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BONAPARTE D'AUXONNE À SEURRE : RETOUR AUX SOURCES DE L'HISTOIRE (4) - du 12 avril 2023 (J+5229 après le vote négatif fondateur)

La dispersion exemplaire et non sanglante d'une émeute à Seurre au printemps 1789, tel est l'objet du présent épisode consacré tout entier à l'examen de la relation de cet événement par Claude Pichard dans la deuxième édition (1857) de sa brochure intitulée Napoléon Bonaparte à Auxonne ,

Nos lecteurs désireux de consulter les éditions de cette brochure en ligne pourront accéder à leurs adresses en se reportant à l'article en lien ci-dessous.

UN MAIRE D’AUXONNE AU SERVICE DE L’EMPEREUR - du 4 août 2022

Ils pourront constater dans la première édition de 1847 qu'il y est fait mention d'un séjour de Bonaparte à Seurre (pp. 35 à 40) durant lequel il visita diverses localités. À noter que les détails donnés par Pichard à ce propos s'apparentent fort à ceux antérieurement donnés par le Baron Coston en 1840 dans le premier volume de son ouvrage Biographie des premières années de Napoléon Bonaparte (pp. 129 à 133) (disponible en ligne sur Gallica).

Aucun des deux ouvrages ne relate toutefois une dispersion exemplaire et non sanglante d'une émeute commandée par Bonaparte dans cette ville.

Il faut attendre la deuxième édition (1857) de Napoléon Bonaparte à Auxonne pour y découvrir cette relation (pp . 52 à 54) dans une longue citation entre guillemets.

L'auteur précise au préalable :

« Résumons sur cette expédition ce que nous avons recueilli et ce qui a été écrit longuement dans l'Amanach [sic] de la Science du Diable, pour 1846, (p. 147 et suivantes) ainsi que dans le Journal de la Côte-d'Or du 21 septembre 1851 »

Votre serviteur s'étant reporté au numéro du Journal de la Côte-d'Or du 21 septembre 1851 a dû constater que la date n'était pas la bonne.

La terreur du vrai chercheur, sa pierre d'achoppement, c'est bien souvent la coquille !

Mais notre persévérance a payé et nous avons fini fini par découvrir pour vous l'article en question dans un autre numéro du mois.

Le flou subsiste néanmoins quant à la réalité historique du fait rapporté.

Quid de ces«  témoins qui l 'ont vu s'accomplir » ?

Quid  du « petit recueil publié en 1846 » qui rapporte les faits ? (est-ce l'Amanach [sic] de la Science du Diable, pour 1846 cité par Pichard ?) Encore et toujours des coquilles ! Le prote devait encore un coup dans l'aile

Quid de la date de « compression de l'émeute ». On reste en plein brouillard, phénomène météorologique propre aux rives de la Saône !

Devant tant de brouillards et d'approximations Claudi comme Clio (qui n'est pas une auto) se désole. Il a donc décidé d'illustrer le propos par la page de couverture de L'Almanch [sic] de la Science du Diable, pour 1852 en compagnie de Clio, car l'Amanach [sic] de la Science du Diable, pour 1846 s'avère absolument introuvable.

Voici donc toute l'histoire !

À qui se fier ? Aux potins rapportés par des almanachs à 10 sous ou à l'inspiration puisée à la science de la bonne et douce Clio, muse de l'Histoire ?

Ne désespérez par pour autant, chers lecteurs, nous repartirons bientôt sur d'autres pistes ! 

Et puis tout ça c'est du passé, car depuis, les almanachs à 10 sous sont dépassés !

Les almanachs à 10 sous sont dépassés ?

Je dirai même plus, dans la marche irrésistible du progrès des bonnes histoires, la bonne et douce Clio elle-même est dépassée.

La bonne et douce Clio elle-même est dépassée ?

Pour sûr, je vous assure ! Croyez-moi, gens de peu de foi ! L'histoire nouvelle est descendue dans nos campagnes, et comme le proclame notre Région Bourgogne Franche-Comté : dans notre bonne cité impériale nous avons « la bible en la matière » !

Et Monsieur notre Maire qui la préfaça n'en est pas peu fier ! Peuchère !

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 12 avril 2023 (J+5229 après le vote négatif fondateur)

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