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26 février 2025 3 26 /02 /février /2025 11:42

AUXONNE : LES CARNAVALS DE CHANTECLER, HIER ET AUJOURD'HUI (1) - du 26 Février 2025 (Jour 248 de la nouvelle ère de Chantecler)

Nous découvrions dans notre précédent article, le temps lointain de la poésie budgétaire.

AUXONNE : 1985, BUDGET MUNICIPAL ET POÉSIE... - du 23 Février 2025

Il s'est enfui ce temps ! Ne pleurons pas pour autant, le Carnaval arrive et cette année enfin (!), avec lui, les forains, en partie du moins !

Si comme d'aucuns se plaisent à le répéter, votre serviteur n'attend pas le Corso pour se costumer, du moins avance-t-il à visage ouvert et découvert vers l'horizon des campagnes prévues ou inopinées que l'avenir, dans son laboratoire occulte, ici et partout dans le monde, déjà nous concocte.

Beau discours que tout cela mais depuis hier à midi, je dois vous avouer chers lecteurs, n'avoir plus de connexion internet, ce qui me complique réellement la vie et m'oblige à poster cet article à l'extérieur.

Juste avant cette coupure de cause indéterminée, j'avais revu avec grand plaisir une vidéo très réussie qui m'avait incité à parler des Carnavals du CCEA d'hier et d'aujourd'hui.

https://www.youtube.com/watch?v=e16nPCyAxoY

Merci au CCEA pour cette belle rétrospective séculaire !

Apportant modestement ma pierre à l'évocation du passé je tenterai d'évoquer mes impressions de gamin de sept ans en culotte courte au carnaval du 7 mars 1954. Je suppose que c'est l'un des premiers, peut-être même le premier auquel j'ai assisté.

C'est du moins le seul de mes carnavals d’enfance, dont j’aie gardé le souvenir d’un détail particulièrement précis et disons-le, assez cru, comme nous le verrons plus tard.

Ce détail, en effet je m’en souviens encore aujourd'hui très précisément !

Je n’aurais pu cependant jurer de l’année précise… Si, par bonheur, un vieux numéro jauni du Bien Public n’était venu récemment à mon secours !

Par la vertu de l’archive je vous propose de découvrir, sans les bruits, les odeurs et les couleurs, hélas, le défilé du 7 mars 1954 

 

Les enfants et les jeunes-loups, car chez Chantecler il n’y en a pas que pour les croulants, pourront découvrir dans un extrait de l'article ci-dessus, un nom de char propre à les faire rêver: « Ramu enfant-loup ». Ainsi qu'une figure des carnavals auxonnais dont nous reparlerons : le Fonfonse...

Avec « Ramu enfant-loup » ou mieux, « Ramu l’enfant-loup », nous entrons, c’est le cas de le dire, dans le vif du sujet…

Voilà l’histoire….

Un communiqué Associated press relayé à la une par Le Bien Public du 10 février 1954 relatait la découverte, en Inde, d’un enfant-loup.

Pas en reste, Paris-Match n° 256 du 20 février parlait aussi de ce pauvre Ramu.

Au bout du compte, ce soi-disant « enfant-loup » devait se révéler n’être qu’un malheureux enfant hémiplégique abandonné.

Mais la nouvelle était lancée, elle devait défrayer la chronique et, surtout, inspirer nos carnavaliers !!

D’où le char, saignant, de « Ramu l’enfant-loup », dont j’ai gardé le souvenir.

Revenons en cette fin d’hiver 1954, un hiver particulièrement rigoureux, celui de l’appel de l’Abbé Pierre au profit des sans-logis. Imaginez une France pauvre et tristounette à peine sortie des restrictions de la guerre, sur fond de guerre d’Indochine, de tractions-avant, de grands pardessus, de gabardines, de canadiennes, de bérets et de chapeaux mous.

Et dans ce décor, sur un trottoir bondé de la rue Thiers, un gamin de sept ans un peu palot venu avec papa maman et son petit frère regarder le carnaval.

Il fait frisquet, le gamin frissonne au vent, les grosses têtes en carton chalonnaises qui dominent les assistants lui paraissent effrayantes, les grosses caisses des fanfares l’assourdissent et vibrent dans sa poitrine, et voilà que dans le défilé il voit venir le char de Ramu !

Ramu, pour le coup, c’est le Popol Larue, qui n’a plus rien d’un enfant, sinon la petite taille qu’accentue encore un dos voûté. Je le reconnais aussitôt, c’est une des vedettes du jeu de boules de l’Iliotte que fréquente assidument mon père, lui aussi fana de la « lyonnaise », tout comme le Colonel Maurice et tant d’autres…

Ce jour-là, juché sur son char, le petit Popol ne pointe pas le cochonnet, mais le nez sous une guirlande d’authentiques lambeaux de bidoche, il fait mine de les mâchonner, visiblement avec plaisir.

Imaginez l’effet produit sur un enfant qui n’aime pas la viande, et la mâche sans fin jusqu’à la recracher, ce qui lui vaut la vindicte paternelle et la compassion maternelle qui lui mouline son steak pour le mêler à de la purée !

À bientôt chers lecteurs, pourvu que Dieu me prête vie et que mes ennuis de connexion s'arrangent, pour de nouveaux souvenirs carnavalesques !

Claudi n’a pas trouvé de photo du char du Popol pour s’en inspirer. Il s’est rabattu sur la couverture du numéro 263 du 21 février 1954 du magazine à sensation Radar

 

Auxonne Carnaval 1954,  pas de repas végane pour Ramu

Auxonne Carnaval 1954, pas de repas végane pour Ramu

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 26 février 2025 (Jour 248 de la nouvelle ère de Chantecler)

Publié dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui

 

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Carnavals d'hier et d'aujourd'hui