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  • Claude Speranza, Auxonnais
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31 janvier 2012 2 31 /01 /janvier /2012 00:00

COUPS DE POUCE – du 31 janvier 2012

 

      Lequel d’entre nous dans l’adversité n’a pas espéré ce « coup de pouce » providentiel, ce coup d’épaule d’un Jean Valjean qui libère le malheureux du fardeau qui l’écrase.

      Les temps sont durs, tellement plus riches en coups durs qu’en coups de pouce. La concurrence et l’individualisme écrasent les faibles sous leur talon de fer. Levez le pouce, vous resterez longtemps sur le bord de la route !

     Il est pourtant une ville où les bonnes âmes n’ont pas encore mis les pouces, où les gens entreprenants ne se sont pas tourné les pouces (« le nouveau dossier [du projet LECLERC] est en préparation avec une attention et une motivation décuplées » Inf’Auxonne n° 30 (octobre 2010) en bas de la page 2), où les investisseurs ne lâchent pas un pouce de terrain, où ils y mettent même les quatre doigts et le pouce !

      Cette bonne ville, chers lecteurs, vous l’aurez reconnue, c’est la nôtre ! Sa géographie même en atteste.

     Entrez dans notre bonne ville par l’ouest, un coup de pouce vous accueille, ce coup de pouce est petit comme son nom l’indique, mais le mérite de son intention est grand, je le dis sans ironie.

      Cependant, ce mérite  vous paraîtra très vite bien mince quand, sortant de notre bonne ville  en direction du sud-est, vous découvrirez le long de la RD 905 ces hectares désertés par la charrue qu’un énorme coup de pouce tombé du ciel parisien permettra bientôt à un philanthrope du tiroir-caisse de transformer en affaire juteuse.

      Un petit coup de pouce pour les plus démunis à l’ouest, un gros coup de pouce pour LECLERC au sud-est, voilà qui fait décidément bonne mesure.  Tout petit coup de pouce pour les petits, énorme coup de pouce pour les puissants et les nantis !

        Et au milieu de tout cela, pas de coup de pouce pour  le petit commerce du centre-ville, mais des coups de trique du genre de ce couplet lu dans Inf’Auxonne n° 31 (janvier 2011) page 2 :

« … les représentants du commerce auxonnais, obnubilés par la lutte contre l’implantation d’une troisième grande surface se sont fourvoyés dans une alliance contre nature avec les grandes surfaces locales. Se mêlant ainsi d’un combat qui de toute évidence ne les concernaient [sic] pas, en scellant cette alliance de la carpe et du lapin, ils ont fait perdre de vue à leurs mandants les questions essentielles, à savoir :

-  que faire pour rendre le centre ville attractif ?

- quelles réformes entreprendre pour attirer le chaland et répondre aux besoins de la clientèle ?

- comment tirer parti d’un tourisme qui va se développer ?

En ce début 2011, notre équipe formule le vœu que la raison reprenne enfin ses droits, et qu’une interaction efficace se mette en place pour défendre réellement les intérêts du commerce auxonnais ».

      Ah ! Comme ils ont eu raison d’être « obnubilés ». Cette « obnubilation » supposée n’était que juste clairvoyance. Ils ont senti venir le coup. S’il y eut jamais une « alliance de la carpe et du lapin », ce fut bien celle  que la municipalité et des hommes d’affaires scellèrent en catimini, début 2009, sur les champs du Charmoy.  

        Quant à la « raison » appelée à « reprendre ses droits », plus que « ses droits », ce sont ses aises qu’elle vient de  prendre, car cette « raison », c’est la raison du plus fort ! Et voilà notre petit commerce, par la vertu de cette « raison »,  menacé d’être écrasé  sans merci comme une puce entre les deux pouces !

         Vers 1935, un érudit local, André Pidoux de la Maduère écrivait un petit guide intitulé « Auxonne entre deux trains ». Pour la visite future du centre-ville sinistré, un guide revisité s’imposera bientôt, nous proposons donc dès maintenant un titre aux écrivains locaux inspirés  « Auxonne entre deux coups de pouce ». 

       La librairie Siraud, « en face de l’Eglise » (actuelle Maison de la Presse) édita en son temps « Auxonne entre deux trains ». Pour l’édition d’« Auxonne entre deux coups de pouce », nous ferons appel au mécénat de LECLERC, futur roi de la grenouillère auxonnaise, il nous filera un coup de pouce et  nous l’imprimera gratos à LURE.

Comme d’hab’ ! Il faut bien vivre avec son temps !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 31 janvier 2012

 

 

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Publié par C.S.Auxonnais - dans Bons mots
31 décembre 2011 6 31 /12 /décembre /2011 00:00

 

CHÂTEAUX  EN  ESPAGNE 

ET VILLAGES POTEMKINE - du 31 décembre 2011

 

        Chantecler  vous renouvelle ses vœux pour la nouvelle année 2012. Une chose est certaine au moins, c’est qu’elle sera bissextile et que tous les gens de bonne volonté auront un jour de plus à œuvrer pour le bien commun !

          Ils auront du pain sur la planche car les entreprises de construction de châteaux en Espagne et autres villages Potemkine sont florissantes. La foire aux illusions est permanente et d’habiles bonimenteurs y trouvent toujours leur compte.

          La Corée du Nord était récemment le théâtre de déchirantes obsèques et Bachar-El-Assad promène, comme en pullman, les observateurs de la Ligue arabe dans de tranquilles villages Potemkine sans traces d’hémoglobine. A Fukushima, pourtant, un château en Espagne a vu fondre son cœur et la confiance dans la toute puissance du matérialisme prométhéen.

           Toutes ces images d’Asie sont lointaines, dira-t-on ! Pas plus hélas que le bazar asiatique qui emplit les rayons des centres commerciaux !

           Dans notre ville aussi l’on a… des châteaux en Espagne et des villages Potemkine. Non, ne me faites pas dire que le cuirassé Potemkine mouille dans notre port et que la révolution menace. Je vous en prie, restons calmes et surtout ré-a-listes !

           En ces temps de crise, tournons tous nos regards impatients vers le Carrefour de l’Europe : émergeant d’une glèbe d’un autre âge, aux confins de la Comté, un château en Espagne n’est-il pas en voie de surgir pour inonder notre canton de ses prodiges ? D’ailleurs, dans l’attente fébrile de cette manne, notre ville n’a-t-elle pas été, dès juin 2010, le théâtre et le laboratoire d’un exercice démocratique exemplaire sur fond de placardage jaune-fluo venu de l’est ? Que n’a-t-on alors proposé, à tous les étudiants de Sciences-Po, une visite guidée d’un authentique village Potemkine de la démocratie idéale !

       Il est vrai qu’on aurait pu encore les inviter en mars dernier où le scénario fut resservi, cette fois, sans trop de succès. Croyez m’en, il faut se méfier des remake car l’original ne vaudra jamais la copie !

       

        Pour finir, à en croire certaines informations, les modes de déplacement sur tout le territoire de notre commune seront bientôt aussi verts et doux que les hivers nouvelle mode. Pédalez, citoyens ! Suivez les pistes cyclables ! Pédalez, empruntez de larges trottoirs ou prenez les lignes de transports en commun ! Vous n’aurez que l’embarras du choix : piste A ou ligne B ? Pour sauver ensemble la planète ! Sauver la planète,  hum ! hum !…ou peut-être bien sauver l’hyper-nébuleuse ?

         En tout état de cause, soyez en bien convaincus, demain on rasera gratis !

 

 C. S. Rédacteur de Chantecler,

 à Auxonne, le  31 décembre 2011

 

 

     

         

 

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Publié par C.S - dans Bons mots
15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 00:00

 

 

IMPẺTRANT - du 15 octobre 2011

           

 

 

Impétrant, ce terme inusité, déniché récemment à la brocante des mots par Arnaud Montebourg, est devenu le scoop de la semaine. Sans me vanter, j’avoue que je le connaissais déjà, mais je dois vous confier aussi qu’il a réveillé en moi un souvenir vieux de plus de quarante ans.

            Comme il se trouve que je n’ai pas grand chose de neuf à vous écrire, permettez-moi d’évoquer en bref cet épisode de ma vie de régiment, sans intérêt me direz-vous, mais instructif à plusieurs titres. Joël. H…, un camarade poitevin, journaliste à l’O.R.T.F. de son état, avait cru bon de snober un sous-officier en rédigeant un compte rendu plein de pédanterie moqueuse. C’est en partageant avec lui la lecture de ce morceau de bravoure que j’ai découvert, avec les rigueurs de l’hiver lorrain 1969-70, le fameux mot impétrant. Peine perdue pour mon camarade écrivain, sa prose ampoulée fut contre-productive et il prit quelques tours de consigne en rab.

Monsieur Montebourg, lui, a du métier, s’il prend du rab, ce sera sûrement du bon ! Il est curieux de noter cependant qu’il semble employer le mot impétrant dans un sens inadéquat : celui de candidat, de solliciteur. Quelques puristes s’en sont déjà émus sur le net ! Il n’est pourtant pas le premier à commettre ce détournement, je me souviens en effet que mon camarade du CIT 156 l’employait dans le même sens. J’aimais déjà les dictionnaires et j’appris, dès ce temps, qu’impétrant désigne en fait une personne reçue à un examen ou admise dans un ordre.

 Quand Monsieur Montebourg brocante au rayon des mots, c’est pour la noble cause, bien entendu,  et il faut être bien vétilleux et chagrin pour lui opposer le dictionnaire ! Pas de quoi en faire un fromage, fût-il  de Hollande ou de Maroilles !

Impétrant ! Quel drôle de mot pourtant ! Impétueux, oui ! mais impétrant,  vous trouvez pas que ça sonne mal ? Pas comme un pet pourtant ? Si, presque !

Quel bonheur pourtant d’être impétrant, c’est important d’être impétrant. Comme le dit la chanson :

 

                         « Ah ! mon Dieu qu’c’est embêtant d’attend’ toujours la CNAC

                            Ah ! mon Dieu qu’c’est embêtant de pas être impétrant. »

 

N.D.L.R. : Depuis le recours en CNAC déposé après le refus en CDAC du 8 mars dernier et consigné par la Préfecture, plus de six mois ont déjà passé (plus de sept à compter de la date de tenue de la CDAC).  Depuis ce recours, la CNAC a siégé au moins dix fois : les 13 avril, 27 avril, 11 mai, 24 mai, 15 juin, 30 juin, 11 juillet, 28 juillet, 14 septembre, 28 septembre.

            A titre de comparaison, rappelons qu’après le précédent refus en CDAC du 7 octobre 2009, une CNAC, confirmant d’ailleurs le refus, s’était tenue dès le 20 janvier 2010, soit trois mois et demi après la CDAC.

            Nos lecteurs sont donc de plus en plus nombreux à s’interroger sur cet allongement des délais et ses causes possibles.

 

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  15 octobre 2011              

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Publié par C. S., Auxonnais - dans Bons mots