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  • Claude Speranza, Auxonnais
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27 octobre 2013 7 27 /10 /octobre /2013 00:00

« DANS L’ATTENTE DU RÉSULTAT…» - du 27 octobre 2013 (J+1775 après le vote négatif fondateur)

    Nous empruntons notre titre d’aujourd’hui à celui d’un article du Bien public du 25 octobre dernier (cahier local page 3) intitulé « Dans l’attente du résultat de l’enquête publique ». Ce titre a retenu notre attention en raison de notre intérêt particulier pour tout ce qui concerne la zone du Charmoy. Cet intérêt est essentiellement motivé par le souci de partager avec nos concitoyens, au-delà des discours préformatés et de la langue de bois de la publicité ou de la propagande, une information alternative sur un sujet qui les concerne au premier chef.

      Au risque de les décevoir, je dois cependant leur avouer qu’en repérant ce titre je n’ai pas fait une bonne pioche ! Derrière cette étiquette alléchante, je m’attendais en effet à trouver un peu de suspense, à en apprendre un peu plus sur le bilan de cette « enquête publique »  et  sur le climat général de l’« attente » supposée qui a fait suite à sa clôture du 3 octobre dernier.

       En fait, de tout cela rien …ou presque. Pour être juste, je dois reconnaître qu’il est dit quand même que : « Celui-ci [le commissaire-enquêteur] a exprimé sa satisfaction quant à la participation des habitants de la ville à cette enquête publique ». La suite nous donne par le menu le coût des frais de photocopies à acquitter pour d’éventuels documents du dossier demandés par le public. Captivant ! Tout le reste de l’article, consacré à des sujets divers et variés, se révèle être une suite de fragments tirés du procès-verbal du conseil municipal du 8 octobre dernier. On pourra s’en assurer en consultant le site :

http://www.auxonne.fr/telechargements

 

     « FRAGMENTS TIRÉS DU PROCES-VERBAL DU CONSEIL MUNICIPAL DU 8 OCTOBRE DERNIER ». Il aurait été beaucoup plus juste de coller cette étiquette à un article dont le contenu, nous devons l’avouer, a profondément déçu notre attente !

     Et nous ne sommes pas le seul à attendre, le rédacteur de l’article aurait pu s’en convaincre en lisant le grand article intitulé « Permis attend validation », sous la plume de sa consoeur  Inès de La Grange, dans Le Bien public du 10 septembre dernier.

    Dès le titre, il est déjà question d’attente, mais dans le corps de l’article  c’est surtout le maire-porteur du projet qui exprime sans ambiguïté son attente réelle et aussi celles qu’il prête à d’autres:

« On n’a jamais été aussi proche de voir le projet Leclerc se concrétiser » « Dans le meilleur des cas le permis pourrait être signé mi-novembre voire fin novembre » Sûr que le décollage rapide du projet ajouterait une corde en promo au violon électoral de notre futur candidat (voir dans Le Bien Public du  9 janvier 2013  l’article intitulé « Auxonne. Le maire de la commune dévoile ses projets pour la nouvelle année » qui conclut «C’est désormais devenu un secret de Polichinelle, je me représenterai bien en 2014 »).

    Ajoutons que si le besoin s’en fait sentir, le candidat pourra peut-être compter sur Monsieur Montial et son association ainsi que sur Le Bien public, comme en témoignent les textes de ces reliques de la campagne cantonale de 2011:

Montial rose

RL bis

Après ce flash-back cantonal, passons à l’inventaire des attentes recensées par notre premier magistrat dans Le Bien public du 10 septembre dernier.

« Une attente commerciale est là. C’est du travail pour les entreprises, des emplois supplémentaires. Cela nous permettra d’attirer de nouveaux investisseurs, enfin je l’espère ». Attendre et espérer !

Pour finir, et contre toute attente, cette affirmation :

« Il y a quand même des commerçants qui attendent l’implantation de Leclerc »

« Des commerçants qui attendent l’implantation de Leclerc » ?! Ça ne doit tout de même pas courir les rues par les temps qui courent, en tout cas moins que les élus en titre ou potentiels en mal de colistières qui attendent déjà… les élections de mars prochain avant d’attendre leurs  résultats !

  Au fait, on attendrait de la presse locale qu’elle nous en apprenne un peu plus à propos de ces listes qui se préparent en coulisse. Le Bien public du 18 septembre mentionne seulement « l’éventualité de voir deux listes de droite s’affronter » dans un duel où « le maire actuel Raoul Langlois, aurait face à lui une personnalité du milieu associatif local ». Celui du 20 octobre confirme cette information et la précision qu’il apporte pourrait laisser prévoir un deuxième round (à droite) du duel « fratricide » de ces dernières cantonales. Une question subsiste : la zone du Charmoy sera-t-elle, comme en 2011, de la partie ? Pour l’heure, la plus grande discrétion règne à ce propos. Attendons ! 

   Bonne Foire d’Auxonne et ne manquez pas notre prochain reportage photo « Champagnole Saison 3 » qui paraîtra le lendemain de la Foire et vous fera découvrir l’objet de tant d’ATTENTES !

  A-Champagnole saison 3

C. S. Rédacteur deChantecler,

Auxonne, le 27 octobre 2013  (J+1775 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Revue de presse
17 octobre 2013 4 17 /10 /octobre /2013 00:00

ENSEIGNES ET GONFALONS - du 17 octobre 2013 (J+1765 après le vote négatif fondateur)

 

     Oyez gentes dames et preux chevaliers ! Telle est la tonalité de la page de titre d’Inf’Auxonne N° 42 qui vient de paraître. Un parti de cavaliers (et cavalières) franchit la porte du Château au-dessus de laquelle se déploient des oriflammes sang et or. Un texte en surimpression semble rythmer, comme une litanie en voix-off, le pas des chevaux sur le pont de chêne : « Auxonne, ville festive, Auxonne, ville sportive, Auxonne, ville dynamique » Tagada, Tagada, Tagada…

     Cette incantation ternaire rappelle irrésistiblement, en notre temps de « culture » et de société du spectacle, une autre incantation ternaire résonnant, celle-ci, dans un vrai  temps d’histoire : « Paris outragé, Paris martyrisé, mais Paris libéré ».

      Autre temps, autre mœurs. Après la libération par les armes, le salut par le comité des fêtes : Panem et circenses !

     Enseignes et gonfalons ! Enseignes providentielles qui dispensent le pain à prix coûtant et gonfalons sang et or flottant sur une foule hilare en liesse.

    Force est cependant de reconnaître, que si Inf’Auxonne N° 42 déploie fièrement ses gonfalons sang et or, il omet prudemment de parler d’enseignes. Nous en sommes en effet au douzième numéro consécutif d’Inf’Auxonne à garder le silence sur la zone du Charmoy !

    Le conseil municipal ne semble d’ailleurs pas très au fait non plus de ce qui se passe là-haut.  On pourra s’en assurer dans le très officiel procès-verbal du conseil municipal du 27 août 2013, en page 2 duquel, le projet est désigné d’abord de façon très vague sous le terme de « surface commerciale » et ensuite de manière franchement fautive sous le terme de « supermarché ». Notons que ce compte rendu a été approuvé depuis à l’unanimité le 8 octobre dernier. Il est vrai qu’à la différence des gonfalons et autres enseignes, la rigueur du langage ne fleurit pas à Auxonne, pourtant ville fleurie !

http://www.auxonne.fr/conseil-municipal

      Alors, à la litanie « Auxonne, ville festive, Auxonne, ville sportive, Auxonne, ville dynamique », le citoyen de base désemparé ne sait plus s’il doit répondre « Auxonne, ville super » ou « Auxonne, ville hyper ». C’est donc un vrai drame existentiel qui se noue à l’ombre des oriflammes !  Allez ! Pleure pas Poupoule, on ira se consoler au thé dansant  festif, sportif, et surtout dy-na-mique !

 Le charmoy festif      

C. S. Rédacteur deChantecler,

Auxonne, le 17 octobre 2013  (J+1765 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 00:00

COMME LES CHAMPIGNONS - du 3 octobre 2013 (J+1751 après le vote négatif fondateur)

 

  Oui, comme les champignons ! C’est donc sous l’exergue d’un titre du Canard enchaîné du 25 septembre que notre article sera placé encore aujourd’hui, 3 octobre 2013,  jour ultime de l’enquête publique sur le projet d’hypermarché Leclerc au Charmoy.

« Les grandes surfaces fomentent un coup d’étal. Comme des champignons après l’averse, les centres commerciaux se multiplient, profitant de la complaisance des élus qui délivrent à tout-va permis de construire et autorisations d’ouverture. »

    Le permis de construire n’a pas encore été délivré pour l’hypermarché du Charmoy, mais nous sommes certains que la main qui le signera tremble déjà d’une impatience fébrile.

    « A ce jour la maîtrise foncière de la zone est concrétisée grâce à votre discrétion. Nous sommes conscients des difficultés que vous rencontrez, mais l’enjeu est de taille. La divulgation aurait fait échoué [sic] le projet » (lettre du Groupe E. Leclerc datée du 14/04/09 et adressée au Maire d’Auxonne sous la signature de son Président de l’Expansion F. TRITANT)

     La main du porteur discret qui mérita ce satisfecit appuyé du promoteur ne saurait manquer l’épilogue administratif de cinq années de collaboration zélée. On aura même peut-être droit, dans Le Bien Public, à la photo-souvenir (souriez, le gros hypermarché alimentaire va sortir !) devant le panneau d’affichage comme lors du premier dépôt (raté !) du 17 décembre 2012.

    Comme le constate Hervé Liffran dans son article cité du Canard enchaîné, ces ouvertures d’hypermarchés, dans un pays déjà menacé d’en être saturé, se décrètent « le plus souvent au nom de l’emploi. Mais les élus ne se soucient jamais de savoir si l’ouverture d’un hypermarché dans leur fief électoral ne va pas entraîner une vague de fermetures de commerces… »

   L’article nous apprend aussi que la CNAC est menacée et que « les socialistes François Brottes et Daniel Goldberg ou l’UMP Patrice Ollier souhaiteraient ainsi confier les autorisations d’ouverture aux seules intercommunalités, qui fixeraient elles-mêmes les règles d’implantation dans leurs documents d’urbanisme ». Belle perspective d’avenir pour les « collaborateurs discrets » des grandes enseignes !

     N’empêche que dans le cas du Charmoy, la CNAC, sans doute conseillée,  nous a fait un mémorable « Demi-tour ! droite ! » passant allègrement, dans son appréciation sur le projet d’un  « Ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne » (317D) à un « Participera à l’animation de la vie urbaine et rurale » (917D).

      Si, selon Hervé Liffran, « les bétonneurs peuvent également compter sur le Parlement », nous ajouterons que dans le cas présent ils ont bénéficié des capacités giratoires de la CNAC.

     Pour en conclure avec l’article du Canard enchaîné nous ajouterons que Cabu l’illustre d’un dessin qui nous va comme un gant et qui est déjà tout un programme (électoral). En hommage au talentueux dessinateur, nous lui avons adjoint une variante fantastique accordée à notre bonne ville ainsi qu’à notre titre : « Comme les champignons ».

   En attendant, ce champignon, s’il voit le jour, n’a pas fini de nous empoisonner !

     N.B. : Consultant le registre d’enquête hier, dans notre maison commune, nous avons eu la bonne surprise de constater qu’un de nos concitoyens avisé avait envoyé une copie de l’article du Canard enchaîné au Commissaire-enquêteur. Nous le saluons bien cordialement !

CabuHiro

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 3 octobre 2013  (J+1751 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 00:00

AS-TU PENSÉ À FAIRE TA LISTE ? - du 20 septembre 2013 (J+1738 après le vote négatif fondateur)

 

   « As-tu pensé à faire ta liste ? », c’est la question rituelle que posera peut-être un jour (J+ ?) le quidam à sa bourgeoise avant d’enfourcher le vélo qui le conduira sans encombres, par de confortables pistes cyclables, vers les hauteurs du Charmoy où les prix seront bas et où l’air pur soufflera. A moins qu’ayant prévu son coup à l’avance et bien planifié sa journée, il n’ait pas omis la veille de réserver sa place dans une navette spacieuse. A moins surtout que, comme tout le monde, il ne prenne sa bagnole, participant ainsi, selon la CNAC du 17 janvier 2012, « à l’animation urbaine et rurale » du secteur.

      Ce n’est pas de listes de courses qu’il était question dans Le Bien public de mercredi dernier 18, mais bien de listes pour les prochaines municipales. Faisant un tour d’horizon de la « région dijonnaise », Nicolas Rouillard s’arrête en quelques lignes sur notre ville dont il évoque les faibles rumeurs pré-électorales en ces termes :

« À Auxonne, peu d’informations ont filtré, mais il se murmure que l’éventualité de voir deux listes de droite s’affronter n’est pas à exclure. Le maire actuel, Raoul Langlois, aurait face à lui une personnalité du milieu associatif local. Qui la soutiendra ? La question mérite d’être posée… »

      Voilà une information bien laconique et une feuille plutôt blanche en guise de nouvelle(s) liste(s). Si « peu d’informations ont filtré », c’est sans doute en raison de la vertu de « discrétion » qui règne à Auxonne depuis quelques années, « discrétion » dont le maire actuel a donné l’exemple dans la conduite de l’affaire du Charmoy et qui lui a valu les compliments du promoteur. Quant au « milieu associatif local », notons quand même qu’il a constitué un appoint très appréciable pour ce même maire lors de la consultation de juin 2010, puisqu’aux côtés de la majorité municipale, trois associations faisaient officiellement campagne pour le OUI au Leclerc.

    On pressent que, tout comme pour les cantonales de 2011, le « facteur Charmoy » pourrait plomber le débat lors des prochaines municipales, si débat il y a. Il est possible aussi qu’en raison du fait que ce « facteur Charmoy » se soit révélé, au bout du compte, un atout très aléatoire, voire contre-productif, lors des cantonales, il en soit fait usage avec plus de modération en mars prochain au sein de la liste sortante. On le souhaiterait du moins !

      Il est d’autre part vraisemblable que la(les) liste(s) nouvelle(s) se montre(nt) peu loquace(s) sur le chapitre du Charmoy, jetant du même coup, sur les incohérences de l’affaire, un voile pudique opportun pour la liste sortante. S’évitant ainsi, au prix de l’abandon d’un certain nombre d’arguments critiques,  le risque de perdre des voix dans une partie de leur électorat, qui, travaillé par la publicité, ne voit point de salut hors de Leclerc,  ils avaliseraient par là même ces incohérences, donnant raison à leur adversaire et approuvant tacitement la méthode de la « discrétion » et du « cavalier seul » qui a prévalu au cours des  5 dernières « années Charmoy ».

        Pour l’heure, et c’est le cas de le dire, une seule liste se fait vraiment entendre haut et clair à Auxonne : c’est la liste « Oh ! Sonne carillon », liste d’union pour un renouveau du dynamisme campanaire et pour que plus rien ne cloche au pays des oignons. Son mot d’ordre : « UNION,  PASSION, OIGNONS ! »…Ding, ding, dong !  

Tract-A.jpgC. S. Rédacteur deChantecler,

Auxonne, le 20 septembre 2013  (J+1738 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 00:00

« OMBRES NOIRES » ET ANNONCEURS-FANTÔMES - du 17 septembre 2013 (J+1735 après le vote négatif fondateur)

    

 

      Le Notin N° 6 vient de paraître. Pour reprendre les termes du  Maire de la ville d’Auxonne  dans le « mot du maire » (p. 8) : « Robert Daniel Syriex nous offre une nouvelle mouture de sa brochure ». Et notre premier magistrat d’ajouter : « Je ne puis que le soutenir dans cette activité ». Il est vrai aussi, que le « gratuit » de Monsieur Syriex,  bénificiant d’un financement de ses annonceurs, et tirant à 6100 exemplaires (tirage supérieur sans doute à celui d’Inf’Auxonne), offre en retour, à Monsieur le Maire, l’opportunité d’une tribune largement diffusée y compris en mairie d’Auxonne.

     Certes, cette tribune est limitée, elle peut même parfois faire défaut comme dans le N°5 de septembre 2012, voire devenir franchement foutraque, comme dans le N°1. L’apparition du maire dans ce N°1, inhabituelle dans son style, mérite, comme vous allez le voir, que l’on s’y arrête un instant.  

   Notin a fait une bonne farce à Monsieur le Maire en lui cachant son écharpe tricolore. La mésaventure survenue à notre élu est plaisamment illustrée et Monsieur le Maire, bonhomme, se prête au jeu sans s’en offusquer, allant même jusqu’à déclarer : « NOTIN, c’est un peu notre jeunesse…en recherche d’elle-même, parfois critique envers les institutions (et leurs représentants), mais en même temps volontaire pour changer le monde » (p. 8). Le magazine NOTIN serait-il pour autant un tantinet soixante-huitard ? Pas de crainte là-dessus, les notables et les médaillés qui s’y côtoient ne prétendent sans doute pas refaire le monde. À moins que…

       Dans le N°2 de décembre 2009, la partie de cache-cache avec l’écharpe a pris fin, Monsieur le Maire passe aux choses sérieuses et la zone du Charmoy entre en scène dans NOTIN, tout comme elle est entrée en scène dans Inf’Auxonne en mai de la même année. C’est d’ailleurs  le caractère ambigu de cette entrée en scène où, comme nous allons le voir,   la déclaration officielle côtoie le dessin humoristique, qui motive notre attention particulière au magazine et justifie la revue de presse que nous lui consacrons aujourd’hui. En l’absence de ce fait, nous aurions épargné notre temps et économisé notre encre.

       Dans ce N°2, donc, Monsieur le Maire s’exprime en page 7. Le cliché est sobre et presque austère, le ton du discours, volontaire. Nous en citons la conclusion :

« Nous continuons à travailler pour permettre l’implantation d’une zone commerciale, pour l’aménagement d’un port à notre échelle, et nous travaillerons pour revitaliser le commerce du Centre-ville. Nous nous opposerons totalement à cette fatalité selon laquelle ce commerce devrait disparaître. Les oiseaux de mauvais augure n’auront pas raison. Nous travaillerons et apporterons notre soutien à ceux qui s’inscrivent dans cette démarche constructive. Ensemble nous réussirons. » Signé : « Raoul Langlois maire d’Auxonne ». A noter que dans le même numéro, en page 65 et comme en écho aux propos du maire, une improvisation graphique de Monsieur Syriex, un soupçon satirique, ne fait pas vraiment la part belle aux « oiseaux de mauvais augure », saisis dans un cliché assez peu flatteur, ni à leur manifestation du 27 septembre 2009 contre l’implantation de Leclerc à Auxonne. 

     Dans le N°3 de septembre 2010, il n’est plus question de manifestation de commerçants et, pour reprendre la légende de la précédente improvisation, la « vache » n’a plus rien pour la « chang[er] du quotidien qui est de regarder passer le TGV ». Qu’elle se rassure quand même, dans ce numéro 3, elle est en très bonne compagnie sur la LGV !

     Les transports  sont d’ailleurs à l’honneur dans ce numéro, car, en page 54, une illustration est consacrée à « la ligne A » du « Tramway à Auxonne » qui « dessert le carrefour de la poste et la zone d’activité du Charmoy ». Fantaisie futuriste innocente me direz-vous, mais qui se double toutefois de la proposition réaliste suivante : « dans un premier temps une navette suffira ». Comme par hasard, cette proposition correspond à celle que le promoteur ne manquera pas de faire valoir dans son nouveau dossier déposé en janvier 2011, dans les termes suivants : « La commune d’Auxonne est dotée d’un service de minibus fonctionnant à la demande. Ce service sera prochainement complété par un nouveau dispositif de transport à la demande Val de Saône Vingeanne, qui desservira les différentes communes du canton d’Auxonne. Un arrêt est prévu au niveau du site. Ce service sera mis en place courant 2011 ».

       En page 6, Monsieur le Maire nous entretient de la consultation de juin 2010, concernant la zone commerciale sur le site du Charmoy. Les affiches jaune-fluo imprimées à LURE ont fait merveille, cela Monsieur le Maire ne nous le dit pas, mais pour lui, c’est clair, la consultation a fait un tabac ! Le cliché, plus souriant, démontre une certaine satisfaction, mais le ton du discours reste volontaire, voire opiniâtre :

« […] Ce choix [celui de la consultation de juin 2010], nous travaillons pour qu’il puisse se mettre en place. Le chemin est encore long, semé d’embûches, je le sais. Je tiens à ce que votre choix, notre choix soit respecté.

Depuis près de 18 mois le débat a eu lieu. Chacun a pu s’exprimer. Aujourd’hui, il convient de respecter ce choix. […] »

[N.D.L.R. Chantecler : Les « oiseaux de mauvais augure » ajouteront que le « terrain » de ce choix a été bien préparé par Vesoul-Lure, ses prospecteurs, et ses afficheurs locaux]

En page 8, une page illustrée narre les mésaventures de la « vache » en butte aux agissements de « La Bande des ombres noires ». Le message est obscur pour le lecteur non averti : qui sont-ils, en effet, ceux qui « nous ont quitté pour rejoindre « La Bande des ombres noires » » ?

Fastoche ! Six commerçants du centre ville, au moins, ont disparu de la liste des annonceurs. On les comprend aisément ! D’autres suivront, que la zone du Charmoy n’enthousiasme guère !

    Le N°4 de septembre 2011 devient très discret  sur la zone du Charmoy, tout comme Inf’Auxonne dans le même temps.

Le maire s’y exprime en page 8. Louant « le dynamisme de Monsieur Syriex », il se félicite de « la présence importante des commerçants et des artisans locaux » dans son magazine et souhaite « continuer à [s]’engager fermement à leurs côtés ». Il reconnaît  quand même que « certains quartiers ont besoin d’être revitalisés » mais déclare sa foi dans « l’animation » et dans le nouvel « atout pour le commerce local» que constitue le port.

Point de mention explicite de la zone du Charmoy donc….À moins que le mot d’ordre : « Tirons vers le haut notre dynamisme commercial quel qu’il soit ! » ne soit lu, avec un peu de mauvais esprit avouons-le, dans le sens : « Tirons vers le haut de la route de Dole notre dynamisme commercial quel qu’il soit ! »

    Le N° 5  de septembre 2012 ne comportant ni déclaration du maire, ni mention de la zone du Charmoy,  passons pour finir  au N°6 qui vient de paraître.

   Quatre longues années ont passé depuis le N°1, Monsieur le Maire a retrouvé son écharpe. Le cliché en page 8 le démontre sans ambiguïté, sur lequel, ceint ostensiblement de celle-ci, Monsieur le Maire semble signifier par là-même qu’il entend bien la garder. Bizarrement les commerçants ont disparu du « Mot du Maire de la ville d’Auxonne » qui déclare : « Merci à nos artisans et à nos concitoyens pour leur participation à la vie économique. Ils sont assurés de notre entier soutien ».

On connaissait déjà « Vapeur Fantôme », mais ne serions nous pas entrés aussi dans l’ère du « Commerçant Fantôme  » ?

Pardonnez-nous, chers lecteurs, cette recension quelque peu ennuyeuse. Pour la suite, place à la fantaisie, nous vous promettons deux articles d’improvisation libre de Chantecler, à partir de courtes citations du NOTIN. Sur le thème du Charmoy, bien entendu !

 

C. S. Rédacteur deChantecler,

Auxonne, le 17 septembre 2013  (J+1735 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 00:00

« POUR FAIRE VIVRE LA VILLE » - du 13 septembre 2013 (J+1731 après le vote négatif fondateur)

    Je viens de recevoir le N° 134 de septembre 2013 de la revue « Côte-d’Or Magazine », organe d’information du Conseil général de la Côte-d’Or. Au cœur d’un monde plein de dangers, les pages de cette revue abondamment illustrée, riche en sourires épanouis et en paysages verdoyants attestent de l’oasis de paix, de bonheur et de solidarité que doit être sans doute notre département.

   En page 11, un petit article, sous le titre « Unions commerciales de quartiers, pour faire vivre la ville » a retenu  toute notre attention.

     Faisant le constat préalable que « le dynamisme économique d’une ville et de son agglomération se mesure aussi à la bonne santé de ses commerces », le rédacteur énumère ensuite les diverses aides apportées par le Conseil général, en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte-d’Or à la réalisation d’opérations ponctuelles au centre ville de Dijon.

     Ces diverses aides montrent l’intention affirmée par les partenaires d’encourager le commerce de centre ville à Dijon, de la rue Charrue au quartier Jean-Jacques en passant par le Centre Dauphine.

     Il existe cependant, quelque part en Côte-d’Or, des unions commerciales moins chanceuses et qui mériteraient que le Conseil général se penche sur leur injuste sort. Tel est le cas de l’UCIAA à Auxonne dont la « mauvaise idée » de s’opposer au projet d’implantation d’un Hypermarché LECLERC à Auxonne n’a eu l’heur de plaire, semble-t-il, ni au Conseil d’État, ni au premier magistrat de notre ville.

Pour plus de détails consultez notre article  

 PUNIS, LA CARPE ET LE LAPIN ? - du 8 septembre 2013

Monsieur le Président du Conseil général, nous vous prenons à témoin, est-ce « pour faire vivre la ville » que l’on « punit » ainsi les petits commerçants de notre ville ?

 L’Union commerciale n’a-t-elle pas tenté pourtant de contribuer, par son opposition au projet, à éviter notamment l’étalement urbain et la consommation de terres agricoles, se montrant en cela en total accord avec les orientations prises par le Conseil général et exprimées dans Côte d’Or magazine n° 118 de janvier-février 2012

Pour plus de détails consultez notre article

QUAND L’INCOHÉRENCE  S’ÉTALE – du 25 janvier 2012

   Que la force persuasive de ses puissants adversaires, alliée aux appuis de poids dont ils auraient pu bénéficier, ait fait échouer la tentative légitime  de l’UCIAA de défendre l’avenir du centre ville d’Auxonne au nom justement de principes en accord avec l’orientation prise par le Conseil général lui-même dans Côte d’Or magazine n° 118 de janvier-février 2012, voilà bien une situation qui ne va pas manquer d’alerter les élus qui président aux destinées de notre département !

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 13 septembre 2013  (J+1731 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Revue de presse
11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 00:00

+ QU’HIER QUE DEMAIN -du 11 septembre 2013 (J+1729 après le vote négatif fondateur)

 

   En ce jour anniversaire marqué d’une note tragique, c’est d’une longue histoire d’amour dont nous vous entretiendrons : la belle histoire d’un promoteur et d’un maire qui « a eu à cœur de soutenir [le projet Leclerc] tout au long de son mandat », comme le rapporte l’article du  Bien public d’hier, mardi 10 septembre.

Après bientôt 2000 jours d’une idylle sans nuages, le soupirant impatient retient son souffle à l’approche de la happy-end tant désirée et il déclare :

 

« On n’a jamais été aussi proche de voir le projet Leclerc se concrétiser »

Devant tant de certitude, laissons la parole à Corneille (Polyeucte acte I, scène I), en le parodiant à peine :

Néarque (prudent)

« Avez-vous cependant une pleine assurance

D'avoir assez de vie ou de persévérance ? »

Polyeucte (fougueux)

 « Vous me connaissez mal : les bâtons je les brise,

Et le désir s'accroît quand Leclerc se précise. »

Note : il s’agit bien entendu là, des « bâtons dans les roues »

 

« Leclerc se précise », c’est justement le titre accrocheur que l’on peut lire en première page du cahier « Région dijonnaise » du  Bien public d’hier. L’hypermarché LECLERC émerge enfin des épais brouillards du Charmoy, si propices à la « discrétion ». 

     Longtemps, forme indéterminée, le projet a joué à cache-cache sous diverses étiquettes du genre « grande surface [NON] supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire » (vote du 17/12/08)  « grande surface LECLERC avec, notamment, alimentation, bazar léger, vêtements, culture-loisirs,restauration rapide, galerie marchande » (Inf’auxonne N°25) ou « supermarché à dominante non alimentaire » (courrier officiel envoyé aux électeurs lors de la consultation en juin 2010). Timide, sans doute, son porteur, qui avait, pour le projet, les yeux de Chimène, n’osait avouer cependant le vrai nom de l’objet de son désir :  un HYPERMARCHÉ LECLERC, C’est clair ! Aimer sans avouer l’objet véritable de son désir ou l’avouer en se désavouant ! Tragique dilemme !

Pour reprendre Corneille dans Le Cid (Acte IV Scène III) cette fois (Non ! pas le CID-UNATI, qui lui, ne s’en serait pas laissé conter !)

« Moins de mille on vota ; mais par un prompt renfort

Quatre mille on compta pour la Ville du Port »

Note : «  mille » il s’agit bien entendu du compte des mètres carrés (« A moi, compte, deux mots ! »)

 

Au verso, la page 2 du même cahier, s’ouvre sur un autre titre plein d’attente désirante « Permis attend validation » (pour amitié ou plus ?).

Mais avant la « validation », le dossier relatif au permis de construire devra passer devant Monsieur le commissaire-enquêteur. On apprend dans l’article que « l’enquête publique a été ordonnée par la mairie, suite à la demande de permis de construire déposée le 25 avril dernier [N.D.L.R. Chantecler : il s’agit d’une 2ème demande de permis de construire affichée, cette fois, discrètement et sans photo dans la presse, à la différence du premier affichage médiatique du 18 décembre 2012 ayant eu les honneurs de la presse]. Une  procédure « tout à fait classique » pour Raoul Langlois, maire d’Auxonne ». Pas si simple et si classique que ça comme nous l’avons démontré dans notre article.

PUNIS, LA CARPE ET LE LAPIN ? - du 8 septembre 2013

On apprend aussi que « les Auxonnais peuvent se rendre en mairie afin de consulter le dossier d’enquête publique relative à la future implantation de l’hypermarché Leclerc sur la zone dite du Charmoy» mais qu’« il n’est cependant pas question de consulter les habitants pour savoir s’ils sont d’accord avec cette future implantation ».

    Il est vrai que les Auxonnais sont déjà passés en consultation en juin 2010 ! Et d’aucuns s’en souviennent !

« Les Auxonnais [pouvant] se rendre en mairie afin de consulter le dossier d’enquête publique relative à la future implantation de l’hypermarché Leclerc sur la zone dite du Charmoy», nous l’avons donc fait dès hier après-midi, prenant connaissance d’un registre d’enquête encore quasi-vierge. Ajoutons que les Auxonnais peuvent aussi rencontrer le commissaire-enquêteur. Nous leur conseillons d’ailleurs de le faire. 

    Lui ayant rendu visite hier soir, dans la salle des mariages (sous l’escalier, entrée par la grande porte de la mairie), où il tient sa permanence, nous avons trouvé l’accueil simple, ouvert et, disons-le franchement, assez chaleureux. Ce soir-là, riverains (du projet),  adversaires, partisans et concurrents se croisaient sous l’escalier, liant même conversation. Voilà le débat ! 

   Rien à voir, c’est certain, avec l’ambiance de la consultation de juin 2010, pêche forcenée aux OUI, doublée d’une kermesse grotesque et ahurissante sur l’air monocorde du OUI, à grand renfort de slogans, de tracts, et d’affiches imprimées à LURE. Ce n’était pas le moment d’émettre des objections car vous vous retrouviez placardé en moins de deux !

 

 Pour en revenir à l’article « Permis attend validation », le projet d’hôtel y refait surface car « les autocaristes savent que nous ne pouvons pas les accueillir ». Nous savons quant à nous, qu’à défaut d’autocaristes, notre ville a la capacité d’héberger des autocrates. Retenons aussi le projet de « rendre le centre-ville aux piétons ». Ce qui risque surtout d’arriver, avec le projet LECLERC, c’est que le centre-ville devienne la « salle des pas perdus » plutôt déserte de la zone. Notons aussi une volonté de maîtrise de l’évasion commerciale  d’un genre assez particulier en vertu de laquelle « il n’est pas question [pour les commerçants] de quitter le centre-ville pour s’installer dans la galerie marchande ». Après avoir été « condamnée » nationalement et privée localement de subvention, voilà donc notre Union commerciale assignée à résidence. Dans cette belle histoire d’amour au cœur de « la belle endormie », l’Union commerciale n’aura-t-elle pas été, au bout du compte, la mal aimée ?

Zone du Charmoy la salle des pas perdusC. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 septembre 2013  (J+1729 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
30 juillet 2013 2 30 /07 /juillet /2013 00:00

CABU, C’EST CHOU !  - du 30 juillet 2013 (J+225 après le PREMIER dépôt)

       C’est un fameux croqueur que ce Cabu. La découverte de ses dessins, francs et pleins de santé, est pour nous un plaisir toujours renouvelé. Emprunts, coïncidences, clins d’œil, Chantecler  kife bien Cabu qu’il a déjà croisé plusieurs fois sur son chemin vers le Charmoy,  à présent balisé de très nombreux articles. On pourra voir en particulier pour s’en convaincre :

TRUISMES-du 21 mars 2013

LE CANARD A FLORANGE - du 13 décembre 2012

     

    Dans cet article du Canard enchaîné du 24 juillet dernier, relatif au black-out entretenu par l’équipe gouvernementale autour de l’affaire Cahuzac, Cabu illustre le silence  « discret » des compères par une reprise très personnalisée de  la figure asiatique traditionnelle des « Trois singes de la Sagesse ».

Photo Cabu 3-007 Ce dessin très évocateur nous a  forcément rappelé l’illustration d’un de nos précédents articles intitulé :

 

  HOMMAGE DISCRET AU CHARMOY - du 29 avril  2013

A une différence près cependant, les trois protagonistes de la scène, qui ne sont pas encore ministres, n’ont pas été nommés sur notre dessin. Qu’à cela ne tienne ! Le lecteur pourra, s’il le désire, remédier à cette carence en collant à chacun d’eux l’étiquette qu’il jugera la plus adaptée.    

Hommage discret au Charmoy

  

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le  30  juillet 2013  (J+225 après le PREMIER dépôt)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
28 juillet 2013 7 28 /07 /juillet /2013 00:00

LABEL « OIGNON » OU LABEL « SAUCISSE » ? – du 28  juillet 2013 (J+223 après le PREMIER dépôt)

 

Chacun connaît l’oignon d’Auxonne et la saucisse de Montbéliard. Ces deux spécialités alimentaires nous permettrons aujourd’hui, sur des exemples géographiques concrets, de mettre en évidence deux types de rapports possibles entre les promoteurs d’hypers LECLERC, qui ne manquent pas de ressources, et les municipalités. Les grincheux diront : « Mais quel rapport entre des oignons, des saucisses et des hypermarchés ? ». Nous leur répondrons : « Le caractère alimentaire. Pardi ! Un hypermarché n’est-il pas, comme chacun sait, un commerce de détail à prédominance alimentaire ? »

 

PREMIER TYPE : LE TYPE « OIGNON »

 

A tout seigneur, tout honneur, nous illustrerons ce premier type sur l’exemple auxonnais en faisant  référence à deux documents écrits courts, mais  néanmoins évocateurs :

 

  DOCUMENT 1

( Extrait d’une lettre du Groupe E. Leclerc datée du 14/04/09 et adressée au Maire d’Auxonne sous la signature de son Président de l’Expansion F. TRITANT.

 « A ce jour la maîtrise foncière de la zone est concrétisée grâce à votre discrétion. Nous sommes conscients des difficultés que vous rencontrez, mais l’enjeu est de taille. La divulgation aurait fait échoué [sic] le projet »

(Cette lettre  a été  publiée in-extenso par les soins de son destinataire dans Inf’Auxonne N° 25 de Mai 2009 en page  4 ).

 DOCUMENT 2

(Propos rapportés dans un article du Bien Public du 12/10/09 intitulé « Leclerc : le dossier sera porté plus haut »)

« « Faire un hypermarché sur sa commune, c’est partir au feu », avait-il [Rodolphe Quinonero Directeur de l’expansion SCAPALSACE E.LECLERC] lancé au maire [d’Auxonne] audacieux de soutenir le projet »

 

Ces deux documents parlent d’eux-mêmes et attestent du style conquérant des promoteurs du groupe LECLERC à Auxonne. On notera toutefois que le style de la conquête peut se révéler modulable selon les circonstances : feutré et discret dans le document 1, carrément offensif dans le document 2 à partir du moment où des résistances se font jour.

       Quoiqu’il en soit,  à Auxonne,  dans tous les cas de figure, la municipalité a démontré et démontre toujours sa totale allégeance au promoteur.

 

DEUXIÈME TYPE : LE TYPE « SAUCISSE »

 

 Mais que se passe-t-il quand une municipalité « n’est pas dans le coup » ? Nous allons bientôt l’apprendre par la présente étude du type  «saucisse ».

 Alors, que se passe-t-il ? Eh bien ! On « passe à l’offensive » quand même, comme le relate cet article du  « Pays Belfort-Héricourt-Montbéliard » du 8 courant intitulé : « MONTBÉLIARD Commerce : Leclerc passe à l’offensive »

  Citons un passage de cet article mettant en évidence le mode original d’offensive communicationnelle employé à Montbéliard  par le « patron de l’hyper » :

 

« Le maire s’y est dit défavorable. Le patron de l’hyper défend son projet d’extension à 20 M€ dans un mail adressé à 7500 clients.

Le bras de fer est engagé. Et la dernière offensive de Bernard Canonne intervient à un moment qui est tout sauf anodin. Une semaine avant que le dossier de projet d’extension de la galerie marchande de son magasin ne soit examiné par la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC), le patron de Leclerc Montbéliard en expose les bienfaits dans un mail adressé à 7500 de ses clients. »

Tout le monde a bien compris que, contrairement au type « oignon » qui prête la main, le type « saucisse » est plutôt un adepte du « bras de fer ». Le lecteur curieux pourra prendre connaissance de la totalité de l’article.

http://www.lepays.fr/doubs/2013/07/08/leclerc-passe-a-l-offensive

 

Il pourra aussi consulter opportunément un article plus ancien du Figaro relatif au même hypermarché

 

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/17/97001-20111117FILWWW00570-leclercsequestration-proces-annule.php

 

QUELQUES RÉFLEXIONS

 

Notre intention n’est pas de nous livrer ici à une étude comparée détaillée des deux cas de figure envisagés : type « oignon » d’une part, bête à pleurer dès qu’on l’épluche un peu,  et type « saucisse » de l’autre.

Constatons simplement que le mode d’action communicationnel se révèle, dans le cas précis des deux exemples cités, beaucoup plus élaboré dans  le type « saucisse » que dans le type « oignon ».

    Il y a en effet une véritable rupture épistémologique entre la très ringarde campagne d’affichage colle et pinceaux en jaune-fluo (affiches imprimées comme par hasard à LURE) conduite par les petites mains d’une association ad hoc au cours du mois de juin 2010 à Auxonne et les 7500 mails de  Montbéliard ! Dans ce dernier cas le message passe directement et sans détours du « producteur » au consommateur !

Voilà un remarquable progrès dans la distribution !

Un progrès dont la CDAC du 15 juillet dernier, qui a tranché négativement,  n’a apparemment pas tenu compte.

 

http://www.lepays.fr/doubs/2013/07/17/avis-defavorable-pour-l-extension-de-la-galerie-leclerc

 

PISTES DE RECHERCHE POUR UNE DÉMARCHE INNOVANTE

   

  Sur le modèle du concours de la ville fleurie, on pourrait enrichir avec goût et profit la signalétique de nos entrées de ville par l’attribution judicieuse de labels « oignon » et « saucisse » figurés par des panneaux émaillés d’une esthétique et d’une facture soignées. Notre dessinateur Claudi Hoffnung a déjà entamé des études dans ce sens.

 Panneau oignon

 Panneau saucisse

Auxonne se verrait ainsi décerner 3 oignons

Et Champagnole 2

Dole 2 saucisses

Et Montbéliard 3, noblesse oblige !

 Trois oignons pour le Charmoy

 De même, les vieux clivages gauche et droite révélant de jour en jour leur obsolescence et leur confusion dans notre démocratie représentative, les analystes politiques en mal d’inspiration gagneront à utiliser les nouveaux critères « tendance oignon » et « tendance saucisse » beaucoup plus pertinents dans le nouveau paysage socio-économique français. Pour éviter à l’avance une polémique d’ordre  alimentaire, toujours possible, il conviendra de préciser que le sens ce classement est purement symbolique et n’implique en rien une consommation réelle régulière ou occasionnelle des aliments totems cités dans cet article. A preuve, notre Président de la République ne se nourrit pas, que nous sachions, de confiture de pétales de roses !

     Signalons le cas de Madame Nathalie Kosciusko-Morizet qui ne manque pas d’intérêt. Souvenons-nous que c’est toute  chargée d’oignons qu’elle quitta notre mairie en  janvier 2011  pour rejoindre la capitale. Il se pourrait bien  que la pesanteur incongrue de ce fardeau soit à l’origine d’une phobie bulbaire. Celle-ci lui aura sans doute inspiré son génial « coup de gueule » du 29 septembre 2011 au 7ème Forum ENSEMBLE 91 organisé par le STP 91 à Avrainville.

UN HÉRITAGE AUX P’TITS OIGNONS  – du 6 août 2012

 C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 28 juillet  2013  (J+223 après le PREMIER dépôt)

   

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Revue de presse
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 00:00

 

VIVE LE 41ème ! - du 10 juillet 2013 (J+205 après le PREMIER dépôt)

 

                         J’écrivais hier : « Inf’Auxonne N° 41 vient de paraître, le ton nous en est apparu pour le moins crâne et martial, disons… dans la tradition du Pont d’Arcole, quoiqu’encore bien fleuri ! C’est à présent le onzième numéro consécutif à garder le silence sur la zone du Charmoy ! Où sont passés les fastes du numéro 25 ? A bientôt pour une petite recension ! »

    Je pense que ce ton de civilisé, quelque peu littéraire, me sera encore reproché ; alors pour mieux coller aux accents  conquérants et  quasi militaires du dit Inf’Auxonne N° 41 imaginons une scène se déroulant dans la tranchée d’une guerre passée : 1914, ou mieux, future : 2014 !

     L’Adjudant (du 241ème) : « De quoi ? Une recension ! Mais qu’est-ce-que c’est qu’ça d’abord une recension ? Recension ! Recension ? J’t’en foutrais moi des recensions ! Scrongneuneu ! Ta mission, c’est les liaisons avec le 41ème sur la cote 198 au Charmoy ! »

     Le biffin (du 241ème): « Mon adjudant, les communications avec la zone sont interrompues, ils ont dû couper les lignes téléphoniques à force de curer les fossés avec la JCB Mle 66-74 ! Pardon, mon adjudant, les boyaux ! Et puis nos agents de liaisons cyclistes n’arrêtent pas de s’amocher en dérapant sur les gravillons quand ils montent là-haut ! Vrai, mon adjudant ! La dernière communication, elle date de janvier 2011, elle annonçait : «…le nouveau dossier est en préparation avec une attention et une motivation décuplées. Nous vous tiendrons informés dès qu’il sera finalisé » Depuis, plus rien dans le Bulletin de la Grande Armée ! Silence radio ! RAS sur le front du Charmoy !»

     L’Adjudant (du 241ème) : « La compagnie des Lurons du 41ème, c’est pourtant des bons, c’est même des lions, et pas des lions de jardin. Ça les connaît, eux,  le nettoyage des tranchées adverses ! A la fourchette, s’il-vous-plaît ! S’ils se taisent, c’est qu’ils ont leurs raisons ! Sûr ! C’est ça, ils font FOMEC, bourrique ! T’as rien compris ! Ou alors p’têt’ bien qu’ils ont plus de pigeons voyageurs ! Mais nous, des bisets,  il nous en reste ! Les bisets au rapport ! »

     Le biffin (du 241ème) : « Mon adjudant ! Les bisets risquent de manquer à l’appel ! On a bouffé le dernier pas plus tard qu’hier, à l’escouade, avec une boîte de petits pois régénérés de chez Félix Potin envoyée par Caroline, notre gentille marraine de guerre ! Une vraie perle ! Ça change un peu du rata, des fayots, du singe et du riz au chocolat contre cette foutue chiasse ! »

 

  Nous interromprons là ce sketch impromptu  sur les grandeurs et servitudes de la communication en campagne car il nous paraît opérer un  glissement progressif vers les feuillées et surtout vers le Conseil de Guerre. Et le Conseil de Guerre, ça rigole pas, c’est pas le Conseil d’État !

     

   Les grincheux ne manqueront pas de déclarer nos divagations hors-sujet mais qu’y pouvons-nous ?  Pourtant, je vous jure, ce n’est qu’après avoir bu jusqu’à l’ivresse, comme une gorgée âpre et tonifiante de « monte-en-ligne », les discours pugnaces du 41ème ronflant sur papier glacé que nous avons senti monter notre humeur guerrière. Ne trouve-t-on pas en seconde page de l’inimitable feuille, tout un glossaire digne d’un Foch à l’École de Guerre : « offensif », « mobilisation », « mobilisés », « conquête », « stratégique ». Précisons encore, pour éviter tout malentendu, que ces termes ne s’appliquent en rien à notre régiment du Train, mais tout simplement à la politique budgétaire de notre ville illustrée en camemberts à « 200% ». Bonjour le cholestérol !

     Si « Auxonne est une ville militaire », elle l’est notamment dans les termes de sa presse municipale ! Le Père Déroulède, à côté, c’est de la bouillie pour les chats ! D’ailleurs, cet aspect nouveau et inattendu de l’antique vocation militaire de notre  cité est devenu un secret de Polichinelle depuis ce jour, où il fut déclaré à certain « maire audacieux » : « Faire un hypermarché sur sa commune, c’est partir au feu ». Partir au feu…et en campagne aussi, la fleur au fusil !

     Un autre biffin (du 241ème) : « Au fait, la devise du 41ème, tu sais, des lions qui sont pas des lions de jardin comme dit l’juteux, c’est quoi ? »

    Le premier biffin (du 241ème) : « J’sais pas bien, mais pour moi c’est « Cause toujours » et ça m’va très bien ! »

Le 41ème au CharmoyC. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 10 juillet  2013  (J+205 après le PREMIER dépôt)

   

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse