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  • Claude Speranza, Auxonnais
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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 00:00
FLEURS DE SCRUTIN – du 2 mars 2011
  Marianne et Fleur de caddie

 "Liberté en tête j'ai mis

Et mon bonnet encocardé

De gros bonnets a fait tomber

Un Roi par moi fut raccourci »

 

« En têt’de gondole j’ai mis

Mes promos et c’est sans danger

Allons z’enfants vite accourez

Car seuls les prix je raccourcis »

 

Ainsi devisaient deux commères

Sur le sujet de la vie chère

Derrière leurs étals au marché

Marianne ne vendait plus guère

 

Fleur de caddie était au top

Géante devint son échoppe

Et Marianne prit sa retraite

Voilà, et l’affaire fut faite.

 

Depuis ce temps les pauvres gens

N’ont plus à crier tout autant

On crie pour eux, en encaissant

Pour casser les prix, des slogans.

 

Le citoyen a la télé

Et le voilà bien informé

Et s’il fait la révolution

Ce n’est plus qu’en consultation.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  2 mars 2011

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Publié par C.S. - dans Figures libres
1 mars 2011 2 01 /03 /mars /2011 00:00
 FOLKLORE - du 1er mars 2011

           

            Le mot n’est plus très à la mode. Quand on utilise le qualificatif folklorique, c’est pour désigner quelque chose de pas très sérieux, d’un peu clownesque. Le folklore, c’est une sorte de carnaval un peu sage avec spécialités régionales, une façon de caricature innocente et aimable d’un monde reconstruit, qui n’est plus et n’a sans doute jamais existé comme tel. Ce peut être aussi un ingrédient utile pour pimenter telle ou telle revue sur papier glacé d’une institution à caractère local.

            Dans sa forme architecturale, c’est le signe esthétisé d’une région, un logo, pour parler comme tout le monde : losanges de tuiles vernissées sur un toit égale Bourgogne, clocher comtois gravé sur la porte d’un TER égale Franche-Comté. Dans sa forme agricole, c’est l’assimilation d’un lieu, voire de ses habitants à une production : escargot de Bourgogne, moutarde de Dijon, oignon d’Auxonne, ouillottes de Poncey.

            Et pourtant, la mondialisation, l’uniformisation des paysages rend toutes les périphéries de villes identiques. Partout fleurissent les mêmes zones, les mêmes parkings, les mêmes hypers, les mêmes bricos, recélant les mêmes productions de masse délocalisées, étalées sur fond de même world-music dégoulinante. Le voilà, de Landerneau à Wilno et de Brest à Bucarest, le folklore universel présent. Et s’il reste des champs alentours, la même musique résonne aussi dans la cabine du tracteur.

           A la fin des années 60 de l’autre siècle, lorsque je défendais l’Arsenal d’Auxonne contre les marchands de béton, aux côtés de mon Maître Pierre Camp, je me rappelle d’une expression qu’il avait employée pour désigner la France qui se construisait alors sous nos yeux : « une caricature d’Amérique où l’on prend la vie en dégoût ». Je lui donne plus que jamais raison, et la crise morale que traverse notre pays, trouve sans doute une part de ses causes dans cet enlaidissement généralisé entrepris méthodiquement par le nerf du profit et sous la bannière revendiquée du « progrès ».

             Et malgré ce grand chambardement, ce bétonnage des espaces, cette mise en sauce américaine de la « douce France », la référence aux vieilles provinces n’est pas morte. On les invoque encore à tout bout de champ, et bien ailleurs qu’aux champs. Chacun se souvient de l’emploi malencontreux du mot « Auvergnat » par un récent ministre.

             Plus localement, je notais il y a peu l’emploi, beaucoup plus innocent, du qualificatif « picard » dans un tract local. Après avoir noté, documentons un peu.

             Le tragique Racine était picard, La Fontaine aussi d’ailleurs. Nous n’en conclurons pas pour autant que tous les Picards sont tragédiens ou conteurs de fables.

             Dans son unique et courte comédie  Les plaideurs, Racine fait le portrait d’un Picard.  Dès la première page, dans la tirade de Petit Jean, on trouve ces deux citations célèbres : « Tout Picard que j’étais j’étais un bon apôtre » et  « Point d’argent, point de Suisse », le Picard Petit Jean s’appliquant à lui-même cette dernière. Petit Jean entend par-là, non pas qu’il soit un soldat mercenaire suisse, mais qu’il fait payer ses services.

             Les problèmes d’identité ne datant pas d’aujourd’hui, il s’écrivit au milieu du dix-neuvième siècle un énorme ouvrage collectif illustré intitulé Les Français peints par eux-mêmes décrivant tous les types sociaux et provinciaux du pays. Balzac y peignait l’épicier et Francis Wey, le Picard  :

            « Ces braves gens sont emportés, vifs comme poudre ; ils ont des colères aussi pétillantes et aussi durables qu’un feu de paille. En outre, comme ils s’expriment facilement et sont assez têtus, il en résulte un certain penchant à l’esprit de controverse ; ils aiment la discussion et s’y livrent avec la même âpreté que leurs voisins du département du Nord. Leur plaisir est d’entasser une foule d’arguments spécieux à l’appui d’une bourde. »

             A la fin de l’article, l’auteur conclut quand même: « Pour moi, qui les connais et les apprécie, il me semble que si je n’avais l’honneur d’être Franc-Comtois, je serais très satisfait d’être Picard ».

             Voilà  de quoi rassurer tout le monde !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à  Auxonne le  1er mars 2011

           

             

 

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Publié par C.S. - dans Figures libres
28 février 2011 1 28 /02 /février /2011 00:00
 SMALL IS BEAUTIFUL – du 28 février 2011

 

                Hier c’était dimanche, un dimanche un peu frais, un peu gris, un de ces dimanches qui n’engagent pas trop à mettre le nez dehors. Un de ces dimanches qui vous feraient presque regretter que la galerie marchande du Charmoy ne soit pas encore ouverte, même – et surtout – le dimanche ! A quand « la ville à la campagne » et les Champs-Elysées aux champs ?

             Un de ces dimanches d’hiver à vous faire regretter d’être loin des palmiers et des palaces, des jets et des marinas. A propos, 1946 est une année faste car elle vit naître, outre cette grande voyageuse au pas ample et à l’allure dégagée qui pose à présent ses valises diplomatiques, des millions d’autres papy-boomers  et… certain trublion !

             Une grande dame termine à présent sa mission et peut enfin se reposer. L’écrivain bénévole, lui, n’a pas les moyens de démissionner. Il s’attache à sa tâche…encore « hénaurme » !

              Il y a tout un bataillon de « passionnés » à Auxonne. Tout seul dans mon coin, sans soutien, et sans subvention, je m’essaye à être  passionnant car les études de marché ont démontré une vraie carence sur le secteur en la matière. Gare à l’évasion des chalands ! Un bon point cependant pour la boutique pimpante de Pierre-Louis qui nous apporte des oranges !    

              Quant à mon petit commerce, fermé le dimanche, je l’ouvrirai ce lundi par quelques morceaux choisis glanés la veille au coin du feu, quelques amuse-gueule de ce bon Claude Tillier (1801-1844), Clamecycois célèbre, qui, de sa plume inégalable,  titilla quelques gros notables louis-philippards nivernais :

           

« Toute renommée, voyez-vous, a besoin de contradicteurs. La gloire est comme une salade ; pour qu’elle soit bonne il y faut un peu de vinaigre. »

           

« Le pamphlet ne peut prendre de sujets là où il n’y en n’a point. Je suis comme le lièvre qui reste à la même place tant qu’il y a du serpolet à brouter, et qui émigre aussitôt qu’il n’y en a plus. »

 

« …chacun a droit, selon ses œuvres, aux coups de chapeau que décerne la cité. Le pamphlet a donc raison de rappeler à l’ordre celui qui y prend une trop grosse part ; et d’ailleurs, n’est-ce pas une bonne œuvre, et une œuvre d’autant meilleure qu’elle ne coûte rien à personne ? »

 

                Voilà, le temps de lever mon rideau de fer, et je retourne à mon étalage.

                J’étais écrivain bénévole et je me sens devenir commerçant improvisé, comme Papa, qu’enfant, je voyais en tablier bleu, le crayon sur l’oreille. Je dois avouer qu’il me revient maintenant qu’il admirait certain épicier de Landerneau. C’était dans les années 50, nous sortions à peine des tickets de rationnement et ce qui était une expérience novatrice n’était pas encore devenu un empire tutélaire.

               Oui, Small is beautiful et je n’aime pas les empires. Je redoute l’hyper : hypertension, hyperglycémie…tout ça, ça vous rend malade. Je parie toujours David contre Goliath et si j’évoque « le pot de terre et le pot de fer », c’est en motif d’indignation et non en lâche prétexte de résignation de quidam soucieux d’être toujours du bon côté du manche et d’y ramasser quelques miettes.

               Je relis dans Le Bien Public du 2 février dernier l’article de synthèse de Sylvain Clément et j’y trouve « l’ombre du géant auxonnais », un géant égoïste à la manière d’Oscar Wilde ? Et puis cette conclusion un peu bizarre en manière de  « Jour d’après » nucléaire : « Il ne manque plus que le rayonnement gagne les villages pour uniformiser le tout ».

              A rapprocher du vœu de droit divin exprimé dans un tract récent : « Il veut qu’il en soit ainsi pour le Canton d’Auxonne, NOTRE Canton » ?

             Non, merci.

             A rapprocher plus plaisamment sans doute d’un passage de l’Acte II, Scène 3 de  « Chantecler » d’Edmond Rostand auquel notre plumitif ne pensait sans doute pas  :

CHANTECLER

Cocorico !

LA FAISANE                 

                     Ah ! Sur une pente engourdie

Glisse un premier rayon ...

 CHANTECLER

                                       Tiens ! Je te le dédie !

LA FAISANE 

Les villages lointains commencent à se voir !

CHANTECLER

Coc..      

                                                        Sa voix se brise 

LA FAISANE 

          Vous n’en pouvez plus !

CHANTECLER

                                                  Si ! Je veux en pouvoir !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

 à Auxonne le  28  février 2011

 

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9 février 2011 3 09 /02 /février /2011 00:00

 

VACANCES SANS HISTOIRES – du 9 février 2011

               

        Après les vents de sable et les mirages à cinq étoiles sous les palmiers, un amer vent d’austérité se lève compromettant les vacances, pourtant bien méritées, des serviteurs du pays. Aux dernières nouvelles, la  tendance serait plutôt maintenant gîte rural pépère à Trifouilly-les Oies. Foin, donc de tapis volants et de palaces orientaux !

        Un élu parmi tant d’autres, pas ministre de haute volée, mais très impliqué dans des efforts « décuplés » à faire aboutir un projet qui lui tient à cœur et soucieux de pouvoir bientôt prendre un siège, s’indigne sans doute de l’ingratitude témoignée au grand vizir de ce  pays scandaleusement critiqué pour s’être offert quelques moments de répit à l’ombre des Pyramides. Un repos pourtant bien mérité et surtout, hygiéniquement recommandé – il peut en témoigner –  avant d’affronter, sur un ballast inhospitalier, les fumées d’alumine se mêlant à la flamme des discours, dans les brouillards gris  et pénétrants de notre canton.

         Un repos serait-il donc refusé aux meilleurs d’entre nous ! On oserait toucher à leurs acquis, à leurs congés payés ! Indignez-vous !

           

         Je veux simplement rassurer cet élu et tous les autres. Oui ! Il est encore possible de passer près de chez nous des vacances paisibles.

Un exemple entre mille : « Vesoul, la Nice de l'Est » est là pour vous accueillir, avec ses « vélos-rails » « Pédalez en toute sécurité ».

         Vous pourrez y découvrir la fantaisie, si rare ! Gervèse le marin-dessinateur « d’un œil espiègle et un peu frondeur il rapportait les caractéristiques d’une personnalité en quelques traits ».

         Des lieux d’excursion tentants : « Balade sur la Motte »

         Des visites plus sérieuses aussi et plus dignes des préoccupations d’un responsable : « Découverte du centre de traitement des eaux usées de Pusey », « Visite de l’hypermarché E. Leclerc dans le cadre du tourisme de découverte économique » (du déjà vu peut-être ?)

         Alors, pour rester dans le développement durable, on peut remplacer par la « réserve naturelle du Sabot de Frotey-lès-Vesoul ». Et pour finir, un petit plongeon roboratif dans « le Lac de Vaivre-et-Montoille (93 ha) ».

          Et en mi-septembre n’oubliez pas « Courir pour des prunes ». A Auxonne on a fait çà en juin avec dossards jaune-fluo !

           Pas de quoi s’ennuyer ! Sans jet privé, sans passeport, et sans faire jaser, comme vous le confirmera le Maire de Vesoul qui a rejoint sagement sa mairie !            

           

N.B. : les citations touristiques entre guillemets sont empruntées au site de l’Office du Tourisme de Vesoul que nous remercions      

               

                                                                                C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                   à Auxonne le  9 février 2011

           

 

                       

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Publié par C.S. - dans Figures libres
7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 00:00

 

AUXONNE, canton de HAUTE-SAÔNE ? - du  7 février 2011

           

         « Aux urnes citoyens ! ! ! » Avec trois points d’exclamation pour faire la bonne mesure, voilà le refrain inspiré que l’on chantait en juin dernier aux Auxonnais.

            A quel propos, me direz-vous, entonnait-on ce refrain martial marseillais quoiqu’un peu grossièrement emprunté et très lourdement asséné : pour une partielle, une cantonale, une municipale, une régionale, une européenne, pour la gloire, pour la peau ou pour rire peut être ? ? ?

            Non, pas pour rire…aux larmes, citoyens ! ! ! Il y aurait de quoi pourtant ! C’est à pleurer cette affaire quand on y pense !

            Mais pour les Compagnons de cette chanson c’était du lourd, du pour de vrai ! Au prix où sont l’encre et le papier on n’imprime pas des centaines d’affiches à LURE (Haute-Saône) pour des prunes ! Au prix où sont les timbres on ne poste pas des milliers d’enveloppes pour la gloire !

            Oui,  pour de vrai ! Mais pourquoi ? Pour faire baisser les prix voyons ! Et pour que çà bouge ! Pour réveiller la  «belle endormie» ! Et qui est ce beau prince charmant qui pourfendra les prix et réveillera la «belle endormie » ? A LURE-VESOUL (Haute-Saône) on vous dira qui. On vous dira qui vous savez. Aux Auxonnais les contes, à LURE-VESOUL (Haute-Saône) le bon compte :  « 28 millions d’euros à prendre ! »

 

            Cet impayable scrutin du 27 juin 2010 est à marquer d’une pierre jaune-fluo dans l’histoire de notre ville. Il y a eu l’avant 27 juin 2010, il y aura l’après 27 juin 2010. Le bon vieux temps où l’on votait pour des gens et le jour où l’on a voté comme à la caisse, « Pour casser les prix ! », pour une illusion, pour des prunes… ou un prunier. Le jour où des slogans sont venus tout frais imprimés de LURE (Haute-Saône) se coller et racoler à tous les coins de rues : « Tu viens, chéri, y’a des promos chez moi ! »

            Et les urnes, ces chères urnes avec trois points d’exclamation « Aux urnes citoyens ! ! ! » en ont gardé comme un vieux  parfum… d’épicerie … pas de jasmin !

             Aux urnes, nous y retournerons bientôt, n’oublions pas ceci : bien qu’à Auxon vivent des Auxonnois et bien qu’Auxon rime avec oignon, Auxonne n’est pas Auxon, arrondissement de VESOUL (Haute-Saône). Auxonne n’est pas Auxon, pas même un oignon ! Auxonne est Auxonne, n’en déplaise aux Compagnons…de la chanson !

 

             Et pour finir, en ces temps d’hiver, gris à pleurer (aux larmes citoyens ! ! !) un peu d’exotisme ! Une petite sélection de voyages au soleil à prix cassés pour vous faire rêver !

             Dans le même temps que les affiches luronnes, ces vrais petits soleils en promo parachutés, se collaient à nos murs, le Maire de VESOUL (Haute-Saône) décollait, en jet privé, Secrétaire d’Etat vers les Antilles et revenait… ex-Secrétaire d’Etat à VESOUL (Haute-Saône) !

            Ah ! Magie trompeuse des jets privés  qu’une Ministre, trop friande de deglet-nour en promo, commence à regretter, elle aussi, à cette heure. Le voyage fera datte ! Auxonnais, soyons plus avisés que nos dirigeants, ne nous laissons plus mener  ni en avion, ni en bateau,  ni même en TGV,  pour un pays où le soleil brille en jaune-fluo sur les têtes de gondoles, là où plus rien ne brille dans les têtes, là où si la vie est moins chère, c’est parce qu’elle ne vaut plus rien !

 

                                                                                         C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                            à Auxonne le 7 février 2011

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Publié par C. S. - dans Figures libres
31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 00:00

 

PACIFIC 231 - du 31 janvier 2011

 

Ne traversez pas« En publiant son projet de Schéma national des infrastructures de transport, le gouvernement confirme les objectifs du Grenelle de l’environnement qui mettent en avant les projets ferroviaires ». Le Bien Public du 29/01/2011.

 Les gens sont méchants, je sens d’avance qu’aujourd’hui on va nous accuser de faire de la littérature de gare !

    Qu’importe ! L’ambiance est ferroviaire ! Il n’est plus temps de moisir à faire des mots fléchés en salle d’attente. Un départ imminent vient d’être annoncé à destination de la gare d’Auxonne-Charmoy !

 

     

 En effet, comme le signalait lui-même le Directeur de la Compagnie l’Eclair de l’Est dans un article du Bien Public du 13 janvier dernier : «  Désormais il y aura la locomotive avec le gros supermarché et comme wagons, les boutiques… ».

           On sait donc maintenant que le train sifflera une troisième fois, puisqu’après les retards des 7 octobre 2009 et 20 janvier 2010, imputables, selon la formule consacrée « à des évènements indépendants de notre volonté », les haut-parleurs médiatiques devraient bientôt cracher l’annonce du départ avec un son « décuplé ».

           Une nouvelle « Bataille du rail » va-t-elle pour autant s’engager ? Verrons-nous bientôt, avec les fleurs de pissenlits en mars,  la marée des supporters investir à nouveau nos campagnes en jaune-fluo ? Et courir sur le ballast, à la rencontre du lourd convoi remis sur les rails, prudemment allégé toutefois : plus de sleepings de rêve et plus de wagon-restaurant ! La PACIFIC 231 de la Compagnie l’Eclair de l’Est donnerait-elle, tout comme les motrices des TER, des signes de défaillance ?

          Et pourtant on s’impatiente…le bruit court qu’une pratique imprudente d’auscultation des rails à la cheyenne commencerait à se répandre parmi les supporters les plus acharnés, que d’aucuns en auraient déjà perdu la tête, et qu’en haut lieu on commencerait même à s’en inquiéter.

         « C’est l’piston, piston, piston, qui fait marcher la machine. C’est l’piston, piston, piston, qui fait marcher  les wagons ! »

          PACIFIC 231, puissante locomotive, ton sifflet en promotion résonne dans les campagnes, ton foyer fait monter la pression, tu surchauffes la concurrence sans oublier de condenser la monnaie. Tu pourrais bien envoyer au rencart plus d’un tortillard « archaïque » du centre-ville.

          « C’est l’piston, piston, piston, qui fait marcher la machine. C’est l’piston, piston, piston, qui fait marcher  les wagons ! »

           Mais, qui sait ? ?    PACIFIC 231, arrête  un peu de rouler les bielles,  tu pourrais bien encore une fois remballer ta fumée ! Les Auxonnais ne sont peut être pas tous nés pour regarder passer les trains !

 

                                                                             C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                               à Auxonne le  31 janvier 2011

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Publié par C.S. - dans Figures libres
19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 00:00

Un an déjà – du 20 janvier 2011

                 

           

          Ce matin, 20 janvier 2011, intrigué et inquiété par une  masse  d’un jaune fluorescent  reposant sur l’accotement peu après le rond-point des Granges-Hautes, un automobiliste quittant Auxonne en direction de Dole s’est arrêté pour en avoir le cœur net.

            Quelle ne fut pas sa surprise et son soulagement de ne découvrir en fait qu’une gerbe… d’une nature un peu particulière, il est vrai . Les fleurs de saison sont rares en ces temps hivernaux et la gerbe révéla sa facture artificielle lorsqu’un faisceau de phares vint l’éclairer auquel elle répondit par une lueur suspecte d’un jaune vénéneux et fluorescent, de ce jaune de triste mémoire qui plastronnait en juin dernier à tous les carrefours.

            Elle était confectionnée de ces fleurs qui s’épanouissent en Haute-Saône sous les rouleaux des rotatives, qui fleurissent en tout temps et ne peuvent être confondues avec les jonquilles. Leurs  corolles en offset  révélaient par endroit  de larges plages noires et comme endeuillées. A voir leur foisonnement, on jugeait aussitôt que des petites mains expertes  en avaient pieusement frisotté les pétales au cours de longues soirées d’hiver. D’un vieux stock d’incollés, la dévotion et la patience avaient fait ce chef-d’œuvre floral. Sur un pistil dressé avec arrogance s’inscrivait en tout petits caractères une adresse qui n’était pas celle d’un fleuriste, bien qu’y résonnât le nom d’une fleur, et qui détenait sans doute la clef de l’énigme.

            Notre automobiliste, qu’attendait une journée de travail et qui n’avait rien d’un vieux retraité fouineur, renonça à creuser la question. Poussant du pied l’objet dans le fossé  hors de la vue de ses semblables afin de leur épargner un arrêt inutile, il remonta dans sa voiture et repartit.

Jusqu’à l’étang de Villers-Rotin, convaincu cependant du caractère commémoratif, votif, voire rituel de sa bizarre trouvaille, il passa en revue les faits divers qui avaient bien pu survenir un 20 janvier le long cette route familière qu’il empruntait chaque jour et ne trouva RIEN !

             

                Moralité : ne faites pas comme lui, pour y voir plus clair, lisez Chantecler !

 

         

           

 

                                                                                C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                  à Auxonne le 20 janvier 2011

 

           

           

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Figures libres
14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 00:00

Petit Almanach pour l’An 2011 (An 3 du Charmoy) – du 14 janvier 2011

Echo de nos rues

Le  dernier proverbe pré-électoral qui court les rues d’Auxonne: « Juin 2010, des voix pour attirer Leclerc. Janvier 2011,  Leclerc plan B pour attirer des voix. »

 

Culture

Bientôt à l’affiche  dans nos murs pour le printemps qui vient :

R… and   R…

Opérette en jaune-fluo sur les airs célèbres de

 « J’ai voulu voir Vesoul » et « Qui craint le grand méchant loup ? »

 

A ne pas manquer. « Bras dessus, bras dessous » et « prêts à tout », vos stars préférées joueront pour vous en duo leur va-tout. Aujourd’hui on ôte Brico et demain, promis juré, on enlèvera le bas. A vous couper le souffle ! Encore plus hot qu’Oedipe-tyran !

 

Petit cours d’instruction civique

            Chers lecteurs, on dit que l’esprit civique se perd, il convient donc de le retrouver et pour cela, rien ne vaut  une bonne révison sur un exemple concret bien de chez nous :

                Le 17 décembre 2008, 21 élus de la majorité du conseil municipal d’Auxonne avaient répondu NON à la question : « Etes-vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m2 à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? » (procès-verbal officiel page 25). Depuis lors, leur représentant légal élu se démène pour en obtenir 4000.

 Je vous laisse le soin de conclure, même un vieux sénateur coutumier de «  l’alliance de la carpe et du lapin » y perdrait son latin.

A moins qu’il ne tire un lapin de son chapeau. A défaut de bon civisme, çà vous fera toujours un bon civet (virtuel bien entendu !).

 

Transports en commun

            Du nouveau pour acheminer le « chaland » sur zone !

Lu dans le Bien public : « Auxonne. Pour mettre toutes les chances de son côté, la direction de Leclerc a modifié son offre : « On a préféré s’orienter sur la nature et le respect de l’environnement et argumenter là-dessus pour mettre toutes les chances de notre côté. Désormais il y aura la locomotive avec le gros supermarché et comme wagons, les boutiques… ». Train de plaisir pour le grand bazar ! En voiture Simone ! A moins qu’il n’y ait encore du retard….

 

Surréalisme ( pour lecteurs avertis seulement)

            Lu dans le Bien public : « Avec la direction de l’enseigne on a fait une refonte totale du dossier ». Cette refonte – ah ! la gueuse ! – me fait irrésistiblement penser à une vieille rengaine de troupier que nous chantions gamins : « Il paraît qu ‘en Angleterre on invente un truc nouveau, on fait fondre les belles-mères pour en faire des chars d’assaut ! »

 

                                               Basta ! Et pas plus de 1000 m² ! Pas vrai ? ?

       

    

                                                                                                                  C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                                   à Auxonne le 14 janvier 2011

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Figures libres
13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 00:00

 

 EURÉKA - du 13 octobre 2010

 

 

                « Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde » Ainsi parlait l’antique promoteur du levier qui décuple la force.

            A la lecture du Bien public du 11 octobre dernier, il semblerait qu’un nouvel Archimède soit à l’oeuvre dans nos murs. Encore un délire de Chantecler ! Chacun s’interroge sur cette nouvelle énigme et d’aucuns perdent déjà patience.

Restons zen ! Rien de sorcier dans tout cela, la réponse tient en 4 lignes dans les colonnes du Bien public: « On doit tirer Auxonne vers le haut, faire bouger les choses ». Ce mot d’ordre de Monsieur Raoul Langlois, Maire d’Auxonne est rapporté sous la plume de Sylvain Clément  dans un article du 11 octobre dernier.

            Toutes proportions gardées, ce programme ne rejoint-il pas le célèbre pari d’Archimède : « Donnez-moi un point d’appui et je soulèverai le monde » ? Certes Auxonne n’est pas le monde, mais tout de même, avouons que la tâche est rude, même à l’échelle de notre ville, que notre Maire envisagerait donc de soulever.

Creusons un peu ce petit problème de mécanique soumis à votre sagacité. Toute tâche requérant des moyens, il faut d’abord trouver l’outil, et en matière de levage respectueux du développement durable et de l’environnement on n’a jusqu’à présent rien fait de mieux que le levier d’Archimède. Voilà donc désigné l’outil de choix.

            Restent à concrétiser les données du problème. La charge à lever, c’est Auxonne, « la belle endormie ». La force motrice, qui sera décuplée à la sortie de la machine, c’est évidemment celle des hommes « attentifs et motivés » qui ont résolu de mettre le levier en œuvre.   Deux lignes au bas de la page 2 d’Inf’auxonne N° 30 sont à ce propos très éclairantes : « le nouveau dossier [de la zone du Charmoy] est en préparation avec une attention et une motivation décuplées ».

Le levier au moyen duquel on accomplira la tâche, c’est « la volonté clairement exprimée par les Auxonnais(es) lors de la consultation du 27 juin 2010 » habilement manipulée, c’est entendu, par des opérateurs « attentifs et motivés ».

             Et le point d’appui me direz-vous, où est-donc le point d’appui, ce point d’appui que réclamait Archimède pour soulever le monde et sans lequel tout effort serait vain ?

            Il est à LURE ou à VESOUL c’est évident. Et c’est du lourd ! Monsieur Rodolphe Quinonero, de Scapalsace – non, ne me faites surtout pas dire Scarface ! – serait, selon l’article Bien public du 11 octobre dernier, « prêt à tout pour arriver à ses fins ».

            Voilà donc le problème résolu. Fastoche ! Il n’y avait là vraiment rien de nouveau à découvrir et surtout pas de quoi crier  «  Euréka ! ». Mais, tout de même, cela donne à penser pour les mois à venir… au cours desquels on pourrait voir se répéter, avec une « motivation décuplée », l’expérience du 27 juin.

           

                                                                                 C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                   à Auxonne le  13 octobre 2010

 

           

             

 

 

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Publié par C.S. - dans Figures libres
24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 00:00

 

  

Chantecler YS01jaune  

 

« Yellow submarine » du 24 juillet 2010

  

            Le propre d’un sous-marin est d’évoluer discrètement, sous la surface et à l’abri des regards. Quant à sa couleur jaune, elle ne peut être que de LURE, évidemment ! Ne cherchez pas ce sous-marin dans le nouveau port qui se creuse ; là-bas, on a fait de meilleures trouvailles… le Yellow submarine en question, c’est lors de la fameuse campagne « démocratique », de juin dernier que  notre sonar a détecté sa présence !

            Il était en plongée évidemment et croisait  incognito dans nos parages. Cet incognito, Monsieur le Maire l’a d’ailleurs confirmé explicitement lui-même par la suite en ces termes : « Les Auxonnais ont d’ailleurs été consultés à ce sujet, sans qu’il ait été fait mention d’un nom d’enseigne quelconque »(Procès-verbal du Conseil municipal du 7 juillet 2010, § 8, p. 7).

            Omission et absence sont toutefois des concepts différents. Si Monsieur le Maire a volontairement omis de citer l’enseigne Leclerc lors de la consultation, dans les faits, elle était pourtant omniprésente : en puissance sur la zone du Charmoy d’abord, dont elle s’est assurée « la maîtrise foncière » au printemps 2009 (voir lettre du Groupe E. Leclerc du 14/04/09 adressée au Maire d’Auxonne sous la signature de son Président de l’Expansion F. TRITANT et publiée in-extenso dans Inf’Auxonne N° 25 de Mai 2009 p. 4 ), au coin de toutes nos rues ensuite, par la présence tangible et ô combien visible de centaines d’affiches jaune-fluo imprimées — quelle coïncidence ! — à LURE. Ces placards constituaient autant de schnorkels indiscrets par lesquels notre Yellow submarine pointait son nez !

            Ce grossier matraquage en jaune venu de LURE n’aura réussi au bout du compte qu’à torpiller les efforts d’omission  et de  «discrétion » du « collaborateur » local zélé de Monsieur TRITANT et à mettre leur auteur en porte-à-faux dans la question du bénéficiaire véritable de la consultation. Ce porte-à-faux aura d’ailleurs été bien vite révélé et souligné par les mentions explicites de l’enseigne Leclerc dans les articles du Bien public des 1er et 8 juillet dernier.

Yellow submarine, le grand absent de la campagne, tu par le choix et la volonté de Monsieur le Maire, a jeté, grâce à celui-ci et depuis belle lurette, ses grapins sur la zone du Charmoy ; ce n’est pas incognito, et pas pour des prunes, qu’après avoir purgé l’eau saumâtre de ses ballasts, il émergera de nouveau en CDAC pour tenter d’asseoir définitivement sa conquête ! Les paris sont ouverts, scrutez bien le creux des vagues ! A bientôt !

 

           

                                                                                              C. S. Rédacteur de Chantecler,

                                                                                              à Auxonne le 23 juillet 2010

 

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