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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 00:00

 

VIVE LE 41ème ! - du 10 juillet 2013 (J+205 après le PREMIER dépôt)

 

                         J’écrivais hier : « Inf’Auxonne N° 41 vient de paraître, le ton nous en est apparu pour le moins crâne et martial, disons… dans la tradition du Pont d’Arcole, quoiqu’encore bien fleuri ! C’est à présent le onzième numéro consécutif à garder le silence sur la zone du Charmoy ! Où sont passés les fastes du numéro 25 ? A bientôt pour une petite recension ! »

    Je pense que ce ton de civilisé, quelque peu littéraire, me sera encore reproché ; alors pour mieux coller aux accents  conquérants et  quasi militaires du dit Inf’Auxonne N° 41 imaginons une scène se déroulant dans la tranchée d’une guerre passée : 1914, ou mieux, future : 2014 !

     L’Adjudant (du 241ème) : « De quoi ? Une recension ! Mais qu’est-ce-que c’est qu’ça d’abord une recension ? Recension ! Recension ? J’t’en foutrais moi des recensions ! Scrongneuneu ! Ta mission, c’est les liaisons avec le 41ème sur la cote 198 au Charmoy ! »

     Le biffin (du 241ème): « Mon adjudant, les communications avec la zone sont interrompues, ils ont dû couper les lignes téléphoniques à force de curer les fossés avec la JCB Mle 66-74 ! Pardon, mon adjudant, les boyaux ! Et puis nos agents de liaisons cyclistes n’arrêtent pas de s’amocher en dérapant sur les gravillons quand ils montent là-haut ! Vrai, mon adjudant ! La dernière communication, elle date de janvier 2011, elle annonçait : «…le nouveau dossier est en préparation avec une attention et une motivation décuplées. Nous vous tiendrons informés dès qu’il sera finalisé » Depuis, plus rien dans le Bulletin de la Grande Armée ! Silence radio ! RAS sur le front du Charmoy !»

     L’Adjudant (du 241ème) : « La compagnie des Lurons du 41ème, c’est pourtant des bons, c’est même des lions, et pas des lions de jardin. Ça les connaît, eux,  le nettoyage des tranchées adverses ! A la fourchette, s’il-vous-plaît ! S’ils se taisent, c’est qu’ils ont leurs raisons ! Sûr ! C’est ça, ils font FOMEC, bourrique ! T’as rien compris ! Ou alors p’têt’ bien qu’ils ont plus de pigeons voyageurs ! Mais nous, des bisets,  il nous en reste ! Les bisets au rapport ! »

     Le biffin (du 241ème) : « Mon adjudant ! Les bisets risquent de manquer à l’appel ! On a bouffé le dernier pas plus tard qu’hier, à l’escouade, avec une boîte de petits pois régénérés de chez Félix Potin envoyée par Caroline, notre gentille marraine de guerre ! Une vraie perle ! Ça change un peu du rata, des fayots, du singe et du riz au chocolat contre cette foutue chiasse ! »

 

  Nous interromprons là ce sketch impromptu  sur les grandeurs et servitudes de la communication en campagne car il nous paraît opérer un  glissement progressif vers les feuillées et surtout vers le Conseil de Guerre. Et le Conseil de Guerre, ça rigole pas, c’est pas le Conseil d’État !

     

   Les grincheux ne manqueront pas de déclarer nos divagations hors-sujet mais qu’y pouvons-nous ?  Pourtant, je vous jure, ce n’est qu’après avoir bu jusqu’à l’ivresse, comme une gorgée âpre et tonifiante de « monte-en-ligne », les discours pugnaces du 41ème ronflant sur papier glacé que nous avons senti monter notre humeur guerrière. Ne trouve-t-on pas en seconde page de l’inimitable feuille, tout un glossaire digne d’un Foch à l’École de Guerre : « offensif », « mobilisation », « mobilisés », « conquête », « stratégique ». Précisons encore, pour éviter tout malentendu, que ces termes ne s’appliquent en rien à notre régiment du Train, mais tout simplement à la politique budgétaire de notre ville illustrée en camemberts à « 200% ». Bonjour le cholestérol !

     Si « Auxonne est une ville militaire », elle l’est notamment dans les termes de sa presse municipale ! Le Père Déroulède, à côté, c’est de la bouillie pour les chats ! D’ailleurs, cet aspect nouveau et inattendu de l’antique vocation militaire de notre  cité est devenu un secret de Polichinelle depuis ce jour, où il fut déclaré à certain « maire audacieux » : « Faire un hypermarché sur sa commune, c’est partir au feu ». Partir au feu…et en campagne aussi, la fleur au fusil !

     Un autre biffin (du 241ème) : « Au fait, la devise du 41ème, tu sais, des lions qui sont pas des lions de jardin comme dit l’juteux, c’est quoi ? »

    Le premier biffin (du 241ème) : « J’sais pas bien, mais pour moi c’est « Cause toujours » et ça m’va très bien ! »

Le 41ème au CharmoyC. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 10 juillet  2013  (J+205 après le PREMIER dépôt)

   

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse