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  • Claude Speranza, Auxonnais
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25 janvier 2011 2 25 /01 /janvier /2011 00:00

Des vessies pour des lanternes – du 25 janvier 2011

 

1. RAPPEL

A l’occasion de la consultation du 27 juin 2010, tous les électeurs ont reçu un courrier émanant de la Mairie d’Auxonne consistant en :

 - une enveloppe kraft cachetée et affranchie au tarif de la Poste (0,54 €)  avec en-tête « Ville d’Auxonne Consultation des électeurs ».

 - à l’intérieur, deux bulletins de vote blancs « République française, Liberté-Egalité-Fraternité, Ville d’Auxonne Consultation des électeurs » dans leurs versions OUI et NON

- et un texte sur papier blanc A4 imprimé recto-verso daté du 10 juin 2010 mais sans en-tête de l’autorité émettrice, portant le titre : « CONSULTATION LOCALE DES ÉLECTEURS DU 27 JUIN 2010 » (Cf. Chanteclerc n° 4  « Les convocations à la votation ont quelle vocation ? »)


 

2. ZOOM

            Au recto du document évoqué ci-dessus au paragraphe « Types de commerces envisagés (sous réserve) » l’électeur sollicité pouvait lire :

« sports, pêche, meubles, espace loisirs-culture, supermarché à dominante non alimentaire avec galerie marchande ….» (N.D.L.R. souligné par nous)

 

3. GRILLE DE LECTURE OFFICIELLE (NAF 2008 INSEE)

 

CLASSE

SOUS-CLASSE

DEFINITION

47.11 Commerce de détail

en magasin non spécialisé

à prédominance alimentaire

47.11 D

Supermarchés

Commerce de détail non spécialisé à prédominance alimentaire réalisant un chiffre d’affaires alimentaire supérieur à 65% des ventes en magasin  d’une surface de vente comprise entre 400 et 2500  m² 

IDEM

47.11 E

Magasins

multi-commerces

Commerce de détail en magasin non spécialisé à prédominance alimentaire réalisant un chiffre d’affaires alimentaire inférieur à 65% des ventes en magasin  d’une surface de vente comprise entre 400 et 2500  m²

IDEM

47.11 F

Hypermarchés

Commerce de détail en magasin non spécialisé à prédominance alimentaire d’une surface de vente égale ou supérieure à 2500 m²

47.19  Autre commerce de détail

en magasin non spécialisé

47.19 A

Grands magasins

Commerce de détail en magasin non spécialisé sans prédominance alimentaire d’une surface de vente égale ou supérieure à 2500 m²

IDEM

47.19 B Autres commerces de détail en magasin

non spécialisé

(sex-shop compris)

Commerce de détail en magasin non spécialisé sans prédominance alimentaire d’une surface de vente inférieure à 2500 m²

 

4. LE PRODUIT ANNONCÉ N’EXISTE PAS EN RAYON, NI AILLEURS !

            Un « supermarché à dominante non alimentaire », ce concept, pas plus que le vrai caviar à 10 € / kg n’a jamais existé.  Un commerce de détail en magasin non spécialisé d’une surface de vente limitée, comme celle d’un supermarché, à 2500 m² et sans prédominance alimentaire çà pourrait être à la rigueur un sex-shop, mais jamais de la vie un supermarché !

Incompétence ou tromperie délibérée ? L’électeur-consommateur a été floué. La réserve spécifiée ne peut même pas être invoquée car une réserve ne peut concerner qu’un possible. La chimère « supermarché à dominante non alimentaire », pure élucubration, c’était le faux-nez d’un HYPERMARCHE, commerce de détail en magasin non spécialisé à prédominance alimentaire d’une surface de vente égale ou supérieure à 2500 m².         

                                                                      

                                                                                  C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                  à Auxonne le 25  janvier 2011

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Publié par C.S. - dans Analyses et réflexions
17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 00:00

De quoi s’agit-il ?– du 17 janvier 2011

 

 

            « Notre volonté, c’est de nous implanter à Auxonne et d’y faire baisser les prix. […] On veut […] conquérir [le marché encore sous-utilisé] et aller titiller nos concurrents. Il y a tout de même une potentialité de 28 millions d’euros à prendre. »

 

            Ainsi s’exprimait la direction régionale de Leclerc, dans un article récent du Bien Public daté du 13 courant. Sans complexes et sans détours !

Avouons qu’il y a quelque chose de conquérant dans la forme du propos ! Et comme une impression de déjà vu ! Ainsi, Rodolphe Quinonero, Directeur de l’expansion ne déclarait-il pas dès 2009 au Maire d’Auxonne : « Faire un hypermarché sur sa commune, c’est partir au feu » (Le Bien Public du 12/10/09).

            Et puis, cette volonté de « conquérir », de « s’implanter », de « potentialité [juteuse N.D.L.R.] à prendre», elle était déjà bien présente dans un écrit de 2009 publié fièrement par son destinataire :

« A ce jour la maîtrise foncière de la zone est concrétisée grâce à votre discrétion. Nous sommes conscients des difficultés que vous rencontrez, mais l’enjeu est de taille. La divulgation aurait fait échoué (sic) le projet » (Lettre du Groupe E. Leclerc du 14/04/09 adressée au Maire d’Auxonne sous la signature de son Président de l’Expansion F. TRITANT et publiée in-extenso dans Inf’Auxonne N° 25 de Mai 2009 p. 4 ).

            Il faudrait être aveugle ou naïf pour ne pas prendre ces discours pour ce à quoi ils peuvent se résumer :

 « L’enjeu est de taille […] Il y a tout de même une potentialité de 28 millions d’euros à prendre. ».

           Comme une concession d’uranium au Gabon, comme une plate-forme offshore  au large de la Louisiane, un groupe financier sans états d’âme veut exploiter ici un bassin de « chalandise » potentiel et faire la nique à ses concurrents. A qui cela peut-il sembler passionnant, sinon à ses actionnaires ? Et aux naïfs espérant ramasser quelques miettes, que l’on dupe par un discours lénifiant et qu’on rameute, pour les faire acquiescer, à grand renfort d’affichage. Depuis juin dernier, Auxonne semble devenue le fief de la C.L.E.R.C *.

 

          « 28 MILLIONS D’EUROS A PRENDRE ».   Point, barre ! Il s’agit bien de cela.Tentant !         

       

         « 28 MILLIONS D’EUROS A PRENDRE ».  On  finira peut être par les prendre,  les démarcheurs et les commis locaux seront remerciés comme dans la lettre citée plus haut. Et si une « baisse des prix » s’ensuit, sûr qu’on l’aura fait payer à d’autres.

           

           

                                                                                                   C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                                       à Auxonne  le 17 janvier 2011

 

N.D.L.R. : * C.L.E.R.C. : Compagnie Locale d’Exploitation Rationalisée du Chaland

 

           

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Analyses et réflexions
6 août 2010 5 06 /08 /août /2010 00:00

 

RETOUR SUR UN VOTE - du 6 août 2010

 

 

1. L’épisode initial

 

            Le 17 décembre 2008, lors d’une réunion du Conseil municipal, ont eu lieu : «  [un] débat et [un] vote à bulletin secret relatif à l’implantation d’une grande surface sur le territoire d’Auxonne » (Titre du paragraphe 25 du procès-verbal page 20).

            Cet épisode revêtait sans doute une certaine importance aux yeux du Maire d’Auxonne puisqu’il devait, par la suite, y être fait longuement référence, dans Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009, en ces termes :

« Lors du Conseil municipal du 17 décembre 2008, un débat a eu lieu en toute transparence (plus de 5 pages retranscrites dans le Procès Verbal) [….] Un vote s’est ensuite déroulé selon les modalités prévues à l’ordre du jour (à bulletins secrets). M. le Maire a soumis la question suivante à l’appréciation des élus : « êtes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface à dominante alimentaire supérieure à 1000 m2 sur la zone du Charmoy ? » 21 élus de la majorité ont alors répondu NON, ceux de l’opposition refusant de prendre part au vote ». (Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 page 2).

            Si nous reprenons les termes exacts du procès-verbal de la réunion du Conseil municipal du 17 décembre 2008, nous notons une petite interversion dans la formulation de la question : « Etes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m2 à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » (procès-verbal page 25).

            Référons-nous donc à cette formulation initiale et tentons d’interpréter à sa lumière ( !) la volonté exprimée par nos élus.

 

2. Questions de langage

 

            Il s’agit tout d’abord de préciser  ce que signifie l’expression : « une grande surface supérieure à 1000 m2 à dominante alimentaire ».

            Seule une information officielle tirée de « INSEE- Définitions et méthodes- NAF rév. 2, 2008 » permet de répondre sans ambiguïté :

            La rubrique «  commerce de détail en magasin non spécialisé à prédominance alimentaire » y correspond à la classe 47.11, dans laquelle on trouve en particulier les sous-classes suivantes :

            47. 11C  Supermarchés

            47. 11F  Hypermarchés

            Ces sous-classes qui ne diffèrent que par leurs superficies (pour les supermarchés, entre 400 et 2500 m2 et pour les hypermarchés, au-delà de 2500 m2) sont les lieux d’un « commerce de détail non spécialisé à prédominance alimentaire ».  Pour les supermarchés seulement, il est en outre précisé : « réalisant un chiffre d’affaires alimentaire supérieur à 65 % des ventes ».

            Un examen attentif de l’inventaire des commerces de superficie supérieure à 300 m2 sur le site de la Préfecture de la Côte d’Or, permet ainsi de recenser en secteur « prédominance alimentaire » et en classe « Hypermarché » les Leclerc de Beaune et Marsannay et de trouver à Auxonne, en classe « Supermarché », trois établissements du secteur « Prédominance alimentaire » : Casino (1963 m2), Intermarché (1999 m2), Netto (600 m2).

  

3. Les implications du vote

 

            En référence aux codes officiels de l’INSEE, une seule interprétation rigoureuse du vote devient dès lors possible : il refuse l’implantation d’un supermarché  de superficie supérieure à 1000 m2, et a fortiori d’un hypermarché, au Charmoy.

 

4. L’interprétation très libre du rédacteur d’Inf’Auxonne

           

En page 4 d’ Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009  figure le « PLAN DE MASSE VERSION 5 du 2/04/2009 » du projet.  Sur ce plan, dans un espace bleu,  on peut lire :  « Hypermarché vente 4000 m2 », donc selon le code NAF INSEE : magasin non spécialisé à prédominance alimentaire de 4000 m2.

En page 3, le rédacteur ne craint pourtant pas d’écrire à propos de cette esquisse dernière mouture, visible en regard : « Très réactif, le Groupe LECLERC a alors modifié son projet qui, depuis 2005 et jusqu’au vote [ah ! ce fameux vote !] comportait une grande surface à prédominance alimentaire. Après examen, l’avant-projet s’est avéré intégralement conforme aux prescriptions de différentes natures en vigueur, notamment aux restrictions votées [nous soulignons], aux orientations d’aménagement intégrées au PLU etc. »

Rappelons au rédacteur, qu’à la lumière de la nomenclature officielle seule en vigueur, le vote  refusait l’implantation d’une grande surface à prédominance alimentaire  de superficie supérieure à 1000 m2. Pourquoi autoriserait-il en conséquence un « Hypermarché vente 4000 m2 » explicitement figuré sur  « l’avant-projet  intégralement conforme ». En référence aux codes officiels de l’INSEE, un  hypermarché n’est  autre, en effet, qu’un « magasin non spécialisé à prédominance alimentaire de superficie supérieure à 2500 m2 »

Par quel prodige le vote l’autoriserait-il donc ? A vos lunettes Mesdames et Messieurs ! Tout citoyen responsable est en droit d’attendre vos explications.

 

5. Une certaine idée de la transparence

            En conclusion, la lecture attentive du procès-verbal de la réunion du conseil municipal du 17 décembre 2008 ne nous a pas laissé, de façon générale, une profonde impression de transparence.

            Ainsi, en bas de la page 22, peut-on lire à propos du vote : « Si la réponse est non, le dossier est terminé. Si la réponse est oui, il y aura discussion à la communauté de communes où la Ville d’Auxonne ne représente pas la majorité. Dans cette perspective, des discussions seront entamées avec l’éventualité de mettre en place des contraintes qui viseraient à limiter la vente de certains produits ». Plus loin, en bas de la page 25, on apprend cette fois que : « M. le Maire rappelle que le vote est consultatif et sera fait à bulletins secrets pour que certains puissent s’exprimer. Si le vote est négatif, il sera transmis à la Communauté de communes et s’il est favorable, il y aura une implantation en concertation avec les commerçants et les représentants des consommateurs ». Cherchons exégète de talent pour démêler cet écheveau !

 

 

 

                                                                               C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                               à  Auxonne le  6 août 2010

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Publié par C.S. - dans Analyses et réflexions