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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 00:00

HYPER-CALIBRE - du 18 février 2014 (J+1889 après le vote négatif fondateur)

  C’est un hyper-calibre, un gros poisson que Claudi vient de pêcher dans la valise de l’oncle Seppi de Rouffach près de Colmar. Du lourd !

   Cet hyper-calibre, c’est la Grosse Bertha, « die dicke Bertha », du nom de Bertha Krupp (1886-1957). Le nom de cette maîtresse femme, pourtant jeune et jolie à l’époque (voir notre illustration) et qui n’avait rien d’un pesant mastodonte, passa ainsi à la postérité de façon bizarre. On  le doit à l’initiative du professeur Rausenberger, directeur de la section technique de la célèbre firme d’armement Krupp, qui, en l’honneur de sa patronne, marchande de canons, baptisa du nom de Bertha, un énorme mortier de 420 mm, engin tirant des obus de près d’une tonne et, lui-même, cent fois plus lourd.

     En matière de grande distribution d’obus,  ce canon se révélait être au canon de campagne, ce que l’hypermarché est à l’épicerie du coin. Il permit en particulier l’anéantissement des forts de Liège qui sautèrent comme des bouchons sous son feu redoutable. La Belgique fut envahie, on connaît la suite.

     La composition du jour de Claudi nous montre la mise en batterie du terrible engin. En ce temps d’épreuve, les inénarrables cheminées du centre ville en tremblaient déjà. Il est vrai que la voix du canon, par son terrible écho, était à elle seule capable d’en abattre plus d’une. Les déjections canines se faisaient rares car les chiens allaient la queue basse et pressentaient le cataclysme. Chacun préconisait des mesures pour préserver le centre ville et son parc d’artillerie légère. Un peu tard, sans doute… L’heure était grave…

   Voulant préserver le moral de nos lecteurs/trices nous avons prié Claudi d’interrompre ses investigations dans la valise de l’oncle Seppi de Rouffach près de Colmar et de fermer sur cette image son album du centenaire. Et pourtant Bertha, comme tu étais séduisante, avec ton beau sourire un tantinet commercial, comme tu as su les enjôler, même si la télé n’existait pas encore !  Mais ton hyper-artillerie lourde défiant toute concurrence, elle, ne rigolait pas !

   En mémoire des forts de Liège, qui sautèrent comme des bouchons, nous n’irons pas pendre notre linge sur la ligne Siegfried, mais, plus sagement, déguster un café-liégeois en promo à la cafet’ du Charmoy ! Ye ! very very nice !

 Grosse Bertha portrait          

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 18 février 2014  (J+1889 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Visions d'histoire