FLOUS ET FLONFLONS DÉMOCRATIQUES À CHARMOY-CITY - du 23 SEPTEMBRE 2014 (J+2106 après le vote négatif fondateur)
Après les vieilles « coupures » d’hier, revenons aux vieux débats, et au « fameux vote négatif fondateur », Jour 0 de la nouvelle « Ère de l’Esbroufe alimentaire». Nous pensons avoir à présent assez clairement souligné les ambiguïtés de ce vote du 17 décembre 2008 ainsi que celles des interprétations et lectures qui en furent faites a posteriori par un exégète expert qui révéla ex-cathedra, à son auditoire subjugué (ou somnolent ?), le « sens » profond de ce vote.
Le comble est que tout se joua, semble-t-il, au nez et à la barbe de l’opposition. Le soir du vote du 17 décembre 2008 cette opposition, ayant quitté la salle, ne prit pas part au vote. Elle était d’ailleurs déjà physiquement absente lors de la lecture de la question mise aux voix, qui fut formulée en présence de la seule majorité rentrée en séance après une interruption. L’opposition n’entendit donc jamais prononcer cette question ! (voir PV p. 25). Et la réponse ? Quelle idée d’ailleurs de démarrer un projet sur une réponse négative ! Enfumage que tout cela ! Fait troublant, ces détails et circonstances pourtant insolites ne semblent pas avoir particulièrement renforcé la vigilance de l’opposition lors des approbations ou signatures ultérieures relatives à cette délibération. Dans le cas contraire, elle aurait sans doute réagi aux transcriptions « fluctuantes » et aux interprétations abusives qu’on donna par la suite de cette question et de son étrange réponse négative. Pourtant, les actes du conseil municipal ne font pas visiblement état, à une exception près, de protestations significatives et bien argumentées.
On sait la suite qui fut donnée à ce NON du 17 décembre annoncé pourtant officiellement dans la presse. Dès le 19 décembre, Le Bien Public, quotidien réputé digne de foi, titrait : « UNE NOUVELLE GRANDE SURFACE LE CONSEIL MUNICIPAL DIT « NON » »
Voilà qui pourrait sembler clair !
Tel n’est pas le cas ! En fait de NON, dès après le vote, au début de 2009 et sans doute même avant la fin de 2008, commença, dans la foulée, le ballet foncier et feutré de quelques élus « de poids » sur la zone du Charmoy. Cette entreprise silencieuse et diligente d’entremise et de démarchage discrets, au profit d’un seul promoteur privé, visait à obtenir la « maîtrise foncière de la zone ». Quand cette « maîtrise » fut assurée, le commis diligent fut remercié et le silence « discret » rompu. Les annonces à tout casser qui s’ensuivirent dans la presse locale fin mars, puis en mai dans Inf’Auxonne N° 25, ne suscitèrent pas, en dépit de leur caractère tapageur, de réaction ferme et appropriée de l’opposition au sein du conseil, hormis la protestation courageuse et solennelle de Madame Nathalie Rochet le 18 mai 2009 (nous vous en conseillons la relecture en pages 7 et 8 du PV de la séance du 15 mai 2009).
Cerise sur le gâteau, et comme pour couronner l’ouvrage, l’opposition (hormis Madame Nathalie Rochet) approuva ultérieurement, le 15 avril 2010, dans un vote unanime avec la majorité, le principe d’une « consultation » pour juin 2010. On conçoit déjà difficilement la nécessité de cette consultation trop tardive et « arrivant après la bataille » en raison de la mainmise foncière obtenue dès le début 2009 sur la zone par une seule enseigne avec le concours occulte de la municipalité, mais ce qui est proprement inconcevable, c’est que cette opposition omit par la suite de s’inscrire et de s’engager de façon officielle dans la campagne.
Cette attitude bizarre, consistant à décider une consultation, puis à en déserter inopinément la campagne officielle, devait laisser ainsi le champ libre au OUI univoque d’une majorité remontée et résolue, à ses associations satellites, à ses supporters galvanisés et à ses sponsors imprimeurs ! Bel exercice de démocratie « participatatatative » ! Le résultat de telles carences ne se fit pas attendre !
Ce résultat, les séides du promoteur ne manquèrent pas, au surplus, de le déclarer formidable, mais au bout du compte, c’est moins d’un tiers des électeurs inscrits qui répondit oui (1533 OUI pour 5061 inscrits soit 30,29 %) et ce, malgré un battage hors-pair et les centaines d’affiches imprimées à LURE.
Incertitudes, imprécisions, approximations, cachoteries, extrapolations, lapsus, amphigouris, naïvetés, négligences, somnolences (?), lâchages et accommodements divers. Au vu de tout cela, n’y aurait-il pas quelques bonnes raisons de conclure que du OUI au NON (et vice-versa), de la démocratie à la démagogie, et de l’information sincère à l’enfumage, il n’y aurait à Charmoy-City, la « triste anesthésiée », que l’épaisseur d’un cheveu ! S’il est une chose à « revitaliser » dans notre bonne ville, c’est bien déjà la réflexion citoyenne et le courage d’une critique d’opposition, pas tant « constructive », que rigoureuse, tenace et solidement documentée ! Une critique qui cesse enfin de se laisser surprendre et abuser à tout bout de champ (du Charmoy !) par la politique feutrée et opaque d’un « cavalier seul » !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 23 septembre 2014 (J+2106 après le vote négatif fondateur)