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  • Claude Speranza, Auxonnais
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1 juin 2014 7 01 /06 /juin /2014 00:00

ÉMOTION CHEZ LES PETITS LAPINS DU CHARMOY - du 1er juin 2014 (J+1992 après le vote négatif fondateur)

      Comme nous le révélions dans nos précédents articles, notre ville vient de se découvrir une vocation inattendue : la vocation chapelière.

     Une entreprise de chapellerie vient d’ailleurs de manifester l’intention de s’installer rapidement sur la zone d’activités du Charmoy afin d’y produire le « canotier-puits » Montrésor ®, ainsi que le panama  Le Planteur du Charmoy ®. Si, presque 2000 jours après le « vote négatif fondateur », le coteau du Charmoy attend encore son hyper, côté chapeaux, cependant, il semble que tout doive aller très vite ! Et sur le crâne de nos visiteurs estivaux, le « canotier-puits » Montrésor ® devrait bientôt rivaliser d’élégance avec le panama  Le Planteur du Charmoy ®.

     Mais nul n’ignore qu’au rayon vêtements, la météo est un des ingrédients du succès commercial, c’est pourquoi un producteur avisé se doit de diversifier sa fabrication. En matière de chapellerie, une offre limitée aux seuls  canotiers et panamas pourrait mettre le producteur à la merci des aléas climatiques. Dans le cas, toujours possible, d’un été pourri, la firme chapelière postulante Dupuits, Lempereur et Cie n’a donc pas omis de proposer conjointement aux deux nouveautés dernier cri, inspirées par notre architecture et notre histoire locales, son option feutre classique, bien connue déjà par le slogan : « Plus de crânes à poil avec nos feutres au poil ! »  !

     Et c’est sur ce point que le bât blesse et que se révèle une menace imprévue sur la charmante communauté des petits lapins du Charmoy. En effet, comme l’annonce le slogan, la matière première la plus courante du feutre, c’est le poil, celui de lapin en particulier !

       L’affiche publicitaire annonçant le nouvel établissement du Charmoy confirme d’ailleurs le fait de façon charmante.

     Il est certain que cette affiche est prometteuse de gros débouchés  pour nos petits lapins (vous avez bien dit des bouchers ?). Regardez comme ils sont mignons, sautant gracieusement de la panière de la ménagère (de moins de 50 ans) pour se précipiter dare-dare dans la grosse machine qui sera bientôt mise à leur disposition !

    Toujours est-il que la publication de cette affiche vient de semer la consternation parmi les garennes du Charmoy bien décidés à faire part de leur peu d’engouement pour cette installation annoncée ! Jeannot déclare ainsi : « Les bonimenteurs de tout poil pourront toujours amuser les gogos en tirant des lapins de leur chapeau, les discounters du chapeau n’auront pas  notre peau ! » et Jeannette d’ajouter : « Chapeau Jeannot ! Tous ces  travailleurs du chapeau, on va leur faire manger leur chapeau ! »

 Chapellerie du Charmoy

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 1er juin 2014  (J+1992 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Côté Mode
29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 00:00

LE PLANTEUR DU CHARMOY - du 29 mai 2014 (J+1989 après le vote négatif fondateur)

     Comme nous l’avons relaté dans notre précédent article, le « canotier-puits » Montrésor ® devrait être la coqueluche de l’été qui vient. Après cette annonce, on ne va pas manquer de nous accuser injustement de travailler du chapeau, mais que nos détracteurs se rassurent, nous nous passons fort bien de leurs coups de chapeau !

      Chacun sait  que l’image de notre ville, si elle est encore assez fréquemment associée à un bulbe comestible, l’est aussi à un chapeau, celui de Napoléon précisément. C’est donc la légende napoléonienne, dans certains  de ses aspects parfois méconnus, qui nous inspirera aujourd’hui.

    Quand il embarqua à bord du Bellérophon, à destination de la prison insulaire que l’Anglais lui avait destinée, l’Empereur était entouré de fidèles. Parmi eux, se trouvait le mamelouk Ali ; ce « mamelouk » était en fait un Français nommé Louis-Étienne Saint-Denis qui tenait les fonctions de second valet de chambre de l’Empereur. Dans ses Souvenirs, Saint-Denis parle d’un « chapeau de paille à large bord, garni d’un petit ruban noir » que portait l’Empereur « quand il travaillait dans ses jardins » (Cf. André Castelot, Grande histoire illustrée de Napoléon p. 1096). Une anecdote rapportée par Las Cases est illustrée par une lithographie. L’image représente l’Empereur coiffé d’un chapeau de paille, écoutant la plainte d’un esclave indien-malais. Le malheureux se plaint d’avoir été  enlevé par un équipage anglais et vendu à Sainte-Hélène (Ibid. p. 1088). Las Cases écrit à ce propos : « nous fûmes indignés au récit d’un tel forfait ; et à peu de jours de là l’Empereur pensa l’acheter pour le faire reconduire dans son pays » (Ibid. p. 1088). Cette version « planteur » du  couvre-chef impérial est beaucoup moins connue que le sobre et légendaire bicorne, elle est néanmoins mentionnée par Berthold Brecht qui parle d’un « curieux portrait de Napoléon à Sainte-Hélène où Napoléon, le teint jaune, a l’air d’un planteur hollandais  avec chapeau de paille »  et Maurice Barrès, qui fait du captif de Longwood « un terrible roi Lear, obèse, avec un grand chapeau de planteur » (Cf . Christine Bénardeau, Napoléon dans la littérature).

       Les souvenirs de  Louis Marchand, premier valet de chambre de l’Empereur, nous apprennent aussi la présence, à Sainte-Hélène, d’« un chêne de l’Empereur » : « l’Empereur, s’il ne déjeunait pas dans son intérieur, demandait qu’on le servît sous son chêne qui, par l’arrangement naturel de ses branches, faisait un ombrage au-dessus de lui » (Ibid. p. 1323). À noter que sous le climat équatorial, les chênes ressemblent plus à des pommiers qu’aux géants de nos forêts et que  le « chêne de l’Empereur »  de Sainte-Hélène devait être moins majestueux que notre « Chêne Napoléon » de La Cour. 

    Cette petite flânerie sans prétention au long des mémoires et souvenirs,  la rencontre d’un chapeau, puis d’un chêne, nous amènent, mine de rien, à faire le lien entre Auxonne et Sainte-Hélène. Sainte-Hélène fut la tombe de Napoléon-Empereur et Auxonne le berceau des ambitions d’un jeune Bonaparte « en pleine période d’incubation et de transformation » (Cf . Th. Iung, Bonaparte et son temps). Avec un peu d’imagination, on pourrait presque tenter d’établir une correspondance géographique des lieux, la Saône serait l’Atlantique, le Port Royal, Jamestown,  port et chef-lieu de Sainte-Hélène et le Charmoy, sur les hauteurs…. Longwood, la résidence surveillée de l’Empereur !

     Le Charmoy, voilà un Longwood plus accessible que le vrai, propre à attirer le touriste britannique ! Reste à reconstituer là-haut la « maison du planteur » et surtout à dégotter un authentique « chapeau du planteur » à mettre en vitrine, quant aux chênes nous n’en manquons pas, on les traitera en bonsaï. Et Hudson Lowe, le geôlier, qui sera Hudson Lowe ? On le trouvera bien sur place !

       Voilà enfin un usage alternatif  et original du Charmoy qui « se démarquerait » de l’avenir qu’on lui promet jusqu’à présent : celui de rejoindre la banalité et  la laideur consternantes des « non-lieux » que sont les paysages périurbains de la France défigurée. Tout à l’opposé, serait la reconstitution, à la sortie de notre ville, du jardin de l’Empereur à Sainte-Hélène, celui- là même où il finit ces jours ; et tout cela à une demi-lieue de l’École royale d’Artillerie où il fit ses premières armes ! Un circuit Napoléon inédit et en raccourci contre un banal circuit de caddies ! Voilà une offre qui « se démarque » !

      Cette réalisation révèlerait en outre une facette attachante, et plutôt méconnue de l’Empereur, susceptible d’attirer une clientèle  nouvelle et « alternative » assez peu friande de conquêtes, d’ordres du jour de la Grande Armée, et de roulements de tambour. L’anecdote de l’esclave, sans dédouaner Napoléon de ses décisions antiabolitionnistes, apporte une note d’humanité capable de susciter quelques réconciliations d’humanistes pointilleux avec « l’Ogre ». L’engouement  de l’Empereur pour le jardinage dans sa retraite forcée séduira encore de paisibles retraités amateurs de jardins, et réconciliera du même coup la vocation maraîchère de notre ville et son passé napoléonien. Dans un article du 23 courant, intitulé « Jardiner et soigner, redonner sa place au jardin », Le Bien Public ne vantait-il pas récemment les vertus thérapeutiques du jardin mises en œuvre dans notre ville ? L’Empereur, lui-même, dont le grand chapeau couvrait un grand cerveau, avait bien compris, à son usage, la valeur de ce remède naturel !

     Son chapeau de planteur, alternative claire et agreste au sombre bicorne guerrier, est donc bien digne d’enrichir la nouvelle vocation chapelière de notre cité.  Après le lancement du « canotier-puits » Montrésor ®, le marché du couvre-chef pourrait découvrir d’un nouvel article promis à un succès certain : Le Planteur du Charmoy ®. Un coup de chapeau d’avance à cette « offre innovante » ! Claudi a déjà réalisé un projet d’affiche pour le lancement et l’on pourrait peut-être inciter nos édiles à en lancer la mode !

     Une petite remarque pour terminer : dans la rubrique historique de la dernière page « Zoom » d’Inf’Auxonne, il nous semble qu’un haut-lieu (au sens propre d’altitude) de notre ville a été jusqu’à présent injustement oublié : il s’agit, bien entendu, du Charmoy. Nous autorisons par avance le rédacteur d’Inf’Auxonne à puiser largement dans notre blog, véritable « puits du Charmoy », s’il souhaite réparer cet oubli !

  Le planteur du Charmoy

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 29 mai 2014  (J+1989 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Côté Mode
26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 00:00

LE PUITS ET LE CHAPEAU - du 26 mai 2014 (J+1986 après le vote négatif fondateur)

     Que nos fidèles lecteurs/trices se rassurent, malgré son titre, notre propos d’aujourd’hui sera beaucoup moins oppressant que celui d’Edgar Poe dans son célèbre conte, Le puits et le pendule !

     C’est pourquoi, il ne sera pas question non plus du puits de perplexité dans lequel les résultats du vote d’hier viennent de plonger nos analystes politiques, non plus que du chapeau à pompon rouge de notre Marine nationale (la fille à son père, pas la Royale), chapeau qui vogue crânement au sommet de la vague  marine et au cœur du naufrage généralisé !

      Loin de cette tempête dans les urnes, il sera question plus modestement d’une suite à notre dernière recension d’Inf’Auxonne N° 44. Dans notre article « 44, une pointure ! » du 19 courant, nous avions en effet mentionné une « nouveauté » architecturale à ne pas manquer : « Le puits du Trésor Public d’Auxonne ». L’infrastructure ancienne dormait sous la terre, il lui manquait une superstructure, c’est chose faite à présent. Voilà une réalisation qui n’échappera pas à l’œil du contribuable !

      La nouvelle est d’ailleurs parvenue très vite jusqu’à Bercy. Les services du ministère auscultent en permanence le pays, et c’est ainsi que les pêcheurs d’info patentés de Monsieur le Ministre Sapin ont ramené dans leurs filets « Le puits du Trésor Public d’Auxonne ». Un moment intrigués par le double sens possible de l’intitulé, ils ont été vite rassurés par le propos beaucoup plus architectural que fiscal. En effet, au fond du « puits du Trésor Public d’Auxonne »,   ne se cachait aucune d’allusion perfide au « ras-le-bol fiscal », mais le seul souci louable, en ces temps douloureux, de « charmer » l’œil du contribuable venant acquitter sa juste contribution.

       L’obole d’une pièce, à la sortie du guichet, dans la pimpante margelle est d’ailleurs une tradition que je me suis décidé à inaugurer et qui ne va pas manquer de se généraliser. « Le puits du Trésor Public d’Auxonne » pourrait ainsi bientôt dépasser en réserves métalliques le fond verdi de plusieurs fontaines romaines réunies.

      Il paraît que notre ministre des Finances et des Comptes publics en est ravi. Oubliant pour un temps le gouffre électoral annoncé des européennes et ses vertiges, il a incognito et en toute simplicité, honoré récemment de sa visite le puits providentiel. Léon Zitrone, s’il vivait encore, vous préciserait qu’il avait revêtu pour l’occasion un ravissant costume d’été dû au talent baroque du tailleur florentin Aldo Pozzo del Tesoro qui a puisé son inspiration dans les lignes audacieuses  du nouveau monument auxonnais.

     Le canotier original, conçu par le génial Aldo, devrait faire florès cet été au-delà des pontons et des berges de notre port sur toutes les plages branchées de l’Europe. Encore une fois, c’est l’Europe qui portera le chapeau ! Le modèle a d’ores et déjà été déposé !

      Le « canotier-puits » Montrésor ® voilà une « offre innovante » propre à attirer les touristes dans nos murs ! Monsieur Arnaud Montebourg a déjà promis de l’arborer, vêtu  d’une marinière, lors de son lancement, sous réserve, bien entendu qu’il soit garanti Made in France, ce qui est chose faite, puisque l’on vient d’apprendre qu’il sera produit dans nos murs. Montrésor ®, c’est aussi la garantie d’un tourisme d’élégance dans notre charmante cité ; coiffé de son   Montrésor ®, le plus insignifiant Bidochon en short et en tongs oubliant son vote pour la Marine pourra « se démarquer » avantageusement et rivaliser de classe avec Humphrey Bogart dans Mort à Venise !

   Ne voilà-t-il pas une nouvelle propre à nous consoler du pompon que vient de décrocher la Marine ?

Fantaisies fiscalesC.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 26 mai 2014  (J+1986 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Côté Mode