POINT D’ORGUE – du 28 mars 2011
est né de la consultation sur l’avenir de la zone du Charmoy en juin 2010 et des conditions bien particulières dans lesquelles elle s’est déroulée. Cette consultation fut à mon sens le lieu d’un double scandale. Celui d’une absence totale de débat pluriel et ouvert et surtout celui d’un mélange des genres : la confusion regrettable entre un rendez-vous démocratique digne de ce nom et une vente promotionnelle confinant à la mascarade. Elle devait se révéler ultérieurement encore l’objet d’une récupération grossière.
Dès les premiers numéros de Chantecler j’ai senti et dénoncé tout cela. J’en remercie la Providence de m’avoir bien inspiré et les gens de bonne volonté de m’avoir entendu.
Le premier magistrat de notre ville n’a jamais jugé bon de donner une quelconque réponse à mes interventions pourtant largement diffusées au début sous forme de tracts grâce à l’appui de commerçants du centre ville
Jugeant cette attitude symptomatique, j’ai continué dés lors à alimenter mon blog, m’attachant, dans une palette de formes très variées, à me faire entendre de mes concitoyen(n)es. J’en ai été récompensé car, dans les derniers temps, mon blog était consulté régulièrement sur le net par des dizaines de personnes.
Le travail important que j’ai consacré à ce blog m’a conduit nécessairement à faire certaines analyses qui semblent avoir été appréciées depuis à Auxonne et dans le canton.
Je remercie aujourd’hui les nombreuses personnes qui m’ont fait compliment de ce travail. Je n’en tire quant à moi aucune gloire personnelle et aucun bénéfice autre que celui d’avoir été entendu et d’avoir contribué à porter la lumière sur certains points parfois obscurs, tentant dans la mesure du possible de distraire aussi mes lecteurs.
Il se trouve que dernièrement la trajectoire du « projet Leclerc », sujet central de mon blog, est venue croiser celle de la campagne pour les élections cantonales. Certains croisements peuvent être dangereux pour les conducteurs imprudents, la priorité à droite y fût-elle savamment organisée comme le montre la déclaration de Rémi Delatte dans Le Bien Public d’aujourd’hui, qui parle d’un « gros travail de terrain »!
Cette campagne, je n’avais d’abord jamais envisagé qu’elle puisse constituer un jour un sujet d’actualité de mon blog.
Cependant, d’autres personnes, élus et membres de groupes de pression divers, largement investies dans le « projet Leclerc » avaient jugé bon d’intriquer opportunément la condition de réalisation de leur « projet Leclerc » et le déroulement de la campagne.
Cette intrication manifestement intentionnelle et calculée de la part d’un des candidats est venue perturber la campagne d’une façon parfaitement détestable pour le premier tour d’abord, pour le second tour ensuite.
Dés lors que l’un des candidats tentait ouvertement de détourner à son profit les débats de cette campagne vers le thème de prédilection de mon blog je me suis senti en droit d’user de ma liberté d’expression, et je suis intervenu comme en juin, « afin qu’il fasse clair ».
Le « Cheval de Troie Leclerc » introduit par Monsieur Langlois dans la campagne, s’est révélé à la fin des comptes une bien piteuse rosse et tous ses parieurs vindicatifs, en vrais mauvais joueurs, ont perdu pour longtemps la mise.
Le vote des électeurs, qui n’ont pas été dupes, et dont je ne suis qu’une des voix, a tranché justement pour finir. Je laisse aux seuls candidats, vainqueur et vaincus, le soin d’en tirer les conclusions et les conséquences pour le service et le bien de tous leurs concitoyens du canton.
J’interromps donc le cours régulier de ce blog dès aujourd’hui, estimant que pour l’heure sa nécessité, contraignante pour son rédacteur, n’a plus d’évidence. Prêt à le reprendre toutefois, si d’aventure le besoin s’en faisait sentir.
C. S. Rédacteur de Chantecler,
à Auxonne le 28 mars 2011