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  • Claude Speranza, Auxonnais
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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 00:00

Malgré  un  printemps silencieux,  1er mai  attendu au Charmoy - du 30 avril 2012

 

        Nous ne sommes plus en mai 2009. Le temps a passé ! La zone du Charmoy faisait alors la une d’Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009 en ces termes : « En quelques jours, radio, télévision, journaux y compris nationaux, se sont intéressés à notre ville. Un véritable déferlement médiatique… Et pourquoi ce soudain intérêt ? L’aménagement d’une zone d’activités économiques ». Aujourd’hui, cette effervescence médiatique n’est plus qu’un souvenir, l’information sur le sujet a même radicalement disparu d’Inf’Auxonne ainsi que des divers organes d’information écrite à la disposition du lecteur auxonnais.

       Le projet LECLERC de la zone du Charmoy  n’intéresserait-il donc plus que Chantecler qui ne peut pourtant pas être soupçonné d’en être un fervent défenseur ? Il est vrai que nous sommes en période de campagne présidentielle et que d’autres enjeux qui vont être soumis au verdict des urnes préoccupent nos concitoyens.

        Pourtant,  n’avons-nous pas connu, l’an dernier, une campagne à l’occasion de laquelle, la question, dont on espérait sans doute qu’elle ferait recette, avait ressurgi ? Rappelez-vous : le candidat X est pour LECLERC, le candidat Y est contre… Aujourd’hui, l’argument prête à rire, il est vrai que la ficelle, un peu grosse, avait fait pschitt ! Dès le 7 mai prochain, d’autres arguments, clamés et assénés de façon plus ou moins véhémente, nous sembleront à leur tour dérisoires. Pour LECLERC au moins, foin d’arguments, l’affaire semble dans le sac depuis la CNAC du 17 janvier 2012. En voilà un qui de juin 2010 à janvier 2012 aura bien mené sa campagne. Ses alliés politiques lui envient sa baraka !

      En attendant, des manifestations sont prévues pour ce 1er mai sur la zone du Charmoy. Le 1er mai est à la  mode ! Cette mode lancée par le Congrès ouvrier socialiste international réuni en 1889 à Paris et qui démarra le 1er mai 1890 en France, n’était pas alors réservée à la cueillette du muguet, mais à l’obtention de conditions de travail décentes, la journée de 8 heures en particulier. La manifestation tourna à la tragédie à Fourmies, dans le Nord avec mines et sans Marine le 1er Mai 1891, où la troupe tira sur les manifestants.  « La décharge générale, dit Le Figaro (de l’époque !), a duré en tout 4 minutes » : 9 morts et des dizaines de blessés. Aujourd’hui, la mode pacifiée et depuis longtemps récupérée fait un tabac : tout Neuilly va s’encanailler à la manif !

       Revenons à la zone du Charmoy. Des manifs là-bas le 1er mai ? Pas possible ! Détrompez-vous ! Et du new, pas de la récup ringarde en armure ou en Hermès. Formidable ! Electrique ! Une tornade devrait se manifester vers onze heures impatiente de devoir encore attendre l’« impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle ». Espérons qu’elle ne décimera pas les escadrilles de chiroptères venues nuitamment en force des grottes du Jura et bien décidées à obtenir pour leurs congénères auxonnais ce confort moderne promis que sera « l’extinction de l’enseigne lumineuse à 21 heures ». Loin des radotages parisiens de tout poil, enfin du nouveau : une manif cosmique et environnementale à Auxonne ! De quoi susciter, dans ce printemps silencieux, « un véritable déferlement médiatique » !

        

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 30 avril 2012

      

      

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Figures libres
28 avril 2012 6 28 /04 /avril /2012 00:00

 Hirondelles – du 28 avril 2012

        Hirondelles         Depuis quelques jours les gazouillis des émigrées en frac sont venus égayer la grisaille ambiante. On en avait bien besoin ! Tant pis pour les grincheux qui ne supportent pas leurs « saletés » et rêvent d’un monde blanc et lisse comme la dalle d’un cimetière !

        En dépit de l’hostilité active ou passive de notre monde moderne, des façades de béton et de verre fumé derrière lesquelles nichent les rapaces des multinationales, en dépit de nos champs silencieux et désertés où se poursuit la guerre chimique, elles reviennent et reprennent sans fin la truelle, leçon d’espoir et de persévérance !

        Parmi tous les twitters qui circulent,  préférons celui des hirondelles ! Les vraies travailleuses de l’espoir et de l’avenir ! Les vraies reines du 1er mai ! Le sage La Fontaine, dans sa fable L’hirondelle et les petits oiseaux attribue à l’hirondelle un rôle prophétique : « Celle-ci prévoyait jusqu’aux moindres orages/Et devant qu’ils fussent éclos/Les annonçait aux matelots ».

        Oiseau sympathique et émouvant, non pas oiseau de mauvais augure comme il en est tant en ce printemps qui tarde à venir, mais oiseau de courage, de prudence et de clairvoyance !

        J’arrête là mes louanges sur le charmant oiseau, car quelque directeur de campagne ou quelque promoteur transpirant à court d’inspiration sur un dossier juteux pourrait récupérer la dame en frac pour meubler son couplet développement durable. Tout fait ventre en ce domaine : rappelons-nous les « chauves-souris », le « ruisseau préservé », l’« impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle » et autres fariboles !

        N’empêche, pour un coq condamné à chanter dans une bien  triste basse-cour et que plus d’un rêverait de voir finir en barquette ou « au vin », le retour des hirondelles, avant le temps des cerises, quel bonheur, mais quel bonheur pour Chantecler !

      

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 28 avril 2012

      

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Figures libres
5 avril 2012 4 05 /04 /avril /2012 00:00

 « CNAC ! Boum ! Hue ! » – du 5 avril 2012

 

       Recourir aux onomatopées n’est pas dans la ligne éditoriale habituelle de notre blog, mais après tout, on ne nous reprochera pas cette fois de ne pas vivre avec notre temps. En effet l’onomatopée, le cuir, l’éructation et le borborygme remplacent chaque jour un peu plus le discours clairement énoncé. Et puis, le 1er avril n’est pas bien loin derrière nous !

       Chantecler a donc résolu aujourd’hui de chanter  dans l’air du temps : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Dans l’air du temps, oui, même si c’est sur un refrain d’antan que des sexagénaires flapis, jouissant encore d’un soupçon de mémoire, reconnaîtront en souvenir de prouesses révolues : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Et vive Dutronc (Jacques), le vieux, le vrai ! Celui qui faisait : « CRAC ! Boum ! Hue ! » 

          Vive Dutronc me direz-vous, mais ce n’est plus de saison ! Foin de tronc et de barbons (et de méchants barbus !), vivent les bourgeons ! En pleine campagne, réservons plutôt nos vivats aux candidats et puisque la sève monte envoyons-nous en l’air avec Cheminade sur la Lune ou sur Mars en ce beau mois d’Avril ! « CNAC ! Boum ! Hue ! »

          Il est vrai, qu’au vu des sarco-saints sondages, peu d’entre nous chemineront vers l’espace à la suite de Cheminade. Il est heureusement des candidats plus convaincants et parmi eux, un seul candidat sortant, un seul candidat-Président.

         Et pour ce dernier qui veut rester le premier, un seul objectif, la victoire : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Il s’agit donc pour lui de  mettre tous les atouts de son côté.

        Si Chantecler,  le coq vaillant, était le conseiller du candidat-Président, il ne lui offrirait certes pas un oignon (çà ferait pleurer de rire au Fouquet’s), il lui écrirait peut être un discours, il lui dirait encore de bien prendre garde en descendant les escaliers, mais il lui suggérerait surtout d’aller consulter la CNAC, ce docte aréopage qui opéra le 17 janvier dernier un retournement mémorable au Charmoy : « CNAC ! Boum ! Hue ! ». Les miracles, il faut y croire !

             La CNAC, en effet, les miracles çà la connaît, elle peut vous requinquer, en deux alinéas, le pronostic le plus péjoratif. Voilà qui est intéressant et plus productif que les querelles byzantines au rayon boucherie, en barquettes ou en pédalo. Ainsi, d’un projet d’hypermarché LECLERC au Charmoy la CNAC estimait le 20 janvier 2010 qu’il « ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne » (décision 317D) et le 17 janvier 2012  qu’il « participera à l’animation de la vie urbaine et rurale » (décision 917D). Voilà de la belle ouvrage ! Et le 17 janvier, c’est passé comme une lettre à la poste ! « CNAC ! Boum ! Hue ! ».

           La CNAC vous rectifie un bilan chargé en moins de deux, elle vous requinque mieux qu’un lifting et fait du même hypermarché, un hypermarché différent ! A l’heure où les « courbes se croisent », intéressant, pas vrai, et à ne pas négliger, sauf votre respect, Monsieur le candidat-Président ! Positivons avec la CNAC,  pour un  «Président différent » en tête de sondages, en tête de gondole !  Avec la CNAC, à coup de pouce, à coup sûr, çà passe ! « CNAC ! Boum ! Hue ! »

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 5 avril 2012

      

      

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Publié par Cl. S., Auxonnais - dans Figures libres
2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 00:00

 PROPOS DE SALON – du 2 mars 2012

 

     Hier, en fin d’après-midi, je rallumais ma cuisinière à laquelle j’avais coupé les vivres au cœur de la journée pour cause de printemps précoce et je me disais que c’était diablement plus facile et plus sûr que de rallumer en paroles un haut-fourneau quelque part en Lorraine !

       Ce faisant, je pensais à l’incontournable et rassurante  photo d’une bonne grand’mère à son fourneau dans quelque cuisine du Châtillonnais profond, entrevue naguère au fil des pages  d’un magazine du Conseil général sans doute. Et je pensais que Gaston Bachelard, qui n’était pas un philosophe hors-sol, avait bien raison de dire qu’il tirait plus de fierté à bien réussir son feu qu’à réussir un cours, fût-ce en Sorbonne !

    On aurait tort de me reprocher le ton de terroir et de passéisme un peu facile de ces lignes quand le Salon de l’Agriculture tire une bonne part de son succès des mêmes références campagnardes, chaleureuses, voire animales ; références que plus d’un aime retrouver pour se réchauffer un peu de ce monde froid de technocrates raides et de calculateurs glacés qui ne sauraient même pas froisser les pages d’un journal pour allumer un feu, se contentant de les noircir de leurs plans d’ « austérité » systématiquement applicables aux autres qu’eux-mêmes !

      Oui le Salon attire toujours, même si plus d’une laitière pleurera de ne pas y retrouver Chirac cette année, même si Carrefour, Auchan et Mac Donald y côtoient à présent le berger du Larzac. Un salon moderne, aux références éclectiques, sur le site duquel j’ai cherché en vain l’oignon d’Auxonne, même pas OGM, qui décidément se laisse oublier.

    Le site du salon précise les grands thèmes de la manifestation, parmi lesquels j’ai retenu celui de la formation. Initiative louable : une profession qui veut perdurer dans un monde changeant, c’est une profession qui se soucie d’abord de formation et de transmission.

     Déplorant l’absence regrettable de notre bulbe à la grand’messe annuelle des terriens, j’ai pensé que notre commune aurait pu se racheter en faisant partager son expérience en matière de prospection de terres agricoles en vue de l’édification d’hypermarchés. Voilà un créneau d’avenir, un créneau porteur, pile dans la droite ligne de Grenelle 2 ! Voilà un projet digne de séduire NKM, original et novateur pour sûr, et surtout moins encombrant à porter qu’un sac d’oignons, même si depuis peu, déchargée du portefeuille de l’Ecologie, Madame la Ministre n’est plus chargée que de la « bonne parole » !

     Visiteurs au Salon, vous serez déçus, car vous chercherez en vain le stand auxonnais d’  « hyperprospection foncière en zone du Charmoy » ! C’est un oubli regrettable, car force est de constater qu’un savoir-faire local reconnu jusqu’à Colmar, beaucoup moins polluant que la prospection du gaz de schiste,  plein de « discrétion » et, surtout, non « divulgué », va se perdre.

    Cette perte probable est à pleurer, même sans oignons, quand on sait qu’on aurait pu facilement l’éviter avec le soutien et la publicité environnementale d’un généreux sponsor !

       

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 2  mars 2012

       

 

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22 février 2012 3 22 /02 /février /2012 00:00

 AUXONNE, ATHÈNES  DU VAL DE SAÔNE ? – du 22 février 2012     

     

 

     Athènes - Auxonne, quel parallèle bizarre et prétentieux ! Pas tant que ça pourtant, car plus d’un Athénien se contentera bientôt au menu d’une tranche de pain frottée d’oignon cru et là, le parallèle devient moins audacieux et plus réaliste car, quand on parle d’oignon on pense Auxonne. A preuve, tout personnage d’importance passant par notre ville en repart bientôt embarrassé d’un sac de ces divins bulbes. C’est du moins ce qu’on raconte dans les ministères.

      J’aime les oignons et même j’en cultive, mais j’ai toujours été un peu navré de constater qu’à chaque fois que je prononçais le mot Auxonne quelque part dans notre région, on me renvoyait immanquablement le mot oignon, ou pour le moins son odeur. Mais la mondialisation est passée par là et à Auxonne, maintenant ça sent le kebab, pardon, le gyros, tout comme ça sentait le gyros à Athènes, avant que là-bas ça se mette surtout à sentir le roussi et la sauce financière et pas la rose de Corfou.

     Chers lecteurs, pardonnez-moi ce détour par la cuisine : oignons et  gyros sont uniquement destinés à aiguiser votre appétit et à pimenter mon ordinaire que d’aucuns doivent commencer à trouver indigeste ou pas très varié ! Aux dernières nouvelles on aurait même constaté des allergies !

       Prenons donc un peu de hauteur, éloignons-nous des casseroles et portons un regard plus ample sur notre bonne ville. Et d’abord, qu’est-ce qui fait qu’Athènes est Athènes ? Pour un marin, le Pirée, pour un politique, la démocratie, pour un architecte enfin, l’Acropole et j’oubliais…pour un financier, la dette !

         Auxonne aurait-elle donc quelque chose à envier à la capitale grecque ? Tout ! me diront certains, je leur réponds, détrompez-vous ! Je vais vous démontrer le contraire.

         Depuis peu, par la grâce de Neptune, Auxonne n’est-elle pas dotée d’un Pirée bien à elle au pied des murailles ?

        La démocratie, cette expression d’un peuple libre, notre cité l’a incarnée lors de la consultation du 27 juin  2010. Certes le slogan municipal « Déplacez-vous en masse et votez ! » évoquait plus le troupeau pressé et bêlant de brebis à fetta en promo que la libre démarche du citoyen responsable, mais soyons spartiates, ne faisons pas la fine bouche, ce n’était qu’un début !

        Et l’Acropole, me direz-vous, cette architecture marmoréenne, sacrée et surplombante ? Ça alors, vous débarquez ! Selon les arrêts d’Athéna-CNAC (toujours attendus !) elle surgira sous peu sur les hauteurs du Charmoy ! Un temple de 12 millions clés en mains, ami nocturne de l’oiseau de Minerve et des chauves-souris avec « hôtels et restaurants » ! Par Zeus, ça ne se refuse pas, comme dirait Zorbec le Gras ! On a les temples qu’on peut !

       Et vous allez me dire que j’oublie la dette.  N’étant ni expert ni comptable, sinon de mes propres deniers, je dirai seulement que de mauvaises langues prétendent que la construction d’une nouvelle palestre, destinée à nos éphèbes, pourrait la grossir d’un bon paquet de drachmes !

        

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 22 février 2012

        

     

 

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3 février 2012 5 03 /02 /février /2012 00:00

 Station CHARMOY (ANTICIPATION) - 3 février 2012

 

« En effet, compte tenu que le port sera vraisemblablement opérationnel  dans un délai relativement  proche, et compte tenu qu’une nouvelle grande surface ne sera pas ouverte avant deux ans au moins, que faire :

 

Pousse-pousse jaune-   pour rendre le centre ville plus attractif

-  pour rendre les petits commerces plus attrayants

-  pour que les touristes dépensent plus d’argent à Auxonne

- pour que les clients venant acheter dans la nouvelle grande surface, dont beaucoup ne venaient jamais à Auxonne auparavant, aient envie de venir arpenter les rues du centre ville, découvrir les services proposés par les commerçants auxonnais et profiter du futur hôtel. »

                                                                                                                                                         

 Questions proposées par  « Auxonne Passionnément » aux commerçants du centre-ville

 dans Inf’auxonne  N° 25 (mai 2009) page 8

          Le prix  Borloo 2020 vient d’être décerné dans notre bonne ville à une entreprise méritante autant que parcimonieuse en rejets de CO2.

          Non il ne s’agit pas de Napolux, manufacture florissante de bustes impériaux qui a centuplé sa production et les émissions de CO2 de ses fours en prime depuis le déferlement de touristes dans les rues de notre ville. Dans le centre, à présent, cireurs de souliers, porteurs de bagages et nanas accortes offrent leurs services aux équipages des yachts. A Auxonne-centre, l’indigène 2020 est diligent, il a enfin compris le message, le cœur de ville, tout palpitant, en est devenu bigrement attractif, le chaland mondialisé s’y presse avide de souvenirs et d’impressions bizarres.

          Des bustes de Napoléon partout, une baguette de pain nulle part, le sandwich, c’est plus marketing ! Et ça sent la frite et le kebab jusqu’au ciel ; c’est-y ben vrai mon p’tiot  qu’çè sentôt p’us l’ougnam’ à Auxonne ? Ç’ô ben vrai lai mére ! L’oignon s’est fait la malle en Hollande, il ne trouve plus où se planter ici, c’est vrai qu’au prix où se négocie l’hectare au tarif Charmoy ! Et je vous jure, même sans oignon, c’est vraiment à pleurer ! La « belle endormie », du coup, est devenue insomniaque : sous l’œil des caméras, en été, c’est la fête permanente !

          Et le prix Borloo 2020 alors ? Patience j’y viens, le temps d’en finir avec ce groupe de Japonais de Fuku-Shima plus lumineux que des vierges de Lourdes. Il faut vivre avec son temps ! Promener le gogo, le faire « arpenter les rues du centre-ville », c’est bien plus rentable que de gratter le globe !

          Et le prix Borloo 2020 alors ? Oui ! minute, papillon ! Y’a pas l’feu au port ! Eh bien ce prix Borloo 2020, il vient d’être décerné à un créateur de PME, un petit gars de Shangaï  fut’fut’.  L’oiseau est arrivé un beau matin, la cale pleine de pousse-pousse vintage garantis de l’ère Mao.  Il a mouillé sa jonque,  pépère, au Port-Royal, et débarqué rieur, un chat siamois campé sur l’épaule. Le gars a eu un franc succès, le chat a fait le reste et en trois jours une douzaine de coolies étaient embauchés, Auxonnais pur sucre, qui n’avaient pas trouvé de job au Charmoy. Un Auxonnais qui court sur les spacieux accotements de la D 905, ça crache toujours moins de CO2 qu’un bus, fût-il de la Transco !

        Le Chinois avait tout compris, déplacements « doux » ! Il a fait sa révolution culturelle le long de la D 905 et écrit son petit livre vert ! Depuis tout le monde l’appelle Mao- Charmoy et sa ligne de pousse-pousse fait fureur, c’est que tous les touristes veulent monter à « l’hôtel » en pousse-pousse ! Les indigènes, eux, vont à pied, sauf  les vendredi 13, jours du bus à la demande qui arrive toujours en retard à la station Charmoy, après les soldes au rayon marée évidemment ! Ah ! les crabes !

       Du coup, les consommateurs frustrés vont acheter les nems appétissants et pas chers que la copine de Mao-Charmoy, plus gracieuse que les caisses automatiques de l’hyper, cuisine dans sa jolie baraque, montée sans la CNAC, au bord du Bief Pérou. A Vesoul, ça grogne, les Lurons vont bientôt nous rejouer « Les 55 jours de Pékin », évasion commerciale, concurrence déloyale !  A Lure on rit jaune, on n’affiche plus en jaune-fluo. Et sur les bords du Bief Pérou les touristes affluent, goûtant un air de liberté, le bruit court déjà qu’un émir barbu et cousu d’or va racheter l’hyper à présent démodé  et peu attractif pour en faire un remake  de la Cité interdite.  Juste fin après tant de chinoiseries !

     Salut les chalands ! Et salut le chat siamois de Mao-Charmoy, toi, tu as bien mérité une chauve-souris !

       

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 3 février 2012

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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 00:00

                                                                                                ESTRAGON .— On attend

                                                                                                               VLADIMIR. — Oui, mais en attendant ?

                                                                                                ESTRAGON .— Si on se pendait ?

                                                                                                VLADIMIR. — Ce serait un moyen de bander

                                                                                                                                   Samuel Beckett.  En attendant Godot

EN ATTENDANT LA CNAC - du 13 octobre 2011

               

L’ami Beckett a su démontrer avec génie que l’attente est un passe-temps fécond, du moins quand on attend Godot. Mais, me direz-vous, quel rapport entre une très sérieuse CNAC,  encore et toujours attendue comme Godot, et les divagations pathétiques des personnages de Beckett ?

            Ce rapport, c’est l’attente bien entendu, cette attente qui fouette l’imagination…et le reste. En cherchant bien, toutefois, j’affirme que l’on peut en découvrir au moins un autre. Lequel ? Où çà ? Je vous le donne en mille…

            En page 46 de la pièce de Samuel Beckett,  En attendant Godot (Editions de Minuit). Jugez vous-même :

            « VLADIMIR. — Qu’est-ce que c’est, un knouk ?

            POZZO. — Vous n’êtes pas d’ici. Etes-vous seulement du siècle ? Autrefois on avait des bouffons. Maintenant on a des knouks. Ceux qui peuvent se le permettre ».

 

            C.Q.F.D. Du knouk à la CNAC, il n’y a qu’un pas homophonique — ne me faites pas dire homophobique — bien vite franchi !

Décidément, Chantecler qui s’efforce depuis de longs mois d’être le témoin et le reflet fidèle d’un feuilleton local bien prosaïque ne sort pas de son sujet même en s’aventurant jusque sur la scène comico-métaphysique du drame de l’attente beckettienne.   

Hélas pourtant ! Beckett l’obscur ne nous révèlera jamais, au bout du compte, le sens profond du KNOUK,  pas plus que la date de la CNAC encore et toujours attendue.

Une certitude demeure cependant : c’est que nous savons tous ce qu’est une CNAC. Alors, pour le punir, osons  parodier le maître: « Maintenant on a des CNAC. Ceux qui peuvent se le permettre ». Ajoutons même : ceux qui auront le temps d’attendre…

            Mais me direz vous, les knouks çà n’existe pas et les knacks se font rares, tous envolés vers l’Oktoberfest de Münich. La CNAC pourtant, c’est du solide, pas du flan à la Beckett et pas des saucisses non plus. Alors….? On pédale dans la choucroute ou quoi ? De la fête de la bière à la mise en bière il n’y a parfois qu’un pas.

 Et il faut un rien pour qu’on finisse par décliner :

 

CNAC attendue,

Couac attendu…

Claque attendue,

 

Les puristes préféreront sans doute Beckett, qui est plus classe :

 

« Un chien vint dans l’office

Et prit une andouillette

Alors à coups de louche

Le chef le mit en miettes »

 

            Five o’clock, j’en ai ma claque des CNAC, des knouks et des knacks et de tout ce scénario à la Mocky. Ah ! Le beau film encore à faire, Jean-Pierre !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

            à Auxonne le  13 octobre 2011

 

 

 

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Publié par C. S., Auxonnais - dans Figures libres
26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 00:00

 

L’IMPRÉVU EST TOUJOURS POSSIBLE – du 26 mars 2011

 

       Chantecler étant une feuille de protestation, j’hésitais, je l’avoue, à écrire cet article, car j’ai assisté hier soir à une réunion ouverte et publique dont il serait difficile et injuste d’épingler l’attitude, tant des organisateurs,  que de l’assistance ou des contradicteurs d’ailleurs parfaitement absents.

         De cet exercice nécessaire et salutaire, je ne m’étais pourtant pas privé à propos d’autres réunions publiques ou privées précédentes et de tous bords.

         J’étais donc hier soir à la réunion publique de Dominique Girard. Aux dires même de Rémi Delatte qui était bien présent, la salle était bondée. Il l’a dit : du jamais vu à la lumière de ses souvenirs et de son expérience auxonnaise des réunions à l’Aiglon !

L’un  au moins des assistants à la réunion privée de la veille dans les mêmes lieux était présent. Je n’ai pas eu la cruauté de lui demander ses impressions.

        Le problème du Charmoy fut évoqué clairement. Il me paraît éminemment nécessaire que la lumière soit faite sur cette affaire, je m’y emploie sans relâche depuis des mois.

        L’absence criante, hier soir, de toute contradiction mandatée au service de Messieurs Langlois, Montial et consorts, suffit à faire la preuve de l’absence de courage, et surtout de  crédibilité des tracts mensongers qu’ils ont récemment diffusés à propos de la zone du Charmoy sur la seule foi d’un article du Bien public prêtant à Dominique Girard une position qu’il n’a jamais déclarée. (article de Catherine Vachon, sous le titre « AUXONNE Duel à droite » paru dans Le Bien public du 21 mars dernier).

        Ces tracts, pour être simplistes et mensongers, ne sont pas pour autant sans effet. Je l’ai vérifié hier soir même, à la terrasse d’un café où j’avais été cordialement invité par une de mes lectrices assidues, à la sortie de la réunion. Car dans les réunions de Monsieur Girard, on ne boit pas, Messieurs, on ouvre le débat mais on ne débouche pas de bouteilles.

        Cette lectrice, donc, que j’avais égratignée dans mes conjectures d’après réunion, m’en remerciait à présent en me désaltérant. Elle avait sans doute bien compris que tout remède efficace peut avoir des effets indésirables.

        Un couple de sa connaissance passait, la conversation s’engagea et nous pûmes vérifier l’efficacité des rumeurs : « Dommage que Monsieur Girard soit contre la zone du Charmoy ». Bravo les enfumeurs ! Le démenti fut infligé vite et sans peine. Mais combien de personnes naïves auront été trompées qui fonderont leur vote dimanche sur ce seul argument ?

       Alors que nous allions quitter la terrasse que le patron rentrait déjà en discutant avec nous, un accident affreux est arrivé sur le Pont de France. Interrompant nos petites prévisions, l’imprévu terrible surgissait et glaçait la belle soirée.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  26 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Figures libres
24 mars 2011 4 24 /03 /mars /2011 00:00

 NOUVELLE JAPONAISE – du 24 mars 2011           (24 mars - Premier article)           

 

 

Japon      Ce matin-là du 23 mars 1911, le vieux Yamamoto, vétéran de la flotte de Sa Majesté l’Empereur, qui avait vu six ans auparavant la flotte russe s’engloutir à Tsushima sous le feu des canons de l’Amiral Togo, trouva, dans le gros tube de bambou qui lui servait de boîte à lettre, un pli cacheté de la plus belle allure.

L’adresse en  était libellée en idéogrammes appliqués et quelque peu tremblés, qui révélaient, en dehors de toute considération sismographique, l’âge certain de la main qui les avait tracés. Yamamoto vivait en solitaire et cultivait à présent les chrysanthèmes de ses illusions perdues qui doraient un peu le désert de sa vie déclinante. C’était, à vrai dire, le seul passe-temps imaginable dans cette petite ville d’Hong Son qui sommeillait au bord d’un grand fleuve et à l’écart de laquelle il demeurait paisiblement.

Pour ce solitaire, la lettre qui s’adornait d’un timbre à l’effigie de Sa Majesté l’Empereur, fut un motif à la fois d’étonnement et de fierté. Il imagina sous l’enveloppe de fin papier de riz, quelque brevet, quelque titre de reconnaissance, voire même l’invite de quelque geisha  vieillissante  qui s’était retirée des plaisirs des grandes cités fébriles, derrière le paravent décoloré du train-train d’Hong Son.

          D’un fin canif au manche laqué, il ouvrit soigneusement l’enveloppe et en retira le contenu. Parmi tous les habitants de la ville, il avait donc été distingué, sans doute en raison de son âge et de son passé d’homme de mer habitué à obéir. Il avisa cependant très vite que le texte en était imprimé sans recherche, signe que la distinction n’était pas personnelle et qu’elle devait aussi s’adresser à beaucoup d’autres de ses semblables, gens déjà vieillissants et sans histoires, nombreux dans la petite ville.

         Hang Hoa, c’est le nom qu’il lut d’abord, imprimé en gros caractères,  un nom connu dans la contrée, mais l’homme qui portait ce nom, un chef de district qu’il connaissait à peine n’avait rien d’un artiste de kabuki et cela le surprit d’emblée. Il lut ensuite qu’il était invité pour le lendemain 24 dans le sous-sol d’un ancien théâtre de au levant de la ville, à l’heure où le soleil se couche au-delà du fleuve embrasant de ses feux les darses du nouveau port.

         Il poursuivit sa lecture trouvant enfin, tout dépité, en lieu et place du titre alléchant d’un spectacle, deux slogans beaucoup plus propres à figurer sur les fanions de soie de l’Amiral Togo ou à ceindre les fronts pâles et juvéniles des kamikazes encore à venir. Non ! Il ne serait plus de ceux-là ! La guerre pour lui était finie.

        Sagement plié en quatre, il rangea le papier dans un tiroir. Il avait appris, au contact des prisonniers russes, à rouler des cigarettes dans n’importe quelle feuille de gazette. Celle-ci ferait bien  l’affaire. D’une lecture décevante, il se promit de tirer plus tard quelques bonnes bouffées, préférant en tout cas s’enfumer lui-même plutôt que de laisser ce soin à d’autres. C’était décidé,  cette fois, pour une tasse de saké,  il n’irait pas faire la claque,!

        Un siècle après, dans le Japon meurtri, de Yamamoto le sage, la fumée s’est évanouie et le souvenir s’est perdu. En ce mois de mars où reviendront bientôt les cerisiers en fleurs  du printemps des sages, nous avons souhaité le faire revivre.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  24 mars 2011

 

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5 mars 2011 6 05 /03 /mars /2011 00:00

 CHRONIQUES DU CHARMOY- du 5 mars 2011

 

Fastes grands et énormes de Sire picard, vicomte mayeur d’Auxonne, narrés par le clerc Rodolphe de Lure, Frère de l’Ordre de Saint-Edouard de Landerneau, prêcheur en ladite ville d’Auxonne pour l’avènement du Paradis en notre terre.

 

ChroniqueDans la soirée du dix-septième jour de décembre de l’An de Grâce 1508, en la bonne ville d’Auxonne, le conseil des échevins réuni, pour ne point effrayer les marchands qui s’agitoient en place, décida de ne point acquiescer à projet que vicomte mayeur présentoit et caressoit pourtant en son cœur magnanime. Aussi ce fut non, un faux-non pour un vrai projet.  Et  vicomte mayeur vit que cela était bon.

Dans le cours de l’hiver qui suivit, loups coururent à travers la campagne et la Saône gela. On vit échevins auxonnois, frères de l’Ordre de Saint-Edouard de Landerneau et tabellion comtois cueillir secrètement moult promesses en plusieurs feux de la terre du Charmoy.

En mai s’imprima solennellement avis vicomtal armorié proclamant la venue prochaine en terre du Charmoy, de mirifique comptoir d’abondance et de prospérité. En cet avis se pouvait lire  que grand seigneur comtois dans sa bienveillance et munificence y donnerait tâche aux manants et la livre de pain à moins d’un liard. Autres merveilles y furent promises : hôtel pour coquillards de Compostelle, échoppes de bilboquets et autres brimborions. Hautement flatté des attentions par grand seigneur comtois témoignées, vicomte mayeur publia lettre d’icelui le remerciant de sa très renarde et très opportune discrétion.

Cependant malfaisantes et mécréantes assemblées ducales et royales consultées, jugeant le comptoir inopportun en ce lieu chagrinèrent et navrèrent cruellement les cœurs battant à l’amble de grand seigneur comtois et de vicomte mayeur d’Auxonne.

Revenu en ses terres de Saône, vicomte mayeur indigné et navré, fomenta, leva et harangua compagnies d’habitants riches ou pauvres qui vinrent déposer signatures en l’hôtel de ville pour soutenir  mirifique comptoir de beau et généreux seigneur comtois. Icelui, très touché, fit confectionner en ses terres de Lure moult bannières mordorées affirmatives qui furent déployées en la bonne ville d’Auxonne dans le soleil de juin 1510. L’on vit tournois et cavalcades, fervente foule en procession chantant laudes du grand seigneur comtois et vicomte mayeur assura toutes ces bonnes gens de leur donner, pourvu que Dieu lui prête vie, pain à un liard la livre et échoppes de bilboquets.

Mars 1511, un an presque avait passé, mésanges rieuses chantaient déjà dans les buissons du Charmoy, prélude au Paradis terrestre qui devait advenir par les œuvres conjointes de vicomte mayeur picard, et seigneur comtois dispensateurs généreux de pain et de jeux.

Vicomte mayeur venait d’être adoubé en grande confrérie d’azur et chevauchait déjà fièrement en sa ville pour les tournois de mars, heaume en tête, portant couleurs de sa Dame et prêt à rompre en visière.      Cependant, tenue de nouvelle assemblée ducale ès comptoirs, naguère malfaisante et mécréante, approchait. Aussi Vicomte mayeur, vêtu de bure et d’humilité, partait en quête et prière et imploration tel carme déchaussé, auprès des soutiens divers qu’il pouvait rassembler pour convaincre enfin l’impie assemblée. S’il le fallait, un jour, il irait jusqu’à Canossa pour obtenir comptoir comtois.

L’air était vif, et journées longues, en la ville grouillaient pour la fête camelots et jongleurs, masques et bergamasques, singes savants et dresseurs de puces, bohémiennes diseuses de bonne aventure.

Laissant derrière lui sa ville en liesse, soucieux et fourbu, vicomte mayeur chevauchait un soir retournant à ses énormes dossiers.

A la croisée d’un chemin advint le prodige. Il sembla d’abord à vicomte mayeur que le frôlement d’aile de l’Oiseau de Minerve avait chatouillé son oreille droite. Acouphène ? Illusion ? Non, c’était le murmure d’une héroïque survivante, fière bannière luronne de notre Ordre de Saint-Edouard de Landerneau qui battait encore depuis juin au vent glacial et vicomte mayeur crut y lire dans un halo « In hoc signo vinces ».

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  5 mars 2011

 

 

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