CHARMOY-CITY : « LES CAHIERS DE L’AVENUE » - du 14 janvier 2019 (J+3680 après le vote négatif fondateur)
Les Cahiers de l’Avenue ! Voilà un titre qui, pour le coup, conviendrait bien à une revue littéraire charmoysienne, voilà une pépite d’art à inscrire dans les projets de notre Office de la Culture.
Comme dirait Roquentin (oui j’ai bien dit Roquentin) : « A la bibliothèque de Bouville on a les carnets de Gustave Impétraz, alors la médiathèque en gestation de Charmoy-City mérite bien Les Cahiers de l’Avenue !
DE CHARMOY-CITY À BOUVILLE : RÉFLEXIONS SUR LA CULTURE - du 26 novembre 2017
Tiens, à propos de nouvelles littéraires, on attend encore et toujours, dans les sphères proustiennes charmoysiennes, la parution annoncée dans Le Bien Public du 1er octobre dernier :
DE COMBRAY À CHARMOY-CITY. EXERCICES D’HISTOIRE ET DE GÉOGRAPHIE LITTÉRAIRE (6)- du 26 novembre 2018
Cessons enfin de jouer la Pénélope inspirée de Revue des deux Mondes et essayons de sortir du champ littéraire, où nous nous embourbons plus qu’à notre tour, pour en venir au fait !
Que signifie d’abord ce titre énigmatique : « Charmoy-City : « Les Cahiers de l’Avenue » ?
Charmoy-City, tout le monde connaît, et bien au-delà des limites du canton, surtout depuis, que sous l’effet de la magie littéraire proustienne, Charmoy-City sera bientôt le « Combray du Val de Saône », fleuron proustien estampillé de la Région qui ne sent plus l’oignon.
Quant à l’Avenue, c’est notre seule Avenue à nous, l’Avenue du Général de Gaulle, cette artère récemment relookée style rocaille et gazons synthétiques qui conduit tout droit à Dole en passant par le Charmoy (en oua oua) ! Une avenue littéraire si l’on veut, car le Général avait une plume et comme Charles Trénet, il aimait bien le Canada !
CHARMOY-CITY : DÉBORDEMENTS EN TOUS GENRES (6) - du 10 août 2018
– Et les Cahiers alors ?
– Allez ne faites pas l’ignorant, vous savez bien de quoi il s’agit !
– Maître ! Moi je sais ! C’est le cahier de roulement ! m’ssieu !
– Très bien Jules, tu auras un bon point ! Allez on copie : « Le cahier de roulement est un cahier tenu chaque jour par un élève différent. Un coup d'œil de Monsieur l’Inspecteur sur ce cahier lui permet à la fois de voir si le programme est bien suivi, si les sujets de devoirs et de leçons s'enchaînent bien, et, en même temps, si chaque élève suit avec fruit, dans la mesure de ses aptitudes, le cours fait pour tous. »
– Allez, les enfants, encore un effort, Jules a fait le sien mais j’attendais une autre réponse. Hier en histoire, sur le Petit Lavisse on a parlé du Tiers-État et j’attendais un autre cahier.
– Les cahiers de doléances ! m’ssieu !
– Bravo ! Très bien, Maximilien !
Amis lecteurs (sans oublier les lectrices), vous voilà donc au fait !
Les Cahiers de l’Avenue, c’est les cahiers de doléances qui seront mis en place les samedis 19 et 26 janvier Avenue du Général de Gaulle, plus précisément au 84, à l’initiative d’un conseiller municipal d’opposition (municipale).
– Ça serait pas plutôt au 89 m’ssieu ?
– Arrête de faire le malin, Maximilien !
Sur son illustration, Claudi a extrait une citation du Cahiers des doléances et réclamations des femmes par Madame B***B***, 1789, citation qui mériterait une « concordance des temps » selon l’expression de J.-N. Jeanneney.
Compte tenu des variantes typographiques de l’époque, nous en donnons la transcription dans la typo actuelle :
« Quelle confiance ne devons-nous pas avoir depuis que le monarque a manifesté à son peuple ses sentiments paternels ; qu’il a permis à chaque individu de porter ses réclamations, de communiquer ses idées, de traiter, de discuter, par la voie de presse, tous ces objets qui vont bientôt passer sous les yeux de l’auguste assemblée qui se prépare ? »
Ce matin, à la différence des bonnes dames de 1789, on dirait bien que tout ça n’a pas pris une ride !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 14 janvier 2019 (J+3680 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Figures libres