CHARMOY-CITY : L’ART DE FONDRE EN DOUCEUR - du 6 décembre 2016 (J+2911 après le vote négatif fondateur)
Récemment, le gratuit Hebdo 39, dans son numéro 232 du 28 novembre 2016, publiait une interview de Monsieur Jean-Paul Vadot, Président de la communauté de communes d’Auxonne Val de Saône sous le titre « Communautés de communes d’Auxonne et Pontailler : une fusion en douceur ».
Dès les premières lignes, l’interviewé exprime sa vision des choses : « L’idée, c’est bien de passer en douceur de deux collectivités à une seule »
Sur la question de la présidence de l’entité nouvelle issue de la fusion, l’interviewé reste évasif. À la question : « Serez-vous candidat à la présidence de cette nouvelle collectivité ? », il répond sur un mode sibyllin : « Nous n’avons pas discuté de cela […] On doit trouver un équilibre au niveau de la présidence, de présidents délégués, on verra. Je suis impliqué dans la fusion et je pense avoir ma place dans ce projet de collectivité. C’est tout à fait légitime. »
Pour notre part, nous n’avons pas de lumières particulières en ce qui concerne l’administration et la fusion des communautés de communes et encore moins sur l’alchimie subtile qui préside au choix d’un président. Nous nous garderons donc bien de faire ici un quelconque pronostic.
Il se trouve cependant que parmi les candidats potentiels, sinon déclarés, nous en connaissons plus particulièrement deux : Messieurs Vadot et Langlois, dont nous avons eu maintes fois, dans ce blog, l’occasion d’analyser l’attitude au prisme du Charmoy.
En bref, toujours à ce prisme, nous dirons que si le second est le champion de la discrétion active, il revient au premier d’exceller dans l’art de fondre en douceur ! Comme la noix de beurre au fond de la poêle !
Chacun doit se souvenir en effet que Monsieur Langlois, contre le vote de son conseil municipal du 17 décembre 2008, s'empressa d'abord de servir très discrètement le Charmoy sur un plateau à Leclerc, puis qu’en juin 2010 devant les difficultés rencontrées par le promoteur, il mit son administration et ses urnes au service de celui-ci, pour finalement se faire battre, en mars 2011, aux départementales, dans les mêmes urnes, en dépit de l’argument Leclerc…
Les curieux trouveront une ample moisson de documents confirmant nos dires dans les articles de synthèse suivants :
PATRIMOINE ET CITOYENNETÉ (1) - du 17 Septembre 2016
PATRIMOINE ET CITOYENNETÉ (2) - du 18 Septembre 2016
Nos lecteurs ayant parcouru les précédents articles y auront découvert les divergences initiales de Messieurs Vadot et Langlois sur la question du Charmoy, en particulier dans l’article du Bien Public du 8 avril 2009 : « La communauté de communes se sent trahie »
En mars 2011, encore, Monsieur Vadot s’opposait dans la presse à la position de Monsieur Langlois. Le Bien Public du 13 mars 2011 en témoigne. Dans un article intitulé « Priorité aux Commerces locaux », Monsieur Vadot exprimait ainsi sa position :
[ N.D.L.R. Chantecler : Question Le Bien Public] « Quelle est votre position sur l’implantation de l’hypermarché Leclerc ? »
[ N.D.L.R. Chantecler : réponse de Jean-Paul Vadot] « Les commerces de proximité participent pleinement à la vie sociale et à l’animation de la ville. La création d’un port a vocation à développer le tourisme et créer une nouvelle activité commerciale à son opposé n’est pas cohérent (…) »
Et puis, avec le temps, la fusion en douceur est intervenue … Comme la noix de beurre au fond de la poêle !
C’est d’abord une déclaration de Monsieur Jean-Paul VADOT, rapportée par le commissaire enquêteur (pp. 84 et 85), dans son rapport du 28 octobre 2013 qui a suscité notre étonnement. Chacun(e) pourra en prendre connaissance. Nous l’estimons, pour notre compte, un peu trop « fondante », question de caractère après tout…À la lecture d’un certain passage, tout de même, nous avons eu franchement l’impression de rêver et d’entrer de plain-pied dans le monde des Bisounours :
« - à présent, M. VADOT juge que l’ambiance autour du projet [ N.D.L.R. Chantecler : du projet du Charmoy] est apaisée. Il estime par ailleurs que si le projet vient à son terme ce sera bénéfique pour les entreprises du secteur et qu’il y aura des retombées fiscales à partager. Dans ce domaine, la communauté de communes fonctionne sous le régime de la fiscalité additionnelle ce qui signifie que la commune du lieu d’implantation perçoit la part la plus importante des recettes fiscales ».
[p. 85 du rapport de l’enquête publique de fin 2013 sur le projet]
La volonté d’apaisement de Monsieur Jean-Paul VADOT est respectable, il est sans doute dans son droit de préserver sa tranquillité, jadis mise à mal dans cette affaire impossible du Charmoy. Rappelons tout de même, à Monsieur VADOT, qu’il est loisible à chacun de suivre l’enseignement du proverbe « pour vivre heureux, vivons caché »,
Précisons que par la suite, la fusion est allée s’accélérant, comme à présent la fusion de la banquise arctique se dérobant sous le pied des ours blancs. Cependant, Monsieur Vadot gardait, lui, le pied ferme à son poste, marchant à présent main dans la main et en douceur au côté de Monsieur Langlois vers l’autel de la grande distribution pour y unir son OUI au sien en commission (CDAC du 14 décembre 2015 et CDAC du 13 septembre 2016).
Les aigreurs charmoysiennes des cantonales de 2011, c’est bien loin déjà ! Ces messieurs qui ont blanchi, depuis, sous le harnais ont sans doute d’autres projets… en communauté !
Claudi est convaincu à présent que le « pôle éolien » du Charmoy est bien la cheville ouvrière d’un développement durable de qualité ! Président renouvelable ou président fossile ? Il est temps de sauver la planète !
LE DÉVELOPPEMENT DURABLE TRIOMPHE AU CHARMOY - du 24 Septembre 2016
Comme nous le montre aujourd’hui Claudi, il n’y a que les ours blancs pour redouter la fusion ! Et encore !!!
Et pour finir de fondre « en douceur », l’incontournable tube d’Adamo
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 6 décembre 2016 (J+2911 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse