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  • Claude Speranza, Auxonnais
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9 avril 2013 2 09 /04 /avril /2013 00:00

DÉMOCRATIE DE RÊVE (SUITE)- du 9 avril 2013 (J+113 après le dépôt)

 

    Dans notre article d’avant-hier, intitulé « Démocratie de rêve » nous défendions, preuves à l’appui, le point de vue selon lequel, le 27 juin 2010, on avait fait voter les Auxonnais, non pour un hypothétique « développement d’Auxonne et de son Canton », mais bien au profit d’une enseigne virtuellement en place, car bénéficiant déjà de la maîtrise du foncier, mais qui peinait cependant à obtenir le feu vert des commissions.   

    Une campagne d’affichage sauvage d’envergure, menée avec du matériel imprimé à Lure, signait d’ailleurs clairement la localisation  géographique des intérêts privés en jeu.

     Le Bien Public du 1er juillet 2010 ne s’y trompait pas qui titrait aux lendemains du vote: «  Auxonne Les habitants disent « oui » au Leclerc. Les riverains sont à une large majorité en faveur de l’implantation de l’enseigne ».

      A l’attention d’éventuels lecteurs peu convaincus de notre démonstration, nous voudrions aujourd’hui apporter de nouvelles preuves. Rappelons d’abord à ces lecteurs que les 4 premières pages d’Inf’auxonne N° 25, incluant la lettre du promoteur attestant la « maîtrise foncière de la zone », constituent déjà, à elles seules, un élément précieux car elles montrent le « porteur » triomphant dévoilant sans prudence ses rapports initialement « discrets et non divulgués » avec le promoteur.

http://www.auxonne.fr/telechargements

A ce véritable « Manifeste pour un Leclerc au Charmoy » ajoutons encore deux preuves de l’omniprésence de « l’enseigne » dans le paysage politique, associatif et social auxonnais depuis fin 2008 et jusqu’à présent.

     Première preuve. La profession de foi de Monsieur Philippe Montial, président de l’AAC,  signée et datée du 19 janvier 2011 et jointe au dossier de « Demande d’autorisation d’un centre commercial » datée de janvier 2011 auprès de la CDAC par la SARL BOUXDIS Rue du Ladhof 68000 Colmar est instructive à ce sujet.

Elle ne laisse aucune ambiguïté quant à l’origine de l’association :

« L’association que je préside est née de la déception des consommateurs Auxonnais et des Communes environnantes suite à l’avis défavorable émis par la CDAC sur le projet d’implantation « Leclerc », zone du Charmoy à Auxonne »

Elle est tout aussi claire quant à son but :

« Les adhérents et sympathisants entendent assumer pleinement leur rôle de CONSOM-ACTEURS et peser dans les décisions à venir qui les concernent directement.

Tel est le cas du projet « Leclerc » qu’ils soutiennent sans restriction »

Cette origine et ce but ont  donc un seul et même objet ad hoc : le projet « Leclerc »

On trouvera la copie intégrale de ce document dans

 CHANTECLER N° 13

  Seconde preuve, un autre document, inédit jusqu’à présent sur notre blog. Il s’agit d’un tract diffusé autour du 10 mars 2011 et émanant du staff de campagne du candidat Raoul Langlois, porteur acharné du projet « Leclerc » et  alors candidat au poste de conseiller général. Ce document a été imprimé par l’imprimerie Vidonne

    Son texte révèle un usage politicien évident de la question du Charmoy, tout en s’abstenant prudemment de citer l’intitulé véritable de « l’enseigne » à laquelle il fait référence. Nous examinerons particulièrement ici le sens qu’il donne à la consultation du 27 juin 2010 :

 « Les Auxonnais avaient voté massivement lors de la consultation du 26 [sic] juin dernier en faveur du projet d’implantation d’une nouvelle enseigne »

       C’est bien clair le 27 juin 2010 on faisait voter les Auxonnais « en faveur du projet d’implantation d’une nouvelle enseigne » dont chacun connaissait le nom et non sur la question générale du « développement d’Auxonne et de son Canton ». Et le résultat de ce vote n’avait qu’un but : appuyer d’un nouvel argument prétendument « démocratique » un dossier difficile à  faire passer par la « nouvelle enseigne », pour lequel le maire d’Auxonne s’était d’abord impliqué beaucoup plus « discrètement », sans appel au peuple, et sans rien « divulguer »  au profit de  la seule « enseigne » en question !

       En conclusion, et pour reprendre certains termes du tract cité, il est tout aussi légitime de proclamer, comme nous le faisons depuis bientôt trois ans que, lors de la consultation, les Auxonnais « ont été pris en otage » par  un lobby local structuré, tout dévoué à l’ « enseigne » et qui a pesé de tout son poids politique et associatif, avec l’appui extérieur de LURE, sur une population indécise, travaillée  par la publicité de l’  « enseigne », mue par des intérêts économiques personnels petits ou grands et ne disposant généralement pas d’information objective ou alternative digne de ce nom sur la question générale du « développement d’Auxonne et de son Canton ».

    En résumé, répétons-le : Consultation, piège à cons !

Tract Bleu CG Elections

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 9 avril 2013  (J+113 après le dépôt)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
7 avril 2013 7 07 /04 /avril /2013 00:00

DÉMOCRATIE DE RÊVE - du 7 avril 2013 (J+111 après le dépôt)

 

 Les dernières nouvelles du monde politique montrent l’état de notre démocratie : préoccupant !

Par bonheur, à Auxonne, nous vivons dans une démocratie de rêve où les citoyens peuvent décider librement, en toute connaissance de cause et en toute transparence, de ce qui est bon pour le développement de leur cité.

Des preuves ? Elles ne manquent pas ! Tenez, celle-ci par exemple, lue dans Inf’Auxonne N° 29 de juillet 2010, en première page, dans l’édito du Maire :

« La Consultation des électeurs du 27 juin a révélé la véritable implication des citoyens dans la vie de leur cité : 38,25 % de participation, taux plus élevé que pour les élections européennes et régionales. Avec près de 80 % de OUI à la question posée, les auxonnais se sont clairement déterminés pour le développement d’Auxonne et de son Canton.

Sans relâche, la municipalité continuera son travail au service de la ville d’Auxonne et de tous ses administrés ».

Ce constat est particulièrement optimiste. Est-il pour autant le fidèle reflet de la réalité ? C’est ce que nous proposons d’examiner aujourd’hui.

        Qu’en est-il tout d’abord de « la véritable implication des citoyens dans la vie de leur cité » ?

Petit retour en arrière : Le 17 décembre 2008 le conseil municipal, émanation élue du vote des citoyens,  répond NON à la question : « Etes vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? ».

http://www.auxonne.fr/conseil-municipal

Bizarrement, la question sera   retranscrite dans une version légèrement différente dans la délibération N°2008-255 déposée à la Préfecture de la Côte-d’Or le 9 janvier 2009 

 « Etes-vous favorable à l'implantation d'une grande surface à dominante alimentaire supérieure à 1000 m² sur la zone du Charmoy ? »

      Après ce vote « clairement » négatif des élus, émanation des « citoyens impliqués dans la vie de leur cité» que va-t-il se passer ? C’est ce que nous allons voir.

 

  Quelques mois plus tard, nonobstant ce vote négatif et contre toute attente, le maire d’Auxonne reçoit, à propos d’un projet d’implantation d’un hypermarché Leclerc (3500 m²) et d’un brico Leclerc au Charmoy, une lettre de satisfecit du Groupe Leclerc le remerciant dans ces termes :

« A ce jour, la maîtrise foncière de la zone est concrétisée grâce à votre discrétion. Nous sommes conscients des difficultés que vous rencontrez, mais l’enjeu est de taille. La divulgation aurait fait échoué [sic] le projet »

On lira cette lettre en page 4 d’Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 qui annonce par ailleurs à cors, à cris et avec force détails la réalisation prochaine du projet.

http://www.auxonne.fr/telechargements

Pour le coup « la véritable implication des citoyens dans la vie de leur cité » avait subi comme une petite éclipse ! Il est vrai que  « la divulgation aurait fait échoué [sic] le projet ». Depuis quand faut-il donc agir avec tant « discrétion » et craindre la « divulgation » lorsque l’on travaille « au service de la ville d’Auxonne et de tous ses administrés » ? Nos élus seraient-ils donc des agents secrets et des démarcheurs au service d’investisseurs privés ?

     Autre question maintenant, qu’en est-il de cette affirmation : « les auxonnais se sont clairement déterminés pour le développement d’Auxonne et de son Canton » ?

 

    Lors de la consultation du 27 juin 2010, décidée après coup en raison des refus essuyés en commission, on fit prudemment silence sur l’hypermarché Leclerc et, dans une circulaire officielle diffusée par la mairie d’Auxonne (voir la pièce L1 de notre album « Impressions de la consultation de juin 2010 ») on annonça un « supermarché à dominante non alimentaire »  Une telle annonce était-elle vraiment claire ?



   Pour quoi et pour qui,  alors, faisait-on voter vraiment les Auxonnais ?

 

 Le titredu Bien Public du 1er juillet 2010 donne, sans le vouloir peut-être, la vraie réponse car personne n’était dupe : «  Auxonne Les habitants disent « oui » au Leclerc. Les riverains sont à une large majorité en faveur de l’implantation de l’enseigne ».

     Et là, démocratie et intérêt privé se mêlent de façon troublante, sinon trouble. Une grande enseigne forte de sa publicité obtient, à l’appui de son installation, les suffrages de « citoyens » appelés après coup à la rescousse et réduits en fait au statut et au rôle de « consommateurs » soucieux de consommer « malin ».

    Soyons clairs, cette consultation n’aura pas vu, sauf exception, des « citoyens [votant] pour le développement d’Auxonne et de son Canton », question d’ailleurs ardue dont les conditions de résolution dépassent la majorité d’entre eux,  mais bien plutôt des « consommateurs », voire des « paniers de la ménagère » votant pour Leclerc, dans l’espoir – fort hypothétique disons-le – de faire quelques économies. Cela se conçoit parfaitement en ces temps difficiles, mais nous sortons là du registre de la démocratie pour entrer dans  celui du commerce et des promotions. Il ne faut pas tout mélanger, et surtout pas le sacro-saint « intérêt général »  et l’intérêt d’un investisseur privé. Qu’une agence de publicité se livre à des sondages pour un client, c’est une chose, mais qu’une municipalité offre ses urnes et son personnel pour ce genre d’activité, c’en est une autre.

    On notera, en outre, le caractère ouvertement publicitaire de l’affaire, matérialisé par une floraison pléthorique et anarchique de centaines d’affiches imprimées à Lure qui faisaient oublier les panneaux électoraux officiels unanimement « ouiouistes » et plutôt tristounets ! Par quelle coïncidence ces affiches avaient-elles été imprimées à Lure, l’un des fiefs du promoteur ? On attend toujours la réponse à cette question !

   S’il y a lieu de souligner l’importance de l’évènement ce n’est donc sans doute pas pour son caractère de « véritable implication des citoyens dans la vie de leur cité» mais bien plutôt pour sa valeur d’exemplarité d’une situation mêlant de façon regrettable le politique et les intérêts privés commerciaux et fonciers.

   On nous reprochera sans doute la comparaison, mais tout compte fait, ce prétendu évènement démocratique n’était-il pas, à la vraie démocratie informée, réfléchie responsable et critique, ce que les slogans de mai 68 récupérés il y a quelques années par l’enseigne en question étaient à l’esprit original de mai 68 : une parodie publicitaire ?

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 7 avril 2013  (J+111 après le dépôt)

 

      

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 00:00

DE LA COUPE AUX LÈVRES-du 31 mars 2013 (J+104 après le dépôt)

 

    Il semble bien que l’idée de la construction future, sinon prochaine, d’un Leclerc au Charmoy se soit définitivement installée dans le paysage « économico-culturel » auxonnais. La preuve en est, c’est que la question ne passionne plus ! Cet état de fait semble d’ailleurs plutôt apprécié tant des partisans que des adversaires du projet dispensés, depuis des mois, de la rédaction fastidieuse d’articles, tracts divers et autres pétitions.  Les uns et les autres se sont faits prudemment discrets, les plus « accros » se réjouissent sous cape, les plus désabusés « laissent pisser le mérinos ». Voilà donc tout ce beau monde « économico-culturel » auxonnais emporté par le courant trouble sur le long fleuve tranquille de la loi du plus fort qui, embarqué dans les cabines de première classe des croisières de la collaboration, qui, sur le Radeau de la Méduse des naufrages et des capitulations.

  Pour l’heure, la fin du voyage n’est sans doute plus très lointaine mais, d’ici là, le parcours nous réservera bien encore quelques péripéties, n’en doutons pas. En ces temps de précarité, tous les cauchemars sont permis. Imaginez par exemple qu’à la suite des restrictions budgétaires récemment pressenties pour l’Armée, la zone militaire des Granges Hautes devienne le réceptacle providentiel et tout désigné d’un deuxième hyper encore plus grand et encore « moins alimentaire » que le premier. Quelle grande joie, alors, pour le consommateur avide d’offre élargie de confort d’achat et de concurrence ! Et tant pis pour le centre-ville, ses boutiques et ses casernes vides !   

   Par bonheur, nous n’en sommes pas encore là et notre article, renonçant à toute prévision, se bornera à retracer l’histoire des diverses annonces faites autour de l’avènement du projet par ses promoteurs, porteurs et autres ardents défenseurs.

     C’est lors de la séance du Conseil municipal du 17 décembre 2008 que « M. le Maire [actuel] met en avant les atouts de l’implantation d’une nouvelle enseigne » (PV p. 21).  A une question posée par une conseillère « M. le Maire répond qu’il y a plusieurs enseignes » » (PV p. 22) sans vouloir toutefois en révéler les noms comme en témoigne la désormais célèbre déclaration retranscrite en bas de la page 22 : « M. le Maire répond que le débat concerne le principe d’implantation et si la réponse est négative [N.D.L.R., ce qui sera le cas], il n’y a pas lieu de dévoiler telle ou telle chose. Si la réponse est non, le dossier est terminé [N.D.L.R., à la bonne heure ! On a vu comment !] »

http://www.auxonne.fr/conseil-municipal

    Le vote fut négatif et le 26 mars 2009, soit un peu plus de trois mois après, on apprit quand même le nom de l’heureuse enseigne élue par le zèle et la « discrétion » de notre élu (« Si la réponse est non, le dossier est terminé ». Macache !), ce fut Le Bien public du jour qui l’annonça par ce titre ronflant :

« AUXONNE : LECLERC arrive avec 250 emplois d’ici 24 mois »

     Dans un dossier de  4 pages, d’une densité inhabituelle et jamais revue depuis dans le pimpant magazine sentant bon le parterre de fleurs et la peinture fraîche,  Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 annonçait en page 4 à propos du Leclerc, dans un style scholastique pompeux en forme de questions et réponses:

« A quelle date est prévue l’ouverture ?

Dans environ 24 mois ».   

http://www.auxonne.fr/telechargements

De ces sources bien informées, nous retenons donc que la prévision initiale d’ouverture du LECLERC était le PRINTEMPS 2011.

Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 nous apprenait par ailleurs, en page 2, que le promoteur avait posé ses premiers jalons dès 2005

 « Les contacts de la précédente municipalité (Sanz) avec le Groupe LECLERC remontent à 2005. Ils se sont concrétisés par une étude de marché datant de février 2006, réalisée à la demande de la Municipalité en place à l’époque et de la Scapalsace, (Groupe LECLERC). »

Les premiers contacts entre la municipalité et le Groupe LECLERC remontent donc à 2005.

   Chacun sait que le printemps 2011 ne vit jamais naître le projet annoncé en 2009 à cors et à cris, pas plus qu’il ne vit d’ailleurs l’élection au conseil général de son porteur courant à bride abattue sous le dossard LECLERC.

  Quelques mois auparavant, Le Bien public du jeudi 13 janvier 2011, avait annoncé : « Leclerc revoit sa copie ».  Sous le titre « Oui à l’hyper, non au Brico ! ». (Cahier local p. 2), promoteur et porteur commentaient abondamment un nouveau projet retaillé.

     Dans un encadré titré « La première pierre posée en 2012 ? » le « maire-porteur » concluait en termes martiaux : « Si on remporte cette bataille, le début des travaux est prévu pour 2012. Le terrain est prêt, il ne reste plus qu’à construire ».

En janvier 2011, les tenants du projet annonçaient donc le démarrage des travaux pour 2012.

     Grâce à Dieu, les maïs poussèrent et mûrirent encore tranquillement sur le Charmoy en 2012 qui fut une année paisible hormis l’annonce fracassante d’une autorisation enfin obtenue à l’arraché le 17 janvier 2012 à l’issue de 2 CDAC et 3 CNAC.

   Le 19 janvier 2012 on pouvait lire sur le site du Bien public  :

   http://www.bienpublic.com/social/2012/01/19/feu-vert-pour-le-projet-Leclerc         

« Et maintenant ? « Le permis de construire sera prochainement déposé », répond Raoul Langlois, « Après, ce sera à nous, la municipalité, de vérifier que toutes les contingences respectent les exigences du plan local d’urbanisme. Normalement, à l’horizon 2013, l’outil sera disponible. »

A l'horizon ...

 

Un article du Bien public du 20 janvier 2012 rapportait ainsi  les propos du maire d’Auxonne :

           « Une fois le permis de construire déposé, nous aurons deux mois pour vérifier que toutes les contingences respectent les exigences du plan local d’urbanisme. Je pense donc que tout va aller très vite et qu’en 2013 le projet verra le jour. »

     Le Bien Public du 23 janvier 2012 (Cahier local p. 2) confirmait enfin « dur comme fer » :

    « Désormais la création d’un hypermarché Leclerc et d’une galerie marchande pour une surface totale de 4000 mètres carrés n’est plus hypothétique mais bel et bien prévue à l’horizon 2013 » Sylvain Clément. »

En janvier 2012, les tenants du projet annonçaient pour 2013 l’ouverture de l’hyper ou au moins le démarrage des travaux.

    Le Bien Public du 18 décembre 2012 titrait : « AUXONNE Leclerc : le permis de construire a été déposé », on apprenait dans l’article :

« Le dossier a été déposé, il est en cours d’instruction et pour le moment n’est pas consultable. Les travaux devraient normalement débuter avant la fin 2013 », se réjouit le maire ».

Le Bien Publicdu 9 janvier 2013, sous le titre « AUXONNE. Le maire de la commune dévoile ses projets pour la nouvelle année. De grands chantiers pour 2013 », rapportait ainsi les propos du « maire-porteur » :

« Concernant la construction du magasin Leclerc, il est vrai qu’il s’agit d’un investissement privé mais je l’ai défendu envers et contre certains. Le permis de construire a été déposé à la fin de l’année 2012, il devrait être accordé en mai ou juin. Le début des travaux devrait être envisagé d’ici la fin de l’année 2013. »

     A en croire la rumeur actuelle, il apparaît enfin que la version la plus couramment répandue dans les milieux locaux proches du promoteur fait état « d’un démarrage des travaux en septembre 2013  compte tenu du fait que les divers recours déposés en Conseil d’état devraient être examinés vers le milieu de cette année »

En  ce mois de mars 2013, les tenants du projet n’annoncent plus l’ouverture pour cette année, ils semblent cependant bien escompter un démarrage des travaux avant la fin de cette année .

Tour de l'église en couleurs

 

  En cas d’avancée significative, le black-out  d’Inf’auxonne sur le projet, de règle depuis le N° 32 de mai 2011, pourrait alors faire place aux annonces prometteuses, jusqu’à retrouver peut-être l’enthousiasme vibrant du N° 25 de mai 2009 !

   Pour l’heure, le N° 40 d’avril 2013, tout frais émoulu constitue le neuvième numéro consécutif à jeter un voile pudique sur le cher projet.  A moins que la pieuvre figurant en première page de ce dernier numéro n’en soit l’image masquée…Tremblez petits poissons du centre-ville qui jadis avez osé, contre les tentacules menaçants de l’hypercéphalopode, « sceller l’alliance de la carpe et du lapin » (Inf’Auxonne N° 31, éditorial en page 2)

     Restons donc vigilants, sachant qu’à Champagnole, le démarrage des travaux du Centre Leclerc n’a pas attendu la décision du Conseil d’Etat. Stéphane Leng, président du CCR de Champagnole (collectif Citoyens Résistants) déclare en effet, à propos du début de ces travaux,  « On aurait espéré qu’ils attendent la décision du Conseil d’Etat » (« Voix du Jura » du 7 mars 2013 p. 76)

    Notons aussi, qu’à Champagnole, les travaux ont commencé tout récemment le 25 février dernier soit plus de seize mois après la délivrance du permis de construire accordé le 6 octobre 2011 comme le montre le panneau d’affichage photo tirée de

 l’album Chantecler, à Champagnole

Affichage

 

Toutes les conjectures relatives à la date de démarrage des travaux sont donc permises, tant dans le sens d’une avance que de celui d’un retard. Ceux-ci commenceront peut-être en 2013, en 2014 ou plus tard encore…

Il est vrai aussi que les élections approchent... et qu’une bonne odeur de béton, de bitume  et de peinture fraîche, ça pourrait faire avancer le schmilblick !

Nous ne manquerons pas de jeter un œil du côté de Champagnole pour estimer le délai probable entre démarrage des travaux et ouverture. Heureusement, comme le dit le proverbe, il y a souvent loin, de la coupe aux lèvres…

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 31 mars 2013  (J+104 après le dépôt)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 00:00

Du cheval dans les lasagnes, y’en AAC ! - du 21 février 2013 (J+66 après le dépôt)

   Après le scandale  à dominante alimentaire qui vient de défrayer la chronique, provoquant un  tollé général, je m’attendais à trouver dans ma boîte aux lettres ou sur la toile une protestation véhémente et indignée émanant de la sphère consumériste locale. Nul n’ignore, en effet, que depuis le 18 janvier 2010 le monde associatif de notre commune s’est enrichi d’une association de consommateurs. Cette naissance devait d’ailleurs être remarquée par nos autorités et  aussitôt annoncée dans Inf’Auxonne N° 27 de janvier 2010 en page 2.

http://www.auxonne.fr/telechargements

     Ce silence interroge dans le cas d’une jeune et dynamique association qui s’était pourtant montrée, dès sa naissance, d’une pugnacité avérée. Le lecteur pourra s’assurer de la présence militante de la nouvelle-née perçant ses premières dents à l’occasion de la consultation de juin 2010 en feuilletant notre album « Impressions de la consultation de juin 2010 ».

    Un an plus tard, avec zèle et célérité, le bébé commençant à trotter dans les allées de la politique locale, avait volé au secours de son maire-porteur. Un tract couleur layette témoigne encore de ces glorieux, autant qu’inutiles, premiers pas au service du candidat sinon du consommateur :

Montial

Après tant de dévotion au service du mouvement consommateur vous nous permettrez donc de nous étonner du silence présent. Il est vrai que le bambin vient de fêter ses trois ans et qu’à cet âge on ne sait peut-être pas encore reconnaître une vraie lasagne bolognaise !

      Cependant, cette explication ne tient pas une seconde car il est clair que le bambin a toujours été bien entouré et bien conseillé par ses papas.

      Alors, que signifie ce silence assourdissant de notre Quichotte local du consumérisme quand les médias résonnent du galop des charges contre les maquilleurs de tout poil ?

      En désespoir de cause, j’ai tenté d’accéder à son blog :

http://www.lebloglocal.fr/21/AUXONNE/aac21/

J’en avais dégotté l’adresse sur :

http://www.paperblog.fr/3255533/auxonne-les-habitants-vont-voter/ blog de l’un de ses fervents supporters en 2010.

      En vain ! La vaillante sentinelle de la caserne du régiment de la consommation a dû s’endormir sur ses lauriers en promo !

    Restons sérieux ! Et, sous toutes réserves, proposons une solution une solution à l’énigme. Souvenons-nous d’abord que notre bébé n’est pas né par hasard, mais dans une période bien particulière. Il est même probable qu’il ait été soigneusement programmé, peut-être même n’a-t-il été, comme les comités d’éthique les nomment, qu’un « bébé-médicament » conçu à des fins thérapeutiques et destiné à faire passer une grosse pilule jaune-fluo. Oui, vous savez bien cette grosse pilule étiquetée « supermarché à dominante non-alimentaire »  qui contenait en fait un « HYPERMARCHÉ vente 4000 m² » (pour plus ample information voir le document L1 de notre album « Impressions de la consultation de juin 2010 » et le prochain épisode de notre feuilleton.

    A présent que, de consultation en commission, le patient-consommateur a fini par avaler ladite pilule, et que le « bébé-médicament » a fait son effet, le bambin ne fait plus la une et son utilité est devenue problématique. Tout comme celle de ces vieux chevaux de retour et autres chômeurs à quatre fers victimes de la mécanisation de l’agriculture en Europe de l’Est, population déclassée qui ne finit pas toujours dans un pré, d’autant qu’avec la floraison d’hyper-parkings le pré se fait de plus en plus rare. Alors ?… Ce qui a commencé en farce (celle de juin 2010) pourrait bien s’achever de même.

  Moralité : « Amateurs de lasagnes en promo, n’oubliez pas, avant de mettre au four, de lire l’étiquette ! Dieu seul sait ce que vous risqueriez de consommer ! »

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 21 février 2013 (J+66 après le dépôt)

 

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
27 novembre 2012 2 27 /11 /novembre /2012 00:00

DES COMMISSIONS PETITES ET GROSSES - du 27 novembre 2012 (J+315 après la CNAC)

 

        Cocoe, Commission de recours, Commission du dialogue, de la jungle des primaires de l’UMP au bocage de Notre-Dame des Landes, on voit fleurir les commissions. Chrysanthèmes ou fleurs d’espoir, immortelles déjà séchées pour problèmes résolus par la mise au placard, l’avenir nous le dira.

     En matière de résolution de problèmes, la commission n’est bien souvent qu’une manière polie de noyer le poisson, un expédient visant à s’exonérer d’une affaire pressante ou gênante, qui peut, par certains côtés, rappeler le sens de cet euphémisme désuet qu’employaient jadis les petits enfants bien élevés : il faut que je fasse ma commission ; laquelle mon petit,  la « grosse » ou la « petite » commission ?

      On a vu cependant des commissions faire merveille dans la résolution des problèmes et sortir de l’ornière des affaires bien embourbées, dans le précédent article nous citions le cas de cette commission qui jugea successivement, dans les termes qui suivent, de l’opportunité de la réalisation d’un projet commercial :

Version A : « [le projet] en limite de zone agglomérée sur des parcelles agricoles […] ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’A*** »

Version B : «  [le projet situé] à proximité de zones d’habitat[…] participera à l’animation de la vie urbaine et rurale ».

     Il est vrai que le projet avait subi quelques modifications entre-temps, modifications qui, toutefois, laissaient subsister le cœur du projet initial intact. Les commis ont dû se mettre en quatre pour trouver la solution.

    Pourrait-il en être de même pour les deux cas évoqués en début de notre article : Notre-Dame des Landes et les primaires de l’UMP ? Y-a-t-il d’abord un quelconque rapport entre les deux affaires ? Nous en voyons au moins un : c’est le duo François Fillon/Borloo qui signa le décret d’utilité publique du projet en 2008 à la grande satisfaction du maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault. http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000018089991

       Aujourd’hui Jean-Marc Ayrault n’est plus maire de Nantes, mais il est devenu Premier ministre,  le voici donc en bonne place pour faire enfin décoller son projet. Il est probable qu’en commission le greenwashing tournera à plein, et que quelques plantes vertes de ministères avaleront des couleuvres de zone humide.  On pourrait s’attendre à une prose de ce genre : « les dizaines de kilomètres de haies plantées autour du site restitueront à la zone son caractère bocager initial, contribueront à la biodiversité, au confort des espèces aviaires ainsi qu’à celui des chiroptères, elles assureront en outre le maintien au pays d’agriculteurs-paysagers indigènes ; les produits des tailles et élagages constitueront en outre une source d’énergie renouvelable issue de la biomasse, inestimable pour le chauffage urbain de Nantes ».

   En ce qui concerne le match à l’UMP, l’affaire nous semble plus complexe, une chose semble pour le moins certaine, c’est que Monsieur François Fillon ne peut certainement pas compter, pour décoller (ou pour atterrir), sur un renvoi d’ascenseur de Monsieur Jean-Marc Ayrault, actuellement très occupé à sa tour de contrôle. Quant à l’ex-président de l’UMP, Nicolas Sarkozy, il s’est déjà exprimé sans ambages à ce propos en janvier dernier :

« A la question de savoir ce qu’il choisirait entre le Carmel et l’UMP, après sa vie de président, Nicolas Sarkozy sourit : «Je préfère encore le Carmel. Au Carmel au moins, il y a de l’espérance.» Lu dans Libération du 25 janvier 2012

http://www.liberation.fr/politiques/01012385625-sarkozy-defaitiste-un-truc-de-off

 

   Dernière minute : A défaut de piste d’atterrissage, bientôt une piste cyclable sur la D905 ! « A l’horizon 2013 », sans aucun doute… Au Charmoy, comme au Carmel, y aurait-il plus d’espérance qu’à l’UMP ? « A l’horizon 2013 », Prosper (voir notre article Per aspera ad astra du 11 septembre dernier)  pourra enfin aller faire ses commissions là-haut en vélo. Les « grosses » et les « petites », bien entendu !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 27 novembre 2012 (J+315 après la CNAC)

 

                                                    

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
24 novembre 2012 6 24 /11 /novembre /2012 00:00

 GAZ  DE  KYSTE - du 24 novembre 2012 (J+312 après la CNAC)

      Il est curieux de noter comme les commentaires relatifs  à l’affaire de Notre-Dame des Landes ont opéré récemment un glissement sémantique vers le vocabulaire médical. Dans notre article du 19 courant nous osions un « Notre-Dame des Glandes » et hier, avec une toute autre intention, le Premier Ministre Manuel Valls martelait « il est hors de question de laisser un kyste s’organiser » en référence à l’occupation du site par les opposants au projet de haut-vol de Jean-Marc de Nantes.

    Dans un entretien du 22 courant à Paris-Match, ce dernier avait déclaré « Notre-Dame des Landes est un projet d’intérêt général et pas un projet personnel. Il se fera ». Il convenait donc « dans l’intérêt général » de faire sauter « le kyste ».

     Dans notre article d’aujourd’hui nous voudrions illustrer, sur des exemples locaux, le caractère très relatif des concepts de « kyste » et d’ « intérêt général » en matière de projets de soi-disant « développement ».  

      Le temps est un juge impitoyable, vous en jugerez vous-même. En 1966, l’ « intérêt général » du moment à Auxonne consistait à raser la ville en grande partie pour la transformer en une cité de barres. A cette fin, il fallait d’abord démolir l’îlot de l’arsenal inhabité pour y édifier une cité de relogement. Pour empêcher cette folie j’écrivis alors un article dans  Le Bien Public daté du 13 mai 1966 : « Si la nécessité de donner à chacun un logis décent est une chose bien admise, elle ne justifie pas une décision aussi irraisonnée [celle de démolir   l’Arsenal]  qui relève,  dirait-on,   d’une méconnaissance totale de la valeur esthétique et sentimentale des vestiges du passé, ou, ce qui est plus grave, d’une   outrecuidance   qui   fait   bon marché de notre patrimoine …» Cette fougue un peu maladroite valut au rédacteur de vingt ans quelques réponses peu amènes de la part des  « messieurs ».

       Je réalise maintenant avec effroi que j’étais alors un élément du « kyste » empêchant la sacro-sainte « modernisation » de notre ville. Les détails de toute l’histoire et de ses suites dans notre siècle sont disponibles en ligne dans Le Courrier de l’Arsenal.

      Aujourd’hui l’« intérêt général » à Auxonne, c’est l’édification d’un hyper sur la zone du Charmoy en contradiction totale avec les déclarations de Madame Nathalie Kosciusko-Morizet         «  Et en même temps je vois qu’il y a encore des demandes de capacité pour des ouvertures, alors qu’il me semble qu’on est déjà très, très capacitaire. Moi, ça me soucie énormément ! Parce qu’il faudrait pas un jour qu’on se retrouve, après avoir des friches industrielles à gérer, avec des friches commerciales avec tout ce que ça représente en termes de zones de non-droit, de risque de violence etc…. et puis, tout simplement, de dégradation de l’environnement.

         « Je veux dire, c’est pas la peine d’avoir pris des champs pour aller construire de grands hypers et un jour se retrouver avec là-dessus les mêmes problèmes qu’on a déjà sur nos terrains pollués ! »

VOIR  http://www.dailymotion.com/video/xlf80e_le-coup-de-gueule-de-nkm-contre-les-hypers_news?search_algo=2

     NKM serait-elle donc, elle aussi, un « kyste » ? Et alors tout se comprend !  Ne serait-ce pas pour la faire pleurer en pénitence qu’on fit naguère hommage à la Dame d’un sac de bulbes dans notre cité ?

     Et pourtant, me direz-vous l’« intérêt général », outre qu’il a été proclamé par la municipalité dans ses publications,  puis soutenu sans ménagement par une débauche d’affiches imprimées à LURE a été reconnu au bout du compte par la CNAC (917 D du 17 janvier 2012) qui déclare que le projet «  [situé] à proximité de zones d’habitat[…] participera à l’animation de la vie urbaine et rurale ».

       Voilà qui pourrait sembler clair, et pourtant, la même CNAC, à propos d’un précédent projet comprenant le même hyper de 3500 m² à peine plus éloigné du centre-ville  (« On a déplacé le site de deux cents mètres pour le rapprocher du rond-point et de la route départementale », commente Jocelyne Raymond » dans Le Bien Public du 13 janvier 2011) avait opposé son refus (317 D du 20 janvier 2010) au motif que « [le projet] en limite de zone agglomérée sur des parcelles agricoles […] ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne ».  Les voies de l’« intérêt général » semblent, dans le cas présent, pour le moins impénétrables.

        Il est possible que le confort des chiroptères pépères ait pesé sur la décision, sans doute avec d’autres facteurs d’« intérêt général », et il serait grand temps que les « kystes »  de tout poil (et à plumes) irrespectueux de cet « intérêt général » soient réduits au silence. En masse !!! Et au gaz de « kyste » si nécessaire !!! 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 24 novembre 2012 (J+312 après la CNAC)

 

 

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 13:36

SOURCES TARIES !?- du 04 octobre 2012 (J+261 après la CNAC)

   

         Que nos lecteurs se rassurent, il ne s’agira pas, dans cet article, des sources d’inspiration de Chantecler qui n’a plus à démontrer, malgré la raréfaction de l’information « charmoise » confinant à présent au black-out, l’existence d’importantes ressources en la matière.

     Au fil de la plume,  Chantecler court toujours comme le bief Pérou dans son lit « préservé » (voir notre article « PLUS VERT, TU MEURS ! » du 20 janvier 2012), différent en cela de la défunte Petite Saône, vestige hydrographique et bief marécageux souterrain dormant sous notre cité, Auxonne, « la belle endormie ». Entre un busage mal calculé en amont (1977) et un « accident » de voûte en aval (2007) le débit de la Petite Saône, hors précipitations, est enfin devenu égal à 0 depuis qu’un batardeau édifié en mai 2010 pour les travaux du Port-Royal, et maintenu postérieurement sans nécessité apparente, en a coupé l’alimentation. Cette alimentation séculaire par les eaux de la Saône, prévue et calculée par la sagesse des anciens ingénieurs du roi, n’est plus à ce jour qu’un souvenir.

   Certes Inf’Auxonne N° 38, qui vient de paraître, nous apprend par le menu que : 

         « Dans le cadre d’une délégation de service public, la Lyonnaise des eaux est chargée du nettoyage de la petite Saône, rivière souterraine qui traverse Auxonne. Le nettoyage a commencé par l’accès rue Prieur jusqu’au dessableur de la Grande Rue.

Plus connu sous le nom de « Moulin d’Auxonne », le dessableur situé rue Mignotte sera également nettoyé : Cette salle souterraine de 15 mètres de long, 6 mètres de haut et 3 mètres de large constitue l’entrée de la Petite Saône ».

       Notre patrimoine s’enrichit donc d’une « entrée » où n’entre plus rien et d’une « rivière souterraine » qui ne coule plus ! La curiosité vaut le détour ! On attend le Livingstone moderne qui saura découvrir les sources mystérieuses de ce prodige.

       Abandonnons  à présent notre croisière souterraine sous « la belle endormie » et sur la Petite Saône mise, selon la mode du jour, au régime sec et revenons au grand jour pour y clamer  notre étonnement devant la coupure persistante, sinon définitive, d’un robinet médiatique. Ce robinet avait pourtant été largement ouvert en grande pompe en mai 2009 dans Inf’Auxonne N° 25 pour y arroser de louanges une enseigne de la grande distribution. /http://www.auxonne.fr/telechargements

       Dans notre précédent article « INFORMATION : LE TOURBILLON ET LE VIDE (2) » du 25 septembre dernier nous caressions l’espoir d’une réouverture, fût-elle modeste, du « robinet » en ces termes : « Inf’Auxonne N° 38 qui devrait paraître bientôt nous donnera, n’en doutons pas, des informations « fermes et claires » sur le sujet. Rappelons quand même au lecteur curieux  d’Inf’Auxonne qu’il lui faudra  remonter jusqu’au N° 32 d’avril 2011 pour trouver une mention du « projet Leclerc », et ce, même pas dans la chronique officielle, mais dans la tribune libre de l’opposition en page 7 ».

       Non ! Rien de neuf ! Inf’Auxonne N° 38 sera donc le huitième numéro consécutif sans promo officielle du « projet » au Charmoy. La dernière référence explicite et officielle au « projet » à paraître dans les colonnes d’Inf’Auxonne fut, il y a juste deux ans, la suivante : «PROJET DE ZONE COMMERCIALE DU CHARMOY Conformément à la volonté clairement exprimée par les Auxonnais(es) lors de la consultation du 27 juin 2010, le nouveau dossier est en préparation avec une attention et une motivation décuplées. Nous vous tiendrons informés dès qu’il sera finalisé » (Inf’Auxonne N° 30 d’octobre 2010 page 2).

       Admirons au passage « la volonté clairement exprimée par les Auxonnais(es) » à propos d’un projet bouclé dans la « discrétion », sans « divulgation » et sans leur avis dès le printemps 2009. Quant à la grandiloquence de l’adjectif « décuplé »  elle ne pouvait, certes, s’appliquer au nouveau dossier sagement restreint par rapport à la version 2009.

 Darwin au Charmoy

 

 

   Depuis plus rien à ce propos dans Inf’Auxonne. Après la phase sous marine de juin 2010 , le cours de l’affaire aurait-il entamé à présent une phase souterraine ?

     

 Chantecler YS01jaune

 

  Après l’épisode Vingt-mille lieues sous les mers le projet du Charmoy cheminerait-il de façon occulte dans un Voyage au centre de la Terre ? Et dans ce cas, comme la Petite Saône, notre « rivière souterraine », aurait-il rencontré quelques accidents de parcours, voire une coupure de son alimentation ?

        Que verrons-nous « à l’horizon 2013 » ? Pour l’instant, à l’horizon du panneau d’affichage officiel de la Mairie, aucun dépôt de demande de permis de construire concernant le « projet » n’a montré son nez.

             

         

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 04 octobre 2012 (J+261 après la CNAC)

 

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 00:00

 

INFORMATION : LE TOURBILLON ET LE VIDE (2) - du 25 septembre 2012 (J+252 après la CNAC)

     Dans ce deuxième épisode, nous quittons le tourbillon de l’information planétaire pour revenir à l’ombre de notre clocher. Clocher silencieux depuis plusieurs mois, dont les sonneries et les volées brillent par leur absence dans notre paysage sonore. La prolongation de ce silence n’est-elle pas dangereuse, ne risque-t-elle pas  de donner des idées à ces grincheux modernes qui rêvent de faire taire cloches et coqs de tout poil !

     Il est vrai que dans son ouvrage Les cloches de la terre  l’historien Alain Corbin constate que : « L’irruption d’autres rhétoriques a progressivement disqualifié les signaux campanaires dans le processus de communication. Au fil des décennies [du 19ème siècle], l’autorité se dit moins par l’injonction sonore que par le texte écrit ». Et jusqu’à nos jours, ce processus n’a fait que s’accentuer si l’on excepte l’irruption grinçante des sirènes dont le chant accompagne les catastrophes modernes. Dans un monde urbanisé et matérialiste, Le Cri de Munch a supplanté pour toujours L’Angélus de Millet, comme l’hyper a tué l’épicerie de village.

     

    A propos de cloches et d’hyper, nous lisons dans l’éditorial d’Inf’Auxonne N° 29 : « Nous nous sommes engagés à réveiller notre ville, il est parfois dur de se réveiller. Cela bouscule les habitudes. La municipalité s’est engagée très clairement et très fermement pour l’aménagement d’une zone commerciale ».

     Une relecture a posteriori de ce texte volontariste et plein d’assurance présente un intérêt certain. Laissons les cloches de côté, car, en ce qui concerne le « réveil » il ne s’agit pas ici de sonner les matines au clocher, mais de mettre en œuvre les pelleteuses au Charmoy pour « réveiller la belle endormie ».

     Cette petite remarque étant faite, rappelons le processus selon lequel « La municipalité s’est engagée très clairement et très fermement pour l’aménagement d’une zone commerciale ». Rappelons d’abord le vote négatif  sur la question suivante : « Etes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m2 à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » (procès-verbal page 25) au Conseil municipal du 17 décembre 2008 dont le procès-verbal est « en principe » accessible sur :

 http://www.auxonne.fr/conseil-municipal

       Voter NON sur un projet pour lequel « on s’est engagé très clairement et très fermement », voilà déjà qui n’est pas banal !

       Mais la suite est encore plus instructive. Après ce vote fondateur, la zone du projet sera prospectée  en toute « discrétion » et sans « divulgation » avec l’aide la municipalité au profit d’un investisseur privé qui s’en assurera la « maîtrise foncière » dès le printemps 2009. L’électeur découvrira le résultat de ce processus parfaitement « clair » dans Inf’Auxonne N° 25 qui publie la lettre pleine de gratitude de l’investisseur :

/http://www.auxonne.fr/telechargements

      A ce coup de maître, il convenait de donner une conclusion démocratique. Alors que l’affaire du « bouclard » était largement bouclée, mais en raison des refus répétés de la CDAC et de la CNAC, on appela pour finir le peuple aux urnes en juin 2010 avec le concours des imprimeurs de LURE.

 

     A ce jour, une deuxième CNAC-bis a dit OUI depuis 252 jours et depuis presque autant de temps on n’a plus lu une seule ligne digne de « réveiller notre ville » à ce propos. Silence radio ! Alors, la rumeur fait place aux informations « fermes et claires ».

      Ça va démarrer, le permis de construire a été déposé (dès janvier déjà, de source officielle, il devait l’être « prochainement »), les travaux vont démarrer incessamment au Charmoy. Les mêmes bruits courent aussi à propos d’un autre projet porté par la municipalité.

    Inf’Auxonne N° 38 qui devrait paraître bientôt nous donnera, n’en doutons pas, des informations « fermes et claires » sur le sujet. Rappelons quand même au lecteur d’Inf’Auxonne  qu’il lui faut remonter jusqu’au N° 32 d’avril 2011 pour trouver une mention du « projet Leclerc », et ce, même pas dans la chronique officielle, mais dans la tribune libre de l’opposition en page 7. Où est passé l’engagement « très clair et très ferme » ? Qui voulait « réveiller » a fini peut être par s’endormir ?

      En attendant, nous conseillons à toutes les personnes nous ayant interrogé à plusieurs reprises relativement à l’existence de demandes de permis de construire ou d’arrêtés accordant un permis de construire de ne pas se fier aux rumeurs et de se rapporter tout simplement, comme nous le faisons nous-mêmes, aux sources d’information du citoyen prévues et définies par les lois et règlements en vigueur. Soit :

 

Pour les demandes de permis de construire :

Panneau d’affichage de la Mairie pendant toute la durée de l’instruction

 

Pour les arrêtés accordant un permis de construire :

Panneau d’affichage de la Mairie dans un délai de 8 jours à compter de la décision et pour une durée minimum de deux mois.

Arrêtés du maire répertoriés au registre chronologique des actes de publication et de notification des arrêtés du maire de façon permanente.

Panneau réglementaire affiché sur le lieu de réalisation du projet correspondant au permis de construire dès la notification de l’arrêté d’acceptation à l’intéressé et pendant toute la durée du chantier.

 

Toute personne physique ou morale a le droit de demander communication sur place et de prendre copie totale ou partielle des arrêtés municipaux et peut aussi les publier sous sa responsabilité.

 

Liens utiles :

 http://www.extranet.nouveaupermisdeconstruire.gouv.fr/7-5-l-affichage-a1287.html

 

Textes réglementaires de référence :

R. 424-15 du Code de l’Urbanisme

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=E26477B114A063564287BC3942E24BA6.tpdjo17v_1?idSectionTA=LEGISCTA000006175980&cidTexte=LEGITEXT000006074075&dateTexte=20120920

R. 2122-7 du Code général des Collectivités territoriales

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=5AA5815600F4C3478ACEBD393F047F7A.tpdjo02v_1?idArticle=LEGIARTI000022474846&cidTexte=LEGITEXT000006070633&dateTexte=20120920

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 25 septembre 2012 (J+252 après la CNAC)

 

 

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
3 septembre 2012 1 03 /09 /septembre /2012 00:00

LACAN AU CHARMOY  – du 3 septembre 2012 (J+230 après la CNAC)

         Nous avons eu le plaisir d’entendre quelques commentaires élogieux à propos de notre série  « Décodeur d’affiches ». A cela rien d’étonnant, l’image est toujours plus séduisante que l’écrit, surtout en ces temps d’illettrisme, où le quidam répugne à suivre le fil d’un texte imprimé dépassant le format d’un slogan. Et puis, nos affiches sont hautes en couleur et, comme disait le père Bouchard, notre prof d’électricité à la fac de Dijon à l’aube de la tourmente de 68 qui fut grande inspiratrice d’affiches : « La pédagogie, c’est la couleur ! ». Conseil de rentrée à ne pas négliger, chers collègues !

         Et bien, le croiriez-vous, malgré tout ce chromatisme pédagogique, il s’est trouvé quelques grincheux pour s’indigner du caractère incongru voire « absurde » de l’affiche réalisée par Pub Bis Au poil avec le slogan « Pour l’hyper votez OUI mais NON alimentaire ».

        A ces indignés, nous devions quelques explications qui feront l’objet de cet article. Et d’abord, que vient faire Lacan au Charmoy ? Réponse : Lacan, que tout le monde cite et que personne ne lit, n’est-il pas un véritable hyper de bons mots. Le consommateur de bons mots veut un Lacan au Charmoy car, en la matière, notre Val de Saône reste une zone sinistrée ! Avant qu’un Lacan ne vienne enrichir chez nous une offre ridiculement pauvre en ce domaine, nous vous proposons une petite évasion commerciale dans un Lacan du Grand Dijon afin d’y faire quelques emplettes par anticipation.

      En promo aujourd’hui cette barquette lacanienne : « Tout le monde n’a pas le bonheur de parler chinois dans sa propre langue ».

     Cela ne pourrait-il pas s’appliquer au slogan de notre affiche « Pour l’hyper votez OUI mais NON alimentaire » ?

     Cela s’applique surtout aux débats autour du  vote du 17 décembre 2008 qui a inspiré, dans la réalisation de la dite affiche,  les concepteurs de Pub Bis Au poil ! Retour sur ce vote !

        Cet épisode fondateur fameux est ainsi relaté  dans Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 (page 2)

/http://www.auxonne.fr/telechargements

       « Lors du Conseil municipal du 17 décembre 2008, un débat a eu lieu en toute transparence (plus de 5 pages retranscrites dans le Procès Verbal) [….] Un vote s’est ensuite déroulé selon les modalités prévues à l’ordre du jour (à bulletins secrets). M. le Maire a soumis la question suivante à l’appréciation des élus : « êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface à dominante alimentaire supérieure à 1000 m2 sur la zone du Charmoy ? » 21 élus de la majorité ont alors répondu NON, ceux de l’opposition refusant de prendre part au vote ».

    Reprenons à présent les termes du procès-verbal officiel du Conseil municipal du 17 décembre 2008.

        Il faut se rapporter en page 25 pour connaître la question mise aux voix : « Etes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m2 à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? ». Rappelons qu’un NON massif entraîna, en bonne logique (!) et dans la foulée, le démarrage du projet CHARMOY ! Dialectique oblige !

           Il est utile d’ajouter que cette question précise qui devait être mise aux voix ne fut formulée qu’à l’issue du débat et après une interruption de séance d’un quart d’heure. A peine une préfiguration de cette question apparaît-elle au cours du débat sous forme d'une prise de position du Maire « M. le Maire  s’opposera à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m2 à dominante alimentaire » (page 22). Comment peut-on imaginer un débat « en toute transparence »  sur une question non encore clairement définie ?

        Sur les réponses à cette question, restée pourtant implicite, on ne s’empêche pas néanmoins de faire diverses  hypothèses de suite à donner :

   « Monsieur le Maire répond [à propos de questions sur l’intitulé de l’enseigne pressentie] que le débat concerne le principe d’implantation et si la réponse est négative, il n’y a pas lieu de dévoiler telle ou telle chose. Si la réponse est non, le dossier est terminé. Si la réponse est oui, il y aura discussion à la communauté de communes où la Ville d’Auxonne ne représente pas la majorité. Dans cette perspective, des discussions seront entamées avec l’éventualité de mettre en place des contraintes qui viseraient à limiter la vente de certains produits » (bas de la page 22)

     « M. le Maire rappelle que le vote est consultatif et sera fait à bulletins secrets pour que certains puissent s’exprimer. Si le vote est négatif, il sera transmis à la Communauté de communes et s’il est favorable, il y aura une implantation en concertation avec les commerçants et les représentants des consommateurs ». (bas de la page 24)

 « Tout le monde n’a pas le bonheur de parler chinois dans sa propre langue ».  Il semble pourtant que le 17 décembre 2008, le bonheur était au rendez-vous !

      Il est probable que nos « indignés » m’accuseront à présent de falsification. A ces incrédules je propose donc de consulter l’original, censé être disponible sur la toile

http://www.auxonne.fr/conseil-municipal

    Sous l’intitulé « Rapports du Conseil municipal », je leur laisse le soin de chercher le « rapport » du 17 décembre 2008. En l’état actuel des choses, il se pourrait bien qu’ils restent sur leur faim.

      De guerre lasse, ils ne manqueront pas alors de faire du Lacan sans le vouloir : « Il n’y a pas de rapport… ».

      Oui, hélas, entre les draps comme sur la toile,  « il n’y a pas de rapport » !

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 3 septembre 2012 (J+230 après la CNAC)

 

 

 

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
24 août 2012 5 24 /08 /août /2012 00:00

DÉCODEUR D’AFFICHES (1)  – du 24 août 2012 (J+220 après la CNAC)

        Plus de sept mois ont passé aujourd’hui depuis  l’annonce, sur le site du Bien Public,     du dépôt « prochain » d’un permis de construire concernant le projet d’hypermarché Leclerc au Charmoy

http://www.bienpublic.com/social/2012/01/19/feu-vert-pour-le-projet-Leclerc

        Toutefois, jusqu’à ce jour, aucun affichage officiel indiquant le démarrage du processus ne s’est manifesté. Perplexe devant ce retard à l’allumage contrastant avec le brio et la pugnacité des débuts, nous sommes donc parti en quête d’éléments de réponse dans Inf’auxonne n° 25 de mai 2009.

       Les pages 2, 3 et 4 de ce numéro constituent, en effet selon nous,   un parfait  « Manuel d’instruction CHARMOY-LECLERC » par questions et réponses enrichi d’une  lettre officielle de reconnaissance, véritable postface et estampille approbative du « Mouvement LECLERC »  http://www.auxonne.fr/telechargements

           La question des délais y est clairement abordée. Ainsi, apprenons-nous en page 4 que le délai d’ « ouverture » est « d’environ 24 mois » (délai compté, en regard du contexte, à partir de mai 2009 et avant le passage en commission d’aménagement commercial qui eut lieu le 8 octobre suivant). Toutes choses égales par ailleurs, la même règle appliquée au cas présent donnerait  une ouverture pour…. août 2013 environ, donc d’ici un an ! A suivre donc…    

      D’ici-là, en attendant l’affichage toujours hypothétique d’une demande de permis de construire, nous patienterons en nous livrant à un petit exercice de décodage d’un échantillon d’affiches se rapportant à notre thème.

 

Echantillon n°1   

Affiche Jaune FluoLa plus fameuse, sinon la meilleure de la série. Elle fut imprimée à LURE (Concept impression [Imprim’vert] 70200 LURE 03 84 30 12 00),aux frais de commanditaires restés anonymes.  Son affichage abondant et totalement sauvage fit fureur à Auxonne en juin 2010 à l’occasion d’une consultation sur l’avenir de la zone du Charmoy.

Le caractère sommaire de l’objet ne le désigne pas comme étant issu d’une officine de publicité et de communication très élaborée.

Ici pas de connotation subtile, pas de clin d’œil, pas de récupération hardie, le message est clair à défaut d’être subliminal, c’est une injonction pure et simple à voter OUI pour une zone dont la « maîtrise foncière » était déjà acquise, au moment du vote, par  LECLERC.

A noter que LURE-VESOUL, pour n’être pas, à notre connaissance du moins, un foyer réputé de production d’art graphique, constitue néanmoins un important pôle d’implantation de LECLERC.

 

Affiche Leclerc 68 jaune

Echantillon n°2   

Le poing levé et peut être bientôt … le couteau entre les dents ! Il y a de la révolution dans l’air. Le drapeau noir flotte sur le yacht ! Pour tout dire, récupération cynique et opportuniste plutôt que révolution !

Récupération d’un esthétisme soixante-huitard au service du marché dans ce spécimen représentatif d’une campagne d’affichage conduite par LECLERC en 2005. Sur une autre affiche du même tonneau, représentant un CRS à bouclier et matraque, on pouvait lire « La hausse des prix oppresse votre pouvoir d’achat ».

A quand « Consommateurs de tous les pays unissez-vous ! »

Comme le déclarait Jérôme Anciberro dans son article « Slogans » publié dans  Témoignage chrétien du 19 octobre 2011: « A quand les campagnes publicitaires où l’on verra des familles « indignées » contre la vie chère levant le poing sous un logo Carrefour ou Leclerc ? »

http://www.temoignagechretien.fr/ARTICLES/Chroniques/Slogans/Default-6-3167.xhtml

Affiche Leclerc consomme

  

  

  

Echantillon n°3   

 

A récupérateur, récupérateur et demi !

 Le CRS dont nous parlions ci-dessus devait faire l’objet d’une nouvelle récupération dans « Agora Vox Le média citoyen » du 30 mai 2006 dans un article intitulé « Leclerc : un panel très contestable ». Le CRS représenté ci-contre porte maintenant un bouclier clairement identifiable et son injonction est  vraiment sans ambiguïté !

http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/leclerc-un-panel-tres-contestable-10063

 

Affiche jaune ChampagnoleEchantillon n°4   

 Pour terminer sur une note stimulante nous irons à Champagnole, où, tout comme à Auxonne, il est envisagé la construction d’un hyper LECLERC sur des terres agricoles.

Mais cette fois, malgré sa couleur jaune, l’affiche n’a plus rien à voir avec le placard simpliste et déprimant imprimé à LURE et affiché à Auxonne pour un OUI « massif ». L’imagination serait-elle plus féconde au pied du Mont-Rivel qu’aux rives de la Saône ?

Du mythique Larzac au CRS à bouclier- code barre de la campagne LECLERC de 2005, les clins d’oeil ne manquent pas, en effet, dans cette affiche bien ficelée de mai 2012 appelant les paysans au labour des champs acquis par LECLERC

http://collectifcitoyens.posterous.com/

     Nous arrêtons là l’exercice de décodage. Etait-il d’un quelconque intérêt ? Vous en jugerez vous-mêmes !

     En ce qui nous concerne, nous avons l’intention de mettre à profit cette critique raisonnée dans un exercice de libre création d’affiches sur le même thème.  Nous exposerons nos travaux dans un prochain article… Avant de les faire imprimer à LURE !  A bientôt !     

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 24 août 2012

(J+220 après la CNAC)

 

 

 

      

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions