OUI À L’HYPER NON AUX RÉSERVES ! - du 07 NOVEMBRE 2014 (J+2150 après le vote négatif fondateur)
Le 13 janvier 2011 Le Bien Public titrait : « AUXONNE. Pour mettre toutes les chances de son côté, la direction de Leclerc a modifié son offre. OUI À l’HYPER, NON AU BRICO ! »
Presque trois ans après, la cure d’amaigrissement continue ! Il faut souffrir pour être belle et maigrir pour passer dans les trous de souris administratifs !
Venons en aux faits : le 23 octobre dernier, un avis de dépôt du permis modificatif « Numéro de dépôt : PCM 021038 14 E 021.038.13.E0005-1 » était affiché en Mairie d’Auxonne. Le formulaire porte la mention de date de dépôt suivante : 22 octobre 2014. Le demandeur est la société BOUXDIS.
Ce même 22 octobre, dans un reportage de FR3 relatif à la suspension du chantier Leclerc au Charmoy, le maire d’Auxonne avait déclaré : « Le projet continue. Il y aura donc certainement un permis modificatif qui sera déposé pour tenir compte de cette situation »
Dans le même temps, sur le papier (Le Bien Public du 22 octobre), le maire d’Auxonne déclarait : « On va demander la suspension de la décision sur le fond, le temps de démarrer une nouvelle enquête publique qui prenne en compte l’étude acoustique. Cela pourrait prendre au moins six mois ». Permis modificatif, suspension de la décision, nouvelle enquête publique ? Au quidam, le soin de faire lui-même la synthèse !!
Une chose est certaine la demande de permis modificatif est en cours de traitement. Il est certain aussi que, lors de sa déclaration, notre premier magistrat ne pouvait pas ne pas être au courant de ce dépôt de permis modificatif, d’abord parce que c’est lui qui l’a signé, ensuite parce-que « les échanges entre la direction du grand-est du groupe et la mairie qui a délivré le permis sont réguliers et fructueux » comme le soulignait Pays dolois N° 164 d’octobre 2014, en page 4 actu, dans un article intitulé « Auxonne Hypermarché Leclerc : les travaux ont débuté ».
« Réguliers et fructueux ». C’est certain ! Et nous n’avons jamais douté du fait que Monsieur le maire d’Auxonne soit la cheville ouvrière locale dévouée de « la direction du grand-est du groupe ». Cela ne date pas d’hier ! En témoigne le satisfecit élogieux qu’il reçut dès avril 2009 et qu’il publia d’ailleurs sans complexes dans Inf’Auxonne N°25 : « A ce jour la maîtrise foncière de la zone est concrétisée grâce à votre discrétion. Nous sommes conscients des difficultés que vous rencontrez, mais l’enjeu est de taille. La divulgation aurait fait échoué (sic) le projet »
(Lettre du Groupe E. Leclerc du 14/04/09 adressée au Maire d’Auxonne sous la signature de son Président de l’Expansion F. TRITANT et publiée in-extenso dans Inf’Auxonne N° 25 de Mai 2009 p. 4)
Le signataire de la demande de permis modificatif déposée le 22 octobre dernier, agissant pour la SARL BOUXDIS est d’ailleurs le même que celui du satisfecit du 14/04/09. À cela rien d’étonnant !
Quel est maintenant l’objet de cette demande de modification ?
Il est le suivant : « SUPPRESSION DE RÉSERVES ». Demain j’enlève le bas ! Hier le BRICO, aujourd’hui les réserves !
De quelles réserves s’agit-il ? Toutes les hypothèses sont permises en raison du caractère laconique de l’information. Mais il est probable qu’il s’agit de tout ou partie des réserves de l’hyper.
Sur le plan du magasin, consultable lors de l’enquête publique, nous avons identifié trois réserves respectivement désignées par les légendes « réserve 1 », « réserve 2 », « réserve 4 ». Même en cherchant bien nous n’avons pas trouvé de « réserve 3 ».
Ces trois réserves sont disposées en équerre à l’angle sud-ouest du magasin. La « réserve 4 » est sur le côté ouest du magasin (côté vieux Chemin de Dole). La « réserve 1 » est au fond du magasin (côté sud), la « réserve 2 » remplit l’espace entre « réserve 1 » et « réserve 4 ».
Chacune de ces réserves à une superficie de l’ordre de 1000 m². Il est probable que ces réserves sont équipées d’installations de ventilation et/ou frigorifiques, génératrices d’un bruit de fond continu.
Rappelons que dans son rapport, le commissaire-enquêteur avait assorti son avis favorable d’une réserve d’ordre acoustique : « - Réaliser, préalablement à la délivrance de l’autorisation de construire, une étude acoustique afin de vérifier la compatibilité du projet avec la réglementation en vigueur et proposer, si nécessaire, des mesures destinées à réduire l’impact sonore sur l’environnement »
Nous avançons donc l’hypothèse d’un lien entre cette réserve d’ordre acoustique et la SUPPRESSION DE RÉSERVES du magasin projeté, en raison des décibels générés par des installations de ces réserves.
Bien entendu ceci n’est qu’une hypothèse qui reste à vérifier. Sa réalité n’aurait cependant rien pour nous surprendre. Après le « supermarché à dominante non alimentaire », après l’hyper sans BRICO, après l’hyper sans station-service, nous pourrions peut-être découvrir bientôt l’hyper sans réserves. Ça, pour du flux tendu, c’est du flux tendu !
Et pourtant un hyper sans réserves ça manque de souffle, c’est un peu comme un baiser sans moustaches ! À tout prendre nous préférerions le Charmoy sans hyper ! Mais il est vrai que c’est au Charmoy que s’élabore l’avenir de notre ville ! Et pour nos édiles à vue longue qui marchent au rétroviseur vers un modèle dépassé, il est temps que « La belle endormie » retire ses boules « Quiès » et se réveille.
Au fait, avant-hier, on n’a pas vu beaucoup de paysans du coin manifester au Charmoy !! La défense de la terre, ça devrait pourtant être leur affaire, mais on en connaît qui préfèrent les hypers !!
Auxonne, le 07 novembre 2014 (J+2150 après le vote négatif fondateur)