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  • Claude Speranza, Auxonnais
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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 00:00
UN PAN DE CAMPAGNE EN FRICHE !  - du 05 mars 2014 (J+1904 après le vote négatif fondateur)
 
    Le fait que l’installation d’un Leclerc « semble actée » (Cf. article du Bien Public du 24 février dernier intitulé « Auxonne : ça se bouscule ») ne dispense pas, de fait, les candidats concurrents du maire sortant d’examiner selon quelles modalités, et dans quelles conditions, ce dernier a porté le projet, et l’a « ardemment défendu ». L’affaire est évidemment complexe et demande une analyse rigoureuse et attentive sur la base de documents, mais cette analyse, en dévoilant différentes facettes d’un certain style, peut se révéler riche d’enseignements. En effet, n’a-t-on pas écrit que « le style c’est l’homme ». Pour découvrir ce « style », les documents ne manquent pas qui sont largement reproduits sur notre blog. Mieux qu’une critique trop facile sur l’état de la voirie, ou trop technique sur l’état des finances, le « feuilleton LECLERC »  offre, dans ses cheminements, rebondissements et retournements divers, le tableau éloquent de savoir-faire pour le moins inédits qui méritent d’être mieux connus.
   Lors des dernières cantonales de 2011, Monsieur le maire ne s’était pas privé, quant à lui, de faire mousser haut et fort l’argument LECLERC  contre ses adversaires, et ce, avec le secours de Monsieur Montial « homme à tout faire » en matière de LECLERC qui vient d’être récemment promu  au rang de candidat et, semble-t-il aussi, du Bien Public. Les curieux trouveront une abondante documentation justificative à ce propos dans :
     Mais revenons à nos moutons je ne parle pas ici des inconditionnel(le)s désinformé(e)s que l’on fait voter « en masse !!!»il appartient aux postulants de faire d’abord cesser l’habile confusion trop longtemps entretenue entre LECLERC et la zone du Charmoy. Fait trop souvent oublié ou omis, 4 hectares qui sont actuellement propriété de LECLERC, ne sont pas, loin de là, toute la zone du Charmoy. Rappelons aussi que le 27 juin 2010, les Auxonnais devaient officiellement se prononcer sur l’avenir de cette zone en général, mais qu’en fait, chacun sait qu’on en profita pour leur faire plébisciter « en masse !!!», bien qu’implicitement,  un hypermarché LECLERC.
    Et cette commode confusion persiste encore dans certains écrits récents ! On pourra lire  ainsi, sur le site de campagne  de la liste « Auxonne-passionnément » :
« La Zone d’Activités Économiques du Charmoy devient une réalité : Après de longues démarches administratives, le permis de construire a enfin pu être signé le 23/12/2013. Les travaux débuteront prochainement. 79,8% des Auxonnais s’étaient prononcés pour cette implantation. »
   Où sont donc passés BOUXDIS-LECLERC et son hypermarché dont  le maire sortant, qui l’a « ardemment défendu », a signé des deux mains le permis de construire ? Il est vrai qu’à l’oral, le candidat qui, selon la formule de combat de Cyril Kempfer d’Hebdo 39, « tire le premier », se montre moins discret et qu’il annonce clairement et sans ambages la couleur LECLERC !  Autrement, les gens ne comprendraient pas ! Rendez-vous compte ! C’est, qu’à Auxonne, comme on me le répète trop souvent,  c’est qu’à Auxonne, Monsieur, il faut faire simple, voire simplet ! Vous comprenez, mon bon Monsieur, autrement, les gens ne comprendraient pas ! Pas vrai, Monsieur Voizenet ?    
     Alors postulants et concurrents suivez le conseil de Monsieur Voizenet ! Faites simple ! Annoncez clairement la couleur sur votre vision de l’avenir de la zone au-delà de « l’installation du LECLERC [qui]  semble actée » (Cf. article du Bien Public du 24) ! À moins que vous ne partagiez déjà celle que l’on est en droit de prêter  à votre concurrent en place si l’on se réfère aux projets grandioses qu’il a vantés et défendus dans Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 ? Soyez donc assez aimables de préciser clairement vos orientations futures sur ce point et ce, au-delà de plaisantes généralités !
    À notre connaissance, aucune loi n’interdit encore  à un citoyen de ne pas envisager d’élire un maire d’Auxonne en vertu des  services zélés et discrets, réels ou potentiels, par lui rendus ou à rendre, à une chaîne de grande distribution et à ses intérêts, même si ceux-ci sont réputés coïncider avec  « l’intérêt général », mais aussi avec les opportunités foncières de quelques propriétaires locaux !
    Rassurez-moi, messieurs, rassurez-nous ! Nous n’avons pas envie, comme en juin 2010, d’aller voter « en masse », à pied, à cheval ou en caddie,  pour LECLERC ! Même si maintenant il est pratiquement sûr qu’il doive s’installer, et même si c’est le moins cher ! Pour LECLERC, avec la complicité involontaire des gogos,  on nous a déjà fait voter (« en masse !!! ») en juin 2010 (« Aux urnes citoyens !!! »). Aujourd’hui, c’est pour un maire que nous voulons voter, c’est clair ! Alors, Messieurs, parlez haut et clair ! Radio LECLERC, c’est clair, ça commence à bien faire ! Il faut tourner le bouton, pour de bon !!!
       Pour ceux et celles qui ne souhaiteraient pas « se prendre la tête », un Jeu de l’oie éducatif, CHARM’OYE © a été réalisé par Claudi Hoffnung. Comme l’indique son concepteur, « la règle est au verso ».  J’engage tous les postulants au poste de premier magistrat à s’efforcer de la trouver et de la comprendre. Il est grand temps qu’ils apprennent à jouer !!! Victor Hugo, sur ce chapitre ne leur sera pas d’un grand secours !! Rastignac de Balzac semblerait plus approprié ! C’est très sympathique, tout de même, d’inviter les classiques dans la campagne et j’applaudis des deux mains à cette nouveauté rafraîchissante qui nous change des vieilles haines recuites, stériles autant que tenaces !
 Jeu de l'Oye
N.B. : CHARM’OYE ©, réalisé par Claudi Hoffnung, n’étant qu’un condensé très sommaire d’une affaire très complexe, on pourra approfondir à loisir en se reportant, grâce au tableau ci-dessous, à divers épisodes de notre feuilleton illustré ainsi  qu’à leurs  précieuses archives en lien richement documentées.
Case 1 :
Case 2 :
Case 3 :  
Case 4 :

ÉPISODE N° 6 : HYPERSCOOP - du 28 janvier 2013  

Case 5 :

ÉPISODE N° 8 : L’ALIMENTAIRE RESTE EN TRAVERS - du 03 février 2013

Case 6 :

ÉPISODE N° 7 : GÉNÉRATIONS SPONTANÉES - du 31 janvier 2013

Case 7 :

ÉPISODE N° 12 : DE LURE À L’URNE - du 28 février 2013

Case 8 :
Case 9 :  

ÉPISODE N° 17 : SANS FAUX-COL - du 27 mars 2013

Case 10 :  

ÉPISODE N° 19 : HYPERSAUVÉ - du 14 avril  2013

C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 05 mars 2014  (J+1904 après le vote négatif fondateur)
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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
4 mars 2014 2 04 /03 /mars /2014 00:00

IL CONVIENT DE METTRE LE NEZ… (Deuxième volet) - du 04 mars 2014 (J+1903 après le vote négatif fondateur)

 

      Remettons encore une fois le nez dans l’inénarrable numéro 101  d’Hebdo 39 du 24 février dernier, pour en  extraire derechef ce fragment de l’allocution percutante du candidat Raoul Langlois, chef de la nouvelle équipe « Auxonne-passionnément » (bis) :

 « Monsieur l'autoproclamé [N.D.L.R. Monsieur J.-F. Coiquil] prône le débat... C'est parfait, moi aussi. Que pensez-vous de sa manière de supprimer sur sa page facebook les commentaires qui ne lui conviennent pas ? Est-ce cela le sens du débat ? Quand on dit que rien n'a été fait, il convient de mettre le nez dans les délibérations du conseil municipal. S'il l'avait fait, il se serait rendu compte que 95% à 97% des décisions ont été votées à l'unanimité... Ce qui veut dire que même son camp approuve nos orientations... »

      Hier, dans le premier volet de notre commentaire des passages soulignés en gras, nous avions montré la justesse et l’intérêt évident de la première proposition « il convient de mettre le nez dans les délibérations du conseil municipal ». Oui, c’est évident et c’est vital, nos lecteurs/trices l’auront bien compris : « il convient de mettre le nez dans les délibérations du conseil municipal ».

       Aujourd’hui, dans un second volet, et au risque de défriser la cohorte des concurrents de Monsieur Langlois, nous démontrerons, sur un second exemple, le bien fondé de la seconde proposition « 95% à 97% des décisions ont été votées à l'unanimité... Ce qui veut dire que même son camp approuve nos orientations... ». J’entends déjà les critiques : « D’où parlez-vous ? Pour qui roulez-vous ? ». Je réponds : « Une chose est sûre au moins, je ne roule pas, comme certains, pour Leclerc ! Cependant, n’étant inscrit sur aucune liste, je ne peux me prévaloir, comme d’autres, d’être le concurrent de Monsieur Langlois. Je suis et reste néanmoins, sur la question du Charmoy, son fidèle et inlassable contradicteur et je le fais savoir sur la toile et dans les urnes ! »

        Dans notre article d’aujourd’hui, il sera justement question d’urnes. Celle du conseil municipal et surtout celles, repeintes en jaune-fluo de LURE, de la croquignolesque « consultation » du 27 juin 2010 ! « Aux urnes citoyens ! » « Déplacez-vous en masse et VOTEZ !!! ». Surtout ne pas oublier les trois points d’exclamation dont un scribe municipal inspiré agrémenta en le concluant cet appel solennel à une démocratie participatatative de masse !!!

      L’affaire serait seulement grotesque si elle n’était pas encore affligeante par le fait qu’elle justifie la proposition : « 95% à 97% des décisions ont été votées à l'unanimité... Ce qui veut dire que même son camp approuve nos orientations... » Hélas ! Hélas ! Hélas ! Il arrive que l’on se tire une balle dans le pied !!! Nos lecteurs/trices jugeront sur pièces en parcourant l’extrait du procès-verbal du conseil du 15 avril 2010.

EXTRAIT PV du CM du 15/04/10

      Ce qui est particulièrement désolant dans cette affaire, c’est qu’après avoir voté la tenue de cette consultation, les membres de l’opposition qui s’étaient précédemment déclarés opposés au projet LECLERC lui-même, ou à la façon dont il avait été conduit,  négligèrent, dans une totale incohérence, de s’inscrire dans la campagne d’une consultation qu’ils avaient pourtant votée. Ils délaissèrent la tribune que pouvait leur offrir la campagne que leur vote du 15 avril 2010 avait pourtant suscitée,  abandonnant ainsi les Auxonnais(e)s au prosélytisme univoque et racoleur des 4 groupes et associations partisans résolus du promoteur et de son fidèle et dévoué correspondant local. Ces derniers purent donc sans peine, en l’absence d’opposants déclarés, avec le soutien de la mairie et à grand renfort d’affiches imprimées à LURE, remporter un plein « succès ». Tout ça, vraiment, c’était du flan ! Pour du flan local,  ça c’était du flan local ! C’est en réaction au spectacle de cette triste mascarade qu’est né Chantecler !

Nos lecteurs pourront retrouver et relire avec profit l’essentiel des documents écrits diffusés et affichés  lors de cette fameuse « consultation », fleuron de la démocratie participatatative locale, en consultant l’album :

IMPRESSIONS DE LA CONSULTATION 2010 - du 14 février 2013

  Pour illustrer notre propos d’aujourd’hui, Claudi s’est inspiré judicieusement de la jaquette de l’ouvrage d’Alain Sokal et Jean Bricmont Impostures intellectuelles Paris, Odile Jacob, 1997

 Consultez-moi !

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 04 mars 2014  (J+1903 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

IL CONVIENT DE METTRE LE NEZ… (Premier volet) - du 03 mars 2014 (J+1902 après le vote négatif fondateur)

Cet article fouineur est dédié à ptitefouine 21130

   En ce jour de Carnaval où j’écris cet article, il convient en effet de mettre son nez, ce jour-là, au moins, on peut le choisir à sa convenance ! Le soleil a montré le sien dans le ciel bleu et je m’en réjouis pour tous ceux qui ont préparé et attendu cette journée, même si, comme il est fort probable, ils (elles) n’ont jamais mis et ne mettront jamais le nez dans ce blog ! Ils sont jeunes et enthousiastes (presque tous), qu’ils en profitent !

« Ein Prosit, ein Prosit der Gemütlichkeit ! » C’est le char de Miss Bibine qui passe ! Claudi en profite pour s’en jeter une sous le nez et derrière la cravate. « Ne loupe pas ton Sherlock, Claudi ! ».

     Quant à moi, imperturbable, j’ai remis le nez dans le numéro 101  d’Hebdo 39 du 24 février dernier, pour en  retirer cet extrait de l’allocution du candidat Raoul Langlois, qui m’a semblé digne d’intérêt (on me pardonnera ce coq à l’âne irrévérencieux du Carnaval à la politique) :

 « Monsieur l'autoproclamé [N.D.L.R. Monsieur J.-F. Coiquil] prône le débat... C'est parfait, moi aussi. Que pensez-vous de sa manière de supprimer sur sa page facebook les commentaires qui ne lui conviennent pas ? Est-ce cela le sens du débat ? Quand on dit que rien n'a été fait, il convient de mettre le nez dans les délibérations du conseil municipal. S'il l'avait fait, il se serait rendu compte que 95% à 97% des décisions ont été votées à l'unanimité... Ce qui veut dire que même son camp approuve nos orientations... »

   Rappelons d’abord que le motif et sujet principal de notre blog reste la genèse du projet LECLERC de 2008 à ce jour. Genèse pour le moins complexe, à propos des obscurités de laquelle je ne cesse de «  prôner le débat ». Débat qui, pour l’heure se fait encore attendre…Mais le mutisme et l’hostilité que j’ai rencontrés jusqu’à présent dans cette affaire où, pourtant, « il convien[drait]de mettre le nez » n’auront pas raison de ma persévérance ! Je le démontrerai encore aujourd’hui dans un commentaire concernant les passages soulignés en gras du discours du candidat Raoul Langlois

Premier commentaire

« il convient de mettre le nez dans les délibérations du conseil municipal »

Voilà une injonction bien claire ! De cet exercice, j’avoue ne pas me priver à l’occasion, même, si pour parler franc, je pense être sans doute le seul à m’y livrer, et pour cause !

Lecteurs/trices curieux/ses je vous propose donc aujourd’hui de m’accompagner dans la lecture de la délibération N° 2008-255 relative à la séance historique du Conseil municipal du 17 décembre 2008. Visite gratuite dans un patrimoine édilitaire écrit trop injustement négligé ! Suivez le guide !

Il suffit de cliquer pour « mettre le nez » dans le document et le consulter à la loupe. On peut aussi le confronter avec un extrait du PV de la séance du Conseil municipal correspondante (page 25). Pour faciliter votre visite, nous avons tout bonnement encadré en rouge les points essentiels. Bonne visite !

DELIB-2008-255-2 pages

CM du 17-12-08-Vote

La visite est terminée. Si des doutes subsistent, vous aurez tout loisir de la reprendre à votre initiative.

À  présent quelques questions :

Anecdotique d’abord : Connaissez-vous Jocelyne Combépine ?

De fond ensuite : Pourquoi la désignation de la grande surface projetée au Charmoy est-elle alternativement formulée selon deux versions ?

Version 1 « grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire »

Version 2 « grande surface à dominante alimentaire  supérieure à 1000 m²»

La première, seule, figure dans le PV mais les deux figurent, par ailleurs, et de façon concomitante, dans la délibération N° 2008-255 ?

Quand on a « mis le nez » dans tout cela et que l’on a remarqué en outre le déroulement, houleux et entrecoupé d’une interruption, de la séance du 17 décembre 2008, il y a de quoi rester perplexe !

Surtout quand on connaît les interprétations a posteriori  contradictoires qui ont pu être données du vote.

Les courageux et les curieux pourront « mettre le nez » un peu plus loin en  consultant

RETOURNER AU CHARMOY - du 9 mai 2013

Deuxième commentaire

« 95% à 97% des décisions ont été votées à l'unanimité... Ce qui veut dire que même son camp approuve nos orientations... »

    Dans le cas de figure du conseil du 17 décembre 2008, seule la confusion fait l’unanimité. On pourra s’en convaincre en relisant les pages 20 à 25 du PV correspondant. Les gens très occupés pourront se contenter du commentaire donné dans notre récent article   

    UNE CHAÎNE ET DES GRILLES – du 23 janvier 2014

    À remarquera encore que l’opposition n’a pas pris part au vote, ainsi que l’ambiance irrespirable de la séance. Dans ce cas, donc, pas « d’unanimité ». À la décharge de notre maire-candidat reconnaissons tout de même avec lui, car hors de la question du Charmoy il n’a tout de même pas tous les torts, que l’opposition a pu à l’occasion, et lors d’autres votes, se montrer naïve, voire inconséquente (Nous aborderons ce point ultérieurement dans le deuxième volet de cet article). Pour l’heure, nous nous bornerons à constater que le vote négatif quasi unanime répondant à la question

« Êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire  sur la zone du Charmoy ? »

     Que ce vote négatif quasi unanime, disais-je, et de la seule majorité, répétons-le, fut rapidement réinterprété (voir notre article « Retourner au Charmoy » du 9 mai 2013), puis jeté aux orties par le propre chef de cette majorité qui désavouait ainsi les orientations  officiellement affichées par son propre camp lors du vote !   Mais, me direz-vous, quid des orientations officieuses prises en conclave restreint lors de l’interruption de la séance (voir PV page 25) ?

   « Oups ! » diriez-vous ptitefouine 21130  qui m’avez l’air plutôt futée, sans doute plus que votre contradicteur maladroit qui devrait affiner et mieux fonder ses arguments sur Hebdo 39 comme je tente de le faire moi-même, dans ce blog et à visage découvert, sur le chapitre très particulier du Charmoy ! Chère ptitefouine 21130 toute rose ayant des épines à votre propos juste un bémol : votre anonymat pudique  me chagrine, il gâche un peu votre réel talent qui mérite d’être affiché au grand jour ! Come out  ptitefouine 21130 ! « Oups ! »

http://dole-auxonne.hebdo39.fr/article-auxonne-la-campagne-est-lancee,1950.htm

 Mettre le nez

 

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 03 mars 2014  (J+1902 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
24 février 2014 1 24 /02 /février /2014 00:00

ARCHÉOLOGUE À AUXONNE,  PASSIONNÉMENT ! - du 24 février 2014 (J+1895 après le vote négatif fondateur)

        Le 19 février dernier au soir, je me trouvais en bonne compagnie dans « une salle comble » ou presque…Du ton général de cette assemblée mémorable, j’ai déjà rendu compte sommairement autant qu’allusivement dans mon article « HYPER-HIT » du 20 courant. La presse gratuite jurassienne a fait beaucoup mieux, elle en donne aujourd’hui une relation beaucoup plus détaillée et franchement enthousiaste. On passera sur le symbolisme gaullien appuyé et quelque peu cocasse de la photo qui semble aussi suggérer un décollage imminent vers les sommets du pouvoir local, pour reconnaître que ce papier présente au moins un avantage, celui de rapporter fidèlement et sans complexe la diatribe conclusive du candidat dans sa vérité nue.

http://dole-auxonne.hebdo39.fr/article-auxonne-la-campagne-est-lancee,1950.htm

  Mais où est l’archéologie dans tout cela me direz-vous ? Elle est partout ! Nous y étions déjà  dans cette salle, sous les chênes vénérables d’une charpente séculaire, témoin de l’architecture industrielle du Grand Siècle. Sous ces chênes vénérables, donc,  « un candidat combatif, engagé, passionné, ... » exposait à l’auditoire le bilan de ses réalisations. Je ne m’étendrai pas sur ce bilan de ces réalisations qui, force est de le reconnaître, ont sur certains points – et aussi certains ronds-points « d’art » – « changé [la] physionomie » de notre ville. De l’aveu même du candidat, « il faudrait être aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas en convenir ».

     Il ne me semble pas, pour l’instant, avoir été affligé de l’un de ces maux. À preuve, l’expérience a démontré, en juin 2010, que je pouvais identifier au premier coup d’œil la provenance luronne de centaines d’affiches jaune-fluo affirmatives placardées « démocratiquement ». Je ne suis donc pas aveugle, pas plus d’ailleurs que je ne suis muet, quant à la mauvaise foi, j’en laisse l’avantage à tous ceux qui, interrogés sur la provenance pour le moins troublante de ces affiches, y ont répondu par un silence méprisant, certes, mais ô combien éloquent !  Je n’ai jamais eu l’occasion de vérifier sur ce point l’« humour verbal instantané, et sens de la formule » généreusement prêté à l’orateur de combat du 19 février par Cyril Kempf ?    

     Mais je suis de bonne foi, et en toute clairvoyance, j’atteste des changements de physionomie matérielle de notre ville : pierres blanches, ronds-points « originaux » et fleuris, j’en passe et des meilleures…. J’avoue même avoir contribué à l’un d’eux et pas le moindre, puisqu’il concerne en effet le « Port Royal ». Ma contribution modeste à ce projet ne devait pas grever le budget de notre commune –  thème tant débattu ces derniers temps – puisqu’elle fut bénévole ; elle semble même avoir été fort opportune et particulièrement appréciée, puisque j’en fus officiellement remercié dans inf’Auxonne N° 30 d’octobre 2010 (page 2 colonne centrale), nonobstant mon activisme concomitant sur le présent blog à propos de LECLERC au Charmoy.

http://www.auxonne.fr/telechargements

    Le seul cercle des élus ne renferme  pas en lui-même, fût-ce en son centre, le monopole de toutes les compétences et il doit être possible pour chacun d’apporter librement sa pierre à l’édifice. Discrètes ou bruyantes, ce sont les contributions de tous les citoyens qui font vivre une ville et non seulement celles d’une équipe, fût-elle « d’expérience » !

   Mais où est l’archéologie dans tout cela me direz-vous ? Minute, papillon ! Nous sommes sur le point d’y arriver.

    Le début de l’été 2010, m’aura donc vu travailler, pour reprendre l’expression de certains, « avec une attention et une motivation décuplée » ( Cf . inf’Auxonne N° 30 d’octobre 2010,  bas de la page 2), et ce, sur deux fronts, l’un archéologique (voilà !), l’autre généalogique. Sans indemnité, ni mandat,  ni financement d’aucune sorte, j’ai travaillé ainsi à documenter et à décrire le substrat archéologique de la zone du port  et simultanément à démêler la généalogie pour le moins complexe du projet du Charmoy. Il me semblait agir ainsi dans l’ « intérêt général », et ce, compte tenu du brusque démarrage du chantier portuaire sans souci d’archéologie et aussi du climat invasif et délétère de la fameuse « consultation » au profit de LECLERC couverte en jaune-fluo par LURE et ses séides locaux. Ces derniers sont d’ailleurs toujours largement présents sur la liste dévoilée en cette soirée du 19 sous les chênes vénérables d’une charpente séculaire !

    Il y aurait beaucoup à dire sur cette affirmation répétée lors de la soirée du 19 et selon laquelle « 79,8% des Auxonnais [se sont] prononcés pour cette implantation ». En fait de 79,8% d’Auxonnais, il s’agissait de 79,8% des votants et comme 38,25 % des inscrits avaient participé au vote, c’est en réalité moins d’un Auxonnais sur 3  qui a dit OUI. Moins d’un Auxonnais sur 3 en dépit  du racolage éhonté et invasif des partisans déclarés et autres associations ad hoc. Sans compter aussi les électeurs trompés sur la marchandise et l’étiquette, car en fait, derrière l’appellation prétendument neutre de « zone commerciale du Charmoy » c’est bien un hypermarché LECLERC, jamais nommé dans la campagne bien que déjà maître du terrain, que l’on faisait plébisciter  et non, comme la municipalité présente a osé l’écrire noir sur blanc dans un pli officiel, « un supermarché à dominante non alimentaire » !

     Mais laissons pour ce qu’elles sont ces grossières approximations terminologiques pour revenir aux plaisirs plus passionnants de l’archéologie. Je suis sûr que vous en attendez l’image ! Claudi, fatigué par sa campagne de reportage sur les champs de bataille du Charmoy ne s’est pas trop foulé aujourd’hui, il vous envoie quand même sa carte postale de notre campagne archéo de l’été 2010.

 Archéologie du Port-Royal

Pour les amateurs de tunnels, nous conseillons, dans un autre registre, la relecture d’un précédent article du 25 août 2013, intitulé « EFFET TUNNEL » AU CHARMOY.   

      Ils y découvriront à travers un tunnel d’un genre très particulier, le long cheminement d’un projet qui a fini par aboutir en empruntant des voies pour le moins complexes. Dans son article d’aujourd’hui intitulé « Auxonne : ça se bouscule », Nicolas Rouillard écrit dans Le Bien Public : « l’installation du Leclerc […] semble actée ».

        Actée oui, sans doute…Mais avant  ce constat prudent, combien de méandres les partisans de cette installation n’ont-ils pas dû emprunter ! Méandres, dont les sinuosités alambiquées ont dû rendre la paisible Saône, elle-même, jalouse ! En ces temps de campagne, où la presse semble déclarer que le sujet ne fera plus recette, il peut être néanmoins instructif de le revisiter, ne serait-ce qu’à titre préventif  et pédagogique !

Quand on veut sortir d’un tunnel, il faut  y entrer d’abord ! Bonne visite et bon courage (il en faut !) et à bientôt !

« EFFET TUNNEL » AU CHARMOY- du 25 août 2013

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 24 février 2014  (J+1895 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
25 janvier 2014 6 25 /01 /janvier /2014 00:00

LE CHARMOY EST-IL  DE GAUCHE OU DE DROITE ? – du 25 janvier 2014 (J+1865 après le vote négatif fondateur)

     De Pau à Dijon, en France et en Navarrrre, comme disait le bon roy Henri, ce Vert Galant, qui troussait la bergère (sans son casque) avec panache, il paraîtrait que les listes ne manquent pas, dans notre bonne France, qui refusent les « sectarismes » de gauche ou de droite. Serions-nous à l’aube d’une nouvelle Renaissance redécouvrant les vertus de  la doctrine cusaine de la « coïncidence des opposés » ? La sagesse populaire et ses expressions savoureuses nous avait déjà par ailleurs fait pressentir le caractère irréaliste du clivage gauche-droite. Lequel d’entre nous n’a jamais entendu ce qualificatif appliqué à tel ou tel : « Cœur à gauche, mais portefeuille à droite ». Ne sent-elle pas son paradoxe, cette synthèse ? À vrai dire, par les temps qui courent, elle le sent de moins en moins !

     Le portrait du Che orne le bureau d’un magnat du discount et les slogans de 68 sont recyclés dans sa publicité ! Alors le quidam ne sait plus bien à quel saint se vouer, il ne sait plus bien pour qui, et de quel côté bat son cœur et s’il se palpe la poitrine, c’est qu’il pressent l’infarctus devant tant d’angoissante incertitude ou encore qu’il craint la volatilisation de son portefeuille déjà bien raplaplat ! Ô, moderne désarroi ! À présent, voilà que des socialistes rebaptisés « sociaux-démocrates » à l’allemande  « refusent le sectarisme », comme naguère, Monsieur Fillon dans un autre genre ! Alors, pour une certaine « gauche » qui veut ouvrir les  largesses du portefeuille national à la droite patronale, de battre, le cœur du brave quidam va s’arrêter !

     Au train où vont les choses, Chantecler vient de réaliser qu’il serait bientôt  le dernier sectaire à oser se poser cette question apparemment  obsolète : « Droite ou gauche ? » Devant la confusion ambiante, et convaincu que le diable est dans les détails, il vient donc de  décider de restreindre la question au champ étroit de ses obsessions devenues monomaniaques, et de la reformuler ainsi : « Le Charmoy est-il à gauche ou à droite ? »

     Des plaisantins ne manqueront certainement pas de lui répondre que tout est relatif, et que le Charmoy est à droite en sortant d’Auxonne et à gauche en venant de Dole. Des donneurs de leçons, invoquant le sacro-saint intérêt général, et pourquoi pas l’union sacrée, ajouteront sur un ton solennel que  la question est saugrenue, indécente et inopportune en ces temps de crise où il faut se serrer les coudes ou la ceinture, ou les deux à la fois,  que la poser, même, est scandaleux, car chacun sait que le Charmoy est aux centres, oui, avec un s s’il-vô-plaît, puisque par la diligence de notre maire, il appartient précisément aux Centres LECLERC !

      Des politologues et des experts feront enfin remarquer que la question « Le Charmoy est-il à gauche ou à droite ? » n’a plus aucune pertinence dans une ambiance ou les nouveaux sociaux-démocrates  « refusent le sectarisme », mais ils ajouteront que la complexité de la saga du Charmoy reste néanmoins un cas d’école qui pourrait fort bien faire l’objet d’une thèse à la pointure de Sciences-Po !

    Le cadre temporel de l’étude s’étendrait du 17 décembre 2008, au soir houleux duquel le Conseil municipal d’Auxonne répondit NON à la question : « Êtes vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? », au 23 décembre 2013 qui vit la signature d’un permis de construire pour un hypermarché (commerce de détail non spécialisé à prédominance alimentaire en magasin d'une surface de vente égale ou supérieure à 2500 m²) de 3500 m² sur la même zone du Charmoy. La problématique viserait d’abord à mettre en lumière la synergie public-privé  discrètement opérante ainsi que les talents et les compétences hors-pair qui ont été capables d’imaginer et surtout de réaliser, sur le mode cusain, la synthèse opérant la « coïncidence des opposés » en conciliant les solides appétits d’intérêts privés et le sacro-saint intérêt général qui a toujours bon dos ; à l’appui de cette analyse,  viendrait ensuite l’inventaire critique et raisonné des outils et des institutions qui sont intervenus dans le processus : de la génération associative « spontanée » pétitionnante, aux arrêts du conseil d’État, en passant par les commissions d’aménagement réversibles et la consultation publique sur le mode démocratico-luron.

      Modeste, autant que prolixe précurseur de cette grande tâche toute désignée pour un futur énarque, nous en aurons au moins établi la bibliographie ! En attendant peut-être de l’enrichir à la lumière de la campagne qui s’annonce et dont le débat, qui s’est déjà hissé des trottoirs aux cheminées, s’élèvera peut-être un jour jusqu’à la cote 198 du rond point de l’Europe, aux portes du Charmoy (deuxième porte à droite) !

      Est-il vraiment imaginable qu’un postulant à la première magistrature, quel qu’il soit et de quelque bord qu’il soit, fasse l’économie de cette question ? Et cela, même si depuis cinq ans, le Charmoy se décide à LURE (VESOUL-COLMAR) ! Ce n’est pas une raison pour que le « vote LECLERC » du 27 juin 2010 se reproduise en mars prochain ! À moins qu’à l’heure où la politique se fait de plus en plus « à la corbeille », on ait décidé, comme déjà certains, de la faire chez nous « au caddie » !

Pas sectaire, le Charmoy

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 25 janvier 2014  (J+1865 après le vote négatif fondateur)

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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 00:00

ÉVACUATIONS EN TOUT GENRE – du 04 janvier 2014 (J+1844 après le vote négatif fondateur)

      Alors que l’on vient tout juste d’évacuer le cadavre encore chaud de l’année 2013, je ne vous parlerai pas de l’année 2014, dont on ignore encore ce qu’elle nous apportera. D’autres savent très bien le faire et les premiers jours de la nouvelle année n’ont pas fini de résonner d’annonces et d’augures proférés au cours d’exercices de style convenus. Tradition oblige ! En quelques lieux de l’Europe, persiste pourtant une autre tradition moins solennelle : ouvrant les fenêtres, on évacue vieille vaisselle et autres rogatons dans la rue.

   Évacuer est en effet une nécessité qui, dans certains, cas peut se révéler vitale. Il en est ainsi des évacuations en cas de catastrophe ou plus banalement des évacuations physiologiques qui sont le lot quotidien de notre humaine condition.

    Comme un grand organisme trop bien nourri, notre société de consommation et de gaspillage est elle aussi tributaire de l’évacuation des déchets qu’elle produit en masse. Cette évacuation est de plus en plus conditionnée par la mise en œuvre de dispositifs de traitement adéquats dont l’exploitation se révèle être à son tour une source de profits croissants. On n’arrête pas le progrès !    

    Dans un sens plus marginal, on peut encore évacuer opportunément un problème en politique. Dans ce cas, l’amnésie généralisée et la paresse naturelle de l’Homme constitueront le mode de traitement habituel du problème. On ne compte plus le nombre de votes et de décisions évacués par ce biais, et le vieux Maréchal lui-même déplorait le fait en chevrotant : « Fran-an-ançais, vous avez la mémoire courte ». On peut enfin, pour plus de sûreté, créer une commission, organiser un « débat », voire même une consultation ou un référendum habilement préparés.

    Si l’affaire tourne au vinaigre, on peut menacer de faire évacuer la salle, et même la faire évacuer si l’avertissement : « Silence ! Ou je fais évacuer la salle ! » s’est révélé être sans effet. Ceci dans un tribunal par exemple, ou bien encore, lors d’un conseil municipal.

    Un conseil municipal, tiens, tiens, comme par hasard !

     Tout à fait par hasard ! Le décor est posé, posons à présent le problème. 

    Soient donc deux séances  du conseil municipal situées dans deux décors différents et à un lustre d’écart. Non, il ne s’agit pas du lustre à pampilles de la nouvelle salle du conseil, qui d’ailleurs n’existe pas. Non, pas la salle, le lustre ! Et sachez bien que le lustre dont je vous parle  ne vous éclairera pas, tout au contraire ! En effet, les cinq ans – non, pas les 5 ampoules, enfin ! – de ce lustre entre le 17 décembre 2008 et le 17 décembre 2013 n’auront servi qu’à démontrer l’efficacité  de l’amnésie généralisée et de la paresse naturelle de l’Homme.

     Nous n’en dirons pas plus aujourd’hui, bien décidé que nous sommes à faire travailler un peu nos lecteurs qui pourront, dans ce but, consulter à leur aise les  documents joints à cet article ainsi que les très riches archives de Chantecler.

    Mais d’abord, pour savoir de quoi l’on parle, ce qui n’est pas toujours le cas, un petit rappel technique préalable tiré de la NAF 2008 s’impose :

« 47.11F Hypermarchés : Cette sous-classe comprend le commerce de détail non spécialisé à prédominance alimentaire en magasin d'une surface de vente égale ou supérieure à 2500 m² »

     À ceux de nos lecteurs qui auraient encore quelque difficulté à appréhender le problème, nous tendons la perche. Disons seulement que, tout comme un vote de routine récent permettra à un hypermarché d’évacuer ses « effluents industriels », un autre vote, ancien celui-là, et qui n’était pas de routine, permit par son ambiguïté d’évacuer discrètement la réponse négative des votants, évacuant du même coup un vrai débat autour  du bien fondé de l’installation de cet hypermarché qui ne manquera pas à son tour d’évacuer irrémédiablement  une partie de l’activité d’un centre ville déjà pourtant bien déclinant !

       Carpes et lapins ont donc du souci à se faire. Vous ne pigez pas, alors consultez :

 

PUNIS, LA CARPE ET LE LAPIN ? - du 8 septembre 2013

 

Bonne année L Le vote évacué L

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 04 janvier 2014  (J+1844 après le vote négatif fondateur)

 

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11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 00:00

N5 COMPTES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI 11 décembre 2013 (J+1820 après le vote négatif fondateur)

         Un souvenir me revient en mémoire. La scène se situe autour de 1960 ; à l’entrée du pont de  France, côté Dijon, des bancs de béton tout neufs avaient été installés le long de la Nationale 5, tournés vers la chaussée et à quelques mètres de celle-ci. On n’imagine plus cela à présent ! Mais à l’époque, où la pollution n’était pas encore à la mode et où nos professeurs fumaient en classe comme des pompiers, on ne rechignait pas à s’y asseoir en famille pendant les soirées d’été. C’est que les distractions étaient rares,  la télé n’était pas encore universelle et se regardait encore au bistrot après avoir été d’abord l’attraction des vitrines de marchands de radio. Et sur ces bancs, il me souvient… que nous comptions les voitures qui passaient au moment des départs en vacances. Drôle de distraction, me direz-vous ! À l’image, simplement, de ces trente glorieuses louées par Jean Fourastié heureusement oublié où l’obsession du quantitatif et des bilans de développement tenait lieu d’idéal ! Dieu ! Qu’on pouvait être cons ! Par bonheur j’en guéris, mais combien encore d’incurables !

      Naïf compteur, je ne pensais pas alors, que plus d’un demi-siècle après, le comptage des véhicules sur l’ancienne Nationale 5, devenue D 905, occuperait encore mes heures.

     Hier, donc, je découvre dans ma boîte aux lettres un tract au logo du Conseil Général annonçant l’inauguration de « la traversée d’Auxonne » par la D 905 pour le 16 décembre prochain. Des vues diverses l’agrémentent, sous un portrait avantageux du Président, on peut  lire sa déclaration : « Cette ancienne route nationale assure la liaison entre Dole et Dijon. Elle voit passer 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds».

http://www.cotedor.fr/files/content/sites/cg21-2/files/conseilgeneral21/pdf-documents-cg21/pdf-doc-transports-deplacements%2011%2002%202013/Travaux%202013/25_11_13-RD905-AUXONNE.pdf

       « 15000 véhicules par jour ». Cela me dit quelque chose. Non ! Il ne s’agit pas de mes souvenirs d’adolescent compteur sur les bancs de béton du pont, mais d’occupations très récentes autour de l’enquête publique sur l’hypermarché du Charmoy ! Nous-y revoilà ! Il faut savoir que la question du chiffrage du  trafic sur la D905, envisagée dans le rapport du commissaire enquêteur (toujours disponible sur le site de la Ville d’Auxonne) représente une part significative de ce rapport (pages 28, 65 à 71, 93) et de ses annexes (pages 39, 40, 41 de l’annexe 9, pages 74 à 78 de l’annexe 10, annexe 11, annexe 12). Les amateurs courageux pourront se reporter à ces longs débats chiffrés.

      Pour résumer, la question porte sur le caractère contradictoire des données chiffrées concernant le trafic sur la D 905. La question avait d’ailleurs déjà été soulevée dès le 28 juin dernier dans l’avis de la DREAL émanant de la Préfecture. On peut y lire, en page 4, à propos de l’étude d’impact réalisée par le promoteur :

« Par ailleurs, les données présentées pour le trafic routier sont discordantes: le trafic sur la RD905 est estimé à 15 000 véhicules par jour en page 33 et à 7 939 véhicules par jour en pages 40 et 69. »

       Si le travail du commissaire enquêteur a éclairé la question, on ne peut pas en dire autant de la déclaration récente : « Cette ancienne route nationale assure la liaison entre Dole et Dijon. Elle voit passer 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds». Il suffira, pour s’en convaincre, de la confronter à l’extrait ci-dessous de la conclusion du rapport du commissaire enquêteur (p. 92) :

« Il ressort des vérifications effectuées par le commissaire enquêteur, auprès du Centre d’Ingénierie et de Gestion du Trafic (CIGT) du Conseil Général de la Côte d’Or, que l’état initial du trafic routier de la RD 905 au niveau du site du projet peut être évalué à 5318 véhicules/jour. A cela, il convient d’ajouter le flux généré par la zone artisanale du Charmoy, qui n’a cependant pas pu être estimé, mais qui semble toutefois limité ».

Dans le même rapport, on pourra lire aussi en page 69 la donnée suivante : 

« Capacité d’écoulement d’une route en unité de véhicule particulier par jour (données Conseil Général) :

Type route : 2 voies

Seuil de gêne : 8500

Seuil de saturation : 15000 »

Si la D 905 « voit passer 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds», alors nous devons en conclure qu’elle est saturée !

 

Tel ne semble pas le cas à la lecture du document CG21-Comptage routier 2013, figurant en annexe 12 du même rapport, qui confirme en dernière ligne le chiffre de 5318 véhicules/jour, et duquel il ressort, qu’en divers points de comptage voisins d’Auxonne, le trafic sur la D 905 a toujours été très inférieur à « 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds »

POUR CG21-Comptage routier 2013 CLIQUEZ ICI

 Le Charmoy circulatoire

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 décembre 2013  (J+1820 après le vote négatif fondateur)

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9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 00:00

TOUS EN SELLE SUR LA D 905 09 décembre 2013 (J+1818 après le vote négatif fondateur)

     On l’appelait Route de Genève. Juste avant la frontière, elle traversait Ferney où Voltaire, pourtant ni contrebandier ni fraudeur fiscal, et qui n’était pas vraiment l’ami de Jean-Jacques, le Citoyen de Genève, s’était prudemment installé, le cul entre deux chaises. Il est vrai qu’en ce temps-là on ne « bloguait » pas impunément… Elle fut successivement royale, impériale, nationale. Elle fut pour nos anciens la route de Dôle, puis devint celle de Dole quand Dole perdit son chapeau. Naguère Nationale 5, la route de Dole est aujourd’hui devenue D 905.

     Le 16 décembre prochain à 16 heures, un tronçon rénové  de cette D 905 situé sur notre commune entre le Rond-point de la Poste et le Rond-point de l’Europe sera inauguré.

      La rénovation de la D 905 relevait de deux compétences : la Ville d’Auxonne pour les trottoirs, stationnements, espaces verts et pistes cyclables, le Conseil général pour la chaussée centrale. Dans cet article « routier », nous n’envisagerons que la question des trottoirs et des pistes cyclables, non pas tant d’ailleurs dans le cadre du débat polémique récent sur l’état de la voirie à Auxonne, « tarte à la crème » resservie régulièrement à l’approche de chaque municipale, mais dans ses rapports avec un projet qui reste le sujet de prédilection de notre blog, bien qu’il soit par ailleurs bizarrement évincé du débat ambiant. Afin d’éviter les affirmations oiseuses, toujours sujettes à caution, nous argumenterons à partir de trois  documents.

PREMIER DOCUMENT

 Deuxième dossier Leclerc pour la CDAC, déposé en janvier 2011

[page 28]

 « accès pédestres et cyclistes » : « La D 905 est dotée de bas-côtés praticables par les piétons et les cyclistes suffisamment larges et en bon état. […] Lors de la poursuite du réaménagement de la RD 905 (3ème tranche), la piste cyclable créée en 2010 sera prolongée jusqu’à la ZA du Charmoy. »

COMMENTAIRE

     On admirera l’optimisme et l’opportunisme « tout terrain » de l’argumentaire du promoteur qui, tout en prenant en compte le projet de piste cyclable, considère que la « D 905 est dotée de bas-côtés praticables par les piétons et les cyclistes suffisamment larges et en bon état». À la lumière des critiques locales actuelles à l’encontre des nouveaux aménagements, cet optimisme prête à rire !

 

DEUXIÈME DOCUMENT

Etude d’impact relative au projet (avril 2013)

 [page 68]

« Un espace pour les 2 roues sera positionné à proximité de la piste cyclable aménagée en voie centrale du parking, en duo avec un cheminement piétonnier. […] Ce projet s’inscrit dans la volonté communale de prolonger une voie cyclable jusqu’à la zone du Charmoy ».

COMMENTAIRE

Oubliés, les « bas-côtés praticables par les piétons et les cyclistes suffisamment larges et en bon état», on intègre parfaitement « la volonté communale de prolonger une voie cyclable jusqu’à la zone du Charmoy ». Il est évident que les cyclistes ont bon dos et que l’argument plaide surtout en faveur du projet.

 

TROISIÈME DOCUMENT

Rapport du commissaire enquêteur  (octobre 2013)

[p. 71]

[question du commissaire enquêteur]

« Une voie cyclable, entre le centre-ville et la zone du Charmoy venant se raccorder à la piste cyclable du site du projet, est-elle toujours d’actualité ? »

 [p. 72]

Réponse complémentaire [du promoteur]

« Dans le sens Auxonne/Dole la piste cyclable débute à hauteur de la rue Jean Vachon, soit environ 300 mètres après le rond point placé sur l’itinéraire de contournement de la ville, et se poursuit en direction de la zone du Charmoy sur environ 1,1 kilomètre. Concernant les 300 mètres de piste cyclable non encore réalisé, il s’agit en fait de la rue du colonel REDOUTEY.

La mairie d’Auxonne a fait la demande de modification des trottoirs auprès du conseil général qui étudie le dossier car cela soulève un problème de largeur de voies de circulation.

Concernant les 60 mètres de pistes cyclables à réaliser au niveau du rond point de l’Europe, ils seront réalisés au moment de la création de la voirie allant du rond point de l’Europe au vieux chemin de Dole ».

COMMENTAIRE

À présent, « la volonté communale de prolonger une voie cyclable jusqu’à la zone du Charmoy » est examinée à la loupe et presque au mètre près. Le complément de 300 m au centre-ville a fait l’objet d’une« demande de modification des trottoirs auprès du conseil général ». Quant aux 60 m manquants situés au niveau du rond point de l’Europe « ils seront réalisés au moment de la création de la voirie allant du rond point de l’Europe au vieux chemin de Dole ».

CONCLUSION

Si dans la réalité, la piste cyclable, dans son état actuel, peut à l’occasion présenter quelques désagréments : nivellement approximatif, gravillons, encombrement par le stationnement illicite, usage de trottoir par les piétons, elle reste surtout une voie royale pour l’aboutissement du dossier.

    Les nouveaux Candides de la consommation pourront donc à loisir pédaler avant de pousser leurs caddies au Charmoy !

    Tel n’est pourtant pas l’avis du nouveau Gavroche transporté des pavés des barricades au bitume de la nouvelle ère :

Gavroche cycliste     

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 09 décembre 2013  (J+1818 après le vote négatif fondateur)

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7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 00:00

OUI À L’HYPER, NON À LA POMPE ! 07 décembre 2013 (J+1816 après le vote négatif fondateur)

 

    Il y a bientôt trois ans, le 13 janvier 2011, un grand article du Bien Public titrait : « AUXONNE. Pour mettre toutes les chances de son côté, la direction de Leclerc a modifié son offre Oui à l’hyper, non au Brico ! »

BP 13 janvier 2011

   Aujourd’hui, on pourrait reprendre ce titre en le modifiant à peine, et cela donnerait :

« AUXONNE. Pour des raisons économiques, la direction de Leclerc a modifié son projet Oui à l’hyper, non à la pompe ! »

BP fictif

     Le lecteur qui douterait de la véracité de nos propos pourra se reporter au rapport du commissaire enquêteur disponible en ligne sur le site de la Ville d’Auxonne. À la page 74, de l’aveu même du promoteur,  on peut en effet constater « la disparition de la station service ».

Voici l’extrait correspondant du rapport du commissaire enquêteur (p. 74) :

 « Pour des raisons économiques nous [le promoteur] avons décidé de modifier le projet en supprimant la station service. (Retrait du permis de construire déposé en décembre 2012 et dépôt d’une nouvelle demande de permis de construire en avril 2013). Cela explique donc la disparition de la station service dans l’étude d’impact soumise à enquête publique ».

 Cette disparition « pour des raisons économiques » méritait d’être soulignée en raison des interrogations qu’elle suscite. En effet, si l’on se reporte au Dossier de presse E. LECLERC de mars 2012 (Service de presse E.Leclerc – Tél. : 01 56 03 14 03 – Fax : 01 56 03 14 42 )on y découvre un discours en regard duquel « la disparition de la station service » apparaît  pour le moins surprenante.

       Ce discours souligne tout d’abord l’importance du volet carburant dans le chiffre d’affaires du groupe, importance de l’ordre de 20% comme nous le confirme cet extrait :

« [p. 4] En 2011, le chiffre d’affaires des Centres E.Leclerc atteint 37,8 milliards d’euros avec carburant (soit 8,7 %) et 30 milliards d’euros hors carburant (soit 5,5%). E.Leclerc affiche une progression sur tous les formats et sur tous les rayons ».

       Il indique ensuite la quasi coïncidence entre le nombre d’hypers déclarés (« 550 unités ») et le nombre de stations-service (« 555 station-service E.Leclerc »). Coïncidence qui laisse à penser qu’un hyper est très généralement accompagné d’une station-service. 

      Il rappelle enfin l’importance accordée par le groupe E. LECLERC au volet carburants de son activité « [E.Leclerc] première enseigne de la grande distribution à s’être lancée sur le marché de carburants », « Depuis [1985], E.Leclerc (via SIPLEC) est devenu le deuxième opérateur pétrolier national derrière Total ».

 Le lecteur se convaincra par lui-même du bien-fondé de nos arguments en lisant ces deux extraits du Dossier de presse E. LECLERC de mars 2012 :

« [p. 6] Les hypers :

Contrairement aux prédictions d’analystes qui prévoient la fin du rôle des hypers,  E.Leclerc affirme que ses 550 unités resteront les « navires amiraux » et le principal vecteur de croissance de la marque. Une centaine d’hypers feront d’ailleurs l’objet de rénovations et d’agrandissements ces trois prochaines années ».

« [p. 15] 555 station-service E.Leclerc

Première enseigne de la grande distribution à s’être lancée sur le marché de carburants, E.Leclerc compte aujourd’hui 546 stations-service classiques et 9 sur autoroute. E.Leclerc vend plus de 5 Mds de litres de carburant par an réalise près 75% de ses ventes sur le gazole et 25% sur l’essence. Près de 137 millions de pleins de 40 litres ont été effectués dans les stations-service E.Leclerc en 2011 (soit plus de 375 000 pleins par jour). Un véritable succès commercial qui témoigne de la confiance qu’accordent les automobilistes à l’enseigne E.Leclerc. L’histoire de E.Leclerc et des carburants remonte à 1979. Après 467 procès, l’enseigne, via sa société d’importation de produits pétroliers, SIPLEC, obtenait enfin en 1985 l’autorisation de distribuer du carburant à prix E.Leclerc, mettant ainsi fin à plusieurs décennies de monopole des compagnies pétrolières. Depuis, E.Leclerc (via SIPLEC) est devenu le deuxième opérateur pétrolier national derrière Total ».

    On ne peut donc que s’étonner du fait que le « navire amiral », appelé à mouiller dans les eaux du Charmoy dans un avenir encore indéfini, ait décidé de débarquer son soutier « pour des raisons économiques »au risque de laisser le chaland en panne !

Le Charmoy naval

     

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 07 décembre 2013  (J+1816 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 00:00

ACTIVISME ASSOCIATIF 24 novembre 2013 (J+1803 après le vote négatif fondateur)

     Dans un précédent article intitulé « Recours… toujours ! » du 22 novembre dernier, nous avions relaté l’imputation d’une pénalité de 1000 € au «Collectif Citoyens résistants » de Champagnole par décision du Conseil d’état du 23 octobre dernier.

      Une précédente décision du Conseil d’état du 1er août dernier, déclarant irrecevable une autre requête du «Collectif Citoyens résistants » (CCR) contre un projet Super U à Champagnole, déclarait que les statuts de ce groupe associatif ne justifiaient pas la démarche entreprise. Ces statuts, cités dans la décision, précisent, à l'article 2, l’objet du CCR : " promouvoir et défendre les valeurs citoyennes (...) ; mener des actions non-violentes afin de mobiliser l'opinion publique et favoriser la vie démocratique ; organiser l'achat collectif de produits alimentaires biologiques ou issus de cultures respectueuses de l'environnement ; favoriser les achats groupés et les circuits courts ; développer les échanges culturels et les échanges de savoirs et de services. "

     Au nom de ces objectifs, le «Collectif Citoyens résistants » (ou sa version initiale le « COLLECTIF CONSOMM’ACTEURS ») de Champagnole a mené à partir de 2011, une campagne d’opposition aux projets de grandes surfaces Super U et LECLERC, portés depuis mai 2010 par la municipalité de Champagnole et la Communauté de communes Champagnole Porte du Haut-Jura. Sans entrer dans le détail, nous dirons que cette campagne a pris diverses formes tant alternatives et conviviales que juridiques. Début 2011, contre le feu vert donné aux projets par la CDAC, un recours en CNAC est tenté conjointement avec d’autres requérants. À la suite  de l’échec de ce premier recours, un recours contre la décision de la CNAC est porté devant  le Conseil d’État. Il faut imputer à l’échec de ce dernier recours, la pénalité qui vient d’être infligée au «Collectif Citoyens résistants » par décision du Conseil d’État du 23 octobre dernier qui conclut :

 « il y a lieu […] de mettre à la charge de la société Distribution Casino France [1], du collectif Citoyens résistants [2],  de l’association du commerce et des services de Champagnole [3],  de la société Rodi [4],  de la société du Trait d’Epine [5],  et de l’association “ avenir et urbanisme à Champagnole et ses environs “[6],  la somme de 1 000 euros chacun à verser à la société Cridis… »

On trouvera l’intégralité de la décision  concernant Champagnole sur :

http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriAdmin.do;jsessionid=2BA9F2876D0044C002B717B066D0D5D0.tpdjo07v_2?oldAction=rechExpJuriAdmin&idTexte=CETATEXT000028110459&fastReqId=306216077&fastPos=41

      La question des grandes surfaces à Champagnole évoque sur beaucoup de points le même problème à Auxonne et dans nombre de petites villes de France qui connaissent une paupérisation et une désertification de leurs centres au profit d’un transfert de richesses, d’activités et d’infrastructures vers la périphérie. Ce processus est par ailleurs grand consommateur d’espaces agricoles.

    Nous ne prétendons pas ici traiter de cette immense question qui défigure notre pays, obère son patrimoine naturel et dilacère son tissu social.

    Beaucoup plus modestement, nous voudrions envisager, sur l’exemple bipolaire Auxonne/Champagnole, les rôles fort divers que peut à l’occasion jouer le monde associatif (en considérant ici les seules associations de « citoyens » lambda n’agissant pas au nom d’activités professionnelles spécifiques) dans les débats suscités par l’installation de grandes surfaces.

    Le début de notre article a brièvement exposé le cas du «Collectif Citoyens résistants » confronté, à Champagnole, à la municipalité et à de puissants promoteurs.

   À Auxonne, dans les débats autour de la zone du Charmoy, le cas s’est avéré radicalement opposé : les associations de « citoyens » se sont placées d’emblée du bon côté du manche, soutenant ouvertement et très activement, et la municipalité et le promoteur.

     À Auxonne, le projet LECLERC ayant été rejeté timidement en CDAC en octobre 2009, un mouvement  soi-disant « spontané » s’est développé par voie de presse et de pétition. Dans le même temps « une nouvelle association est née » : AUXONNE AVENIR CONSOMMATEURS (AAC). En tête d’une profession de foi jointe à un deuxième dossier LECLERC de janvier 2011, son président frais émoulu déclarait lui-même : « L’Association que je préside est née de la déception des consommateurs Auxonnais et des Communes environnantes suite à l’avis défavorable émis par la CDAC sur le projet d’implantation « Leclerc », zone du Charmoy à Auxonne ».

 Le Journal officiel précise à propos de la nouvelle née : «  Association : AUXONNE AVENIR CONSOMMATEURS (AAC) »  But statutaire : « Expression, représentation et défense des intérêts des consommateurs d’Auxonne et des communes environnantes ».

Identification RNA : W212005106 Création déclarée en Préfecture de la Côte d’Or le 18 janvier 2010. N° de parution 20100005. Date de parution 30 janvier 2010 »

Aux côtés de cette « association nouvelle », une autre association, relativement plus ancienne, s’est elle aussi activement manifestée dès fin 2009. Il s’agit de  l’Association des habitants et riverains des hameaux et lotissements d’Auxonne. Objet « amélioration du cadre de vie et respect de l’environnement pour le bien-être de ses habitants » Création déclarée en Préfecture de la Côte d’Or le 18 avril 2003. N° de parution 20030022. Date de parution 5 mai 2003

   Il est intéressant de noter la coïncidence temporelle, début 2003,  entre la naissance de cette association et l’annonce d’un projet d’aire d’accueil des gens du voyage par l’ancienne municipalité, projet dont certaines options se situaient dans l’aire de résidence des nouveaux associés. Disons pour résumer que la dite association accueillit plutôt fraîchement le projet et qu’elle n’est pas totalement étrangère  au capotage final de celui-ci. Not in my back yard !

   Allergique aux caravanes, notre association ne semble pourtant pas l’être aux gondoles. À preuve, dans une profession de foi jointe à un deuxième dossier LECLERC de janvier 2011, son président déclarait : « J’ai soutenu, notamment lors de la consultation des électeurs du 27/06/10, et soutiendrai jusqu’à son aboutissement, le projet d’implantation d’une zone commerciale au Charmoy ».

N.B. : Cette profession de foi venant à l’appui d’un dossier LECLERC il semble qu’il faille, pour plus de clarté, traduire « projet d’implantation d’une zone commerciale au Charmoy » par « projet LECLERC »

   Le 3 octobre dernier, lors de l’enquête publique concernant le projet d’hypermarché LECLERC, le président réitérait son vœu par écrit en ces termes : « Avec l’association, nous soutenons le projet d’implantation d’une zone commerciale au Charmoy » [page 6 du 2ème registre], tout en remettant au commissaire enquêteur une copie de la profession de foi citée plus haut [page 35 du rapport]

N.B. : Il semble encore que dans la mention au registre, il faille, pour plus de clarté, traduire « projet d’implantation d’une zone commerciale au Charmoy » par « projet d’hypermarché LECLERC », d’ailleurs, l’enquête ne concernait-elle pas spécifiquement un projet d’hypermarché LECLERC ? 

    À en juger par le registre d’enquête, Monsieur le président d’AUXONNE AVENIR CONSOMMATEURS (AAC) semble, quant à lui, avoir  brillé par son absence.

   Ce n’était pas le cas lors de la CNAC du 21 décembre 2011, puis lors de celle du 17 janvier 2012 à l’issue de laquelle le promoteur devait finalement emporter le morceau. Messieurs les présidents des deux associations, cités dans la décision 917 D, accompagnèrent alors dans la capitale, à la rescousse du promoteur  et de son projet,  les représentants de la municipalité.

    À Auxonne, nous pouvons regretter de n’avoir pas eu, comme à Champagnole,  de «Collectif Citoyens résistants », mais il faut reconnaître aussi que chez nous, le projet, avant de voir le jour, avait déjà créé des emplois… Des emplois, mais quels emplois ??? Des emplois d’agents immobiliers improvisés agissant en toute « discrétion » au profit du promoteur pour la « maîtrise foncière de la zone », et puis encore des emplois de distributeurs de tracts et des emplois nocturnes de colleurs d’affiches, imprimées à LURE !

    Et puis, positivons, nos associations de « citoyens » bien sages qui s’échinaient à coller des affiches pour soutenir le promoteur, quand leurs homologues « enragés » champagnolais préféraient encourager la plantation de patates sur des terres à lui dévolues n’ayant pas vu leurs cassettes entamées du fait des foudres, arrêts et pénalités du Conseil d’État, pourront poursuivre, en des temps de malaise,  la  respectable entreprise humaniste et humanitaire qui est l’amélioration de leur cadre de vie et de leur bien-être chéris !     

 Activisme associatif

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 24 novembre 2013  (J+1803 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions