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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 00:00

DU 27 JUIN AU 27 MARS – du 11 mars 2011

 

       Rappelons que le 27 juin 2010 s’est déroulée, à Auxonne, une consultation relative à l’avenir de la zone du Charmoy.

      Or, à cette date, l’avenir de cette zone était déjà scellé depuis longtemps au profit du Groupe E. LECLERC par une « maîtrise foncière de la zone » assurée dès le début 2009 au profit de ce dernier par les soins zélés et « discrets » du Maire d’Auxonne. Celui-ci s’est d’ailleurs enorgueilli de ses états de service en publiant in extenso la lettre de satisfecit qu’il avait reçue du staff LECLERC.

      Lors de cette consultation du 27 juin, le nom de LECLERC fut soigneusement omis, mais il était évidemment toujours présent sur les documents des tractations foncières « discrètes » de début 2009, évident aussi dans l’origine luronne des centaines d’affiches placardées à la sauvage à tous les coins de rue par les soins d’un lobby local créé pour l’occasion.

      J’ai fondé Chantecler dans ces jours de honte où la démocratie était tirée par la manche pour soutenir des intérêts privés, où la rue était livrée au racolage insolent des affairistes. Où l’hyperépicerie régnait à Auxonne !

      Aujourd’hui en dépit des dernières manœuvres du lobby LECLERC à Tillenay le 7 mars ( voir notre article du 9 mars « Beaucoup de bruit pour rien » et le Bien Public du 10 mars  ) le projet LECLERC a été rejeté pour la troisième fois en commission.

     Alors le Maire d’Auxonne clame et s’indigne dans les colonnes du Bien Public du 10 mars : « les habitants d’Auxonne ont été pris en otage par l’approche politicienne du président de la Communauté de communes, allié au maire de Dijon »

     Après sa « discrétion » zélée au service de LECLERC, après le rameutage, le 27 juin dernier, de la population auxonnaise à la rescousse du même, Monsieur Langlois abat donc aujourd’hui sa dernière carte, celle d’un complot politicien supposé contre le bien des Auxonnais dans un communiqué intitulé : « Les intérêts des habitants du canton d’Auxonne trahis par le président de la Communauté de communes »

     Pourtant, c’est en remettant sur le tapis son projet LECLERC de façon bruyante et en pleine période pré-électorale (voir l’article du Bien Public du 13 janvier dernier), que Monsieur Langlois, lui-même, a situé l’affaire dans un jeu politicien.

     Pourra-t-on soutenir longtemps que la tenue d’une CDAC en période de campagne électorale aura été fortuite ? Non, sans doute. Qu’elle était même opportune ? Non ! tout le monde, même Monsieur Langlois, qui escomptait sans doute un autre résultat, en sera bien d’accord après le verdict du 8 mars !

     Toujours est-il qu’après  tout ce bruit pour rien,  Monsieur Langlois en campagne pour les cantonales sera suivi d’une ombre, celle de LECLERC et que cette ombre ne manquera pas d’obscurcir et de brouiller le scrutin. Cette ombre, ce huitième candidat hors-jeu, pourrait avoir sa part des voix !

    Monsieur Langlois s’indigne aujourd’hui d’une « approche politicienne ». Le 27 juin, c’est pourtant par les oeuvres de Monsieur Langlois, son serviteur « passionné » mais « discret », que la grande distribution a pris pied dans les urnes auxonnaises. Nous demandons : qui a ouvert la boîte de Pandore de la confusion des genres, celle de l’alliance de l’urne et de la tête de gondole, sinon Monsieur Langlois ?

      Il serait regrettable que les scrutins des 20 et  27 mars se déroulent sous les mêmes auspices que celui du 27 juin dernier. Dans le cas contraire, on pourrait penser qu’Auxonne n’est plus un canton de la République, mais une concession du Groupe LECLERC !

      Pourtant Monsieur Langlois, lui-même, dans les colonnes du Bien Public du 10 mars dernier déclare : « même sans Leclerc on aménagera cette zone » reconnaissant enfin, que l’avenir d’Auxonne n’était pas définitivement lié à l’implantation d’un LECLERC. Les Picards sont sans doute têtus, mais les faits le sont aussi !

      Du 27 juin au 27 mars, neuf mois se seront écoulés. Le temps d’une gestation. Celle peut être, espérons-le, en dépit de tous les clientélismes et de tous les aveuglements, d’une conscience citoyenne retrouvée.

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne le  11 mars 2011

 

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Publié par C.S. - dans Revue de presse