RENDONS À CÉSAR- du 11 octobre 2013 (J+1759 après le vote négatif fondateur)
« Rendons à César, ce qui est à César ». À l’heure où les tenants du projet Leclerc piaffent d’impatience, il serait injuste de priver le premier d’entre eux de la paternité de ce projet !
Notre article d’aujourd’hui est donc destiné à lever toute ambiguïté à ce propos. En effet, jusqu’à aujourd’hui, il semble qu’un certain flou demeure. Témoin, dans les documents de la récente enquête, cette phrase du 3 octobre dernier, écrite de la main de Monsieur Bernard BRANDELET, Président de l’association des habitants et riverains des Hameaux et lotissements d’Auxonne, qui précise : « les prémices de ce projet datent de 2006 avec Mr SANZ, puis développé par l’actuelle municipalité avec Mr LANGLOIS » (observation référencée n° 80, en page 6 du 2ème registre d’enquête).
En quoi consistèrent les « les prémices de ce projet » ? Monsieur Antoine SANZ, ancien maire d’Auxonne et ancien conseiller général du canton d’AUXONNE lève toute ambiguïté à ce sujet : « contrairement à certaines affirmations, jamais la précédente municipalité n’a initié ce projet. » Voilà ce qui est rappelé et souligné dans un texte cosigné exposant les motifs d’opposition des signataires au projet LECLERC au CHARMOY, remis le 3 octobre, par Monsieur Antoine SANZ au commissaire enquêteur. (Ce texte est référencé A14)
Ceci semble bien concorder avec l’« historique » du projet contenu dans l’Etude d’impact consultable lors de l’enquête. Dans le paragraphe « 4.1 Les projets qui se sont succédés depuis 2005 » (pp. 74 à 79/104) de cette étude, la lettre reproduite page 74/104 démontre seulement qu’un contact avait été pris avec l’ancienne municipalité en 2005. Le promoteur déclare en outre page 74 : « Le projet a débuté par la rencontre de Mr SANZ, alors Maire en 2005 de la commune d’AUXONNE. La modification du Plu de la zone du Charmoy étant en cours entre 2006 et 2009, nous avons attendu le terme des modifications du PLU. Pendant cela nous avons préparées [sic] diverses hypothèses (docs 2,3 et 4 ci-après).».
Que le promoteur ait « rencontré Mr SANZ » puis « préparé diverses hypothèses » n’implique pas que l’ancienne municipalité ait pris l’initiative du projet.
Il est vrai aussi que le dossier du promoteur déposé en CDAC en 2011 se montrait beaucoup moins regardant à « embarquer » la précédente municipalité pour convaincre la CDAC. Il y était ainsi affirmé en page 9 :
« Enfin ce projet prendra place sur un site dédié à la Zone d’Activités du Charmoy pour y développer le commerce et l’hôtellerie/restauration, en complément des Granges Hautes qui n’offre plus de foncier disponible. Initié par l’ancienne municipalité, il a été repris par l’équipe municipale actuelle, s’inscrivant dans la continuité malgré l’alternance lors des dernières élections et faisant ainsi preuve d’un large consensus ».
Cette « continuité malgré l’alternance lors des dernières élections […] faisant ainsi preuve d’un large consensus » n’est qu’une clause de style destinée à faire accroire que Monsieur Sanz aurait joué un rôle d’initiateur et tenter de démontrer ainsi une unanimité autour du projet ! Cette fable, comme celle de l’« hôtellerie/restauration » – totalement absente du projet actuel – semble avoir encore aujourd’hui la vie dure !
En fait, Monsieur Sanz nous a toujours assuré ne jamais avoir donné suite aux propositions de LECLERC au cours de son mandat, qui a couru jusqu’en 2008. Dans Inf’Auxonne N° 25 de mai 2009, son successeur lui reprochera d’ailleurs cette attitude en des termes qui ne démontrent pas vraiment que Monsieur Sanz ait initié le projet : « aucun débat au Conseil Municipal à ce sujet [le dossier LECLERC], aucune communication à l’époque, sauf partiellement au sein de la majorité en place, alors divisée sur le sujet, puis silence radio, période électorale oblige. Pourtant le rejet d’un tel projet aurait tout autant mérité un débat public »
Par la suite, Monsieur Sanz a démontré et démontre encore aujourd’hui publiquement son opposition au projet porté par la nouvelle municipalité.
Par le passé et dans un autre domaine, nous avons contesté sans ménagement les décisions de Monsieur SANZ, comme nous contestons aujourd’hui la façon caricaturale dont a été porté le projet du Charmoy. Mais aujourd’hui, devant la mollesse ou l’inexistence des objections à ce projet de la part même de personnes pourtant réputées vouloir entrer en lice face à son véritable initiateur au printemps prochain, nous ne pouvons que rendre hommage à la position prise, lors de l’enquête, par Monsieur SANZ, libre à présent de tout projet personnel électoral.
C. S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 11 octobre 2013 (J+1759 après le vote négatif fondateur)