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5 novembre 2014 3 05 /11 /novembre /2014 00:00

PREMIÈRE PIERRE ET…PIERRES D’ACHOPPEMENT - du 05 NOVEMBRE 2014 (J+2148 après le vote négatif fondateur)

     100 mm de pluie, au moins, ont dû tomber sur la zone du Charmoy. Après avoir fait couler beaucoup d’encre, notre zone, en se ressuyant, va maintenant remplir les fossés !

    Alors accablé de tant d’eau, nous attendons le soleil, comme d’autres attendent leur hyper ! Une chose est certaine au moins, le soleil viendra avant l’hyper. Comme des voyageurs plantés sur le quai d’une gare en attente d’un train en retard, j’imagine donc nos impatients d’hyper écoutant les annonces….

    Facile à imaginer, il suffit d’ouvrir les archives du Charmoy qui ne manquent pas d’annonces d’un démarrage prochain de construction sur la zone, de pose de « première pierre », voire de date d’ouverture du centre commercial.

     C’est ainsi que dès mai 2009 on pouvait lire dans Inf’auxonne N° 25 en page 4

« A quelle date est prévue l’ouverture ?

Dans environ 24 mois » [N.D.L.R. : soit mai 2011 !!]

     En mai 2011, soit 24 mois après, il n’y avait toujours rien, mais Le Bien public  avait entre temps restauré l’optimisme avec la parution du grand article : « Oui à l’hyper, non au Brico ! » du 13 janvier 2011. Un encadré de cet article interrogeait : « La première pierre posée en 2012 ? » Dans cet encadré, Raoul Langlois déclarait : « Si on remporte cette bataille, le début des travaux est prévu pour 2012 ; Le terrain est prêt, il ne reste plus qu’à construire ». Aujourd’hui, trois ans après, cette affirmation est toujours d’actualité : « il ne reste plus qu’à construire ».

      Les travaux ne démarrèrent pas en 2012, ni même en 2013, et d’ailleurs dès le 10 mars 2011, à la suite du deuxième refus en CDAC, Le Bien public  interrogeait : « Leclerc à Auxonne : c’est fini ? »

       Pourtant, par sa volte-face remarquée du 17 janvier 2012, la CNAC devait permettre au phœnix de renaître de ses cendres. Pour ceux et celles qui douteraient encore de cette volte-face :

LES CHARMOISES DE SCHRÖDINGER-du 28 août 2013

   Le 20, à la suite de la volte-face Le Bien public pouvait enfin titrer : « Feu vert pour le projet Leclerc » Dans cet article, le « premier élu » réjoui concluait : « Je pense que tout va aller très vite et qu’en 2013, le projet verra le jour ». La veille, 19 janvier 2012, sur le blog du même Bien public, il était même allé jusqu’à déclarer : « Normalement, à l’horizon 2013, l’outil sera disponible ». Information confirmée à nouveau en ces termes : « la création d’un centre commercial composé d’un hypermarché Leclerc et d’une galerie marchande […] n’est plus hypothétique mais bel et bien prévue à l’horizon 2013 »propos tenus cette fois, dans le grand article du Bien public du 23 janvier 2012 intitulé : « Le feuilleton Leclerc continue »

       Une année ou presque s’était déjà écoulée depuis ce moment d’euphorie, lorsqu’à l’approche imminente de Noël, le 19 décembre 2012 Le Bien public annonça, photo des déposants à l’appui : « Leclerc : le permis de construire a été déposé ». Dans cet article-annonce, Raoul Langlois, qualifié de « porteur et fervent défenseur du projet » déclarait alors : « Les travaux devraient normalement débuter avant la fin 2013 ». Le 9 janvier 2013 dans l’article du Bien public intitulé « De grands chantiers pour 2013 »,  il réitérait cette assertion dans une forme quelque peu atténuée : « Le début des travaux devrait être envisagé d’ici la fin de l’année 2013 »

    Tel ne fut pas le cas. Le 10 septembre 2013,  dans un grand article du Bien public intitulé « Permis attend validation », le maire d’Auxonne annonçait quand même : « On n’a jamais été aussi proche de voir le projet Leclerc se concrétiser ». Ce qui est une  évidence logique, comme  pour tout homme d’affirmer dans l’instant présent qu’il n’a jamais été aussi proche de sa mort ! Mais cette affirmation ne renseigne en rien sur la date de celle-ci ! Mors certa, hora incerta…

   Hora incerta en effet… Le 17 mai 2014 dans l’article du Bien public intitulé « Le centre-ville se meurt-il ? » (oui hélas ! Mors certa, hora incerta…), Raoul Langlois pronostiquait : « Les premiers coups de pioche devraient se faire dans les semaines à venir »

    Ce qui, pour une fois, enfin,  se vérifia !

    Lors du Conseil municipal du 10 juillet 2014, une date d’inauguration fut même, pour finir, avancée : « Les travaux ont démarré. […]. L’inauguration pourrait se faire en juin 2015. » [p. 3 du PV du CM du 10/07/14  § 4 « Informations de Monsieur le Maire »]

    Le 17 septembre, dans Le Bien public, dans l’article intitulé «Tout sur les nouveaux projets »  Raoul Langlois annonçait, avec la fin des embûches, l’imminence de l’aboutissement : « l’été 2014 a définitivement mis fin à des années de déboires judiciaires entre la municipalité et les commerçants au sujet de la construction d’un centre commercial Leclerc […] La construction de ce dernier a démarré en juin dernier et les Auxonnais devraient encore patienter quelques mois avant de pouvoir y faire leurs courses. »    

    Début octobre 2014, dans le gratuit Pays Dolois N°164, en page 4 « actu », Philippe Pelletier soulignait le peu de foi que le « maître d’ouvrage » accordait au « recours » : « les travaux de terrassement […] se poursuivent à un rythme soutenu, le maître d’ouvrage faisant apparaître ainsi le peu de chance d’aboutir qu’il accorde au recours administratif introduit par les opposants [au] projet…»

     Quelques jours après, les travaux étaient interrompus ! L’inauguration se fera-t-elle en juin 2015 ? Rien n’est moins sûr à présent ! Eh oui ! « les Auxonnais devr[ont] [c’est certain] encore patienter quelques [longs] mois »  comme dirait l’autre. Mors certa, hora incerta…

     Patience, toute cette pluie-mousson annonce un changement climatique en marche et il n’y a guère de raisons d’espérer quand François s’extasie devant les pétroliers canadiens de l’Alberta, quand Ségolène nous joue une valse hésitation, concertation-conciliation pour la forme, dans le Tarn et quand Manuel fait brûler un gros cierge à Notre-Dame des Landes. Le barrage institutionnel contre le changement climatique est bien mal en point !

      Heureusement, nos promoteurs du Charmoy sont là ! C’est fou ce que l’on reprend espoir en feuilletant leur dossier de « demande d’autorisation de création d’un centre commercial » daté de janvier 2010 et réalisé par la BEMH S.A. (BORDEAUX) au profit de SARL BOUXDIS (COLMAR) travaillant pour le compte du Groupe LECLERC. On découvre au fil du texte d’authentiques joyaux.

    Ainsi à propos de l’eau : « sensibiliser à une consommation parcimonieuse » (p. 58)        Sur le même thème : « la récupération des eaux de toiture […] permettra notamment […] le lavage des sols du centre commercial » (p. 58).  L’air n’est pas oublié non plus : « …, le projet aura un impact positif sur la qualité de l’air grâce à la maîtrise de l’évasion de la clientèle » (p. 53). La faune sauvage fait l’objet d’un soin attentif : « Afin de tenir compte de la protection de cette espèce [chauve-souris], l’enseigne lumineuse de la façade sera éteinte à 21 h. Rappelons que cette enseigne ne sera pas apposée sur la toiture, mais en façade, d’où une gêne réduite pour les oiseaux et les chauves-souris ». (page 61).

   La palme est enfin remportée par une remarque de l’étude d’impact SOCOTEC mise à la disposition du public en septembre 2013  « Le milieu eau souterraine est fortement impacté par la présence de nitrates et de pesticides. L’usage actuel du site qui est agricole est à l’origine de rejet important de nitrates et de pesticides, la modification de l’usage projeté sera donc à l’origine d’une réduction des émissions de nitrates et de pesticides dans les eaux souterraines ». (p. 51). Moralité (qui va plaire à nos agriculteurs qui manifestent aujourd’hui) : pour réduire la pollution, construisons des hypers sur tous les champs de France et vendons-y viandes et légumes importés (ce qui est déjà le cas).     

Rêves de pierresC.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 05 novembre 2014  (J+2148 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Documents