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1 mars 2025 6 01 /03 /mars /2025 01:28

AUXONNE : LES CARNAVALS DE CHANTECLER, HIER ET AUJOURD'HUI (2) - du 01 mars 2025 (Jour 251 de la nouvelle ère de Chantecler)

Question de communication tout d'abord : Nos fidèles lecteurs auront pu constater que victime, comme tant d'autres, de la guéguerre entre les opérateurs, nous avions perdu notre ligne. Effectivement débranchée, elle a été rétablie hier matin et tout va bien techniquement pour le moment. 

Cette question triviale étant réglée, revenons aux choses sérieuses.

Si nous avons quelque temps perdu notre ligne, nous n'avons pas perdu notre plume, au bureau comme au chapeau, ni notre panache, attributs précieux qui distinguent Chantecler de toutes les productions locales en la matière !

Poursuivons donc aujourd'hui, au prisme de notre mémoire, notre « recherche du temps perdu ».

Une « Recherche du temps perdu » originale et personnelle dans les archives d'un phénomène éminemment collectif qui a laissé tant de souvenirs dans tant de mémoires, et tant de photos dans tant d'albums et de journaux : le Carnaval d'Auxonne....

Nous poursuivrons en cela une tâche entamée dans le premier article de la série « AUXONNE : LES CARNAVALS DE CHANTECLER, HIER ET AUJOURD'HUI », en lien ci-dessous

AUXONNE : LES CARNAVALS DE CHANTECLER, HIER ET AUJOURD'HUI (1)

Et après un tour au Carnaval 1954 dans le précédent article nous ferons un tour au Carnaval 1965. Un retour de soixante ans en arrière !

Votre serviteur, alors âgé de 18 ans, était au sein d'un groupe dans la cavalcade. Sollicité par quelques copines un peu plus jeunes, il avait accepté de tenir un rôle masculin qu'aucune d'elles ne pouvait tenir.

En préparant cet article, j'ai fouillé dans mes vieux albums et j'ai retrouvé quelques photos de ce groupe que vous pourrez voir un peu plus loin.

La Providence bienveillante m'a fait rencontrer avant-hier une vieille copine de ce groupe dans la rue du Bourg. Elle promenait son petit-neveu et pendant que le gamin jouait dans le labyrinthe tracé au sol, nous avons évoqué le groupe.

Elle se souvenait de photos dans ses albums. Et de votre serviteur dans le groupe, ceci en raison de son rôle singulier sans doute, comme nous verrons plus loin. Quant aux autres filles, dont certaines ont quitté Auxonne, voire ce monde, nous en sommes restés aux suppositions : des copines du quartier rue Davot, rue Antoine Masson, rue de la Paix dont je tairai les noms.

La mère d'une des copines, couturière alors dans la rue Davot et dont le nom de jeune fille était celui d'un grand poète ami de Verlaine me fit un beau costume. Elle conçut sans doute aussi les costumes, très différents du mien, des copines.

Et dans ce beau costume, je pense avoir tenu mon rôle dans le groupe du mieux que j'aie pu.

Mais voilà que je réalise soixante ans plus tard, moi qui en ce temps-là ne regardais pas la télé l'inspiration que la couturière et ses petites mains puisèrent, sur le petit écran, dans la conception des costumes et du groupe.

Visionner hier la vidéo en lien ci-dessous a été pour moi une vraie révélation ! Dommage que je n'aie pas vu cela soixante en en arrière ! Jugez vous-même

https://www.dailymotion.com/video/x6cswus

Remarquez bien toutefois, que si j'avais vu cela, j'aurais peut-être décliné l'offre de jouer un rôle, au fond, plutôt ridicule.

Mais combien de rôles ridicules et obligés ne jouons-nous pas, tous autant que nous sommes, dans la « comédie humaine » qu'est notre vie sociale ?!

Au fait, verrons-nous un Napoléon dans la cavalcade ??

Empereur pour empereur, revenons-en à Charlemagne et à nos nos photos-souvenirs, pieuses reliques. Vous pourrez constater qu'il faisait frisquet en ce dimanche du 7 mars 1965 en voyant les restes de neige sur les toits. Elles ont dû se geler un peu les copines en petites robes !

Claudi a bien travaillé son image du jour en n'oubliant pas de rendre hommage à France Gall, sans qui cet article n'aurait jamais existé !

À suivre....

Auxonne-Carnaval 1965-2025, hommage à France Gall

Auxonne-Carnaval 1965-2025, hommage à France Gall

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 01 mars 2025 (Jour 251 de la nouvelle ère de Chantecler)

Publié dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui

 

 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui
26 février 2025 3 26 /02 /février /2025 11:42

AUXONNE : LES CARNAVALS DE CHANTECLER, HIER ET AUJOURD'HUI (1) - du 26 Février 2025 (Jour 248 de la nouvelle ère de Chantecler)

Nous découvrions dans notre précédent article, le temps lointain de la poésie budgétaire.

AUXONNE : 1985, BUDGET MUNICIPAL ET POÉSIE... - du 23 Février 2025

Il s'est enfui ce temps ! Ne pleurons pas pour autant, le Carnaval arrive et cette année enfin (!), avec lui, les forains, en partie du moins !

Si comme d'aucuns se plaisent à le répéter, votre serviteur n'attend pas le Corso pour se costumer, du moins avance-t-il à visage ouvert et découvert vers l'horizon des campagnes prévues ou inopinées que l'avenir, dans son laboratoire occulte, ici et partout dans le monde, déjà nous concocte.

Beau discours que tout cela mais depuis hier à midi, je dois vous avouer chers lecteurs, n'avoir plus de connexion internet, ce qui me complique réellement la vie et m'oblige à poster cet article à l'extérieur.

Juste avant cette coupure de cause indéterminée, j'avais revu avec grand plaisir une vidéo très réussie qui m'avait incité à parler des Carnavals du CCEA d'hier et d'aujourd'hui.

https://www.youtube.com/watch?v=e16nPCyAxoY

Merci au CCEA pour cette belle rétrospective séculaire !

Apportant modestement ma pierre à l'évocation du passé je tenterai d'évoquer mes impressions de gamin de sept ans en culotte courte au carnaval du 7 mars 1954. Je suppose que c'est l'un des premiers, peut-être même le premier auquel j'ai assisté.

C'est du moins le seul de mes carnavals d’enfance, dont j’aie gardé le souvenir d’un détail particulièrement précis et disons-le, assez cru, comme nous le verrons plus tard.

Ce détail, en effet je m’en souviens encore aujourd'hui très précisément !

Je n’aurais pu cependant jurer de l’année précise… Si, par bonheur, un vieux numéro jauni du Bien Public n’était venu récemment à mon secours !

Par la vertu de l’archive je vous propose de découvrir, sans les bruits, les odeurs et les couleurs, hélas, le défilé du 7 mars 1954 

 

Les enfants et les jeunes-loups, car chez Chantecler il n’y en a pas que pour les croulants, pourront découvrir dans un extrait de l'article ci-dessus, un nom de char propre à les faire rêver: « Ramu enfant-loup ». Ainsi qu'une figure des carnavals auxonnais dont nous reparlerons : le Fonfonse...

Avec « Ramu enfant-loup » ou mieux, « Ramu l’enfant-loup », nous entrons, c’est le cas de le dire, dans le vif du sujet…

Voilà l’histoire….

Un communiqué Associated press relayé à la une par Le Bien Public du 10 février 1954 relatait la découverte, en Inde, d’un enfant-loup.

Pas en reste, Paris-Match n° 256 du 20 février parlait aussi de ce pauvre Ramu.

Au bout du compte, ce soi-disant « enfant-loup » devait se révéler n’être qu’un malheureux enfant hémiplégique abandonné.

Mais la nouvelle était lancée, elle devait défrayer la chronique et, surtout, inspirer nos carnavaliers !!

D’où le char, saignant, de « Ramu l’enfant-loup », dont j’ai gardé le souvenir.

Revenons en cette fin d’hiver 1954, un hiver particulièrement rigoureux, celui de l’appel de l’Abbé Pierre au profit des sans-logis. Imaginez une France pauvre et tristounette à peine sortie des restrictions de la guerre, sur fond de guerre d’Indochine, de tractions-avant, de grands pardessus, de gabardines, de canadiennes, de bérets et de chapeaux mous.

Et dans ce décor, sur un trottoir bondé de la rue Thiers, un gamin de sept ans un peu palot venu avec papa maman et son petit frère regarder le carnaval.

Il fait frisquet, le gamin frissonne au vent, les grosses têtes en carton chalonnaises qui dominent les assistants lui paraissent effrayantes, les grosses caisses des fanfares l’assourdissent et vibrent dans sa poitrine, et voilà que dans le défilé il voit venir le char de Ramu !

Ramu, pour le coup, c’est le Popol Larue, qui n’a plus rien d’un enfant, sinon la petite taille qu’accentue encore un dos voûté. Je le reconnais aussitôt, c’est une des vedettes du jeu de boules de l’Iliotte que fréquente assidument mon père, lui aussi fana de la « lyonnaise », tout comme le Colonel Maurice et tant d’autres…

Ce jour-là, juché sur son char, le petit Popol ne pointe pas le cochonnet, mais le nez sous une guirlande d’authentiques lambeaux de bidoche, il fait mine de les mâchonner, visiblement avec plaisir.

Imaginez l’effet produit sur un enfant qui n’aime pas la viande, et la mâche sans fin jusqu’à la recracher, ce qui lui vaut la vindicte paternelle et la compassion maternelle qui lui mouline son steak pour le mêler à de la purée !

À bientôt chers lecteurs, pourvu que Dieu me prête vie et que mes ennuis de connexion s'arrangent, pour de nouveaux souvenirs carnavalesques !

Claudi n’a pas trouvé de photo du char du Popol pour s’en inspirer. Il s’est rabattu sur la couverture du numéro 263 du 21 février 1954 du magazine à sensation Radar

 

Auxonne Carnaval 1954,  pas de repas végane pour Ramu

Auxonne Carnaval 1954, pas de repas végane pour Ramu

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 26 février 2025 (Jour 248 de la nouvelle ère de Chantecler)

Publié dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui

 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui
4 mars 2024 1 04 /03 /mars /2024 00:36

AUXONNE : UN CARNAVAL FLEURI SOUS UN CIEL GRIS - du 04 mars 2024 (J+5555 après le vote négatif fondateur)

Votre serviteur était hier parmi la foule de la Grande rue pour la traditionnelle « cavalcade » du CCEA. Beaucoup de fleurs, des chars hauts en couleurs, beaucoup de jeunesse et d'enfants et par bonheur pas de pluie ou presque.

De quoi nous faire oublier un instant, l'âme attendrie par tant de sympathique animation dans une artère au quotidien plutôt déserte, les « guéguerres » et la forte odeur de « bruits de bottes » évoquées dans notre précédent article.

AUXONNE : DES CHENILLES ET DES CHARS - du 29 février 2024

Dans une vieille tête encore bien faite, à l'heure du bilan, les souvenirs d'enfance remontent promptement.

En route, donc, dans notre machine à remonter le temps, vers le 7 mars 1954. C’était le Carnaval ce jour-là, un des premiers carnavals auxquels, gamin en culotte courte, je devais assister, et c’est le seul de mes carnavals d’enfance, dont j’aie gardé le souvenir d’un détail particulièrement précis et disons-le, assez cru, comme nous le verrons plus tard.

Ce détail, en effet je m’en suis toujours souvenu ! Je n’aurais pu cependant jurer de l’année précise… Si, par bonheur, un vieux numéro jauni du Bien Public n’était venu récemment à mon secours !

Par la vertu de l’archive je vous propose de découvrir, sans les bruits, les odeurs et les couleurs, hélas, le défilé du 7 mars 1954 

Vous y découvrirez en photo le « Fonfonse » juché sur le char des Peaux Rouges. Et peut-être d’autres souvenirs, si vous avez de la bouteille !

Les enfants et les jeunes-loups, car chez Chantecler il n’y en a pas que pour les croulants, pourront découvrir dans le texte, un nom de char propre à les faire rêver: « Ramu enfant-loup ».

Avec « Ramu enfant-loup » ou mieux, « Ramu l’enfant-loup », nous entrons, c’est le cas de le dire, dans le vif du sujet…

Voilà l’histoire….

Un communiqué Associated press relayé à la une par Le Bien Public du 10 février 1954 relatait la découverte, en Inde, d’un enfant-loup.

Au bout du compte, ce soi-disant « enfant-loup » devait se révéler n’être qu’un malheureux enfant hémiplégique abandonné.

Mais la nouvelle était lancée, elle devait défrayer la chronique et, surtout, inspirer nos carnavaliers !!

D’où le char, saignant, de « Ramu l’enfant-loup », dont j’ai gardé le souvenir, dont le PDF ci-dessus ne mentionne que le nom, mais pas la photo. Par bonheur, en guise de caméra ce jour-là, j'avais mes jeunes mirettes déjà curieuses de tout

Revenons en cette fin d’hiver 1954, un hiver particulièrement rigoureux, celui de l’appel de l’Abbé Pierre au profit des sans-logis.

AUSTERLITZ (1805), AUXONNE (1954), HISTOIRES GLACÉES - du 5 décembre 2023

Imaginez donc une France « dans la purée », une France de « purotins » « fauchés comme les blés », une France qui « serre la ceinture » depuis plus de dix ans une France à peine sortie des restrictions de la guerre, sur fond de guerre d’Indochine, de tractions-avant, de grands pardessus, de gabardines, de canadiennes, de bérets et de chapeaux mous.

Et dans ce décor, sur un trottoir bondé de la rue Thiers, un gamin de sept ans un peu palot venu avec papa maman et le petit frère regarder le carnaval. Les deux gamins habillés par la couturière Madame Nosjean rue Davot. Un cliché qui vaut son pesant d'épingles.

En ce temps je n'aimais pas beaucoup les essayages et les épingles chez la couturière. Par bonheur, le WAX ravigotant et ses couleurs me font aujourd'hui apprécier ce merveilleux métier.

Il fait encore frisquet, le gamin n’a pas bien chaud, les grosses têtes en carton chalonnaises qui dominent les assistants lui paraissent effrayantes, les grosses caisses des fanfares l’assourdissent et vibrent dans sa poitrine, et voilà que dans le défilé il voit venir le char de Ramu !

Ramu, pour le coup, c’est le Popol Larue, qui n’a plus rien d’un enfant, sinon la petite taille qu’accentue encore son dos voûté de petit bossu. Je le reconnais aussitôt, c’est une des vedettes du jeu de boules de l’Iliotte que fréquente assidument mon père, lui aussi fana de la « lyonnaise », tout comme le Colonel Maurice et tant d’autres…

Le populaire Popol était aussi un fameux pêcheur, qui savait à point nommé récolter la manne, du temps que le Père Darche, avec maître Taupenot, faisait des pêches miraculeuses au carrelet dans le contre-fossé. C’étaient des temps bibliques que l’on peut à peine imaginer. Les curieux trouveront à la fin et dans l'illustration de l'article ancien ci-dessous consacré à des projets urbanistiques autant fumeux qu'oiseux et dont les « bienfaits » se prolongent aujourd'hui et se feront encore longtemps sentir, une étude de la manne proprement dite

LES BOUTIQUES ÉPHÉMÉRES, UNE MANNE POUR LE COMMERCE DE CENTRE-BOURG ? - du 30 juin 2017

Ce jour-là, juché sur son char, le petit Popol ne pointe pas le cochonnet, n’embrasse pas la Fanny, et ne ferre pas le gros poisson, mais le nez sous une guirlande d’authentiques lambeaux de bidoche, il fait mine de les mâchonner, visiblement avec plaisir.

Imaginez l’effet produit sur un enfant qui n’aime pas la viande, et la mâche sans fin jusqu’à la recracher, ce qui lui vaut la vindicte paternelle et la compassion maternelle qui lui mouline son steak pour le mêler à la purée !

Claudi n’a pas trouvé de photo du char pour s’en inspirer. Il s’est rabattu sur la couverture du numéro 263 du 21 février 1954 du magazine à sensation Radar

 

Auxonne carnaval 1954 pas de repas végane pour Ramu

Auxonne carnaval 1954 pas de repas végane pour Ramu

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 04 mars 2024 (J+5555 après le vote négatif fondateur)

Publié dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui