HISTORIENS DE L'EMPEREUR ET COLLECTIONNEURS D'AUXONNE ET D'AILLEURS (3) - du 17 septembre 2024 (Jour 82 de la nouvelle ère de Chantecler)
Chers amis lecteurs, au seuil de la rentrée nous avions interrompu la présente série anecdotique intitulée « HISTORIENS DE L'EMPEREUR ET COLLECTIONNEURS D'AUXONNE ET D'AILLEURS » au profit d'autres sujets d'actualité.
Nous la reprenons aujourd'hui, dans une atmosphère rafraîchie signant la fin d'un été pour le moins mitigé.
La série nous conduira au seuil des Journées du Patrimoine et le franchira sans doute allègrement car nous avons matière à conter !
Tiens ! À propos de Journées du Patrimoine, nous n'irons pas visiter la Chambre de Bonaparte. Elle est décidément trop encombrée !! Pas assez spartiate et à la voir ainsi, on en a gros sur la patate !
On en garde la bizarre impression de n'avoir plus affaire au Régiment de La Fère mais au 1er Régiment de Gardes Meubles en pire !
Un témoin oculaire du temps digne de foi nous en a laissé une tout autre desccription, pas celle qu'on voit à la télévision ! Allez-y voir curieux, comme si vous y étiez, dans l'article en lien ci-dessous
AUXONNE OU L'EMPIRE DES MUSÉES ? (3) - du 19 avril 2024
Après cette authentique visite de la chambre, vous découvrirez, chers lecteurs l'un des plus grands historiens-collectionneurs de Napoléon. Frédéric MASSON (1847-1923) avec qu nous avions déjà fait connaissance dans le précédent article de notre série.
HISTORIENS DE L'EMPEREUR ET COLLECTIONNEURS D'AUXONNE ET D'AILLEURS (2) - du 04 septembre 2024
Nous y apprenions en particulier que Frédéric MASSON avait longuement œuvré à la redécouverte et à la publication de « documents originaux relatifs à la jeunesse de Bonaparte ». Parmi ceux-ci, certains intéressent particulièrement son séjour auxonnais.
Ces documents originaux ont été transcrits dans un ouvrage publié en collaboration avec un bibliothécaire italien : F. MASSON, G. BIAGI, Napoléon inconnu, Papiers inédits (1786-1793), PARIS, Ollendorff, 1895.
L'ouvrage est disponible sur GALLICA. Bonne lecture !
Frédéric MASSON, au cours de sa vie de bibliothécaire puis d'écrivain devait ainsi rassembler et exploiter une quantité impressionnante de documents écrits.
En parallèle de cette importante production, son fort penchant à la collection se concrétisa par une inlassable collecte d'objets divers et curieux relatifs à Napoléon.
L'ensemble est conservé actuellement dans le Fonds Masson de la bibliothèque Thiers
Les quelques détails, tirés de cette source en ligne, qui suivent, sont empruntés, en substance, au texte de Sylvie Biet, conservateur en chef de la bibliothèque Thiers.
Frédéric Masson naît à Paris en 1847 dans une famille de hauts magistrats, il se destine à la diplomatie et devient bibliothécaire au ministère des Affaires étrangères. Ses convictions républicaines de jeunesse vont être anéanties par la défaite de 1870 et sa conséquence, la chute du Second Empire.
Estimant que « la République a livré deux provinces [l'Alsace et une partie de la Lorraine] et favorisé la Commune », devenant bonapartiste du lendemain il fera désormais, dans ses articles et ses livres, l’apologie de l’empire perdu.
Son mariage en 1874 avec Marguerite Cottin, petite-fille d’un conseiller d’État du Premier Empire, le met en relation avec les principaux membres de la famille impériale. Il entretient notamment une amitié avec le prince Napoléon Jérôme, fils de Jérôme Bonaparte, qui lui donne accès à des documents importants pour la rédaction de ses ouvrages.
Au soir de sa vie, Frédéric Masson décide que l’ensemble de ses collections sera légué à l’Institut de France et trouvera sa juste place au sein de la fondation Dosne-Thiers
Ce sont ainsi près de 70 000 livres, plus de 700 cartons d’archives, 30 000 estampes, 1 000 dessins et plus de 2 000 objets et tableaux qui entrèrent à la bibliothèque Thiers en 1926, après la mort de M. Masson en 1923. Et ce, en dépit de la répugnance que pouvait inspirer à l'éminent historien bonapartiste la figure et le rôle politique de Thiers.
L’originalité des objets de la collection Masson réside dans leur extraordinaire diversité : des œuvres d’art majeures côtoient des témoignages de l’art populaire (blagues à tabac, cadrans de montres, assiettes, éventails…).
Jusque dans les années 1980, ces objets, étaient exposés avec des tableaux, gravures et dessins dans les salons du rez-de-chaussée de la fondation, au sein d'un petit musée napoléonien.
Mais ce musée ne pouvait rivaliser avec d’autres collections telles celles de la Fondation Napoléon, de Marmottan, de Compiègne, de Fontainebleau ou des Invalides, pour ne citer que les plus illustres. Des soucis de rentabilité poussèrent donc les administrateurs de la fondation à reléguer les objets dans les réserves. Tableaux et objets, gravures et dessins, sont désormais prêtés lors d’expositions extérieures.
À la suite de cette étude très sérieuse, très poussiéreuse et très docte, Claudi se devait d'insuffler en image le vent d'humour qui caractérise notre blog.
Pour une meilleure lecture, nous vous gratifions d'une version PDF.
À suivre...
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 17 septembre 2024 (Jour 82 de la nouvelle ère de Chantecler)
Publié dans De pire Empire