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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 00:00

CULTIVONS NOTRE JARDIN 30 novembre 2013 (J+1809 après le vote négatif fondateur)

     Sous le titre « Conseil municipal : création de jardins familiaux communaux », Le Bien Public du 26 courant annonçait la mise à disposition d’une superficie de 5580 m² « dans le cadre de jardins familiaux ». Cette décision mérite d’être soulignée, il conviendrait même de  l’encourager et de l’élargir.

        Ainsi, plutôt que de consacrer 46000 m² de terres agricoles à un banal projet d’hypermarché au Charmoy, n’aurait-il pas été plus judicieux d’offrir à une centaine de familles la possibilité de produire elles-mêmes leurs légumes sur cette zone. Ce projet n’aurait pas manqué de donner à l’entrée sud-est de notre ville une note locale maraîchère renouvelée, il aurait d’autre part contribué à créer une source  d’appoint alimentaire de qualité, alternative et complémentaire à la pratique habituelle de distribution de surplus et sans doute plus active et plus valorisante que cette dernière.

    Certes, la vocation agricole naturelle des terrains investis par le projet a été contestée récemment dans de subtiles analyses. Ainsi, le Conseil d’État dans sa décision N° 357826, lue le 1er août 2013 déclarait que « le projet se situe sur des terrains agricoles […] rendus peu exploitables par la proximité de la route départementale 905 » et l’étude d’impact du projet d’hypermarché tendait à faire ressortir, de l’abandon des pratiques agricoles sur la zone, un effet environnemental  bénéfique exprimé dans les termes suivants : « Le milieu eau souterraine est fortement impacté par la présence de nitrates et de pesticides. L’usage actuel du site qui est agricole est à l’origine de rejet important de nitrates et de pesticides, la modification de l’usage projeté sera donc à l’origine d’une réduction des émissions de nitrates et de pesticides dans les eaux souterraines ». (page 51).  Pour finir, cet argument était d’ailleurs repris ne varietur dans le rapport d’enquête en page 16 : « La modification de l’usage du terrain du projet, actuellement utilisé en production agricole, devrait permettre une réduction des émissions de nitrates et pesticides dans les eaux souterraines ». Doit-on en conclure pour autant que le bétonnage des terres agricoles est un remède crédible à la pollution par les nitrates et les pesticides. Sans doute pas !!

      La transformation alternative d’une zone d’agriculture – contestée ou déclarée polluante par les analyses précédemment citées en jardins cultivés sans apports de synthèse apporterait le même bénéfice (environnemental sinon financier !), elle présenterait même sur le projet d’hypermarché l’avantage de ne pas stériliser et imperméabiliser une grande partie du terrain.

      Le « bio » est cher, voilà le leit-motiv des productivistes à tout crin. Certains publicitaires habiles vous diront où trouver le moins cher…Il existe une autre solution : pourquoi ne pas le produire soi-même ? Encore faut-il pour cela trouver où planter ses choux ! Cette possibilité devrait être offerte largement par une gestion plus parcimonieuse de la ressource disponible en terres agricoles des zones périurbaines ! La spéculation foncière ne pourra jamais nourrir que les appétits des plus favorisés !

 Le charmoy agrobiologique           

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 30 novembre 2013  (J+1809 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse