CHARMOY-CITY : LES TRAVAILLEURS DE LA MAIRIE - du 25 octobre 2018 (J+3599 après le vote négatif fondateur)
Dans notre précédent article, nous annoncions l’arrivée, ce lundi, dans notre boîte aux lettres, du dernier numéro de notre magazine municipal Inf’Auxonne n° 62 d’octobre 2018.
Notre titre du jour, dont nos lecteurs avertis n’auront pas manqué de noter la forte résonnance hugolienne –après tout, ça change un peu de Proust – est un écho à quelques passages lus dans l’Édito en page 2. Ces passages, les voici :
« Avec mon équipe, nous avons à travailler et le travail ne manque pas. Nous devons nous y consacrer et nous nous y consacrons. »
« Malgré les difficultés et grâce à la volonté de mon équipe et à notre fort engagement, la salle du Vannois accueille de nouveaux nos jeunes […] ».
En 1866, depuis son exil de Guernesey, Victor Hugo publie Les travailleurs de la mer. Dans une lettre à Pierre Véron, son « vaillant et cher confrère », écrite au printemps 1866, l’écrivain s’exprime à propos de son livre en ces termes :
« Aujourd’hui, je lis une noble page de vous sur Les Travailleurs de la mer. Vous parlez de ce livre magnifiquement. J’ai voulu glorifier le travail, la volonté, le dévouement, tout ce qui fait l’homme grand […] »
(Œuvres complètes de Victor Hugo, Paris, A. Michel ; Librairie P. Ollendorff, 1947-1952, tome II. Correspondance : 1849-1866, p. 537)
Vous avouerez quand même, après avoir lu Victor Hugo, que l’Édito de notre bon maire, qui met en exergue le travail, la volonté, et l’engagement de l’ « équipe » ça vous a un fort relent, sinon d’iode et de varech, du moins de « Travailleurs de la mairie » !
Ce n’est pas la première, ni la dernière fois, assurément que nos « passionnés » entonnent le couplet !
Les amateurs de bons mots pourront retrouver, dans l’un de nos précédents articles, quelques échantillons d’un « répertoire laborieux », à faire pâlir Arlette Laguiller, « travailleuses, travailleurs », et à présent consacré :
CHARMOY-CITY : DES AUTOS, DE L’AUTO-SATISFACTION ET DE FORMIDABLES TRAVAUX - du 04 mai 2018
Pour passer à un autre registre plus électoral ce dernier, toujours dans l’Édito en page 2, nous avons noté ce passage :
« En 2019, élections européennes, en 2020 seulement, élections municipales. Ne brûlons pas les étapes, Le Bien Public, en 2017 m’avait interrogé à ce sujet. Ma réponse a été très claire : le temps n’est pas venu. Je m’exprimerai le jour venu. »
Que de cachotteries et de mystère ! Quel joujou miraculeux découvrirons-nous donc, le jour de l’ouverture de la pochette-surprise enfin venu ?
Qui sait ? Le même, peut-être, qu’en octobre 2014 dans Hebdo 39 n° 85 du 28 octobre 2014 ?
Il est bien vrai que, dans un article du Bien Public du 12 octobre 2017, à cette question du journaliste : « Vous aurez 68 ou 69 ans [N.D.L.R. Chantecler : le doute planait alors encore sur la date des municipales : 2020 ou 2021 ? au moment des prochaines élections. Quid d’une éventuelle succession ? », notre premier édile, selon le journal, avait répondu : « C’est encore beaucoup trop tôt. Je n’ai encore rien décidé, mais il devra y avoir continuité, que je mène la liste personnellement ou non. Dans tous les cas de figure (n.d.l.r. : il consulte son organigramme) il y aura nécessairement beaucoup de renouvellements aux postes d’adjoints. Vous me demandez si j’ai l’intention de mettre le pied à l’étrier à une personne en particulier ? Je vous réponds non. Elle pourrait vouloir prendre ma place avant que je ne lui la cède (rires)… »
Dans notre souci constant d’informer nos lecteurs, nous mettons à leur disposition un PDF de l’article du Bien Public en question ;
Relecture profitable et conseillée, même un an après, au-delà des questions de succession, compte-tenu des nombreux sujets et points de vue abordés dans l’article et toujours d’actualité.
Nous avions déjà évoqué cet article dans deux de nos publications d’octobre 2017
CHARMOY-CITY : INDÉPENDANTISME DE COUR D’ÉCOLE ? - du 12 octobre 2017
CHARMOY-CITY : AVATAR(S) POUR UN MUSÉE (2) - du 14 octobre 2017
Une suggestion à nos élus de tous bords : un tel bilan double-page donnant largement la parole à toutes les tendances et sensibilités au sein du conseil municipal ne serait-il pas le bienvenu un an après ?
Tout le monde ne va pas sur facebook, et puis, ça pallierait l’indigence désolante des tribunes limitées à 330 caractères. En passant, merci encore, Wilfried !
Et ça pourrait encore sans doute éviter que « la ville [ne] bruisse de rumeurs inquiétantes », comme il est dit dans la tribune libre XXXL de nos passionnés.
Vous en êtes bien d’accord Kelly, vous que de toute l’année, l’on ne vit au conseil, mais qui néanmoins cosignâtes ce texte !
Pourtant, comme le dit le texte, il est de votre « responsabilité de faire évoluer notre Cité pour qu’elle s’inscrive dans le troisième millénaire ». Et pas aux abonnés absents !
Mais qui sait, après tout, si ce n’est pas à vous, qui êtes peut-être en réserve de la municipalité, que notre premier édile, qui aime la discrétion, « mettr[a] le pied à l’étrier » le jour venu !
En attendant Claudi vous invite à découvrir un livre décoiffant entre Melville et Courteline, entre le Capitaine Achab, et les ronds-de-cuir inamovibles…
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 25 octobre 2018 (J+3599 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse