Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : chantecler-auxonne.com
  • : "Je chante clair afin qu'il fasse clair" Edmond Rostand
  • Contact

Profil

  • Claude Speranza, Auxonnais
  • Auxonne, environnement, actualité,  hypermarché, grande distribution, société
  • Auxonne, environnement, actualité, hypermarché, grande distribution, société

Recherche

25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 00:00

 Préserver la ruralité ! - du 25 mai 2012

      « Préserver la ruralité !» Ce mot d’ordre nous ne l’avons pas inventé, nous l’empruntons à la profession de foi, toute fraiche imprimée, du député Rémi Delatte qui sera en visite électorale aujourd’hui à Auxonne. Chantecler, dont le chant agrémente la basse-cour auxonnaise, ne peut qu’adhérer à ce mot d’ordre !

      Pourtant, ce n’est pas en livrant des hectares de terres agricoles aux appétits de la grande distribution que l’on va « préserver la ruralité ». Voilà bien ce qui n’a pas été compris dans le fief de Rémi Delatte, où l’un des représentants en vue de la profession agricole, au service de son maire lui-même tout pétri de ruralité aux dires de la biographie « picarde » publiée par son comité de soutien lors des dernières cantonales a naguère largement œuvré à la « maîtrise foncière » d’une zone agricole au profit du groupe E. LECLERC.

       « Préserver la ruralité !». Chez nos voisins Comtois, la Confédération paysanne du Jura en a donné très récemment un exemple beaucoup plus cohérent, un exemple au-delà du slogan, un exemple en acte, relaté par France 3 !

        L’évènement s’est déroulé le jeudi 17 mai à Champagnole. Précisons d’abord qu’il existe un point commun entre Auxonne et Champagnole qui n’est ni l’oignon ni le ciment mais l’heureux privilège pour les deux communes…et leur petit commerce de centre ville, de bénéficier, par les arrêts de la CNAC, de l’autorisation d’établissement d’un Hyper LECLERC. Ces arrêts pris à un an d’intervalle, le 13 janvier 2011 pour Champagnole et le 17 janvier 2012 pour Auxonne, ont comblé leurs premiers magistrats.

        Pour le moment, en l’un et l’autre lieu, des Monts du Jura au Val de Saône, la terre est restée libre des constructions projetées. Grâce à Dieu, on peut encore y planter, on peut encore y semer, les tracteurs n’ont pas encore fait place aux caisses automatiques. A Auxonne, la zone du Charmoy fraîchement labourée fait plaisir à voir pour un authentique ami de la terre !

      Le 17 mai, les agriculteurs ont donc manifesté « devant le supermarché Super U de Champagnole qui […] a des projets d’extension ». Le slogan affiché sur la calandre du tracteur de tête « Des oignons Pas du béton » avait un parfum auxonnais indéniable, voilà-ti pas un slogan digne de séduire la Confrérie de l’oignon ? Cette manifestation ne constituait pourtant qu’un hors-d’œuvre (aux p’tits oignons ! ).

       En effet selon France 3 « le cœur de la colère se situe bien autour du projet d’implantation d’un hypermarché Leclerc ». « Les agriculteurs se rendront [donc] sur le terrain prévu pour le futur hyper et se « réapproprieront » la terre ». Toujours selon France 3 « Ils prévoient de broyer l’herbe, puis de labourer, et de planter ensuite du maïs blanc de Bresse, des courges et des haricots. Une centaine de kilos de pommes de terre devraient être mis en terre. »

        A Auxonne, la terre dévolue au LECLERC est déjà labourée, ce sera encore plus simple ! Si j’étais dircom de notre élu, je lui suggèrerais de faire la pige aux Comtois par un petit passage au Charmoy avant la réunion de ce soir.  Il suffirait aux « préservateurs de la ruralité » de mettre les bottes et une bonne pioche dans le coffre de la limousine (mettre des tracts au fond pour ne pas salir)  et de dégotter quelques clayettes de plants de pommes de terre en attente de plantation mais pas trop germés, avec le temps de cette année, la denrée ne doit pas être bien rare !

       J’imagine la photo avec Madame la suppléante en bottes. Souriez, le petit oiseau va sortir ! Un tableau digne de l’Angélus de Millet, un chromo à faire un tabac dans les chaumières de Saône et Vingeanne et un vrai scoop de campagne pour Le Bien Public !

 

LIEN AVEC FR3 CLIQUEZ    ICI 

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 25 mai 2012

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Revue de presse
9 mai 2012 3 09 /05 /mai /2012 00:00

Urnes savantes - du 9 mai 2012

 

     Alors que nombres et pourcentages ont retenu, toutes ces dernières semaines, l’attention puis l’haleine de nos concitoyens, nous voudrions apporter une modeste contribution à ce festival numérique. Dans notre dernier article du 3 mai, nous avions d’ailleurs déjà « numérisé » notre discours en évoquant le nouveau concept de « 3-4-0 », tiercé qui, au bout du compte, ne devait pas se révéler gagnant.

     Mais comment parler de nombres aujourd’hui sans prendre des airs de Cassandre et entonner le chœur tragique de la dedette qui monte, qui monte… ?

      Tant et tant de discours à la 6-4-2 nous promettent depuis tant de temps la ceinture, la facture et l’austérité, (et pourquoi pas la haire et le cilice encore ?) et tout cela n’est pas réjouissant ! A les entendre nous serons bientôt tous des olives grecques à pressurer !

      Des lecteurs grincheux diront que mon discours sent l’huile et qu’en ces temps austères, je ferais mieux de me taire !

     Pas avant d’avoir rempli notre contrat chiffré et justifié notre titre « Urnes savantes ». Au fait donc !

      Le 27 juin 2010 les électeurs auxonnais étaient mobilisés au vibrant appel de « Aux urnes citoyens ! » pour une grande cause d’intérêt public, à la rescousse d’une chaîne d’hypers !

     Et la vague jaune-fluo déferlait alors avec un score mirobolant ! Les urnes ont dû en être un peu bahutées, chatouillées. Sous le choc, de servantes, elles sont alors devenues savantes ! Depuis, à Auxonne et dans le canton, comme Chantecler, à leur manière et à chaque scrutin, elles font de l’humour à 2 balles.

     Sans entrer dans les détails, et à l’appui de notre assertion, nous avons noté dans la presse et à deux reprises des nombres curieux qui interrogent : un 1664, d’abord, pas très moussant et un 1944 tout récent qui sentait son débarquement. Coïncidences fortuites ou dysfonctionnements des urnes consécutifs au traumatisme causé par l’explosion démocratique  du vote  « en masse » du 27 juin 2010 ? Jamais 2 sans 3, alors à suivre quand même !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 9 mai 2012

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Humour
3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 00:00

Après les métinges du 1er mai on attend toujours la vague - du 3 mai 2012

   Un rapide coup d’œil, tout d’abord, sur le 1er mai au Charmoy. La CBFCC (Confédération Bourgogne-Franche-Comté des syndicats de Chiroptères) a obtenu « l’extinction de l’enseigne lumineuse » à 20 heures au lieu de 21. Ce fait démontre, s’il en était encore besoin, que les syndicats, ça peut servir à quelque chose !

        Quant à la tornade, prévue et redoutée relativement à l’attente de l’« impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle », elle ne s’est pas produite, la force des vents ayant été mobilisée à destination des  champs d’éoliennes en vue de « tenir l’objectif de 23% de notre consommation finale en énergies renouvelables en 2020 » (Cf. « La France forte »).

       Tout s’est donc passé au mieux avant-hier pour ce 1er mai au Charmoy tout aussi nouveau que le 1er mai au  3-4-0, comme disait l’autre.

      3-4-0 ? Kézako ?

      Duplouc ! Tu connais pas ? Non ! C’est pas un club privé, ni le tiercé gagnant, Le 3-4-0, tout le monde connaît ! La place du 3-4-0, c’est une place à Paris, dans le 16ème, un arrondissement ouvrier. Tu piges ?

      Tiens au fait, hier matin, en écho du discours du 3-4-0, j’avais « La France forte » dans ma boîte.

      Par temps de pluie, je dévore tout ce qui s’imprime, alors j’ai dévoré « La France forte », un peu humide. Dans le cadre de ma petite feuille je ne peux prétendre ennuyer mes lecteurs qui se sont couchés tard avec une recension complète du programme il y a des débats pour ça je m’en tiendrai donc uniquement au premier titre :

« 1. Rendre la parole aux Français »

         «  • Sur les sujets essentiels, solliciter l’avis des Français par référendum en cas de blocage : parce que quand il y va de l’intérêt général, ce n’est pas à des corps intermédiaires ou à des groupes de pression de décider à votre place »

        Ça tombe à pic ! Voilà un sujet à méditer à la lumière de l’affaire du Charmoy. En relisant les annales de Chantecler le lecteur pourra illustrer le propos et suivre à travers un authentique cas d’école le jeu subtil des divers recours aux « corps intermédiaires » (CNAC et CDAC), du recours plus inédit à la consultation, et des pressions, à ces diverses occasions, des lobbies politiques, associatifs ou privés. Rappelons que la consultation de 2010 sur la zone du Charmoy n’était pas un référendum, si tel avait été le cas, le vote serait d’ailleurs resté sans effet puisqu’un référendum requiert au moins 50% de votants.

      Dans le deuxième point de ce premier titre de « La France forte », nous noterons encore en particulier cette intention :

          « •…interdire le cumul entre les fonctions de ministre et de chef d’un exécutif local. »

        Voilà qui est fort de café ! Alors comme ça, mettons, Vercingétorix, chef des Arvernes à Alésia, n’aurait même plus le droit de défendre les intérêts des fonctionnaires de toutes les tribus gauloises à Lutèce !? Il ferait beau voir…On imagine la bronca ! Vraiment ! Y’en a qui veulent gâcher le métier !

         Le lecteur nous pardonnera ces recours à l’histoire et ces incursions dans d’autres domaines que le nôtre. Nous ne prétendons pas, en effet, être exempt des travers et des tics de notre temps. Afin de faire bonne mesure, alors que l’on invoque à tout bout de champ Jaurès, Hugo ou Blum, et soucieux d’être tendance et éclectique, rapportons une expression de Chateaubriand glanée dans un ouvrage de Maurras qui la cite  et en souligne le caractère voluptueux : « la molle intumescence des vagues ». En ces temps d’attente fébrile et trépignante d’une vague montante, il n’est pas certain que le caractère de paresse lascive de l’expression, pourtant délicieuse, soit bientôt unanimement apprécié.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 3 mai 2012

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Figures libres
30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 00:00

Malgré  un  printemps silencieux,  1er mai  attendu au Charmoy - du 30 avril 2012

 

        Nous ne sommes plus en mai 2009. Le temps a passé ! La zone du Charmoy faisait alors la une d’Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 en ces termes : « En quelques jours, radio, télévision, journaux y compris nationaux, se sont intéressés à notre ville. Un véritable déferlement médiatique… Et pourquoi ce soudain intérêt ? L’aménagement d’une zone d’activités économiques ». Aujourd’hui, cette effervescence médiatique n’est plus qu’un souvenir, l’information sur le sujet a même radicalement disparu d’Inf’Auxonne ainsi que des divers organes d’information écrite à la disposition du lecteur auxonnais.

       Le projet LECLERC de la zone du Charmoy  n’intéresserait-il donc plus que Chantecler qui ne peut pourtant pas être soupçonné d’en être un fervent défenseur ? Il est vrai que nous sommes en période de campagne présidentielle et que d’autres enjeux qui vont être soumis au verdict des urnes préoccupent nos concitoyens.

        Pourtant,  n’avons-nous pas connu, l’an dernier, une campagne à l’occasion de laquelle, la question, dont on espérait sans doute qu’elle ferait recette, avait ressurgi ? Rappelez-vous : le candidat X est pour LECLERC, le candidat Y est contre… Aujourd’hui, l’argument prête à rire, il est vrai que la ficelle, un peu grosse, avait fait pschitt ! Dès le 7 mai prochain, d’autres arguments, clamés et assénés de façon plus ou moins véhémente, nous sembleront à leur tour dérisoires. Pour LECLERC au moins, foin d’arguments, l’affaire semble dans le sac depuis la CNAC du 17 janvier 2012. En voilà un qui de juin 2010 à janvier 2012 aura bien mené sa campagne. Ses alliés politiques lui envient sa baraka !

      En attendant, des manifestations sont prévues pour ce 1er mai sur la zone du Charmoy. Le 1er mai est à la  mode ! Cette mode lancée par le Congrès ouvrier socialiste international réuni en 1889 à Paris et qui démarra le 1er mai 1890 en France, n’était pas alors réservée à la cueillette du muguet, mais à l’obtention de conditions de travail décentes, la journée de 8 heures en particulier. La manifestation tourna à la tragédie à Fourmies, dans le Nord avec mines et sans Marine le 1er Mai 1891, où la troupe tira sur les manifestants.  « La décharge générale, dit Le Figaro (de l’époque !), a duré en tout 4 minutes » : 9 morts et des dizaines de blessés. Aujourd’hui, la mode pacifiée et depuis longtemps récupérée fait un tabac : tout Neuilly va s’encanailler à la manif !

       Revenons à la zone du Charmoy. Des manifs là-bas le 1er mai ? Pas possible ! Détrompez-vous ! Et du new, pas de la récup ringarde en armure ou en Hermès. Formidable ! Electrique ! Une tornade devrait se manifester vers onze heures impatiente de devoir encore attendre l’« impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle ». Espérons qu’elle ne décimera pas les escadrilles de chiroptères venues nuitamment en force des grottes du Jura et bien décidées à obtenir pour leurs congénères auxonnais ce confort moderne promis que sera « l’extinction de l’enseigne lumineuse à 21 heures ». Loin des radotages parisiens de tout poil, enfin du nouveau : une manif cosmique et environnementale à Auxonne ! De quoi susciter, dans ce printemps silencieux, « un véritable déferlement médiatique » !

        

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 30 avril 2012

      

      

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Figures libres
28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 00:00

 Hirondelles – du 28 avril 2012

        Hirondelles         Depuis quelques jours les gazouillis des émigrées en frac sont venus égayer la grisaille ambiante. On en avait bien besoin ! Tant pis pour les grincheux qui ne supportent pas leurs « saletés » et rêvent d’un monde blanc et lisse comme la dalle d’un cimetière !

        En dépit de l’hostilité active ou passive de notre monde moderne, des façades de béton et de verre fumé derrière lesquelles nichent les rapaces des multinationales, en dépit de nos champs silencieux et désertés où se poursuit la guerre chimique, elles reviennent et reprennent sans fin la truelle, leçon d’espoir et de persévérance !

        Parmi tous les twitters qui circulent,  préférons celui des hirondelles ! Les vraies travailleuses de l’espoir et de l’avenir ! Les vraies reines du 1er mai ! Le sage La Fontaine, dans sa fable L’hirondelle et les petits oiseaux attribue à l’hirondelle un rôle prophétique : « Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages/Et devant qu’ils fussent éclos/Les annonçait aux matelots ».

        Oiseau sympathique et émouvant, non pas oiseau de mauvais augure comme il en est tant en ce printemps qui tarde à venir, mais oiseau de courage, de prudence et de clairvoyance !

        J’arrête là mes louanges sur le charmant oiseau, car quelque directeur de campagne ou quelque promoteur transpirant à court d’inspiration sur un dossier juteux pourrait récupérer la dame en frac pour meubler son couplet développement durable. Tout fait ventre en ce domaine : rappelons-nous les « chauves-souris », le « ruisseau préservé », l’« impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle » et autres fariboles !

        N’empêche, pour un coq condamné à chanter dans une bien  triste basse-cour et que plus d’un rêverait de voir finir en barquette ou « au vin », le retour des hirondelles, avant le temps des cerises, quel bonheur, mais quel bonheur pour Chantecler !

      

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 28 avril 2012

      

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Figures libres
24 avril 2012 2 24 /04 /avril /2012 00:00

 A propos de vagues – du 24 avril 2012

 

     La vague ! Le mot était à la mode ces derniers temps. D’aucuns l’espéraient encore et la « sentaient monter ». Au vu des résultats du premier tour des présidentielles 2012, il semble bien que la vague attendue se soit en fait transformée en raz-de-Marine, et, au rang des victimes de ce tsunami, Auxonne figure en bonne place (23,88%) et se taille un score digne de la Côte d’Azur dans une Côte d’Or globalement moins submergée (18,84%).

      A la Salle événementielle d’Auxonne, à l’issue du dépouillement,  l’énumération officielle des résultats de la présidentielle 2012 n’a donc pas suscité l’enthousiasme ouvertement martial et conquérant du 27 juin 2010, enthousiasme soulevé – rappelons-le – par l’annonce du bilan de la consultation sur la zone du Charmoy.

       Né à l’occasion de ce mémorable autant qu’inédit scrutin de juin 2010, Chantecler a pris le parti, en cette circonstance et jusqu’à ce jour, d’en souligner le caractère discutable. Ne s’agissait-il pas en fait de quêter les voix des électeurs auxonnais à la rescousse des ambitions d’un investisseur privé de la grande distribution mis en difficulté par les décisions successives de la CDAC du 7 octobre 2009 et de la CNAC du 20 janvier 2010 ? Le retentissement ultérieur de cette affaire de la zone du Charmoy sur le déroulement des élections cantonales de mars 2011 devait encore en souligner la tentative d’instrumentalisation politique, tentative  qui s’est révélée, au bout du compte… infructueuse, dirons-nous !

        Laissons parler les faits : Juin 2010, une vague jaune-fluo venue de Vesoul-Lure s’affiche, encollant nos murs, et emporte les  sectateurs de la zone du Charmoy vers des sommets électoraux. Mars 2011, la vague escomptée, qui devait encore venir du Charmoy,  laisse le surfeur en rade  en dépit des gesticulations et des vociférations de ses bruyants supporters !

          Charmoy ? Kézaco ? Qui, à part Chantecler, parle  encore de la zone du Charmoy à Auxonne aujourd’hui ? En tout cas, pas les intéressés et partisans au premier chef qui, depuis des mois, n’en soufflent plus mot ! Silence radio !

        Il est vrai que Chantecler a vraiment du temps à perdre ! N’empêche, à force d’observer le petit monde auxonnais,  Chantecler pourrait bien avoir découvert, sinon un nouveau virus, du moins une règle de prudence politique : jaune-fluo ou marine, les vagues sont perfides, il convient de s’en méfier !

        A tous les surfeurs du pouvoir tentés de se faire porter à bon compte en récupérant l’élan des vagues soulevées par des courants « populaires », Chantecler crie : « Casse-cou ! ». Vérification au second tour des présidentielles…

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 24 avril 2012

      

      

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
18 avril 2012 3 18 /04 /avril /2012 00:00

 Buffonneries en tous genres – du 18 avril 2012

     Dans notre précédent article, nous déplorions l’utilisation, devenue à présent cosmétique et opportuniste, d’un discours prétendument écologiste en ces termes : « tout projet habilement ficelé comporte un couplet développement durable énoncé en formules stéréotypées répondant aux clichés convenus ».

     Une lecture attentive du dernier Inf’Auxonne n° 36 que nous avons découvert aujourd’hui ne nous permet pas de démentir notre propos, bien au contraire !

    Avant de passer, suivant en cela l’exemple du grand Buffon, à quelques considérations d’histoire naturelle, remarquons en préalable qu’aucune mention n’est faite explicitement, dans les colonnes de la  présente feuille auxonnaise, du projet LECLERC et de son acceptation par la CNAC le 17 janvier dernier.      

       Un œil exercé remarquera toutefois cette information en page 1 : « la réfection de la RD 905, du rond-point de la poste au rond-point de l’Europe [est] une opportunité ». Opportunité qui fut propre, sans doute, à obtenir le « feu vert » de la CNAC en faveur du projet LECLERC !

     Relisons en effet le quatrième attendu de la CNAC en page 2 de sa décision N° 917D du 17/01/12 :

« CONSIDÉRANT que les aménagements sur la RD 905 permettront aux piétons et aux cyclistes d’accéder au site en toute sécurité ; qu’en outre, dans le cadre de la poursuite du réaménagement de cet axe routier, la piste cyclable créée en 2010 sera prolongée jusqu’à la ZA du Charmoy ; »

     A la bonne heure ! On comprend alors que, toujours selon la CNAC : « les flux de circulation supplémentaires générés par le projet seront absorbés sans difficultés », d’autant plus que selon les rédacteurs du dossier « …, le projet aura un impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle » (p. 53 du dossier).          

      Dans le cadre des « impacts positifs » ( !?) sur l’environnement, ce n’est pourtant pas un hypermarché que l’on nous annonce dans Inf’Auxonne n° 36 mais une « frayère à brochets ». Encore un arbre qui cache la forêt. Tout est donc pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Les chiroptères du Charmoy et les ésocidés du Port-Royal ne connaîtront pas la crise ! Protégeons les espèces menacées sans oublier les espèces sonnantes. Non ! Pas les crotales !

         Annonçant, en janvier dernier, l’admission du recours de LECLERC en CNAC, Raoul Langlois soulignait déjà fort opportunément le rôle déterminant du facteur écologique : « L’aspect environnemental a fait la différence au niveau du vote final. La société s’est notamment engagée à préserver un ruisseau et à respecter quelques contraintes architecturales ». (Cité dans un communiqué du Bien public du 19 janvier dernier sur la toile).

        Le Bief Pérou s’est révélé, pour le coup, un vrai Pactole ! A charge de revanche, il conviendrait bien de rendre à ce ruisselet les méandres paresseux dont témoignent les anciennes cartes du temps où le  génie rural ne sévissait pas encore. Auxonne va avoir sa frayère ; alors, pas de jaloux,  il faut une grenouillère au Charmoy, après le phare de la grande distribution, des nénuphars sur le Bief Pérou : CNAC ! CNAC ! COUAC !

       D’autant plus que les grenouilles de la « vieille Saône » et autres amphibiens en plein frai risquent d’avoir bien du mal à se remettre des coups de pelle du printemps 2012 ! Il est vrai que l’on nous rétorquera que l’on ne peut faire d’omelette sans casser d’œufs ! N’empêche, l’ondine de la petite Saône, pas si « vieille » qu’on le dit, en a déjà mal à son nénuphar !                       

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 18 avril 2012

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Revue de presse
12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 00:00

 Ces arbres qui cachent la forêt – du 12 avril 2012

 

      Alors que, tel un Titanic, le drakkar présidentiel d’Eva Joly fait eau de toute part et que Total et les moustaches de son PDG émergent plus blancs que blancs de la marée noire de l’Erika, la farce de la récupération tous azimuts du discours écologique continue de battre son plein. Même si la campagne présidentielle actuelle se révèle plus grise que verte, le vert reste un argument très porteur et surtout très vendeur. Toute idéologie en voie de récupération intéressée et pragmatique finit par se résumer à la mise en couleur uniforme du monde : rouge, brun, bleu, vert ou… jaune fluo comme à Auxonne en juin 2010 !

     La rengaine du progrès et des lendemains qui chantent ne faisant plus recette, on entonne à présent celle du développement durable et tout projet habilement ficelé comporte un couplet développement durable énoncé en formules stéréotypées répondant aux clichés convenus. La « langue verte », tout comme le mandarin est à présent une compétence requise des conquérants voraces du monde globalisé.

       Dans Chantecler n° 7  du 9 janvier dernier nous servions déjà quelques bons morceaux plus verts que verts extraits du dossier de « demande d’autorisation de création d’un centre commercial » daté de janvier 2010 et réalisé par la BEMH S.A. (BORDEAUX) au profit de SARL BOUXDIS (COLMAR) travaillant pour le compte du Groupe LECLERC :                                              

 « …, le projet aura un impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle » (p. 53).          

« Afin de tenir compte de la protection de cette espèce [chauve-souris], l’enseigne lumineuse de la façade sera éteinte à 21 h. Rappelons que cette enseigne ne sera pas apposée sur la toiture, mais en façade, d’où une gêne réduite pour les oiseaux et les chauve-souris ». (page 61)

      A ces couplets, il fallait un écho, un écho logique bien entendu, la CNAC opinait donc le 17 janvier en ces termes :

« les flux de circulation supplémentaires générés par le projet seront absorbés sans difficultés »

« de nombreuses mesures seront prises afin de réduire les consommations énergétiques »

« Près de trois cents arbres de moyenne et haute-tige, des arbustes et des végétaux seront plantés »

      Ce rideau d’arbres, n’est-ce pas le rideau de fumée cachant opportunément la forêt des bonnes affaires où les loups de la grande distribution prospèreront durablement pour le plus grand bien du consommateur, de l’air et…des chauves-souris ? Citoyens du monde nouveau, sauvons la planète…et surtout le tiroir-caisse !

     Les temps changent il est vrai, comme le démontrent ces propos « écologiques » du Président-candidat rapportés par Le Canard enchaîné d’hier :

   « 2007 : »Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de toute l’action publique, c’est un choix, une urgence, une nécessité. »

      2012 : « L’écologie ne doit pas être l’ennemie de la croissance. »

     En matière de croissance et d’Hyper-trophie, notre Président-candidat n’a pas de souci à se faire, car au Charmoy le cache-sexe écologique a fait merveille !

      

 C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 avril 2012

      

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 00:00

 « CNAC ! Boum ! Hue ! » – du 5 avril 2012

 

       Recourir aux onomatopées n’est pas dans la ligne éditoriale habituelle de notre blog, mais après tout, on ne nous reprochera pas cette fois de ne pas vivre avec notre temps. En effet l’onomatopée, le cuir, l’éructation et le borborygme remplacent chaque jour un peu plus le discours clairement énoncé. Et puis, le 1er avril n’est pas bien loin derrière nous !

       Chantecler a donc résolu aujourd’hui de chanter  dans l’air du temps : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Dans l’air du temps, oui, même si c’est sur un refrain d’antan que des sexagénaires flapis, jouissant encore d’un soupçon de mémoire, reconnaîtront en souvenir de prouesses révolues : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Et vive Dutronc (Jacques), le vieux, le vrai ! Celui qui faisait : « CRAC ! Boum ! Hue ! » 

          Vive Dutronc me direz-vous, mais ce n’est plus de saison ! Foin de tronc et de barbons (et de méchants barbus !), vivent les bourgeons ! En pleine campagne, réservons plutôt nos vivats aux candidats et puisque la sève monte envoyons-nous en l’air avec Cheminade sur la Lune ou sur Mars en ce beau mois d’Avril ! « CNAC ! Boum ! Hue ! »

          Il est vrai, qu’au vu des sarco-saints sondages, peu d’entre nous chemineront vers l’espace à la suite de Cheminade. Il est heureusement des candidats plus convaincants et parmi eux, un seul candidat sortant, un seul candidat-Président.

         Et pour ce dernier qui veut rester le premier, un seul objectif, la victoire : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Il s’agit donc pour lui de  mettre tous les atouts de son côté.

        Si Chantecler,  le coq vaillant, était le conseiller du candidat-Président, il ne lui offrirait certes pas un oignon (çà ferait pleurer de rire au Fouquet’s), il lui écrirait peut être un discours, il lui dirait encore de bien prendre garde en descendant les escaliers, mais il lui suggérerait surtout d’aller consulter la CNAC, ce docte aréopage qui opéra le 17 janvier dernier un retournement mémorable au Charmoy : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Les miracles, il faut y croire !

             La CNAC, en effet, les miracles çà la connaît, elle peut vous requinquer, en deux alinéas, le pronostic le plus péjoratif. Voilà qui est intéressant et plus productif que les querelles byzantines au rayon boucherie, en barquettes ou en pédalo. Ainsi, d’un projet d’hypermarché LECLERC au Charmoy la CNAC estimait le 20 janvier 2010 qu’il « ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne » (décision 317D) et le 17 janvier 2012  qu’il « participera à l’animation de la vie urbaine et rurale » (décision 917D). Voilà de la belle ouvrage ! Et le 17 janvier, c’est passé comme une lettre à la poste ! « CNAC ! Boum ! Hue ! ».

           La CNAC vous rectifie un bilan chargé en moins de deux, elle vous requinque mieux qu’un lifting et fait du même hypermarché, un hypermarché différent ! A l’heure où les « courbes se croisent », intéressant, pas vrai, et à ne pas négliger, sauf votre respect, Monsieur le candidat-Président ! Positivons avec la CNAC,  pour un  «Président différent » en tête de sondages, en tête de gondole !  Avec la CNAC, à coup de pouce, à coup sûr, çà passe ! « CNAC ! Boum ! Hue ! »

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 5 avril 2012

      

      

Partager cet article
Repost0
Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Figures libres
23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 00:00

 SONDAGES - du 23 mars 2012

 

        Depuis quelques mois, les sondages, ces thermomètres d’amour changeants de la démocratie, mesurent l’ardeur des citoyen(ne)s pour  les candidat(e)s aux présidentielles.

        Dans un cadre local plus modeste, il semblerait  qu’un autre thermomètre sonde les cœurs et les reins des consommateurs d’Auxonne et de son canton. Une lectrice digne de foi me signalait en effet récemment qu’elle avait été contactée par téléphone et invitée à répondre à une série de questions. Nous avons jugé bon de les rapporter en substance à tous nos fidèles lecteurs.

         Après lui avoir demandé de préciser sa tranche d’âge et sa profession, une personne, se présentant comme intervenant dans le cadre d’une enquête sur la consommation, a donc questionné très précisément notre lectrice sur la nature et l’adresse de ses fournisseurs habituels en matière : d’alimentation générale, d’habillement, d’électro-ménager et de produits culturels (livres en particulier). En conclusion de cet interrogatoire ciblé, une dernière question était posée : Êtes-vous intéressée par l’ouverture d’un LECLERC sur la zone du Charmoy et seriez-vous une cliente éventuelle ? Dans le cas de notre lectrice, et de son propre aveu, il semble bien que les réponses n’aient pas été celles que le commanditaire du sondage aurait souhaité obtenir !

         Après les brillants résultats de la « grande consultation démocratique » du 27 juin 2010 sponsorisée par LURE, après le « feu vert »  providentiel de la CNAC « volte-face » du 17 janvier dernier, voilà donc à présent un sondage pour faire bonne mesure ! Le promoteur qui faisait pourtant figure de conquérant, ne serait-il au bout du compte qu’un timide ayant besoin d’être conforté dans son entreprise ?

            A moins que, cédant à la furie sondeuse généralisée, notre hyper-candidat à la présidence de la zone de chalandise n’ait souhaité se mettre au diapason ambiant. 

         

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 23  mars 2012

      

      

Partager cet article
Repost0
Publié par C. S., Auxonnais - dans Brèves