Urnes savantes - du 9 mai 2012
Alors que nombres et pourcentages ont retenu, toutes ces dernières semaines, l’attention puis l’haleine de nos concitoyens, nous voudrions apporter une modeste contribution à ce festival numérique. Dans notre dernier article du 3 mai, nous avions d’ailleurs déjà « numérisé » notre discours en évoquant le nouveau concept de « 3-4-0 », tiercé qui, au bout du compte, ne devait pas se révéler gagnant.
Mais comment parler de nombres aujourd’hui sans prendre des airs de Cassandre et entonner le chœur tragique de la dedette qui monte, qui monte… ?
Tant et tant de discours à la 6-4-2 nous promettent depuis tant de temps la ceinture, la facture et l’austérité, (et pourquoi pas la haire et le cilice encore ?) et tout cela n’est pas réjouissant ! A les entendre nous serons bientôt tous des olives grecques à pressurer !
Des lecteurs grincheux diront que mon discours sent l’huile et qu’en ces temps austères, je ferais mieux de me taire !
Pas avant d’avoir rempli notre contrat chiffré et justifié notre titre « Urnes savantes ». Au fait donc !
Le 27 juin 2010 les électeurs auxonnais étaient mobilisés au vibrant appel de « Aux urnes citoyens ! » pour une grande cause d’intérêt public, à la rescousse d’une chaîne d’hypers !
Et la vague jaune-fluo déferlait alors avec un score mirobolant ! Les urnes ont dû en être un peu bahutées, chatouillées. Sous le choc, de servantes, elles sont alors devenues savantes ! Depuis, à Auxonne et dans le canton, comme Chantecler, à leur manière et à chaque scrutin, elles font de l’humour à 2 balles.
Sans entrer dans les détails, et à l’appui de notre assertion, nous avons noté dans la presse et à deux reprises des nombres curieux qui interrogent : un 1664, d’abord, pas très moussant et un 1944 tout récent qui sentait son débarquement. Coïncidences fortuites ou dysfonctionnements des urnes consécutifs au traumatisme causé par l’explosion démocratique du vote « en masse » du 27 juin 2010 ? Jamais 2 sans 3, alors à suivre quand même !
C. S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 9 mai 2012