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  • Claude Speranza, Auxonnais
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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 00:00

 UN HÉROS DE NOTRE TEMPS – du 26 mars 2011

 

     Ce soir, en fin d’après-midi, alors que l’averse commençait à rafraîchir la tiédeur un peu moite de cette dernière journée de soleil, j’ai trouvé un tract  dans ma boîte à lettres.

     Le tract d’une vraie promesse, celle que la sympathique épicerie du 33 rue Antoine Masson ne fermerait pas.

     Et Monsieur Montial, le zélé défenseur du consommateur à Auxonne n’y est cette fois pour rien, qui n’a sans doute jamais franchi le seuil de ce petit commerce. Pas plus d’ailleurs que les nombreux amis et partisans qu’il revendique dans la conduite des affaires à Auxonne.

     Le seul mérite de cette permanence revient au courage de travailleurs indépendants acceptant d’être au service de tous sans compter leur temps ni ménager leur peine.

     Une vraie épicerie indépendante  va continuer d’exister à Auxonne. Une simple épicerie pour tous, riches et pauvres, pas une boutique bio à bobos, pas un comptoir public de secours. Une simple épicerie où je suis entré souvent pour parler simplement avec un vrai épicier en blouse.

      Monsieur Moyne, vous avez été un vrai trésor de proximité.  Votre rôle social n’a pas été négligeable.

Vous avez œuvré tout simplement et sans bruit  tout près de vos semblables, quand d’autres concevaient loin d’eux des projets pharaoniques censés les réveiller.

      Les vieux Auxonnais ont connu dans votre rue le Père Miolane où des générations d’écoliers ont fauché des bonbons et la Mère Blanchard à deux pas de chez vous où ma mère m’envoyait pour le goûter chercher le cacao Van Houten en portions individuelles à dix francs (anciens). Le centre ville vivait alors d’une vie simple et le maire habitait dans ma rue près de l’Hôpital. On n’avait pas encore cette manie d’envoyer les gens faire leurs courses au milieu des champs dans des entrepôts géants et sans âme munis de caisses automatiques.

      Monsieur Moyne vous êtes un vrai héros de notre temps et un humaniste. Si vous l’ignoriez, sachez-le à présent. Sans des gens comme vous, la rue Antoine Masson, même fleurie avec art, ne serait qu’une allée de cimetière ennuyeuse à mourir. Merci et bonne chance à vos successeurs et à tous vos confrères !

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  26 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Hommage
26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 00:00

 

L’IMPRÉVU EST TOUJOURS POSSIBLE – du 26 mars 2011

 

       Chantecler étant une feuille de protestation, j’hésitais, je l’avoue, à écrire cet article, car j’ai assisté hier soir à une réunion ouverte et publique dont il serait difficile et injuste d’épingler l’attitude, tant des organisateurs,  que de l’assistance ou des contradicteurs d’ailleurs parfaitement absents.

         De cet exercice nécessaire et salutaire, je ne m’étais pourtant pas privé à propos d’autres réunions publiques ou privées précédentes et de tous bords.

         J’étais donc hier soir à la réunion publique de Dominique Girard. Aux dires même de Rémi Delatte qui était bien présent, la salle était bondée. Il l’a dit : du jamais vu à la lumière de ses souvenirs et de son expérience auxonnaise des réunions à l’Aiglon !

L’un  au moins des assistants à la réunion privée de la veille dans les mêmes lieux était présent. Je n’ai pas eu la cruauté de lui demander ses impressions.

        Le problème du Charmoy fut évoqué clairement. Il me paraît éminemment nécessaire que la lumière soit faite sur cette affaire, je m’y emploie sans relâche depuis des mois.

        L’absence criante, hier soir, de toute contradiction mandatée au service de Messieurs Langlois, Montial et consorts, suffit à faire la preuve de l’absence de courage, et surtout de  crédibilité des tracts mensongers qu’ils ont récemment diffusés à propos de la zone du Charmoy sur la seule foi d’un article du Bien public prêtant à Dominique Girard une position qu’il n’a jamais déclarée. (article de Catherine Vachon, sous le titre « AUXONNE Duel à droite » paru dans Le Bien public du 21 mars dernier).

        Ces tracts, pour être simplistes et mensongers, ne sont pas pour autant sans effet. Je l’ai vérifié hier soir même, à la terrasse d’un café où j’avais été cordialement invité par une de mes lectrices assidues, à la sortie de la réunion. Car dans les réunions de Monsieur Girard, on ne boit pas, Messieurs, on ouvre le débat mais on ne débouche pas de bouteilles.

        Cette lectrice, donc, que j’avais égratignée dans mes conjectures d’après réunion, m’en remerciait à présent en me désaltérant. Elle avait sans doute bien compris que tout remède efficace peut avoir des effets indésirables.

        Un couple de sa connaissance passait, la conversation s’engagea et nous pûmes vérifier l’efficacité des rumeurs : « Dommage que Monsieur Girard soit contre la zone du Charmoy ». Bravo les enfumeurs ! Le démenti fut infligé vite et sans peine. Mais combien de personnes naïves auront été trompées qui fonderont leur vote dimanche sur ce seul argument ?

       Alors que nous allions quitter la terrasse que le patron rentrait déjà en discutant avec nous, un accident affreux est arrivé sur le Pont de France. Interrompant nos petites prévisions, l’imprévu terrible surgissait et glaçait la belle soirée.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  26 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Figures libres
25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 00:00

 

UN TRACT PEAUFINÉ – du 25 mars 2011

(25 mars - Second article)

    Je viens de lire le denier tract en bleu de Monsieur Raoul Langlois. Il est particulièrement long et l’électeur moyen en soutiendra difficilement la lecture. Monsieur Montial, lui, fait plus court !

 Je l’ai lu attentivement et, persuadé qu’il sera peu lu, sinon par des Auxonnais(e)s déjà convaincu(e)s, je m’épargnerai donc la tâche d’en faire l’analyse détaillée. On pourrait la résumer  ainsi de façon neutre et objective

 

- Mon bilan à Auxonne

- Ma légitimité dans le département

- Les insuffisances de mon concurrent

 

     Un lecteur plus critique proposerait plutôt

 

- Un esprit de clocher (le plus haut du canton)

- Un esprit d’appareil

- Un manque évident de fair-play  

 

     Si je prends aujourd’hui la peine d’écrire cette courte note, malgré le beau soleil qui brille et l’attrait d’autres plaisirs, c’est particulièrement à propos de trois lignes de ce tract : 

« Je viens d’apprendre par un article du Bien Public que ce candidat n’est pas favorable à l’aménagement de la zone commerciale du Charmois (sic !) à Auxonne »

 

      Monsieur Langlois puise donc à la même source d’inspiration et d’information que son ami Monsieur Montial et ce, avec la même  foi aveugle du charbonnier. Cette vérité irréfutable concernant Monsieur Girard, il la tire

 

d’un article de Catherine Vachon, sous le titre « AUXONNE Duel à droite » paru dans Le Bien public du 21 mars dernier

     Un article opportun sans doute pour nos deux compères Langlois et Montial, mais dont la véracité entière reste pourtant à confirmer.

      Depuis quand les écrits du Bien Public seraient-ils donc le parangon et la caution de toute vérité  absolue en Côte-d’Or ?

      Il est vrai que les colonnes  de ce journal furent noircies pendant des années par la plume alerte de Monsieur François Sauvadet, journaliste au dit quotidien…

      Pour finir, à propos du lapsus calami de Monsieur Langlois : Charmois au lieu de Charmoy, je proposerai une explication lacanienne.

       De la « peau de Charmois » à la « peau de banane », il n’y a qu’un pas, (trop) vite franchi ! Avouons-le, la ficelle est de taille. Elle confirme pourtant nos précédentes analyses.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  25 mars 2011

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Publié par C.S. - dans Billets d'humeur
25 mars 2011 5 25 /03 /mars /2011 00:00

 

EN TOUTE DISCRÉTION…du 25 mars 2011

(25 mars - Premier article)

 

     Chers concitoyen(ne)s, n’attendez plus de réunion publique du candidat Raoul Langlois. Le principe de « discrétion » qui lui a valu les félicitations du staff LECLERC en matière de « maîtrise foncière » en 2009, il l’applique à présent à ses réunions électorales à Auxonne. Hier soir, seul un public trié sur le volet – ne me faites pas dire, choisi – selon des critères qui semblent bien à lui, était invité pour se réunir en catimini tels des carbonari. Carbonari, oui, car çà sent le roussi et il est grand temps pour le candidat officiel de la droite de briefer officieusement tous ses militants pour les envoyer au charbon !

     Le 24 mars à 19 heures s’est donc tenu,  au sous-sol de l’Aiglon, un conclave de la majorité municipale « enrichi » de quelques personnes extérieures représentatives de ce que nous sommes accoutumés désormais de désigner du vocable général de « quadruple racine » ainsi que d’une poignée de représentants des villages. Disons trente à quarante personnes à tout casser. L’une de ces personnes au moins portait sous le bras un gros paquet de tracts bleus dont on peut s’attendre sans doute à une diffusion prochaine.

    N’émargeant pas aux RG, nous nous abstiendrons de désigner nommément ces personnes, car nous avons aussi notre « discrétion ».  Nous clamerons cependant avoir reconnu quelques contradicteurs coriaces et contradicteuses venimeuses présent(e)s à la réunion du 17 mars de Jean-Paul Vadot. Il faut bien qu’aux réunions publiques des autres, quelques « discrets » se lâchent ! Pourquoi donc se gêner, puisqu’aux réunions de Monsieur Vadot et des autres candidats moins « discrets » que Monsieur Langlois, aucun « grognard » de service et cerbère en faction ne veille à la porte !

    Toutes les conjectures sont possibles sur le déroulement de ce conclave dérobé à la vue de l’Auxonnais lambda. A mon sens toutefois,  et à en juger par le casting des entrants, contrastant de façon criante avec les jeunes athlètes qui sortaient dans le même temps de la salle de muscu, rien de bien neuf ! Le concept langloisien de « trivialisation » se vérifie là encore.

    Nous étions trois à faire le pied-de-grue sur le trottoir d’en face au beau milieu duquel une voiture rouge en retard a fini par se garer sans complexe. Parking « discret ».

    A vrai dire, après les brefs commentaires sur l’entrée des « artistes », humbles ou divas,  et malgré la sympathie de mes compagnons de Flammerans j’ai commencé à m’ennuyer un peu. Mon regard s’est alors mis à courir sur la façade sans charme de « L’Aiglon ». J’y ai lu « Cité Sardin », du nom d’un brave chanoine d’avant-guerre dont me parlait il y a bien longtemps ma mère.

Cette salle paroissiale était le rêve généreux du bon Curé Sardin, il l’avait projetée pour accueillir et réunir tous les Auxonnais(e)s. Ah ! Dieu ! Comme les temps changent !

   La nuit tombait, la porte de fer restait close à présent. Devant elle, sous l’inscription « Cité Sardin », le « grognard » d’en face faisait les cent pas et semblait lui aussi s’ennuyer, alors nous avons pris congé, persuadés de faire beaucoup mieux et sans cachotteries dès le lendemain soir.

    A bientôt donc. Vendredi 25 à 20 heures à l’Aiglon !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  25 mars 2011

 

 

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Publié par C.S. - dans Confidentiel
24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 00:00

 

CADDIE  MONSIEUR MONTIAL ? - du 24 mars 2011  (24 mars -Troisième article)

      Monsieur Montial, le commis dévoué de LECLERC/Langlois s’affichait et affichait en jaune-fluo pour LECLERC de LURE en juin dernier.

       Aujourd’hui, il met LECLERC en veilleuse et remet Langlois en tête de gondole (R. LANGLOIS : POUR le projet) dans un tract demi A4 distribué ces jours-ci… Il est vrai que l’article en question a besoin de publicité, il pourrait même se vendre assez mal dimanche prochain.

        A la rescousse du consommateur, Monsieur Montial en appelle à l’objectivité du Bien public qui aurait déclaré en substance: D. GIRARD : CONTRE le projet. Cette objectivité n’est elle pas légendaire dans toute la région ?

        L’autorité de Monsieur Montial appuyée sur l’objectivité du Bien public, voilà bien une caution propre à assurer la défense du consommateur d’Auxonne et de son canton ! !

Du consommateur de LECLERC/Langlois au moins !

Quel est le fondement de l’analyse de Monsieur Montial, ou de son mentor ? Une citation d’un article de Catherine Vachon, sous le titre « AUXONNE Duel à droite » paru dans Le Bien public du 21 mars dernier.

        Or, dans cet article, Madame Vachon ne cite Dominique Girard entre guillemets que sur un point : « un développement harmonieux du canton ». Pour le reste, elle ne fait que rapporter, sans guillemets et donc sous sa seule responsabilité une prétendue position non favorable de Dominique Girard au sujet de l’installation de cette grande surface.

Le schématisme sans doute hâtif du jugement de Madame Vachon ne résiste pas à la lecture du long texte argumenté que Dominique Girard a pris la peine d’écrire dans son blog sous le titre « Ma position par rapport à la zone du Charmoy »

        Par ailleurs, malgré tout le dévouement mis par  Monsieur Montial au service du consommateur de LECLERC/Langlois, on  cherchera en vain, sur le net ou sur le papier, d’autres traces tangibles et pertinentes des actions et des réflexions de ce Monsieur au profit d’une action réelle pour l’intérêt général du consommateur à Auxonne. Monsieur Montial est un saisonnier hyperactif en période  d’élections ou de consultation.

     Monsieur Montial est un manichéen, il ne sait distinguer que

le souverain bien : R. LANGLOIS : POUR le projet

ou le mal absolu : D. GIRARD : CONTRE le projet.

     Voilà tout son verdict et son  jugement dernier pour le second tour.

      Monsieur Montial ne connaît que ces « deux positions », il n’est guère imaginatif et devrait lire le Kama-Soutra. Le choix de sa boutique est pauvre et sa défense du consommateur, monotone. Monsieur Montial se répète et se vend mal. Selon le concept langloisien, il se "trivialise". Pour se ressourcer, nous lui suggérons un stage « force de vente » chez LECLERC ou la lecture plus assidue de  Chantecler.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler

à Auxonne le  24 mars 2011

 

 

Tract Montial rose

Tract Montial rose

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Publié par C.S. - dans Billets d'humeur
24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 00:00

 « VODKA ORANGE » - du 24 mars 2011         (24 mars - Deuxième article)

 

      Le Bien Public d’aujourd’hui s’ouvre sur le regard bleu de Liz Taylor qui s’est éteint et…le cliché marécageux de « La vache et les pompiers », en passant par  « une nuit d’horreur à Saint-Jean -de-Losne ».

Décidément, il faut avoir le cœur bien accroché dans ce monde aux profondeurs glauques où « les plus belles choses ont le pire destin ».

      Double-page pour Auxonne, pas toujours  très encourageante à en lire les titres : « Mauvais week-end pour les seniors » ( le dernier week-end et peut-être aussi le prochain ? ? ) et « Cette année, le spectacle sera « misérable » ».

     Malgré le soleil printanier qui annonce encore une belle journée, je sens que le cœur va me manquer. Il me faudrait vite, vite, un petit remontant.

     Je remercie Pierre-Louis Monteiro de me l’avoir servi dans ses remerciements à lui, courageux et ouverts, à l’image de sa campagne exemplaire. Dégustant cette roborative « vodka orange », que je vous recommande vivement en ces temps moroses, j’ai repensé aux bons moments passés dans ses réunions ouvertes et intelligentes qui ne déplaçaient pas les foules, mais nourrissaient l’esprit et réchauffaient le cœur.

     Je n’oublierai pas de mentionner aussi les remerciements, un peu sobres à mon goût, de Jean-Paul Vadot que j’ai appris aussi à connaître lors de cette campagne d’une configuration particulièrement défavorable pour lui. Tous les gens de bonne volonté se souviendront des mauvais coups qui lui ont été portés, j’en ai témoigné, de la façon la plus grossière. J’admire, quant à moi, sans la partager toujours, sa modération respectueuse des autres.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,         

à Auxonne le  24 mars 2011

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Publié par C.S. - dans Revue de presse
24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 00:00

 NOUVELLE JAPONAISE – du 24 mars 2011           (24 mars - Premier article)           

 

 

Japon      Ce matin-là du 23 mars 1911, le vieux Yamamoto, vétéran de la flotte de Sa Majesté l’Empereur, qui avait vu six ans auparavant la flotte russe s’engloutir à Tsushima sous le feu des canons de l’Amiral Togo, trouva, dans le gros tube de bambou qui lui servait de boîte à lettre, un pli cacheté de la plus belle allure.

L’adresse en  était libellée en idéogrammes appliqués et quelque peu tremblés, qui révélaient, en dehors de toute considération sismographique, l’âge certain de la main qui les avait tracés. Yamamoto vivait en solitaire et cultivait à présent les chrysanthèmes de ses illusions perdues qui doraient un peu le désert de sa vie déclinante. C’était, à vrai dire, le seul passe-temps imaginable dans cette petite ville d’Hong Son qui sommeillait au bord d’un grand fleuve et à l’écart de laquelle il demeurait paisiblement.

Pour ce solitaire, la lettre qui s’adornait d’un timbre à l’effigie de Sa Majesté l’Empereur, fut un motif à la fois d’étonnement et de fierté. Il imagina sous l’enveloppe de fin papier de riz, quelque brevet, quelque titre de reconnaissance, voire même l’invite de quelque geisha  vieillissante  qui s’était retirée des plaisirs des grandes cités fébriles, derrière le paravent décoloré du train-train d’Hong Son.

          D’un fin canif au manche laqué, il ouvrit soigneusement l’enveloppe et en retira le contenu. Parmi tous les habitants de la ville, il avait donc été distingué, sans doute en raison de son âge et de son passé d’homme de mer habitué à obéir. Il avisa cependant très vite que le texte en était imprimé sans recherche, signe que la distinction n’était pas personnelle et qu’elle devait aussi s’adresser à beaucoup d’autres de ses semblables, gens déjà vieillissants et sans histoires, nombreux dans la petite ville.

         Hang Hoa, c’est le nom qu’il lut d’abord, imprimé en gros caractères,  un nom connu dans la contrée, mais l’homme qui portait ce nom, un chef de district qu’il connaissait à peine n’avait rien d’un artiste de kabuki et cela le surprit d’emblée. Il lut ensuite qu’il était invité pour le lendemain 24 dans le sous-sol d’un ancien théâtre de au levant de la ville, à l’heure où le soleil se couche au-delà du fleuve embrasant de ses feux les darses du nouveau port.

         Il poursuivit sa lecture trouvant enfin, tout dépité, en lieu et place du titre alléchant d’un spectacle, deux slogans beaucoup plus propres à figurer sur les fanions de soie de l’Amiral Togo ou à ceindre les fronts pâles et juvéniles des kamikazes encore à venir. Non ! Il ne serait plus de ceux-là ! La guerre pour lui était finie.

        Sagement plié en quatre, il rangea le papier dans un tiroir. Il avait appris, au contact des prisonniers russes, à rouler des cigarettes dans n’importe quelle feuille de gazette. Celle-ci ferait bien  l’affaire. D’une lecture décevante, il se promit de tirer plus tard quelques bonnes bouffées, préférant en tout cas s’enfumer lui-même plutôt que de laisser ce soin à d’autres. C’était décidé,  cette fois, pour une tasse de saké,  il n’irait pas faire la claque,!

        Un siècle après, dans le Japon meurtri, de Yamamoto le sage, la fumée s’est évanouie et le souvenir s’est perdu. En ce mois de mars où reviendront bientôt les cerisiers en fleurs  du printemps des sages, nous avons souhaité le faire revivre.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  24 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Figures libres
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 00:00

 RETOMBÉES DISCRÈTES – du 23 mars 2011

 

     Pour reprendre le célèbre mot de Hegel, la prière matinale de l’homme moderne c’est la lecture du journal. J’y ai sacrifié ce matin et, parcourant les colonnes du Bien Public de ce jour, j’ai constaté que les retombées du premier tour des cantonales à Auxonne y étaient encore plus faibles que celles de Fukushima et pour tout dire inexistantes.

      Cette discrétion de la presse inclinerait donc à penser, qu’à Auxonne, le réacteur électoral est en voie de refroidissement. Les heures et les jours  qui viennent nous le diront sans doute. Il est évident cette fois que la bataille sera proprement locale, et que les responsables départementaux de la majorité de droite, devenus très discrets, laisseront les habitants du canton trancher.  

      Aux plus naïfs d’entre eux, on ne manquera pas de susurrer à l’oreille que « le Conseiller général doit toujours être le Maire d’Auxonne », comme on disait à Rome que « le Pape est toujours italien ».  Dictons d’un autre âge ! Ne faut-il pas au contraire « bouger », « se réveiller » et vivre avec son temps ?

     Dans ce contexte de « proximité » vraie retrouvée, Auxonnais(e)s et villageois(e)s responsables ne sauront se contenter d’appels au vote renouvelés sur la foi de seuls imprimés vantant en quelques lignes un programme prometteur appuyé de l’éloge des vertus personnelles d’un candidat.

     En ces temps d’abstention, ce dont ont soif les citoyen(ne)s authentiques qui n’ont pas encore renoncé à jouer leur rôle, c’est d’un contact libre et incarné avec les candidats, lors de réunions-débats où les questions et la contradiction soient possibles. Pour l’heure, Monsieur Langlois, embarqué en croupe derrière François Sauvadet le 16 mars dernier s’est dérobé à cet exercice dans la ville-centre. Il n’a pas oublié néanmoins d’envoyer ses partisans pour en  user jusqu’à l’outrance chez un de ses adversaires le lendemain.

     Les Auxonnais(e)s sont donc en droit d’attendre à présent qu’il use sans artifices, sans soutien extérieur et sans garde rapprochée, des talents personnels qu’on a vantés chez lui, pour défendre son point de vue devant un public auxonnais divers et libre de s’exprimer. Son concurrent Dominique Girard, lui, l’a déjà fait sans flonflons et sans tralala, on souhaite qu’il renouvelle cet exercice démocratique courageux, direct et spontané, que ne remplacera jamais aucun tract,  aucune affiche et aucun éloge lu à la cantonade.

     Au-delà de tous les clientélismes invétérés, de toutes les allégeances figées et de toutes les bunkérisations partisanes, la parole libre et toujours vulnérable exprimée devant un public sans tri et sans contrainte devrait pouvoir trancher et réveiller enfin « la belle endormie » d’un  sommeil électoral délétère.

 

 C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  23 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Revue de presse
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 00:00

 BLANC BONNET ET BONNET BLANC ? – du 22 mars 2011

 

    « Blanc bonnet et bonnet blanc » C’est la remarque dépitée que j’entendais dimanche dernier lors de l’annonce des résultats du scrutin à la Salle événementielle à Auxonne. Cette remarque, des amis de sensibilité de gauche la faisaient avec une certaine amertume.

     Il est vrai que  cette amertume a de bonnes raisons d’être. Suffiraient à la justifier les attaques réitérées subies par Jean-Paul Vadot lors de cette campagne : provocations en Conseil de ComCom le 7 mars, tract accusant le candidat des « Forces de Progrès » de « traîtrise », propos de Raoul Langlois dans Le Bien Public Dimanche du 13 mars, contradiction haineuse soutenue en force par un pack  de sectateurs de Raoul Langlois dans la réunion du 17 mars, le lendemain même du jour où la grand’messe Sauvadet  portait son candidat officiel à bout de bras et verrouillait tout débat et toute contradiction.

     Pour l’instant, aucune de ces « élégances » n’est à mettre à l’actif de Dominique Girard et bien  que je ne partage pas ses orientations politiques, il est vrai proches de celles de Raoul Langlois, je me refuse d’appliquer à la prétendue « doublette » de candidats de droite Langlois-Girard devenus concurrents au deuxième tour le vieil adage : « C’est blanc bonnet et bonnet blanc ».

    Lors de sa réunion du 11 mars dernier, j’avais rappelé publiquement à Dominique Girard la proximité politique qu’il entretenait avec Raoul Langlois et le caractère intrigant de cette double candidature. Je lui avais alors proposé l’explication que je donnais personnellement à la nécessité de sa candidature : question de style.

    Pour l’observateur extérieur que je suis, Auxonnais moyen non initié aux arcanes des luttes d’influence au sein de la majorité départementale, l’observation de l’attitude des deux candidats et de leurs supporters m’a semblé au moins  révéler deux styles très différents. En dehors de toute considération proprement politique, il est évident que je préfère l’un à l’autre.

    Chantecler est né d’une « question de méthode », celle de Monsieur Langlois dans sa conduite du projet Leclerc, de ses « discrétions » du début jusqu’aux outrances de ces dernières semaines en passant par le racolage de la consultation. Cette méthode, Chantecler en a disséqué l’anatomie en détail pour en révéler les abus et les incohérences.

     A l’heure où cette méthode semble être en bonne voie d’être concurrencée par une autre à l’échelle cantonale, Chantecler reprend un autre adage employé par Le Bien Public de ce jour 22 mars à propos des deux candidats de droite à Auxonne : «Que le meilleur gagne ». 

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  22 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Analyses et réflexions
21 mars 2011 1 21 /03 /mars /2011 00:00

QU’ON RENDE A LECLERC CE QUI EST A LECLERC – du 21 mars 2011

 

 

          Depuis neuf mois, votre serviteur se dépense sans compter pour démêler la confusion installée, dans le débat public auxonnais, entre la question de  l’opportunité de l’implantation d’une zone commerciale au Charmoy et la réalité d’une lutte d’influence politique d’une fraction de la population auxonnaise  représentée par :

1- Les Compagnons du Val de Saône (« les Compagnons »)

2- Auxonne passionnément (« les passionné(e)s »)

3- Association des habitants et riverains des hameaux et lotissements d’Auxonne

4- Association Auxonne Consommateurs

           Une consultation s’est déroulée en juin 2010 à Auxonne sous la seule bannière de ces quatre associations (« la quadruple racine »), appuyées par le postulant LECLERC. Rappelons-en les résultats :

Suffrages Exprimés : 1928

OUI : 1533 (79,5%) 

 NON : 395

A la lumière du succès relatif de ce vote, les quatre associations ont aussitôt compris l’opportunité d’en recueillir tout le bénéfice à des fins politiques conformément à l’adage que nous avions déjà énoncé en janvier dans notre « almanach 2011 ». « Juin 2010, des voix pour attirer Leclerc. Janvier 2011,  Leclerc plan B pour attirer des voix. »

C’est pourquoi, depuis cette consultation, la majorité active de la municipalité en place à Auxonne n’a cessé de se poser en  garant, défenseur et comme en possesseur des 1533 oui exprimés.

       La preuve en est, qu’au cours de la campagne pour le premier tour des cantonales, le représentant de cette majorité municipale auxonnaise, estampillé Sauvadet, n’a  pas cessé de se faire le champion de la « question LECLERC ». Il est évident que le seul but apparent de cette attitude aura été de discréditer l’un de ses adversaires. Dans une certaine mesure, les résultats du vote d’hier montrent  qu’il y est parvenu.

        La revendication implicite à son seul profit et au profit de ses supporters de la « quadruple racine »  des 1533 voix favorables à l’implantation d’un LECLERC était-elle pour autant réellement fondée ?

 

Le scrutin d’hier à Auxonne montre que NON :

Suffrages Exprimés à Auxonne : 2088

Raoul Langlois : 709 (34%)

Autres : 1379 

Et dans le reste du canton, le prétendu acquiescement majoritaire des habitants invoqué par Monsieur Langlois relativement à ses positions et à ses visées  ainsi qu’à celles de ses quatre sectateurs sur la «  question LECLERC » se révèle, à l’issue du scrutin, une peau de chagrin dérisoire :

Suffrages Exprimés dans les villages : 2410

Raoul Langlois : 361 (15%)

Autres : 2049

       Les habitants du canton n’ont donc pas été dupes de la confusion entretenue entre les enjeux des élections cantonales et la « question LECLERC » instrumentalisée à des fins partisanes par Monsieur Langlois et ses supporters.

       Le vote des villages souligne en particulier le caractère inutile autant que déplacé de l’intervention des agitateurs du parti « Langlois-LECLERC » lors du Conseil communautaire du 7 mars à Tillenay. Les citoyen(ne)s ont clairement désapprouvé ces méthodes.  

      Ils ont démontré par leurs votes que la question du développement de notre canton n’appartenait en propre à aucun clan et à aucune commune et qu’il devait être l’objet d’un débat ouvert délaissant toutes les « discrétions »coupables plus propres au complot qu’à la démocratie.

      Nous ne sommes cependant pas étonné de voir, dans les colonnes du Bien Public d’aujourd’hui, la « question LECLERC » réinvestie sous la plume de Catherine Vachon en ces termes  à propos des « deux candidats restant […] en lice [appartenant] à la majorité sortante du conseil général » :

« Les deux hommes, bien que de la même famille politique, ont des avis divergents concernant les moteurs économiques du canton. Raoul Langlois a soutenu le dossier d’implantation de l’hypermarché Leclerc aux portes d’Auxonne. Dominique Girard qui prône « un développement harmonieux du canton » n’est pas favorable, lui, à l’installation de cette grande surface »

      Le premier tour a bien démontré le caractère éculé de la « question LECLERC », véritable pétard mouillé. Gageons que le seul effet attendu de la « peau de banane LECLERC » glissée par Le Bien Public d’aujourd’hui à Dominique Girard ne permettra cependant pas  à Raoul Langlois d’obtenir l’avantage au deuxième tour.  La « peau de chagrin » que ce dernier a obtenue dans les villages au premier tour l’anticipe déjà de façon criante. 

      Quant au vote « défouloir » du Front national, s’il s’est bien produit, il n’a pas pour origine les causes cantonales invoquées de manière injustifiable et toujours à son seul profit par Monsieur Langlois dans le Bien Public Dimanche du 13 mars mais bien plutôt un malaise national beaucoup plus large dont l’analyse dépasse le cadre et l’objet restreint de notre gazette.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  21 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Analyses et réflexions