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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 00:00

+ QU’HIER QUE DEMAIN -du 11 septembre 2013 (J+1729 après le vote négatif fondateur)

 

   En ce jour anniversaire marqué d’une note tragique, c’est d’une longue histoire d’amour dont nous vous entretiendrons : la belle histoire d’un promoteur et d’un maire qui « a eu à cœur de soutenir [le projet Leclerc] tout au long de son mandat », comme le rapporte l’article du  Bien public d’hier, mardi 10 septembre.

Après bientôt 2000 jours d’une idylle sans nuages, le soupirant impatient retient son souffle à l’approche de la happy-end tant désirée et il déclare :

 

« On n’a jamais été aussi proche de voir le projet Leclerc se concrétiser »

Devant tant de certitude, laissons la parole à Corneille (Polyeucte acte I, scène I), en le parodiant à peine :

Néarque (prudent)

« Avez-vous cependant une pleine assurance

D'avoir assez de vie ou de persévérance ? »

Polyeucte (fougueux)

 « Vous me connaissez mal : les bâtons je les brise,

Et le désir s'accroît quand Leclerc se précise. »

Note : il s’agit bien entendu là, des « bâtons dans les roues »

 

« Leclerc se précise », c’est justement le titre accrocheur que l’on peut lire en première page du cahier « Région dijonnaise » du  Bien public d’hier. L’hypermarché LECLERC émerge enfin des épais brouillards du Charmoy, si propices à la « discrétion ». 

     Longtemps, forme indéterminée, le projet a joué à cache-cache sous diverses étiquettes du genre « grande surface [NON] supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire » (vote du 17/12/08)  « grande surface LECLERC avec, notamment, alimentation, bazar léger, vêtements, culture-loisirs,restauration rapide, galerie marchande » (Inf’auxonne N°25) ou « supermarché à dominante non alimentaire » (courrier officiel envoyé aux électeurs lors de la consultation en juin 2010). Timide, sans doute, son porteur, qui avait, pour le projet, les yeux de Chimène, n’osait avouer cependant le vrai nom de l’objet de son désir :  un HYPERMARCHÉ LECLERC, C’est clair ! Aimer sans avouer l’objet véritable de son désir ou l’avouer en se désavouant ! Tragique dilemme !

Pour reprendre Corneille dans Le Cid (Acte IV Scène III) cette fois (Non ! pas le CID-UNATI, qui lui, ne s’en serait pas laissé conter !)

« Moins de mille on vota ; mais par un prompt renfort

Quatre mille on compta pour la Ville du Port »

Note : «  mille » il s’agit bien entendu du compte des mètres carrés (« A moi, compte, deux mots ! »)

 

Au verso, la page 2 du même cahier, s’ouvre sur un autre titre plein d’attente désirante « Permis attend validation » (pour amitié ou plus ?).

Mais avant la « validation », le dossier relatif au permis de construire devra passer devant Monsieur le commissaire-enquêteur. On apprend dans l’article que « l’enquête publique a été ordonnée par la mairie, suite à la demande de permis de construire déposée le 25 avril dernier [N.D.L.R. Chantecler : il s’agit d’une 2ème demande de permis de construire affichée, cette fois, discrètement et sans photo dans la presse, à la différence du premier affichage médiatique du 18 décembre 2012 ayant eu les honneurs de la presse]. Une  procédure « tout à fait classique » pour Raoul Langlois, maire d’Auxonne ». Pas si simple et si classique que ça comme nous l’avons démontré dans notre article.

PUNIS, LA CARPE ET LE LAPIN ? - du 8 septembre 2013

On apprend aussi que « les Auxonnais peuvent se rendre en mairie afin de consulter le dossier d’enquête publique relative à la future implantation de l’hypermarché Leclerc sur la zone dite du Charmoy» mais qu’« il n’est cependant pas question de consulter les habitants pour savoir s’ils sont d’accord avec cette future implantation ».

    Il est vrai que les Auxonnais sont déjà passés en consultation en juin 2010 ! Et d’aucuns s’en souviennent !

« Les Auxonnais [pouvant] se rendre en mairie afin de consulter le dossier d’enquête publique relative à la future implantation de l’hypermarché Leclerc sur la zone dite du Charmoy», nous l’avons donc fait dès hier après-midi, prenant connaissance d’un registre d’enquête encore quasi-vierge. Ajoutons que les Auxonnais peuvent aussi rencontrer le commissaire-enquêteur. Nous leur conseillons d’ailleurs de le faire. 

    Lui ayant rendu visite hier soir, dans la salle des mariages (sous l’escalier, entrée par la grande porte de la mairie), où il tient sa permanence, nous avons trouvé l’accueil simple, ouvert et, disons-le franchement, assez chaleureux. Ce soir-là, riverains (du projet),  adversaires, partisans et concurrents se croisaient sous l’escalier, liant même conversation. Voilà le débat ! 

   Rien à voir, c’est certain, avec l’ambiance de la consultation de juin 2010, pêche forcenée aux OUI, doublée d’une kermesse grotesque et ahurissante sur l’air monocorde du OUI, à grand renfort de slogans, de tracts, et d’affiches imprimées à LURE. Ce n’était pas le moment d’émettre des objections car vous vous retrouviez placardé en moins de deux !

 

 Pour en revenir à l’article « Permis attend validation », le projet d’hôtel y refait surface car « les autocaristes savent que nous ne pouvons pas les accueillir ». Nous savons quant à nous, qu’à défaut d’autocaristes, notre ville a la capacité d’héberger des autocrates. Retenons aussi le projet de « rendre le centre-ville aux piétons ». Ce qui risque surtout d’arriver, avec le projet LECLERC, c’est que le centre-ville devienne la « salle des pas perdus » plutôt déserte de la zone. Notons aussi une volonté de maîtrise de l’évasion commerciale  d’un genre assez particulier en vertu de laquelle « il n’est pas question [pour les commerçants] de quitter le centre-ville pour s’installer dans la galerie marchande ». Après avoir été « condamnée » nationalement et privée localement de subvention, voilà donc notre Union commerciale assignée à résidence. Dans cette belle histoire d’amour au cœur de « la belle endormie », l’Union commerciale n’aura-t-elle pas été, au bout du compte, la mal aimée ?

Zone du Charmoy la salle des pas perdusC. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 septembre 2013  (J+1729 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse