CHARMOY-CITY : « MARCHEURS » D’HIER ET D’AUJOURD’HUI - du 05 MAI 2021 (J+4522 après le vote négatif fondateur)
À tout seigneur, tout honneur ! Au nombre des marcheurs célèbres nous citerons Bonaparte et ce titre d’un article du Bien Public publié en ligne le 25 avril dernier : « Quand Bonaparte marchait d’Auxonne à Dole pour aller voir son imprimeur »
Rappelons que le jour présent, 5 mai, marque le 200ème anniversaire de la mort de l’Empereur, la publication récente de cet article du Bien Public, n’avait donc rien pour surprendre.
Pas plus que celle, avant-hier, toujours par Le Bien Public, d’un article en double-page intérieure, avec grande photo à la une.
Un article au titre aguichant : « AUXONNE Mise aux arrêts, duel… les secrets de Napoléon en val de Saône ».
Dans l’article, un encadré mentionne, qu’à Auxonne le jeune Bonaparte « échappe trois fois à la mort ».
Une seule chose est certaine au moins, c’est à Sainte-Hélène, il y a 200 ans précisément que la mort finalement l’attendait !
Après le suspense, revenons plus modestement à la marche à pied et à l’écriture, pratiques constantes du jeune Bonaparte à Auxonne, et à l’article du Bien Public publié en ligne le 25 avril dernier intitulé : « Quand Bonaparte marchait d’Auxonne à Dole pour aller voir son imprimeur »
Avec un peu d’avance, nous avions nous-même abordé dans les pages de notre blog, ce thème du jeune Bonaparte pamphlétaire enflammé et marcheur confirmé.
BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (12) - du 03 janvier 2018
Et nous le reprenons aujourd’hui pour l’occasion.
Quand le jeune Bonaparte marchait vers Dole, ce n’était pas seulement pour le plaisir de marcher et d’user ses souliers.
L’objet principal de ses trajets Auxonne-Dole était la publication de sa Lettre à Buttafoco chez l’imprimeur dolois Joseph- François-Xavier Joly.
Quel était maintenant le motif de la lettre ?
Ce n’était pas une lettre personnelle mais plutôt un réquisitoire au nom de la patrie corse. Les récentes insultes diffusées par l’« infâme Buttafuoco » traitant Paoli, le Père de la Corse de « charlatan politique », constituaient certes la cause immédiate de la lettre, mais Bonaparte s’y improvisait surtout le héraut lyrique du camp autonomiste de Paoli contre celui aristocratique et clérical de Buttafuoco.
En longues litanies, il égrenait la carrière de Buttafuoco, instrument intéressé de la puissance royale française et bras armé impitoyable de celle-ci. Il opposait ainsi crûment la cupidité du fourbe mercenaire à la solde des oppresseurs (les Français), aux mérites de Paoli l’exilé éloigné de son peuple.
Il fustigeait ainsi le traître à la mère-patrie : « Eh quoi ! Fils de cette même patrie ne sentîtes-vous jamais rien pour elle ? Eh quoi ! votre cœur fut-il sans mouvement à la vue des rochers, des arbres, des maisons, des sites, théâtres des jeux de votre enfance ? arrivé au monde, elle vous porta sur son sein, elle vous nourrit de ses fruits : arrivé à l’âge de raison, elle mit en vous son espoir ; elle vous honora de sa confiance […] Eh bien ! un peu d’or vous fit trahir sa confiance ; et bientôt, pour un peu d’or, l’on vous vit, le fer parricide à la main, entre-déchirer ses entrailles »
En un mot, le fougueux Bonaparte, formé sur le continent dans les écoles royales de France prenait, pour un temps, le parti de Paoli l’anglophile, et des autonomistes d’alors.
BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse (11) - du 12 décembre 2017
Mais nous parlons ici de temps révolus…
De nos jours, ce genre de pamphlet n’a plus cours, mais des marcheurs, il y en a toujours.
À la tête de notre ville en particulier.
On écrivait ainsi naguère, dans L’Écho des Communes ; à propos de notre ancien premier édile
« Randonneur invétéré, c’est au bord du canal avec son chien... en laisse comme il se doit... ou dans la forêt qu’il régénère les batteries. 6h pour aller à Dijon, à pieds forcément, des parcours qu’il choisit là où il y a une gare... pour rentrer !! Rando du Club Alpin, 50km, Raoul Langlois, carte d’état-major en main, ne recule devant aucun chemin »
Vous aurez bien noté : « Raoul Langlois, carte d’état-major en main, ne recule devant aucun chemin »
Bonaparte marchait vers Dole, son pamphlet à la main et Raoul Langlois, qui « ne recule devant rien », sa carte d’état-major à la main …
CHARMOY-CITY : QUAND MONSIEUR LE MAIRE S’ESCLAFFE (2) - du 2 juillet 2019
Quid à présent de notre nouveau premier édile, élu par temps de pandémie ?
Un article du Bien Public mis en ligne le 22 avril dernier sous le titre « CÔTE-D’OR
Ils misent sur la marque “majorité présidentielle’’ » et précisant « La majorité présidentielle a présenté, jeudi à Sainte-Marie-la-Blanche, sa liste côte-d’orienne pour les prochaines élections régionales en Bourgogne-Franche-Comté. », nous apprend sla mise « en marche » de notre premier édile pour les régionales.
Dans la liste des candidats, sous la houlette de « Didier Paris (LREM), député de la Côte-d’Or. », on le trouve en 17ème position : « 17. Jacques-François Coiquil (SE), cadre commercial, maire d’Auxonne, 1er vice-président de la communauté de communes CAP Val de Saône. ».
Bonaparte marchait vers Dole son pamphlet à la main, notre ancien maire, quant à lui, marchait « carte d’état-major en main »…
Et le nouveau alors ?
C’est bien clair, il se met « En marche », sans étiquette, mais avec le dossard 17 encore une fois très proche du vénérable sénateur fermant la marche : « 19. François Patriat (LREM), sénateur de la Côte-d’Or, ancien ministre, ancien président du conseil régional de Bourgogne. » !
Ancien ministre, ancien président de conseil régional, mais toujours en marche !
CHARMOY-CITY : AU CREUX DE LA VAGUE DYNAMIQUE… - du 18 août 2020
Comme quoi, dans notre monde « en marche », « Les temps changent » sans vraiment changer en même temps !
À CHARMOY-CITY, « LES TEMPS CHANGENT »…OU PRESQUE (3) - DU 13 MARS 2021
FLASH DERNIÈRE
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 05 mai 2021 (J+4522 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse