINONERO au Général Clausewitz, théoricien de la « guerre totale ».

Cette comparaison saugrenue est injurieuse compte tenu des théorie [sic] développées par le Général Clausewitz »

L’auteur de la lettre qualifie le Général Clausewitz de « théoricien de la « guerre totale ». Cette appréciation est hâtive et sans fondement sérieux.

Le Général Clausewitz  n’est pas le théoricien de la « guerre totale ». Le concept de « guerre totale » est une création de Ludendorff qui fut l’auteur d’un ouvrage éponyme (Erich Ludendorff, La guerre totale, Paris, Flammarion, 1937) ouvrage dans lequel Clausewitz est d’ailleurs critiqué sans ménagement : « Toutes les théories de Clausewitz sont à remplacer. La guerre et la politique servent la conservation du peuple, mais la guerre reste la suprême expression de volonté de la vie raciale. C’est pourquoi la politique doit servir la guerre. » (p. 14)

Dans son introductionà l’ouvrage de Clausewitz De la guerre, Paris, Editions Minuit, 1992, Pierre Naville jugera l’interprétation de Clausewitz par Ludendorff  en ces termes : « Ludendorff croit dépasser Clausewitz alors qu’il le mutile. Il transforme le concept de la guerre absolue en la réalité de la guerre « totale », c’est-à-dire d’une guerre à laquelle le peuple et toute la vie sociale du pays doivent être étroitement enchaînés, au lieu de la soutenir. […] C’est dans ce sens barbare que Ludendorff tenta de réviser Clausewitz ».

   Jaurès lui-même, peu suspect de bellicisme, dans son ouvrage L’armée nouvelle, Paris, Editions sociales, 1977 (première édition novembre 1910), souligna en termes élogieux le caractère fécond, et tout autre que dogmatique de la pensée de Clausewitz (p. 75 à 77):

    « Le capitaine Gilbert et ses disciples français ne l’étudient point [l’époque napoléonienne] avec la largeur d’esprit et « l’objectivité » de celui des théoriciens allemands qu’ils admirent le plus, de Clausewitz. […] il est singulier que la nouvelle école française de l’offensive […], au moment même où elle invoque Clausewitz, ne retienne qu’une partie de ses formules. L’effort du théoricien allemand n’est pas d’imposer aux esprits un plan tout fait, mais de dégager de la complexité des faits des règles d’action qui permettent d’obtenir, dans une hypothèse donnée, le plus grand effet possible. Autant il met en lumière l’efficacité de l’offensive et les moyens de la porter au maximum, autant il s’élève contre le parti pris théorique et abstrait de l’offensive […] Clausewitz insiste sur ce qu’a eu d’essentiellement défensif la grande guerre menée en Allemagne en 1813, par les alliés [contre Napoléon] et qui aboutit pour l’empereur au désastre de Leipzig. Il ne s’agit pas d’une défensive morne et résignée, mais d’une défensive ardente, toute prête à se tourner en offensive. Si je dégage bien de ces complications la pensée de Clausewitz, ce qui donne un caractère défensif à l’action des alliés [contre Napoléon] dans la guerre de 1813 en Allemagne, c’est d’abord que toutes les  forces morales du peuple sont mises en jeu [et plus loin] C’est la glorification de la défensive nationale »

 

      Il serait donc profondément injuste de confondre Clausewitz et Ludendorff en attribuant au premier la paternité d’un concept prôné par le second. Au surplus, la personnalité de Clausewitz révèle une finesse intellectuelle et un humour qui transparaissent clairement dans la préface de son grand ouvrage posthume De la guerre  et que la citation suivante suffira à confirmer :

   « Peut-être n’est-il pas impossible d’élaborer une théorie systématique de la guerre, riche d’idées et de grande portée, mais celles dont nous disposons jusqu’à présent en sont fort éloignées. Sans parler de l’esprit non scientifique qui y préside, elles ne sont qu’un tissu de banalités, de lieux-communs et de radotages tout en prétendant être cohérentes et complètes. On s’en fera une bonne idée en lisant l’extrait d’un règlement en cas d’incendie composé par Lichtenberg [Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799), humoriste allemand auteur du fameux « couteau sans lame, auquel manque le manche N.D.L.R.]

