HISTORIENS DE L'EMPEREUR ET COLLECTIONNEURS D'AUXONNE ET D'AILLEURS (4) - du 20 septembre 2024 (Jour 85 de la nouvelle ère de Chantecler)
Les deux précédents articles de notre série, rendaient hommage à l'un des plus grands historiens-collectionneurs de Napoléon. Frédéric MASSON (1847-1923)
HISTORIENS DE L'EMPEREUR ET COLLECTIONNEURS D'AUXONNE ET D'AILLEURS (3) - du 17 septembre 2024
Un hommage sincère, non dépourvu d'humour cependant en ce qui concerne le penchant de ce grand homme pour la collection, penchant qui peut prêter à sourire.
Ce penchant, votre serviteur confesse d'ailleurs n'en être pas lui-même exempt, ce qui lui permet d'en rire d'autant plus facilement.
C'est un fait, une certaine manie de la collection, est une réalité privée que nous avouons et qui nous sert bien parfois pour notre documentation. Nous n'en infligeons pas pour autant l'inventaire détaillé à nos lecteurs comme certain napoléonomane local qui crie « Vive l'Empereur ! » tous les quarts d'heure.
Avant de présenter et de développer le thème de notre article du jour, permettez-nous d'annoncer à nos fidèles lecteurs et néanmoins amis que nous tenons en réserve pour eux et pour la suite quelques échantillons authentiques de la critique féroce autant que désoplilante des manies du grand Masson par Léon Daudet, le fils du célèbre Alphonse. Les Daudet étaient en effet des voisins et des familiers de Masson.
Venons en à présent au sujet du jour qui consiste en une étude comparative des causes déclenchantes de la passion « Napoléon » chez deux « historiens de l'Empereur et collectionneurs ». Le second sera d'Auxonne, inutile de vous le présenter nous n'en avons que trop parlé, appelons-le, si vous nous le permettez : « Qui vous savez ».
Et le premier alors, qui sera le premier ? Le premier sera encore une fois le grand Frédéric Masson (1847-1923) cet authentique monument d'histoire napoléonienne.
Une étude documentaire dont nous citerons les sources nous permet aujourd'hui de tenter un exposé des causes déclenchantes de la passion « Napoléon » chez Masson et de la remarquable persistance de celle-ci.
Nous n'écrivons pas une thèse et notre exposé qui pourrait être beaucoup plus largement développé, car la matière ne manque pas, sera nécéssairement bref.
À tout seigneur, tout honneur, commençons donc par Frédéric MASSON. Il avait 23 ans en 1870, il fut donc mobilisé, fait dont il devait par la suite tirer une grande fierté puisqu'Henri BORDEAUX dans son discours d'hommage aux obsèques de MASSON, le 23 février 1923 déclarait : « À vingt ans il avait fait la campagne de 1870, et même la médaille au liséré vert et noir était la seule décoration qu’on lui vit porter. À l’inquiétude de tous les Français il ajoutait l’anxiété de l’historien qui, pris dans les liens du passé, doute volontiers du présent. Son amour pour son pays dépassait son amour pour l’Empereur. »
Cette médaille au liseré vert était justement la médaille commémorative de 1870 qui conjugait dans le noir et le vert de ses bandes verticales alternées le deuil des provinces perdues et de l'espérance de la revanche.
IL semble bien que ce soit la défaite de 1870, en grande partie pourtant imputable à l'Empereur Napoléon III, chef malade, souffrant et prématurément vieilli d'une armée impréparée, qui ait fait de MASSON un bonapartiste convaincu en réaction des carences de la République.
Reprenons à ce propos, les phrases de Sylvie Biet, conservateur en chef de la bibliothèque Thiers.
« Frédéric Masson naît à Paris en 1847 dans une famille de hauts magistrats, il se destine à la diplomatie et devient bibliothécaire au ministère des Affaires étrangères. Ses convictions républicaines de jeunesse vont être anéanties par la défaite de 1870 et sa conséquence, la chute du Second Empire.
Estimant que « la République a livré deux provinces [l'Alsace et une partie de la Lorraine] et favorisé la Commune », devenant bonapartiste du lendemain il fera désormais, dans ses articles et ses livres, l’apologie de l’empire perdu. »
Voilà succinctement exprimées les causes généralement admises du bonapartisme de MASSON, qui sur un terreau moral et intellectuel d'une exceptionnelle richesse devaient produire une grande œuvre.
Passons maintenant à notre historien local. Le facteur déclenchant de sa « passion », si l'on en croit du moins ses propres déclarations serait « le cheval ». Cheval entraperçu dans la vitrine d'un tabac dolois devant lequel il poireautait attendant son épouse partie de son côté faire quelques courses, et comme toutes les épouses (aux dires de l'époux) tardait à en revenir.
C'est du moins ce qui nous fut conté lors de l'inoubliable « spectacle décalé » à Auxonne. Une prestation de derrière le château avec quelques saillies de derrière les fagots.
AUXONNE, BONAPARTE AU PRISME DE L'ÉLÉMENT FER (4) - du 22 juillet 2024
Il nous faut sans doute accorder foi à cette déclaration puisque notre auteur dolois local l'avait déjà faite en substance dans des circonstances moins torrides autour de la treizième minute d'un inoubliable podcast dans lequel notre auteur déclinait par le menu , il ya deux ans déjà, par le menu sa vie, son œuvre et sa passion Napoléon.
Le cheval, anodin bibelot, et pas cher avec ça, qui n'a rien à voir avec le terrible cheval de Guernica de Picasso apparaît peu après la treizième minute. Vous pourrez le vérifier en écoutant le podcast en lien
Dans un épisode ultérieur, nous laisserons au talent du puissant et sulfureux Léon Daudet le soin de brosser le tableau désopilant des manies de MASSON. Notre modeste talent se chargeant de notre napoléonomane local.
Claudi notre illustrateur talentueux a bien travaillé pour l'iillustration du jour, à cheval bien entendu entre tragédie et farce (de cheval ? Pourquoi pas?)
. Pour plus de confort, nous en diffusons la version en PDF
À suivre... À pied, à cheval ou en voiture !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 20 septembre 2024 (Jour 85 de la nouvelle ère de Chantecler)
Publié dans De pire Empire