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  • Claude Speranza, Auxonnais
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8 septembre 2021 3 08 /09 /septembre /2021 05:00

CHARMOY-CITY : D’UN 4 SEPTEMBRE  L’AUTRE - du 08 septembre 2021 (J+4648 après le vote négatif fondateur)

    Comme nous l’annoncions dans notre précédent article, un hasard de l’actualité associative nous avait amené à différer la publication d’un article de circonstance sur la chute du Second Empire.

CHARMOY-CITY : UNE CROIX ET DES SARRASINS (1) - du 05 septembre 2021

   Avec un peu de retard, nous  le publions donc aujourd’hui, jour de notre fête patronale.

— De quoi Chantecler « fête patronale » ? Tu nous la sors bonne, tu fais la fête aux patrons mon colon !?

— Calmos les enfants, y’a comme qui dirait un quiproquo, un peu de lecture vous mettra au top !

     Une fête patronale, dans notre tradition, n’a rien à voir avec les patrons entendus au sens du monde du travail. Une fête patronale, c’est tout autre chose !

    Force est de constater, il est vrai, que certains groupes de mots, tels que « fête patronale » ou « Croix des Sarrasins » semblent être devenus lettre morte en nos temps facebookiens d’immédiateté, de like pavlovien à tout va, et d’amnésie chronique.

   Face aux endormeurs de tout poil, Chantecler est là pour réveiller et rafraîchir notre mémoire.

   Petit coup d’œil sur un temps où les  traditionnelles fêtes patronales n’avaient pas encore été supplantées par les « fêtes de la patate » et autres marchés de fantaisie.

CHARMOY-CITY : LA FÊTE PATRONALE, NOTRE-DAME ET LES CONSCRITS - du 8 septembre 2020

   Aux lecteurs avisés qui auraient apprécié la lecture, ou la relecture de l’article en lien ci-dessus, notre rédaction offre en prime un poster-cadeau encore inédit sur ce blog et qui viendra compléter à point nommé l’article en lien ci-dessus. Un poster qui séduira par ailleurs tous les adeptes de Saint-Fiacre

      Basta ! Le temps est venu de tourner le bouton de Radio Nostalgie pour entrer dans l’Histoire à propos du « 4 septembre » justement, comme l’indique notre titre du jour.

   Mais un petit tour d’abord dans l’actualité : le 4 septembre dernier, dans les jardins de  la Préfecture à Dijon, une assistance choisie, au sein de laquelle se tenait notre premier édile,  commémorait sous un beau soleil le 151ème anniversaire de la proclamation de la république, le 4 septembre 1870.

    C’est en effet le 4 septembre 1870, que le Second Empire tombait irrémédiablement sous les coups de l’invasion allemande cédant la place à une troisième république qui ne devait pas survivre à la seconde guerre mondiale.

    Napoléon III déchu, Victor Hugo,  son ennemi juré depuis le coup d’état du 2 décembre 1851, boucherie qu’il avait relatée en traits sanglants dans son ouvrage Histoire d’un crime, pouvait enfin rentrer dans son pays après un long exil.

    Le 4 septembre, annonçait donc, en cette année 1870, la promesse d’un retour pour le poète exilé.

    4 septembre, pour Victor Hugo,  date fatidique du calendrier !

     En effet, 27 ans auparavant, le 4 septembre 1843, la mort par noyade de sa fille Léopoldine  avait cruellement endeuillé le poète, et assombri sa vie pour de longues années.

    En 1872, Victor Hugo, publiait, en forme de calendrier, un recueil de poèmes intitulé L’année terrible. En 12 chapitres correspondant à 12 mois, d’août 1870 au mois de juillet 1871, le poète y relatait en vers sa vision de la guerre de  1870-71, cette « année terrible ».

    Le déclenchement de la guerre de 1870-71  par la déclaration de guerre de la France à la Prusse est le résultat d’un terrible imbroglio diplomatique manigancé par le Chancelier Bismarck.

    Trop compliqué pour nous ! S’il en présente quelques aperçus, notre blog ne prétend pas être un livre d’histoire.

    Pour résumer en gros et en bref cette sombre péripétie, nous aurons donc recours à la poésie et à l’image.

   Dans le  chapitre « septembre » de L’année terrible Victor Hugo nous apporte un concours providentiel, et nous donne un excellent résumé en vers de l’affaire :

 

« Oui, Bonaparte est vil, mais Guillaume est atroce

Et rien n’est imbécile hélas, comme le gant

Que ce filou naïf jette à ce noir brigand

L’un attaque avec rien ; l’autre accepte l’approche

Et tire brusquement la foudre de sa poche ;

Ce tonnerre était doux et traître, et se cachait.

Leur empereur avait le nôtre pour hochet.

Il riait : Viens petit. Le petit vient, trébuche,

Et son piège le fait tomber dans une embûche. »

  

   Remarquons que, rentré en France, le poète n’a rien perdu de son aversion pour Napoléon III qualifié au passage de « vil » et de « filou naïf », voire d’ « imbécile ».

   Signalons en passant une  licence poétique de Victor Hugo dans  ce  vers : « Leur empereur avait le nôtre pour hochet. »

    Si Napoléon III a bien été le jouet des manigances prussiennes, il faut noter en revanche qu’au moment du déclenchement de la guerre, Guillaume, n’était pas empereur, mais seulement roi de Prusse, il deviendra Empereur d’Allemagne en janvier 1871 après l’écrasement militaire de la France.

   En ce qui concerne l’image, Claudi a tiré de ses archives une caricature du temps plutôt évocatrice, qui nous a semblé un assez bon pendant aux vers de Victor Hugo.

  

FLASH DERNIÈRE

   Après un long silence estival, L’Écho de la place d’Armes vient de déstocker son fusil à deux coups (numéros 41 et 42) pour une fracassante ouverture de la chasse à son gibier de prédilection…Sacrebleu ! Quel massacre !

    On attend maintenant la riposte… envoyée par la poste !

 

La mauvaise querelle qui fit tomber le Second Empire.JPG

La mauvaise querelle qui fit tomber le Second Empire.JPG

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 08 septembre 2021 (J+4648 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Visions d’histoire

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais