UN PETIT AIR DE DÉJÀ VU- du 15 août 2013 (J+1702 après le vote négatif fondateur)
Je pédalais hier sur la piste cyclable le long de la D905, évitant piétons et gravillons, contournant quelques voitures garées sans complexes. Montant vers les Granges Hautes, le long de la prestigieuse avenue, j’allais, vous le comprenez bien, faire une petite visite à la zone du Charmoy.
Quatre sont les points cardinaux, quatre sont les mousquetaires, quatre aussi, sont les pancartes d’enquête publique qui jalonnent à présent le périmètre d’herbes folles dévolu au « projet ».
Après le temps du « non » municipal et paradoxal, poupée gigogne qui masquait un « oui », après le temps du silence et de la « discrétion » soucieuse de ne point « divulguer » et qui en fut remerciée, après le temps héroïque où l’on « partait au feu », le temps des cavalcades sur l’air de « Aux urnes citoyens », voilà qu’advient pour finir le temps respectable et guindé des publicités officielles au langage contenu et formaté.
Contemplant hier ces très officiels panneaux jaunes se détachant sur un fond de végétation luxuriante, je ne pouvais cependant m’empêcher de penser à d’autres placards jaunes, imprimés à LURE ceux-ci, apparus sauvagement il y a trois ans sur les murs de notre ville. Certes on était passé aujourd’hui de l’affichage sauvage à la très officielle publicité d’enquête, mais chromatiquement parlant, on restait objectivement dans le même ton. Et ce ton d’or criard des champs de colza qui attire l’abeille industrieuse à ses risques et périls me rappelait des souvenirs.
C. S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 15 août 2013 (J+1702 après le vote négatif fondateur)