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  • Claude Speranza, Auxonnais
  • Auxonne, environnement, actualité,  hypermarché, grande distribution, société
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19 décembre 2012 3 19 /12 /décembre /2012 00:00

AVANT  LA TRÊVE DES  CONFISEURS   – du 19 décembre 2012 (J+2 après le dépôt)

 

 Le Bien public d’aujourd’hui a revu sa copie en publiant une version « enrichie » de son article d’hier.

 

     Une affichette extérieure annonce dans le même temps « Hypermarché Auxonne : le projet est en bonne voie », il est vrai qu’hier l’affichette annonçant un « Chat brûlé » ramenait au rang de chien écrasé l’annonce solennelle du dépôt du permis de construire, méritant pourtant d’être arrosée au Champagne en promo.

     A l’article d’hier ont donc été adjointes une « queue » et une « tête », sans doute pour bien  s’assurer qu’on ne qualifie pas l’annonce d’hier d’article sans queue ni tête. Dans ces ajouts, l’auteur revient en particulier sur le rôle de la CNAC et sur un supposé « mécontentement des commerçants locaux […] qui avaient déjà donné de la voix lors de plusieurs manifestations ». Chantecler n’a vu, quant à lui, qu’écoeurement silencieux et désabusé dans le centre-ville et si certains « ont donné de la voix » ce n’est certainement pas dans les colonnes du quotidien qui, cette fois, ne leur donne pas la parole outre qu’il ignore toujours superbement notre source d’information alternative.

       A propos de la CNAC, et du tissu d’incohérence et de pirouettes scabreuses qui caractérise les étapes de toute cette affaire, il peut être intéressant de rappeler que « la même CNAC » à propos du même hyper sur la même zone du Charmoy devait déclarer successivement à deux ans d’intervalle de janvier 2010 à janvier 2012 :

 

d’abord que le projet : « En limite de zone agglomérée sur des parcelles agricoles » et « à l’écart du centre ville » « Ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne »

 

et ensuite que le projet d’hyper : « A proximité de zones d’habitat » « Participera à l’animation de la vie urbaine et rurale »

 

Conclusion : CNAC varie, bien fol est qui s’y fie !

 

http://www.leprogres.fr/economie/2012/12/19/le-permis-de-construire-depose-pour-un-hypermarche-leclerc-a-auxonne

 

        La presse jurassienne par la voix du Progrès de ce jour    nous apprend en page 13 qu’un « groupement de nombreuses associations opposées au projet […] conserve l’espoir de faire casser par le Conseil d’État la décision d’ouverture accordée il ya un an par la CNAC ». En bonne logique, les arguments ne devraient pas manquer, mais on peut craindre aussi, qu’en la matière, les ressorts soient d’un tout autre ordre que logique !

 

  En attendant, avant de devoir compléter notre revue de presse, nous avions préparé pour aujourd’hui cette petite lettre conclusive de l’année 2012 :

 

     

      Chères lectrices,  Chers lecteurs !

 

         Rendons hommage au génie de nos chers édiles qui ont inventé le concept ad hoc et unique en France « d’hypermarché à dominante non alimentaire », espèce nouvelle qui devrait bientôt « sortir de terre » sur la zone du Charmoy. L’oignon était en déclin, il était temps de rendre à notre cité un titre digne d’attirer le touriste. Aux orties la Capitale de l’Oignon,

Vive la Capitale de l’Hypermarché à dominante non alimentaire ! (en attendant le port sans eau !)

       En 2009 déjà, dans une belle lettre (non alimentaire) du 14 avril, si belle qu’il devait la rendre publique dans Inf’Auxonne N° 25, notre maire avait été remercié par les gentils investisseurs, généreux dispensateurs de prospérité, pour sa « discrétion » et sa « collaboration ».

          Patience, pas de jaloux ! On murmure à présent que le bon peuple devrait être « prochainement » remercié à son tour ! Certes, il l’avait déjà été par une lettre officielle du 28 juin 2010 comportant 3 « merci » et le double de points d’exclamation, mais tout cela ne nourrit pas son homme. Après tant de rumeurs, le bruit court à présent d’une Saint-Sylvestre 2013, concoctée par nos élus et les gentils investisseurs, une surprise de taille pour « la grosse majorité des Auxonnais » en récompense de leur vote « massif » de juin 2010.

           Un prestigieux chapiteau jaune-fluo viendrait donc de LURE pour être monté au Charmoy ; sous sa toile, les heureux invités mériteraient de recevoir à leur tour une récompense de choix : la joie et le plaisir de déguster un réveillon non alimentaire avec coquilles sans escargots, arêtes sans saumon et champagne sans bulles. On n’arrête pas le progrès. Le bon peuple se lèche déjà les babines. Sûr que ça valait vraiment le coup de voter OUI, surtout que, selon la « belle lettre » du 14 avril 2009, «  la maîtrise foncière de la zone [était déjà] concrétisée grâce à [la] discrétion [du maire] » et que tout était donc décidé et ficelé depuis plus d’un an au profit de Leclerc !

          En attendant nous sommes encore en 2012 et, tout en souhaitant que la fin du monde à prédominance alimentaire  nous épargne tous, Chantecler vous souhaite de bonnes fêtes et surtout, pour la Saint-Sylvestre un  dernier vrai réveillon avant celui de 2013 ! Bon appétit, ne boudez surtout pas la prédominance alimentaire !

         Et soyez-en bien  assurés, à « l’horizon 2013 », après la trêve des confiseurs,  Chantecler blog garanti à but non alimentaire, trouvera encore bien des occasions d’apporter quelques friandises à la table des débats.

 

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 19 décembre 2012 (J+2 après le dépôt)

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
18 décembre 2012 2 18 /12 /décembre /2012 00:00

 « MAIRE PORTEUR »   – du 18 décembre 2012 (J+337 après la CNAC)

 

    Vous connaissiez les mères porteuses, vous découvrirez  un « maire porteur » dans Le Bien Public d’aujourd’hui 18 décembre 2012.  

http://www.bienpublic.com/region-dijonnaise/2012/12/18/leclerc-d-auxonne-le-permis-de-construire-a-ete-depose

      Le bébé est encore plus gros que prévu « 11407 m² » si l’on en croit Le Bien Public, journal éminemment digne de foi. Pour satisfaire une « grosse majorité », il fallait un « gros hypermarché ». On tremble déjà pour la « mère porteuse » qui risque de ne pas couper à la césarienne (en 2014 ?). Mais le papa du bébé n’est-il pas un César de la grande distribution ?

       Nous célébrions hier le quatrième anniversaire du vote du Conseil municipal du 17 décembre 2008

voir notre article « Commentaire d’un anniversaire »   

 Félicitations, au « maire porteur » d’aujourd’hui, dont les propos qui suivent ont été enregistrés dans le PV du Conseil municipal du 17 décembre 2008

http://www.auxonne.fr/conseil-municipal  

 « M. le Maire ne souhaite pas que l’arrivée d’une grande surface provoque la déstabilisation d’autres structures. Si les créations d’emplois induites par une telle implantation doivent aboutir à des licenciements ailleurs, il n’y a pas d’intérêt à approfondir le sujet. » [page 21]

 « M. le Maire s’opposera à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire. » [ Page 22]

« M. le Maire répond que le débat concerne le principe d’implantation et si la réponse est négative, il n’y a pas lieu de dévoiler telle ou telle chose. Si la réponse est non, le dossier est terminé ». [ Page 22]

       Après le NON massif du 17 décembre 2008 et toutes les réticences exprimées alors par l’actuel « maire porteur », avouons que l’annonce de la future naissance du gros bébé de 11407 m², c’est un peu fort de café ! Du maire pas preneur du 17 décembre 2008 au « maire porteur » déclaré d’aujourd’hui, la métamorphose est radicale ! Dr Jekyll ou Mister Hyde ? On y perd son latin ! Ah ! la belle pirouette d’une fieffée girouette !

      Quant à la « grosse majorité de oui » de juin 2010 obtenue « lors du référendum initié par la municipalité », avec l’aide de centaines d’affiches imprimées à LURE, que peut-elle bien signifier, sinon un coup de publicité inutile aux frais du contribuable !  On sait en effet que la « maîtrise foncière » de la zone du Charmoy avait déjà été livrée sur un plateau à une enseigne exclusive et très reconnaissante, par le maire depuis 2009 et qu’un dossier était déjà monté (voir Inf’Auxonne N° 25) !  http://www.auxonne.fr/telechargements 

       Pour la célébration de tant de zèle et d’opiniâtreté au service de la « démocratie » et de l’« intérêt général », nous attendrons avec impatience la grande distribution et la lecture d’Inf’Auxonne N° 39 qui, n’en doutons pas, après tant de mois de gestation silencieuse du gros bébé, devrait retrouver avec le « maire porteur »,  la bonne mine et le bon ton jaune-fluo d’Inf’Auxonne N° 25 !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 18 décembre 2012 (J+337 après la CNAC)

 

 

 

 

    

       

 

 

                                                                               

 

 

 

 

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 00:00

LA FRANCE RICHE DE SES PROSPECTEURS - du 16 novembre 2012 (J+304 après la CNAC) 

    Nous ignorons encore si l’eau claire la moins chère jaillira prochainement au Charmoy, mais force est de constater que les richesses minérales du sous-sol  français constituent pour l’instant une mine d’actualité inépuisable…

     Nous avions jadis Pechelbronn et le célèbre Pétrole Hahn

 « Depuis la nuit des temps, les sangliers des Vosges du Nord et de la vallée rhénane savaient se vautrer dans les affleurements huileux du nord de l’Alsace pour se débarrasser de la vermine. Bientôt les hommes voyant ces corps gras flotter à la surface de la source dit « Baechel-Brunn » écopent ces huiles et s’en servent pour lubrifier les moyeux des roues des chariots et pour guérir un peu tout, des maux de dents à l’eczéma et aux plaies purulentes. »

http://www.societechimiquedefrance.fr/produit-du-jour/le-petrole-de-pechelbronn.html

 

 La France sera-t-elle bientôt le Qatar de l’Europe  ?

 

« Le gouvernement a-t-il eu raison de ne pas suivre M. Gallois sur le gaz de schiste ? »

 Le Monde posait récemment cette question au (très) ancien ministre Michel Rocard, qui y répondait en ces termes :

« Sur ce sujet, étant très écolo, je me suis longtemps abstenu. Mais je n'ai rien lu qui soit complètement convaincant. On a un réflexe fantasmé un peu du même type que face aux OGM. Quand on sait que le gaz de Lacq était extrait par fracturation hydraulique sans dégâts sur place, on s'interroge. Or la France est bénie des dieux. Pour l’Europe, elle serait au gaz de schiste ce que le Qatar est au pétrole. Peut-on s'en priver ? Je ne le crois pas. »

http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/11/10/michel-rocard-avec-le-gaz-de-schiste-la-france-est-benie-des-dieux_1788711_823448.html

   

    On comprendra mieux l’engouement de l’ex-ministre pour la prospection minière en apprenant que son père, Yves Rocard, physicien thermodynamicien de talent avait le violon d’Ingres prospecteur et qu’il écrivit un ouvrage très original La Science et les sourciers : baguettes, pendules et biomagnétisme. Voilà une prospection digne d’un véritable « écolo » et l’intérêt du père pour ce sujet réputé marginal est tout à l’honneur d’un authentique scientifique à l’esprit ouvert. Si le père incline vers Manon des sources,  le fiston, quant à lui, brûle de percer les couches (géologiques) et rêve de nous  jouer Perceval le Gallois !

      En attendant, notre prospecteur local, oui, vous savez bien, l’homme à la marinière ministérielle homologuée, aperçu à plusieurs reprises aux abords du Bief Pérou, ce grand diable aqueux court toujours, baguette en main et bouquin de l’Abbé Paramelle sous le bras. Plutôt que cet Art de découvrir les sources, qui date un peu, nous lui conseillons vivement l’ouvrage de Rocard père La Science et les sourciers : baguettes, pendules et biomagnétisme plus compétitif.

      Enfin, pour tous ceux qu’intéresse la question des gaz de schistes, nous proposons la consultation des deux sites suivants qui lèvent largement le voile sur la question.

http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Permis-de-recherche-carte-des-.html

http://stopgazdeschiste.org/

    En matière de prospection, jusqu’au fond du moindre canton, la France pourrait donc bientôt ne pas chômer !

    Hélas ! Il est parfois des prospections injustement ignorées des projecteurs de l’actualité, s’accomplissant humblement sans tambour ni trompette et assurant des « maîtrises foncières », « en toute discrétion » et sans « divulgation ».

       Ainsi, est-il encore permis de se montrer ingrat à l’égard des pionniers-prospecteurs de la Campagne Charmoy 2008-2009 ?  Ils ont bien mérité, et leur tâche obscure fera bientôt que « notre commune (« la belle endormie ») sera bénie des dieux, qu’elle sera, en matière d’investissements privés, ce qu’est le Qatar en matière de rente pétrolière. De cela, pouvait-on s'en priver ? »    

     Chers lecteurs, pompe rocardienne mise à part, ne vous semble-t-il pas avoir déjà lu quelque chose de ce genre quelque part ?

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

 Auxonne, le 16 novembre 2012 (J+304 après la CNAC)

 

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Revue de presse
17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 00:00

UN  SOUS-PRÉFET AUX CHAMPS  – du 17 août 2012 (J+213 après la CNAC)

 

       Le Bien Public du 14 courant relatait dans ses colonnes, sous le titre « La commune de fond en comble », une visite du secrétaire général de la préfecture de Dijon dans notre ville, le 9 août dernier. Il ne s’agissait pas d’une perquisition comme pourrait, en effet, le suggérer le titre, pas plus que d’une banale excursion touristique dans le seul but d’« admirer Auxonne » comme il est dit, et ce, malgré l’intérêt objectif de la plupart des lieux visités, mais bien plutôt de l’opportunité de conduire un décideur sur le site de projets pour lesquels des financements seront toujours les bienvenus.

 

       Nous souhaitons vivement l’obtention de ces financements et, sur un mode moins comptable, nous voudrions ajouter un libre appendice au texte que nous venons de citer.

 

        Reportons nous donc à la fin de l’article qui se termine par « une montée à la tour carrée » débouchant sur la contemplation du panorama auxonnais. De ce plaisir que peu d’Auxonnais(es) ont goûté, rien  ne nous est dit hélas ! Et comme on le regrette ! On imagine pourtant les visiteurs émergeant de l’obscurité de l’escalier en colimaçon et s’accoudant, plus ou moins essoufflés et éblouis, mais ô combien satisfaits, au parapet ajouré multiséculaire : là-haut la brise souffle et le panorama s’offre tout alentour ! Perchés sur les épaules des géants dont la vertu et le talent surent monter ces pierres, entrons à présent dans le libre monde de la fiction !

 

       A main droite de la sortie de l’escalier, voilà le parapet Est ; de là, on découvre la flèche et en contrebas, dans leur blancheur, les travaux de restauration tous récents sur les contreforts et les chapelles latérales ; comme sortis d’une maquette, se découvrent sur la Place d’Armes la  statue de Bonaparte et la façade de brique bien sage de l’Hôtel de Ville. Du parapet Nord la vue prend en enfilade la rue Carnot mais les bâtiments du Quartier Marey-Monge masquent les darses du Port-Royal. Bravant le soleil, on poursuit à présent vers le parapet Sud car Monsieur le sous-préfet a sans doute exprimé le désir d’avoir un point de vue sur le Château Louis XI. On découvre celui-ci avec le complexe de l’Hôpital, à droite de la grande barre des HLM des Ursulines, perchée sur une courtine casematée depuis les années 50 du siècle dernier. Cette grande construction banale domine et barre les vues en direction de Labergement masquant aussi, sans grand préjudice esthétique, un conglomérat de grandes surfaces édifié entre  la courtine, le Bastion du Moineau et la friche industrielle des Aciéries.

 

      Un assistant a d’ailleurs dû mentionner la présence masquée de ces commerces au fonctionnaire en visite car un autre déjà prend déjà la balle au bond évoquant avec enthousiasme la construction éminemment « prochaine » d’un hyper. Sa main désigne maintenant, largement à gauche de la barre des Ursulines, un horizon de forêts précédé de champs verdoyants. Comme un artilleur voulant préciser la position de  l’objectif, un index avisé désigne enfin un réservoir-champignon situé à 2 km à vol d’oiseau. C’est là, au pied de l’élégant cryptogame de béton, que devrait surgir le miracle ! La main en visière, on peut à présent contempler et imaginer.

 

      Et c’est là qu’intervient enfin le bon Alphonse Daudet plein de fraîcheur que vous attendiez tous. Comme on aimerait pouvoir dire avec lui : « Tout à coup, M. le sous-préfet tressaille. Là-bas, au pied d’un coteau, il vient d’apercevoir un petit bois […] qui semble lui faire signe » ( A. Daudet  « Le sous-préfet aux champs » dans Lettres de mon moulin)

 

      Qui sait ? La magie verdoyante du panorama découvert du haut de la « tour carrée » aura peut être agi. Pas vrai ? Pourquoi gâter inutilement ce petit chef-d’œuvre paysager. Et d’ailleurs, comme dirait Mme la ministre NKM qui parle en expert : « c’est pas la peine de prendre des champs pour aller construire de grands hypers et un jour se retrouver avec là-dessus les mêmes problèmes qu’on a déjà sur nos terrains pollués ! » 

 

     Dans sa brochure Notre-Dame d’Auxonne publiée en 1957, Charles Oursel commençait ainsi : « Dans la pittoresque petite ville d’Auxonne que le progrès défigure peu à peu, l’église Notre-Dame attire les regards des touristes ». Plus d’un demi-siècle après, ces propos ont gardé toute leur validité. Après notre visite imaginaire à la « tour carrée » de cette église, et en hommage au travail de Charles Oursel nous voudrions enrichir aujourd’hui l’iconographie de Notre-Dame d’Auxonne d’une gravure inédite tirée du recueil des Contes du Charmoy.

Les Contes du Charmoy

  

     A propos de l’oeuvrette d’Alphonse Daudet qui nous a inspiré notre titre, précisons pour conclure que le modèle du « sous-préfet aux champs » ne fut autre que le Dijonnais Stephen Liégeard, sous-préfet authentique et  poète à ses heures, resté célèbre pour avoir lancé l’expression « Côte d’Azur », titre de son ouvrage le plus connu publié en 1887.

 

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 17 août 2012

(J+213 après la CNAC)

 

 

 

 

 

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Publié par Cl. Speranza, Auxonnais - dans Revue de presse
6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 00:00

 

UN HÉRITAGE AUX P’TITS OIGNONS  – du 6 août 2012 (J+202 après la CNAC)

       Chantecler  en vacances croise actuellement au large des côtes du Groënland à bord de son yacht « L’œuf en gelée » (non sponsorisé par Doux), il vous salue bien et tient d’abord  à vous rassurer.

       Non, il n’est pas vrai que 97% de la couverture de glace du Groënland aient fondu ! En fait, il y a quelques semaines, 97% de la  couche superficielle de l’épais glacier ont atteint 0°C, température de l’équilibre eau-glace et, pour le géant de glace, il en est résulté tout au plus une petite suée estivale.

      Moralité : toute information, avant d’être validée, mérite un examen attentif !

     Cette sage maxime, que nous avons adoptée pour boussole et qui nous évite de perdre le nord médiatique, ayant été rappelée, nous voudrions maintenant revenir aux rives de la Saône pour vous entretenir de problèmes environnementaux.

     Une information émanant de la Préfecture de la Côte-d’Or annonçait récemment (Le Bien Public du 21 juillet dernier) qu’on allait « charger l’ADEME de l’exécution d’office de travaux sur le site de la société des ACIÉRIES DU VAL DE SAÔNE » pour «  la mise en sécurité du site, la protection des sols et des eaux souterraines ».

      Par arrêté préfectoral du 03 juillet 2012, le glas d’une verrue sidérurgique située à deux pas du centre ville d’Auxonne a donc enfin sonné !

     Rendons à César ce qui est à César, l’aboutissement rapide de ce dossier défendu par la Ville d’Auxonne n’est sans doute pas tout à fait étranger à l’intervention de Madame la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet en visite à Auxonne le 31 janvier 2011 et qui reçut, en cette circonstance, l’hommage symbolique d’un sac d’oignons. (voir Inf’Auxonne N° 32 d’avril 2011 pp. 1 et 2 et notre illustration).

       Notre ville sera donc bientôt débarrassée d’une friche industrielle aussi laide que dangereuse. Chacun peut s’en féliciter. Réglé le problème de cet héritage encombrant, il convient, à présent, de veiller à ne pas obérer l’avenir par des legs du même genre.

      Là encore, Madame la Ministre Nathalie Kosciusko-Morizet pourrait bien nous aider à nous prémunir par anticipation d’une telle bourde. Il nous suffira pour cela de nous référer à son discours radicalement réaliste et novateur, discours qu’elle a tenu le 29 septembre 2011 au 7ème Forum ENSEMBLE 91 organisé par le STP 91 à Avrainville.

     Nous rapportons ici fidèlement ses propos à partir de l’audition attentive d’une vidéo largement diffusée sur la toile :

       « Je suis très, très soucieuse de ce que vont devenir nos grands centres commerciaux. C’est-à-dire que…regardez un peu les débats qu’il y a actuellement dans les grandes sociétés type…allez… Carrefour, etc…, je les cite. Les valeurs boursières qui chutent c’est pas par hasard, c’est que les hypers, ces valeurs là en tout cas, je parle pas de la crise économique, mais les hypers, ça marche plus bien…Il faut faire un tour en ce moment dans les galeries commerciales et voir les rideaux fermés, ça marche plus bien, ça correspond plus vraiment à ce dont on a envie.

        « Alors vous comprenez, ces sociétés, elles sont en train de développer de nouveaux concepts : des marchés de cœur de ville, des…alors ça, c’est très, très bien. Mais qu’est ce qu’on fait de tous ces grands centres commerciaux qui sont en extérieur ? Qu’est ce qu’ils vont devenir ? C’est un vrai sujet.

          «  Et en même temps je vois qu’il y a encore des demandes de capacité pour des ouvertures, alors qu’il me semble qu’on est déjà très, très capacitaire. Moi, ça me soucie énormément ! Parce qu’il faudrait pas un jour qu’on se retrouve, après avoir des friches industrielles à gérer, avec des friches commerciales avec tout ce que ça représente en termes de zones de non-droit, de risque de violence etc…. et puis, tout simplement, de dégradation de l’environnement.

         « Je veux dire, c’est pas la peine d’avoir pris des champs pour aller construire de grands hypers et un jour se retrouver avec là-dessus les mêmes problèmes qu’on a déjà sur nos terrains pollués ! »

  http://www.dailymotion.com/video/xlf80e_le-coup-de-gueule-de-nkm-contre-les-hypers_news?search_algo=2

 

          Aux bulbes Le Charmoy !

   Vos propos sont à la fois sages et novateurs, Madame la Ministre, c’est pas la peine de prendre des champs pour aller construire de grands hypers et un jour se retrouver avec là-dessus les mêmes problèmes qu’on a déjà sur nos terrains pollués !    

 

Il ne faudrait pas, en effet, qu’un clou chasse l’autre à Auxonne et qu’ayant réglé  avec l’aide de NKM le problème d’une friche industrielle héritée du passé, on dote à présent l’avenir d’une potentielle friche commerciale !

       Ce serait en effet une grosse bourde environnementale à faire pleurer notre Ministre, et ce, avec ou sans oignons !

      

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 6 août 2012 (J + 202 après la CNAC)

 

 

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Revue de presse
13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 00:00

    

  DANSONS LA CAPUCINE !– du 13 juillet 2012               

 (J+178 après la CNAC)

      Œuvre exposée aux Capucins virtuels d’Auxonne

                  « Dansons la capucine

                   Y’a pas de pain chez nous

                   Y’en a chez la voisine

                   Mais ce n’est pas pour nous »

 

       Cette petite comptine, quelque peu désabusée, mais néanmoins petit bijou d’art authentiquement populaire, de cet art léger qui fait contre mauvaise fortune bon cœur à défaut de faire de la thune dans les galeries, véritable liesse à défaut de liasses, cette petite comptine, disais-je, est remontée de ma mémoire alors que je lisais récemment une chronique culturelle du Finistère.

       L’ancien couvent des Capucins du XVIIe siècle de Landerneau « tour à tour école, fabrique de lin, brasserie, [puis] racheté par Édouard Leclerc au début des années 1960 pour y installer son premier hyper » est aujourd’hui devenu un haut lieu d’exposition consacré à l’art contemporain.

 http://www.lejdd.fr/Culture/Expo/Actualite/Michel-Edouard-Leclerc-ouvre-un-centre-culturel-a-Landerneau-519930

     Selon Le Télégramme du 26 novembre 2010 , c’est en août 2010, déjà, que la famille faisait un beau cadeau au maire de Landerneau, Patrick Leclerc, en annonçant la transformation du couvent des Capucins, premier centre Leclerc de l'histoire, en fondation culturelle, par la munificence du couple Édouard et Hélène Leclerc.

         Rappelons d’abord que les Capucins constituent un ordre mendiant, après cette précision, le lecteur comprendra mieux l’émouvant témoignage de Monsieur Michel-Édouard Leclerc rapporté dans le JDD du 16 juin dernier sous la plume alerte d’Eric Mandel, envoyé spécial à Landerneau dans le Finistère :

       "J’ai travaillé dans ce magasin quand j’étais môme", rappelle Michel-Édouard. Sa vocation "d’entrepreneur social" serait même née de ses premiers stages comme préposé aux fruits, légumes et à la gestion des… poubelles : "C’était un formidable observatoire de la société. On emmenait des produits invendables à la décharge où beaucoup de monde nous attendait. C’est là que j’ai vu qu’il existait des pauvres à Landerneau. En bon chrétien coupable, mon père a toujours rêvé de transformer son hyper en espace culturel. Avec les Capucins, nous ouvrons le troisième volet de la saga Leclerc dans le combat pour l’accès à la culture."  Éric Mandel, envoyé spécial à Landerneau dans le Finistère - Le Journal du Dimanche samedi 16 juin 2012.

        Notre bonne ville d’Auxonne, présente au moins deux points communs avec Landerneau : dans le passé, l’existence attestée, bien qu’hélas révolue aujourd’hui, d’un couvent de Capucins, dans le futur, l’existence escomptée, toutefois non encore advenue, d’un hyper Leclerc.

         Entre passé et futur, le présent semblerait toutefois moins florissant à Auxonne qu’à Landerneau si l’on en croit le témoignage du Télégramme du 26 novembre 2010 :

       «  Le neveu [Patrick Leclerc] n'a pas attendu la providence des liens du sang pour donner corps à sa volonté de «réveiller la belle endormie». Même certains électeurs de gauche le reconnaissent aujourd'hui, plus ou moins discrètement: «Depuis deux ans et demi, ça bouge à Landerneau». L'éclosion du festival Fête du Bruit, la renaissance du carnaval de la lune étoilée et les festivités autour des 500 ans du pont habité, même s'ils ont inspiré à un opposant le commentaire péjoratif de politique du grand spectacle, ont intensifié le rayonnement de Landerneau. »

       On espère, toutefois, que dans cette liesse généralisée, le pont n’est pas habité par-dessous ! Dans le cas contraire, faudrait-il en conclure – mais Dieu est-ce possible ! – qu’il y a encore des pauvres à Landerneau ? Quant à «réveiller la belle endormie», ce mot d’ordre qui décoiffe…bigouden n’est pas typiquement breton nous l’avons déjà lu quelque part, dans le numéro 9 d’une feuille conceptuelle auxonnaise, le P’tit Auxonnais de juin 2010 pour être précis. Il est vrai que le battage promotionnel de juin 2010 « Aux urnes citoyens » avait alors de quoi réveiller un mort et pouvait faire concurrence à la Fête du Bruit de Landerneau. Depuis, grands dieux, la fièvre est retombée.

          Dans un présent sans charme, dans un entre-deux cotonneux, notre ville oscille entre le regret et l’espoir : regret d’un péché de jeunesse, celui d’avoir démoli trop tôt son Couvent des Capucins, espoir, déjà rassis, de voir advenir l’hyper « locomotive ».

          Que faire ? Sinon entendre le message de  l’authentique mécène : « Je suis aujourd’hui convaincu que l’art peut nous sortir du marasme. C’est une fenêtre ouverte sur le ciel. Il redonne envie d’être curieux ! » www.evene.fr/arts/actualite/michel-edouard-leclerc-dans-le-landerneau-de-l-art-contemporain-1023167.php 

Pour sûr ! Le ciel est curieusement breton et très inspirant dans ce juillet en solde !

 

En attendant…..

        Dansons la capucine

        Y’a pas de pain chez nous

        Y’en a chez la voisine

        Mais ce n’est pas pour nous      

        Chou les petits caillouuuuuuuux !

    

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 13 juillet 2012 (J+178 après la CNAC)

 

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7 juillet 2012 6 07 /07 /juillet /2012 00:00

 Fusée vignetteLE MONDE DU SILENCE – du 7 juillet 2012

 (J+172 après la CNAC)

 

Que nos  lecteurs se rassurent, Chantecler  n’a pas l’intention d’interrompre son chant. Observer un tel silence serait déchoir à l’esprit d’Edmond Rostand auquel nous avons emprunté l’exergue de notre petit journal !

     Ce titre feutré, « le monde du silence », évoquera pour certains d’étranges poissons évoluant dans une lumière bleutée, pour d’autres, plus prosaïques, il se limitera à l’image sur prospectus d’un lot de  carpes en promotion atterries tout droit d’un élevage de Pologne sur les canapés de glace d’un hyper, et qui attendent, l’œil morne et bouche bée, l’heureux chaland itou qui les cuisinera au vin rouge.

     Mais quittons ce rayon marée pas marrant, car le silence auquel nous faisant référence n’est pas celui des poissons, il s’agirait bien plutôt du silence médiatique d’un « canard ».

      Inf’Auxonne N° 37 de Juillet 2012, récemment diffusé sur la toile, ne consacre en effet pas une ligne à la zone du Charmoy. Voilà donc plus d’un an qu’un sujet qui fit pourtant florès en son temps a déserté la presse municipale. Le lecteur curieux devra  remonter au N° 32 d’avril 2011 pour trouver une mention au « projet Leclerc » en page 7, et ce, même pas dans la chronique officielle, mais dans la tribune libre de l’opposition.

      Sur le mur nord de notre Hôtel-de-ville, le panneau d’affichage officiel est encore vierge à ce jour de tout avis de dépôt de permis de construire. Et puisque les questions médicales sont à la une, nous pourrions dire que si incubation il ya, celle-ci est longue et se fait à bas bruit : après la fièvre de la phase aiguë, nous voilà parvenus au stade chronique.       

        Le contraste est de taille avec la bruyante feria qu’avait connue Auxonne dans le courant de juin 2010 sur fond de battage médiatique en règle. L’oubli a fait son œuvre et l’enthousiasme « spontané » est largement retombé depuis. Auxonnais ! vous avez la mémoire courte !

      Le bruit court cependant qu’à l’approche du 14 juillet on s’activerait  pyrotechniquement autour de la fusée en vue d’un hypothétique décollage (voir pour plus amples informations notre article « COMPTE À REBOURS » du 21 février dernier).

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 7 juillet 2012

 (J+172 après la CNAC)

 

 

 

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 00:00

 LABOURS COMTOIS – du 3 juillet 2012 (J+168 après la CNAC)

 

          Le blog du NPA du Pays dolois relatait récemment sur son site http://npa-paysdolois.blogspot.fr/2012/06/9-juin-champagnole-faites-labour-pas.html la poursuite des travaux des champs entamés à Champagnole au mois de mai dernier et dont nous avions déjà signalé l’ouverture dans notre précédent article du 25 mai 2012 intitulé « Préserver la ruralité ! » 

        Le lecteur auxonnais pourra lire avec profit  le texte de nos amis dolois, intitulé : « 9 juin à Champagnole : « Faites labour, pas Leclerc » ». Le jeu de mots est connoté, certes, mais l’article ne manque pas de santé et de générosité : 

     « Une partie du terrain a été labourée et plantée : pommes de terres, maïs, tournesol, potirons et ça pousse. Samedi [9 juin], un appel a été lancé pour butter les patates et les sarcler, une quinzaine de résistants ont répondu. Il y aura une grande fête pour la récolte qui sera donnée aux restos du coeur, dès que le temps le permettra, le reste de la prairie sera fauchée et le foin offert aussi à ceux qui en ont besoin »

        Aux portes de la Franche-Comté, notre zone du Charmoy, à défaut d’être animée par des actions aussi conviviales et généreuses, reste pour l’instant bien verte et c’est l’essentiel ! Souhaitons qu’elle le demeure encore longtemps.

       Et pour faire écho à l’humour inspiré de nos amis comtois, assurons-les que plus d’un Auxonnais préfèrera toujours « Le Charmoy discret de labours choisis » aux projets pharaoniques qu’on nous à promis là-haut avec l’arrivée de la « véritable locomotive qui précédera l’installation d’un important aménagement touristique, avec des hôtels et des restaurants. »  (citation de Raoul Langlois dans Le Bien public du 20 janvier 2012). Ho là ! Arrête ton char L… !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 3 juillet 2012 (J+168 après la CNAC)

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Revue de presse
31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 00:00

L’OR DU BIEF PÉROU- version expurgée ad usum Delphini du 31 mai 2012 remplaçant la version originale du 12 octobre 2010

 

      Dans notre dernier billet d’humeur (Nothing du 09 octobre dernier) nous notions que la zone du Charmoy n’était plus à la une de l’actualité. Mal nous en a pris ! En effet, dès hier, lundi 11, Le Bien public a consacré un long article à revisiter  la question. Nul n’est prophète en son pays et nous avons parlé un peu vite, nous devons le confesser et nous en excuser.

      Sous la plume de Sylvain Clément, ce sont donc à présent deux longs articles du lundi[1]  pleins de bruits et de rumeurs qui sont livrés à la réflexion des Auxonnais, confrontant comme en miroir, le Centre-ville ancien, ses misères et son clocher d’une part et l’Eldorado de demain, la Cocagne promise, entendez la Zone du Charmoy rebaptisée Bief  Pérou, d’autre part. Une affaire en or sans doute, mais pas pour tout le monde.

        La fracture semble donc bien consommée entre deux mondes, le petit monde réel perplexe et inquiet de la rue Antoine Masson et le monde imaginaire des projets pharamineux, cet Eldorado promis, dont l’Auxonnais moyen subira les nuisances mais ne verra jamais les pépites. Nous n’adhérons certes pas à la vision onirico-irénique exprimée récemment dans un magazine gratuit local et que nous transcrivons fidèlement : « D’une architecture revisitée, ce lieu [NDLR : le Rond-Point de la Poste] induit une aura indéfinissable. Une multitude d’émotions évoquent les identités remarquables des évènements sociaux et d’urbanisation face à l’avenir […] En projetant le regard derrière soit [sic], la rue Emile Gruet persiste à présenter l’allégresse du passé. Puis enfin, la rue du Colonel Redoutey, en direction de Dole sculpte le futur commercial ».

        L’allégresse du passé n’est pas vraiment au rendez-vous et, en guise de sculpture, c’est un Moloch ou un Veau d’or que l’on nous prépare au Bief Pérou. Ayant appris en outre, sous la plume de Sylvain Clément, que le projet risquait de mettre à mal la perspective sur « le clocher de l’église de la ville qui serait masqué sous certains angles par cette implantation », je m’autorise un ton biblique pour exhorter tous les défenseurs de notre patrimoine à conjurer l’érection du masque.

      A propos de clocher enfin, et pour faire écho à toutes les rumeurs évoquées par Sylvain Clément, je voudrais en ajouter une qui ne lui pas été rapportée : les échafaudages couvriraient une opération de démontage systématique de l’église en vue d’une reconstruction…au Bief  Pérou !

       Oui, le centre-ville fout le camp et çà va continuer. Un commerçant anonyme de la « rue Masson » interrogé par Sylvain Clément le déplore : « Tout tombe en ruine ici. Les gens ne viennent plus, les portefeuilles crient famine, conséquence l’activité se ralentit considérablement ». Tout cela est bien triste et déprimant, trop peut-être !

 

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C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne, le 31 mai 2012 (version expurgée du texte original paru le 12 octobre 2010)



[1] « Malaise au centre-ville » « Paranoïa quand tu nous tiens » dans Le Bien public du 4 octobre 2010 et « Encore dans l’impasse » « Leclerc dans la ligne de mire » dans Le Bien public du 11octobre 2010

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 00:00

 Préserver la ruralité ! - du 25 mai 2012

      « Préserver la ruralité !» Ce mot d’ordre nous ne l’avons pas inventé, nous l’empruntons à la profession de foi, toute fraiche imprimée, du député Rémi Delatte qui sera en visite électorale aujourd’hui à Auxonne. Chantecler, dont le chant agrémente la basse-cour auxonnaise, ne peut qu’adhérer à ce mot d’ordre !

      Pourtant, ce n’est pas en livrant des hectares de terres agricoles aux appétits de la grande distribution que l’on va « préserver la ruralité ». Voilà bien ce qui n’a pas été compris dans le fief de Rémi Delatte, où l’un des représentants en vue de la profession agricole, au service de son maire lui-même tout pétri de ruralité aux dires de la biographie « picarde » publiée par son comité de soutien lors des dernières cantonales a naguère largement œuvré à la « maîtrise foncière » d’une zone agricole au profit du groupe E. LECLERC.

       « Préserver la ruralité !». Chez nos voisins Comtois, la Confédération paysanne du Jura en a donné très récemment un exemple beaucoup plus cohérent, un exemple au-delà du slogan, un exemple en acte, relaté par France 3 !

        L’évènement s’est déroulé le jeudi 17 mai à Champagnole. Précisons d’abord qu’il existe un point commun entre Auxonne et Champagnole qui n’est ni l’oignon ni le ciment mais l’heureux privilège pour les deux communes…et leur petit commerce de centre ville, de bénéficier, par les arrêts de la CNAC, de l’autorisation d’établissement d’un Hyper LECLERC. Ces arrêts pris à un an d’intervalle, le 13 janvier 2011 pour Champagnole et le 17 janvier 2012 pour Auxonne, ont comblé leurs premiers magistrats.

        Pour le moment, en l’un et l’autre lieu, des Monts du Jura au Val de Saône, la terre est restée libre des constructions projetées. Grâce à Dieu, on peut encore y planter, on peut encore y semer, les tracteurs n’ont pas encore fait place aux caisses automatiques. A Auxonne, la zone du Charmoy fraîchement labourée fait plaisir à voir pour un authentique ami de la terre !

      Le 17 mai, les agriculteurs ont donc manifesté « devant le supermarché Super U de Champagnole qui […] a des projets d’extension ». Le slogan affiché sur la calandre du tracteur de tête « Des oignons Pas du béton » avait un parfum auxonnais indéniable, voilà-ti pas un slogan digne de séduire la Confrérie de l’oignon ? Cette manifestation ne constituait pourtant qu’un hors-d’œuvre (aux p’tits oignons ! ).

       En effet selon France 3 « le cœur de la colère se situe bien autour du projet d’implantation d’un hypermarché Leclerc ». « Les agriculteurs se rendront [donc] sur le terrain prévu pour le futur hyper et se « réapproprieront » la terre ». Toujours selon France 3 « Ils prévoient de broyer l’herbe, puis de labourer, et de planter ensuite du maïs blanc de Bresse, des courges et des haricots. Une centaine de kilos de pommes de terre devraient être mis en terre. »

        A Auxonne, la terre dévolue au LECLERC est déjà labourée, ce sera encore plus simple ! Si j’étais dircom de notre élu, je lui suggèrerais de faire la pige aux Comtois par un petit passage au Charmoy avant la réunion de ce soir.  Il suffirait aux « préservateurs de la ruralité » de mettre les bottes et une bonne pioche dans le coffre de la limousine (mettre des tracts au fond pour ne pas salir)  et de dégotter quelques clayettes de plants de pommes de terre en attente de plantation mais pas trop germés, avec le temps de cette année, la denrée ne doit pas être bien rare !

       J’imagine la photo avec Madame la suppléante en bottes. Souriez, le petit oiseau va sortir ! Un tableau digne de l’Angélus de Millet, un chromo à faire un tabac dans les chaumières de Saône et Vingeanne et un vrai scoop de campagne pour Le Bien Public !

 

LIEN AVEC FR3 CLIQUEZ    ICI 

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 25 mai 2012

 

 

 

 

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