ET DE TROIS ! – du 4 mars 2011
Avant-hier, 2 mars 2011, en milieu de journée, le site de la Préfecture de la Côte d’Or publiait officiellement l’annonce d’une CDAC devant se tenir le 8 mars à 10h00 et ayant pour objet :
Le projet commercial de la zone du Charmoy va donc repasser pour la troisième fois en commission. Il peut être utile de rappeler l’historique de ces démarches
COMMISSION | DEMANDEUR | SURFACE DE VENTE | COMMENTAIRES |
CDAC du 07 octobre 2009 DIJON | SARL BOUXDIS (LECLERC) | Hypermarché E.LECLERC d’une surface de vente totale de 3500 m² Galerie marchande de 600 m² BRICO E. LECLERC de 5000 m² | REFUS |
CNAC du 20 janvier 2010PARIS | SARL BOUXDIS (LECLERC) | Hypermarché E.LECLERC d’une surface de vente totale de 3500 m² Galerie marchande de 600 m² BRICO E. LECLERC de 5000 m² | PROJET INCHANGE REFUS |
CDAC du 08 mars 2011 DIJON
| SARL BOUXDIS (LECLERC) | Hypermarché E.LECLERC d’une surface de vente totale de 3500 m² Galerie marchande de 500 m² | BRICO E.LECLERCabandonné LE RESTE MAINTENU DECISION LE 8 MARS |
De ce tableau on peut conclure que le cœur du projet
Hypermarché E. LECLERC d’une surface de vente totale de 3500 m²
s’est maintenu identique à lui-même depuis fin 2008. LECLERC maintient le cap en lâchant du lest, mais garde l’essentiel, quitte à solliciter par la suite une extension.
Donc les conclusions défavorables de la CNAC du 20 janvier 2010 (Voir Chantecler N° 6) devraient rester pour l’essentiel valides.
Hormis quelques considérations environnementales liées au caractère plus restreint du projet, un seul argument nouveau pourrait être invoqué : les résultats de la consultation du 27 juin 2010.
Or, nous avons déjà longuement évoqué les faiblesses de cet argument que l’on peut résumer ainsi :
- défaut d’information objective de l’électeur sur la nature exacte du projet et en particulier sur sa composante majeure Hypermarché E. LECLERC d’une surface de vente totale de 3500 m²
- création dans l’urgence d’une association ad hoc, lobbying, soutien par affichage sauvage privé réalisé à LURE…
- forme critiquable des documents administratifs reçus par les électeurs.
Toute référence aux résultats de cette consultation par les parties prenantes dans le but de soutenir le projet fixé depuis fin 2008 par SARL BOUXDIS (LECLERC) d’installer un Hypermarché E. LECLERC d’une surface de vente totale de 3500 m² ne pourrait donc constituer qu’un usage abusif de l’avis émis par des électeurs mal informés qui, à plus des deux-tiers des inscrits se sont abstenus ou ont dit NON.
Enfin début 2009, lors de l’élaboration du projet, les électeurs, hormis les propriétaires fonciers intéressés, avaient été systématiquement tenus à l’écart. On ne les a finalement sollicités, en désespoir de cause qu’après le double refus en commission, et dans les conditions que l’on sait. Ce recours tardif au vote en souligne le caractère opportuniste.
En toute cohérence, et compte tenu de la faiblesse de cet « argument démocratique » on est donc bien en droit d’en contester la valeur et de s’attendre à un troisième refus !
C. S. Rédacteur de Chantecler,
à Auxonne le 4 mars 2011