DÉVELOPPEMENTS DURABLES - du 29 décembre 2011
Lors de sa séance du 21 décembre dernier la CNAC a décidé de surseoir à la décision concernant le projet LECLERC « version allégée ». La cause de ce renvoi portant sur la forme du dossier, la commission n’a pas encore émis d’avis sur le fond.
Janvier 2012, pour la durée duquel les compromis de vente ont été prolongés, devrait donc voir la prise de décision. A cet effet, une délibération devrait avoir lieu autour de la mi-janvier à Paris. Toutes les conjectures sont permises et les rumeurs vont bon train.
Mais plutôt que de prêter l’oreille aux échos des bruits de couloirs et des conflits d’intérêts, ne serait-il pas plus sage de fonder son jugement et son pronostic sur des réalités moins fluctuantes ?
La CNAC, organisme d’arbitrage stable dans sa composition, doit l’être a fortiori dans ses jugements motivés par le bien commun.
Il y aura bientôt deux ans, le 20 janvier 2010, elle rejetait clairement un premier recours, concernant le projet initial, en développant, en particulier, les arguments suivants :
« la réalisation du projet […] aura un impact significatif sur l’activité des commerces et services traditionnels situés en centre ville »
« Ce projet ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne »
« Le projet qui n’est pas desservi par les transports collectifs, est situé en limite de zone agglomérée sur des parcelles agricoles, à l’écart du centre ville »
« Il contribuera à développer un nouveau pôle périphérique et […] ne participera pas ainsi à un aménagement harmonieux du territoire de l’agglomération d’AUXONNE »
On peut être fondé à croire, malgré le barnum et le battage ultérieur entretenu par les tenants du projet jusqu’au cœur des cantonales du printemps 2011, que la CNAC n’avait pas formulé ces conclusions de 2010 à la légère.
Si le projet a évolué depuis, s’il est à présent restreint dans son emprise, il est pourtant peu modifié dans sa localisation et inchangé dans son « cœur de projet », un hypermarché Leclerc de 3500 m2 (toujours possiblement extensible). C’est à la lumière de ce nouveau projet que les conclusions de 2010 seront nécessairement réexaminées, mais force est d’admettre qu’il serait périlleux pour leurs rédacteurs de les contredire radicalement au risque de se déjuger.
Nuancer la formulation des deux premières est de l’ordre du possible, mais quid des deux autres confirmées, par les réalités et les données du terrain et de la carte ? Ces dernières, on pourra toujours les omettre mais certainement pas les modifier significativement.
En tout état de cause, c’est avec attention et intérêt que nous lirons, carte en main, les attendus de la prochaine décision.
C. S. Rédacteur de Chantecler,
à Auxonne, le 29 décembre 2011