« Quand une maison brûle il faut avant tout chercher à protéger le mur de droite de la maison de gauche et le mur de gauche de la maison de droite ; car si l’on voulait par exemple protéger le mur de gauche de la maison de gauche, le mur de droite de la maison se trouverait à droite du mur de gauche, et comme le feu est à droite de ce mur-là et du mur de droite (car nous avons supposé que la maison est située à gauche de l’incendie) le mur de droite sera plus près du feu que celui de gauche et le mur de droite de la maison pourrait être détruit par le feu s’il n’était protégé avant que le feu atteigne le mur de gauche, qui est protégé ; par conséquent quelque chose de non protégé pourrait être détruit, et détruit plus vite qu’autre chose, même si on ne le protégeait pas ; par conséquent il faut abandonner cela et protéger ceci. Pour se représenter la chose, notons encore : si la maison est à droite de l’incendie, c’est le mur de gauche, si la maison est à gauche, c’est le mur de droite ».

 

   Si l’on peut être assuré d’une chose, c’est l’impossibilité parfaite de trouver de telles références dans la prose de Ludendorff, tâcheron obstiné et sans fantaisie d’une hyper-guerre industrielle et machinique ( Liddle Hart dans son ouvrage Réputations qualifiait Ludendorff de « Napoléon-machine ») autant qu’inhumaine.

   De cette analyse, trop brève sans doute, il ressort que Clausewitz ne peut être assimilé à un belliciste borné et infréquentablede surcroît « théoricien de la « guerre totale » », et qu’il est au contraire un penseur distingué, au surplus non dépourvu d’humour. Assimiler quiconque à Clausewitz ne semble donc pas être, dans ces conditions, objectivement injurieux.

   Afin de rendre justice à la pensée stratégique de Clausewitz, et dans un souci de vérité historique, la rédaction de Chantecler diffuse dès aujourd’hui une fiche-test à destination du public.

 Test 1

        Resterait à examiner le caractère prétendument « saugrenu » de notre assimilation.  Le contexte dans lequel elle s’opère mérite, dans ce but, un examen attentif préalable. Si, de cet examen, il ressort que l’assimilation apparaît clairement en rapport avec le contexte, alors le caractère « saugrenu » ne pourra plus être invoqué. Or, notre assimilation, lors de son première occurrence sur notre blog dans Chantecler N°1 du 18 juin 2010, faisait  explicitement référence à une surprenante déclaration du « plaignant » rapportée dans la presse locale et que voici :        

       « Faire un hypermarché sur sa commune, c’est partir au feu » (Propos rapportés dans un articledu Bien Public du 12/10/09 intitulé « Leclerc : le dossier sera porté plus haut »)

 Force est de constater, que dans un tel contexte, si martial et tout imprégné de l’odeur de la poudre, l’assimilation ne peut plus être qualifiée de saugrenue, en tout cas pas plus que la déclaration dans le style « va-t-en-guerre » que nous rapportons ici ! « Partir au feu » est, par essence, une activité à risques !

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 18 août 2013  (J+1705 après le vote négatif fondateur)

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Courrier des lecteurs
11 août 2013 7 11 /08 /août /2013 00:00

 

STRATÉGIES ÉPISTOLAIRES (N°3)- du 11 août 2013 (J+1698 après le vote négatif fondateur)

 

     L’annonce inopinée de l’ouverture d’une enquête publique préalable à la décision d’accorder un permis de construire d’un ensemble commercial LECLERC au Charmoy (voir notre article AVIS D’ENQUÊTE du 9 août 2013) nous a conduit à différer la publication de la présente lettre. Nous vous prions de nous en excuser.

 

                                                                    Auxonne, le 9 août 2013

Chère lectrice, Cher lecteur,

  La Lettre N°2 que nous vous présentons aujourd’hui n’a aucun rapport, tant dans le fond que dans la forme, avec la Lettre N°1 présentée dans notre dernier article.

   Autant la Lettre N°1 véritable « degré zéro de l’écriture » s’était introduite en contrebande et sans présentation, autant la seconde s’annonce officiellement et sans fioritures,  exigeant même d’emblée la reconnaissance de ma griffe.

   Le facteur a sonné, il sonne toujours deux fois. En savates sur le pavé, j’accours vers ma porte cochère, ex-panneau d’affichage en jaune-fluo des vandales et des lurons de juin 2010. J’ouvre. Tiens, aujourd’hui le facteur est une factrice.  Elle me tend l’objet, je signe.

    Cette formalité accomplie, je prends en main la missive péremptoire et m’interroge déjà sur son possible objet : je n’ai pas de dettes au jeu, je ne suis pas en instance de divorce, et pourtant, je le sens bien, l’enveloppe exhale un fort parfum de basoche et de chicane qui n’est pas du genre que je préfère et qui fait monter mon taux d’adrénaline. Dans quelle affaire vais-je me trouver embarqué ? L’instant est kafkaïen et vraiment, je dois vous l’avouer, je n’aime pas cela ! Je veux en avoir le cœur net !

  Je déchire donc hâtivement l’enveloppe pour en découvrir le contenu. Et ce contenu, Chère lectrice, Cher lecteur, le voici !

 Lettre N°2 contenu

Chantecler est donc la cause de ce courrier !

Sa conséquence sera une (lâche ?) autocensure consentie de bonne grâce de notre part, censure dont vous pourrez constater les effets dans :

L’OR DU BIEF PÉROU- version expurgée ad usum Delphini du 31 mai 2012

 Cette autocensure, bien que consentie, n’était pas inconditionnelle. Au moment même où nous l’opérions, afin de lever toute ambiguïté à ce propos, et surtout pour bien montrer que nous n’étions pas dupes, nous avions rédigé dans la foulée un nouvel article

 

CHANTECLER AU CAVIAR du 1er juin 2012

Cet article ébauchait plaisamment une critique des arguments de la comminatoire Lettre N°2, à notre sens peu concluants. Le temps a passé depuis et cette ébauche plaisante nous semble à présent trop légère et trop allusive. C’est donc un menu plus consistant que nous vous proposerons dans notre prochaine lettre.

A bientôt !

 P.S. : Les lecteurs attentifs auront pu remarquer un changement d’origine de notre  compte calendaire. A compter d’aujourd’hui nous placerons notre origine J  au 17 décembre 2008, jour du vote négatif fondateur de l’ « Ère du Charmoy ». Qu’est-ce que  l’« Ère du Charmoy » ? C’est un  temps de votes à double-détente, de jargonnage approximatif, de prospections « discrètes », de lobbiying « associatif », d’affiches imprimées à LURE et de décisions contradictoires. Avant que s’ouvre l’enquête publique, nous en ferons à nouveau la preuve.

     Monsieur Jean-Marc Sauvé, Vice-président du Conseil d’Etat, préfaçant le « Nouveau guide du commissaire enquêteur déclarait « ils [les commissaires-enquêteurs] constituent en effet les acteurs éminents d’une démocratie participative fondée sur le débat public ». Avouons qu’une telle « démocratie participative fondée sur le débat public » n’a pas été, jusqu’à présent du moins, le trait marquant de l’« Ère du Charmoy ». Espérons qu’avec l’enquête publique, une telle « démocratie participative fondée sur le débat public » advienne enfin !

 C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 août 2013  (J+1698 après le vote négatif fondateur)

   

 

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Courrier des lecteurs
7 août 2013 3 07 /08 /août /2013 00:00

STRATÉGIES ÉPISTOLAIRES (N°2)- du 7 août 2013 (J+233 après le PREMIER dépôt)

  Auxonne, le 7 août 2013

Chère lectrice, Cher lecteur,

 

   Aujourd’hui, nous poursuivrons notre correspondance par la divulgation du contenu de la lettre N°1. Une misère !

   Mais après tout, me direz-vous, chacun reçoit les lettres qu’il mérite !

   Qu’en-est-il donc de cette Lettre N°1 ? Par la maladresse de l’écriture, l’enveloppe suggère déjà un contenu modeste, cette écriture je ne la  reconnais pas  (quoique ?...), pour le parfum, je préfère me dispenser de humer. Je la retourne…pas d’adresse écrite au dos… Sans enthousiasme, j’ouvre l’enveloppe et j’y découvre un morceau de papier rectangulaire manifestement découpé avec des ciseaux  et de format approximatif  10X14.

    Au recto figure un fragment de dessin en couleurs dont chacun(e) pourra chercher la signification. S’agit-il d’un fruit ? D’un cœur percé d’une flèche ? Ou d’autre chose encore ?

    Au verso, « on » a écrit au bic bleu le nom d’une enseigne bien connue de la grande distribution que je m’abstiendrai de citer ici. Le texte de la lettre s’en tient là.

   Malgré le caractère sommaire de l’ensemble j’entrevois, à travers sa dialectique de caniveau, le message qu’a voulu me faire passer le rédacteur de la « lettre ». Je précise le rédacteur car on n’imagine pas une rédactrice produisant pareille « chose » ! Bien pauvre chose en effet !

    Pauvre autant que superflue d’ailleurs ! Si le « rédacteur » de la Lettre N°1 avait lu  attentivement notre blog, il y aurait trouvé, exprimée sans anonymat et avec humour une confirmation évidente et autrement argumentée de sa grossière, primaire et surtout si courageuse allusion !

  Lettre N°1 contenu   

          

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 7 août 2013  (J+233 après le PREMIER dépôt)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Courrier des lecteurs
4 août 2013 7 04 /08 /août /2013 00:00

STRATÉGIES ÉPISTOLAIRES (N°1)- du 4 août 2013 (J+230 après le PREMIER dépôt)

  Auxonne, le 4 août 2013 (204ème anniversaire de l’abolition des privilèges)

   Chère lectrice, Cher lecteur,

 

  Chacun(e) pressent qu’il va être question de lettres. En effet, aujourd’hui, il sera précisément question  de deux lettres que notre activité rédactionnelle assidue dans Chantecler nous a valu la joie et le privilège de recevoir l’an dernier.

     J’entends déjà vos protestations : « L’an dernier ! 2012 ! Vieilles lunes que tout cela, il y a bien d’autres sujets brûlants à évoquer, alors que se profile déjà l’horizon 2014 ! » Nous rétorquerons qu’en ce creux du mois d’août seule la météo est vraiment brûlante, l’information fraîche se faisant quant à elle plutôt rare ! Alors pourquoi ne pas exhumer et recuisiner à bon compte quelques vieilleries ? Vieille recette bien connue de la presse professionnelle !

      Avant que de vous présenter ces deux courriers qui me furent adressés personnellement, et au risque de vous décevoir, nous devons avouer qu’ils sont entièrement dépourvus du caractère laudatif et prometteur de la lettre  du Président de l’Expansion du Groupe E. Leclerc adressée au Maire d’Auxonne le 14 avril 2009 et devenue canonique après sa publication urbi et orbi par les soins de son destinataire dans Inf’Auxonne N° 25 de Mai 2009 (en page  4).

Si, par hasard, vous ne la connaissiez pas encore, allez vite la découvrir sur

http://www.auxonne.fr/telechargements

   Mais après tout, chacun reçoit les lettres qu’il mérite !

   Ah ! Recevoir une lettre, une vraie, ne trouvez vous pas que c’est un bonheur de plus en plus rare ? L’enveloppe déjà vous parle, on en reconnaît l’écriture (le parfum peut être ?), on la retourne fébrilement et l’adresse familière écrite au dos confirme votre joie ! On pressent déjà le contenu, et, pressé d’en savourer le moindre détail, on s’apprête déjà à ouvrir l’enveloppe…

     Stop !  Ouverture au prochain épisode ! C’est les vacances après tout !

    Aujourd’hui, Chère lectrice, Cher lecteur, vous devrez vous contenter des enveloppes, et je sais que même les philatélistes seront déçus !

 Lettre N°1Lettre N°2C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 4 août 2013  (J+230 après le PREMIER dépôt)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Courrier des lecteurs
19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 00:00

 LETTRE AU PREMIER MINISTRE  - du 19 novembre 2012 (J+307 après la CNAC)

      

        Hier, 18 novembre, se déroulaient les primaires de l’UMP mettant en concurrence pour la présidence du parti MM. Copé et Fillon. Au lendemain du vote, on ignore encore le nom du vainqueur, mais il semblerait qu’aucun des deux candidats n’ait été en mesure d’obtenir une victoire franche et décisive.

      L’un de nos concitoyens, convaincu de la large audience de notre blog, a bien voulu nous confier la copie d’une lettre adressée aujourd’hui même à l’un des concurrents. Chacun se souvient de la visite de Monsieur Fillon…Aux p’tits oignons ! Cela se passait le 31 janvier 2011.

 

       Monsieur le Premier Ministre,

       

         Oui, pour moi, vous l’êtes encore et vous serez toujours notre Premier Ministre. Permettez-moi tout d’abord de joindre quelques oignons à mon envoi. En ces temps de brouillard et de grisaille, une bonne gratinée vous réchauffera le cœur, comme votre somptueuse visite du 31 janvier 2011 dans notre belle cité avait réchauffé le mien. Par ces quelques bulbes, je ne fais que m’acquitter modestement d’une dette envers vous.

     Pour tout vous dire, je m’attendais à un franc succès de votre part et les résultats du vote d’hier me chagrinent. J’ai des bleus à l’âme et ça fait mal, même si j’aime le bleu ! Tout ce flou, toute cette indécision de la part des urnes, tout cela n’est pas juste, vous méritiez tellement mieux !

     En attendant, permettez-moi de dire que votre concurrent a les chevilles qui enflent, au fait, j’espère que la vôtre va mieux. Dame ! Nous vivons un temps de fractures : fracture sociale, fracture nord-sud, fracturation hydraulique, j’en passe et des meilleures. En face, rassurez-vous, ça ne va pas mieux, Jean-Marc de Nantes a les boules, il a Notre-Dame des Glandes ! Vous me direz que ça vole bas ! Pardonnez-moi, la conjoncture est rose et morose !

     A présent, permettez-moi d’atterrir, si je vous écris, ce n’est pas pour pleurnicher, on ne va pas passer notre vie à éplucher les oignons, à recompter des bulletins et à recoller les morceaux ! Il vous faut une victoire décisive. Pour la prochaine, car il y aura une prochaine, je me propose d’être votre directeur de campagne.

      Aux urnes citoyens ! Déplacez-vous en masse ! Voilà le mot d’ordre. Et voici le mode d’emploi : une bonne équipe à riper la lune, un bon imprimeur à LURE, on colle, on racole, ça colle, et le projet décolle « à l’horizon 2013 » !

              Avec nous, c’est béton, c’est du 80 % ou rien. Je vous promets ! Tenez, j’en prends le pari, je vois déjà le résultat d’ici !

Fillon Copé

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 19 novembre 2012 (J+307 après la CNAC)

 

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Publié par CL. S., Auxonnais - dans Courrier des lecteurs