Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : chantecler-auxonne.com
  • : "Je chante clair afin qu'il fasse clair" Edmond Rostand
  • Contact

Profil

  • Claude Speranza, Auxonnais
  • Auxonne, environnement, actualité,  hypermarché, grande distribution, société
  • Auxonne, environnement, actualité, hypermarché, grande distribution, société

Recherche

26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 00:00

 UN HÉROS DE NOTRE TEMPS – du 26 mars 2011

 

     Ce soir, en fin d’après-midi, alors que l’averse commençait à rafraîchir la tiédeur un peu moite de cette dernière journée de soleil, j’ai trouvé un tract  dans ma boîte à lettres.

     Le tract d’une vraie promesse, celle que la sympathique épicerie du 33 rue Antoine Masson ne fermerait pas.

     Et Monsieur Montial, le zélé défenseur du consommateur à Auxonne n’y est cette fois pour rien, qui n’a sans doute jamais franchi le seuil de ce petit commerce. Pas plus d’ailleurs que les nombreux amis et partisans qu’il revendique dans la conduite des affaires à Auxonne.

     Le seul mérite de cette permanence revient au courage de travailleurs indépendants acceptant d’être au service de tous sans compter leur temps ni ménager leur peine.

     Une vraie épicerie indépendante  va continuer d’exister à Auxonne. Une simple épicerie pour tous, riches et pauvres, pas une boutique bio à bobos, pas un comptoir public de secours. Une simple épicerie où je suis entré souvent pour parler simplement avec un vrai épicier en blouse.

      Monsieur Moyne, vous avez été un vrai trésor de proximité.  Votre rôle social n’a pas été négligeable.

Vous avez œuvré tout simplement et sans bruit  tout près de vos semblables, quand d’autres concevaient loin d’eux des projets pharaoniques censés les réveiller.

      Les vieux Auxonnais ont connu dans votre rue le Père Miolane où des générations d’écoliers ont fauché des bonbons et la Mère Blanchard à deux pas de chez vous où ma mère m’envoyait pour le goûter chercher le cacao Van Houten en portions individuelles à dix francs (anciens). Le centre ville vivait alors d’une vie simple et le maire habitait dans ma rue près de l’Hôpital. On n’avait pas encore cette manie d’envoyer les gens faire leurs courses au milieu des champs dans des entrepôts géants et sans âme munis de caisses automatiques.

      Monsieur Moyne vous êtes un vrai héros de notre temps et un humaniste. Si vous l’ignoriez, sachez-le à présent. Sans des gens comme vous, la rue Antoine Masson, même fleurie avec art, ne serait qu’une allée de cimetière ennuyeuse à mourir. Merci et bonne chance à vos successeurs et à tous vos confrères !

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  26 mars 2011

 

Partager cet article
Repost0
Publié par C.S. - dans Hommage