PLUS VERT, TU MEURS ! – du 20 janvier 2012
Le site du Bien public publiait hier à 12h29, sous la plume de Sylvain Clément, une brève intitulée « Auxonne-commerce Feu vert pour le projet Leclerc ».
Après avoir mentionné les caractéristiques du projet (hyper de 3500 m2 plus galerie marchande) et les trois rejets précédents du projet aboutissant « enfin » aujourd’hui, le jeune Sylvain Clément donnait la parole au Maire d’Auxonne, Monsieur Raoul Langlois.
Ce dernier, présenté par le journaliste comme « fervent défenseur depuis le départ de ce projet pharaonique » et plein du « plus grand plaisir » à l’annonce de la décision, estime, selon des propos rapportés par Sylvain Clément : « C’est vraiment une très bonne nouvelle pour la ville et ses habitants ».
Ceci est probablement vrai pour Monsieur Langlois lui-même et pour Monsieur Montial, son association de consommateurs de la 25ème heure et son entreprise d’affichage en jaune-fluo ; quant aux autres, ils ont encore, nous l’espérons, le loisir d’en juger eux-mêmes et l’enthousiasme supposé qu’on leur prête à ce propos reste encore à démontrer.
Beaucoup plus instructive est cette remarque de Monsieur Raoul Langlois selon laquelle : « L’aspect environnemental a fait la différence au niveau du vote final. La société s’est notamment engagée à préserver un ruisseau et à respecter quelques contraintes architecturales ».
La ficelle est vraiment grosse. Sans être dans le secret de la CNAC comme notre maire, nous l’avions déroulée tout au long du dossier où l’on pouvait suivre, comme une grosse chenille sa trace PLUS VERTE QUE NATURE (voir Chantecler n° 7).
Les chauves-souris dormiront donc bien et le ruisseau, le fabuleux Bief Pérou sans doute, est pour sûr un vrai Pactole pour qu’on le préserve ainsi. En conclusion, après la consultation, voilà la boutique LECLERC sauvée par des arguments trouvés dans le ruisseau !
Au bout du compte, on nous aura donc joué au pipeau la truite de Schubert, mais, à présent, plus personne n’est dupe !
Le Bien public de ce matin reprenait sous le même titre et sous la plume de Sylvain Clément un article un peu plus développé. Il y est toujours question du « ruisseau préservé » mais aussi d’un « rapprochement du site de quelques hectomètres », argument visant sans doute à contrer, de façon bien illusoire il est vrai, la position « à l’écart du centre ville » ainsi que la « contribution au développement d’un nouveau pôle périphérique [qui] ne participera pas […] à un aménagement harmonieux du territoire de l’agglomération d’Auxonne » énoncés comme étant des arguments négatifs par la première CNAC du 20 janvier 2010.
C. S. Rédacteur de Chantecler, à Auxonne, le 20 janvier 2012