CHARMOY-CITY : GREEN WASHING PUBLICITAIRE, LE RETOUR - du 15 septembre 2018 (J+3559 après le vote négatif fondateur)
Décidément, sous la houlette experte qui guide ses actions, CMJ lave de plus en plus blanc à Charmoy-City !
Le Bien Public d’hier 14 septembre titrait ainsi : « AUXONNE ENVIRONNEMENT Le conseil municipal jeunes va nettoyer la ville ». Sûr que plus d’une mauvaise langue a dû déjà dire que de nettoyage elle avait bien besoin, notre bonne ville en voie de RE-VI-TA-LI-SA-TION !
Mais je ne suis pas de ceux-là pour lesquels la fin importe plus que les moyens.
Car outre qu’un groupe d’enfants n’a pas les moyens réels de « nettoyer la ville », autrement que de façon symbolique, ces jeunes ont peut-être d’autres choses plus instructives à faire que de ramasser, enchasublés, gantés et cornaqués, des vieux papiers !
Le chapeau de l’article précisait : « Les membres du conseil municipal des jeunes ont décidé de renouveler leur participation à l’opération « Nettoyons la nature ». Ils vont prochainement sillonner trois secteurs d’Auxonne, pour la rendre plus propre »
Ce sont donc les jeunes qui auraient « décidé » ce grand ménage.
Ça alors ! Notre jeunesse semble manquer diablement d’imagination pour n’avoir en guise de rêve et de projet que celui de manier la pelle et le balai.
https://www.youtube.com/watch?v=YxQ3YIN6shU
En rabâchant ces vieilles lunes écologico-publicitaires, elle ne ferait donc que marcher sur les traces d’aînés mal inspirés. Il serait tellement plus utile, au lieu de sillonner les rues de la ville enchasublés, de tracer les premiers sillons d’un jardin sans pesticides pour les générations futures !
L’esprit des temps nouveaux ne semble pas souffler vraiment dans les rangs du CMJ. La faute à ses mentors sans doute !
La majorité « passionnée » du CMV, inutile d’expliciter l’acronyme, ayant déjà nettoyé le centre-ville d’une bonne part de ses clients, il ne resterait donc au CMJ que la noble tâche, dans les pas et sous la houlette de ses aînés, de ramasser papiers et vieux mégots !
Illustrant l’article cité plus haut, une photo d’archives, tirée d’un article de l’an dernier, montre sous le kiosque du jardin de l’Hôtel de Ville, une sympathique équipe de gamin(e)s enchasublé(e)s et ganté(e)s par LECLERC, accompagné(e)s, comme il se doit par quelques-uns de leurs parents.
On remarquera que le tout est judicieusement encadré par un quarteron d’élus municipaux bien connus pour leur implication dans une action passée de lobbiying, discrète autant que militante, au service de l’implantation d’une grande enseigne au Charmoy !
CHARMOY-CITY : UN LABEL À NE PAS OUBLIER - du 25 mars 2017
Ces quatre champions homologués de la revitalisation du commerce de centre-ville par l’installation d’un hypermarché périphérique, mobilisent à présent sans complexe une jeunesse, sans doute pleine de bonnes intentions, qu’ils ont à leur main et sous la houlette, en l’instrumentalisant sans vergogne par le port de logos publicitaires.
Impliquer la jeunesse au service de sa bonne cause, n’est-ce pas en effet le B A BA et l’enfance de l’art du démagogue ?
Il suffit pour s’en convaincre d’ouvrir les livres d’histoire !
Les citoyens lambda qui payent sans chichis et sans publicité leur écot fiscal pour l’entretien de la propreté urbaine apprécieront donc la mascarade hautement éducative à laquelle est derechef conviée la jeunesse de notre ville, appelée encore une fois à «nettoyer la ville », sous la férule d’une sportive houlette et sous le logo d’une grande enseigne ! !
Et si chacun balayait d’abord devant sa porte ! Et si, surtout, ceux qui prétendent « nettoyer la nature » faisaient d’abord leur bilan en matière d’hectares de terres arables gaspillés au profit de leurs hangars et de leurs parkings !
ALBUM Et si on nettoyait la nature ?
Flash dernière : Le Bien Public titrait ce matin « AUXONNE - CONSEIL MUNICIPAL Animaux errants : un phénomène qui prend du poil de la bête à Auxonne »
Ce titre vient de m’inspirer une idée…
À l’heure où d’aucuns semblent se creuser la tête pour écrire un bouquin et lancent un appel à la muse populaire par voie de questionnaire en lui demandant, sur un mode fort littéraire, d’indiquer par exemple son « commerce préféré » (le mien, c’est la librairie qui a fermé sur la place et qui ne vendra plus de bouquins mon lapin !), ils pourraient opportunément ajouter à leur enquête un volet animalier en interrogeant le quidam sur son animal préféré.
Ou même, justement, à propos d’ « animaux errants », relire de Gilbert CESBRON, cet auteur injustement oublié, l’émouvant bouquin Chiens perdus sans collier.
Et pourquoi pas, aussi, lire les chiens écrasés dans notre quotidien préféré, source d’inspiration, quant à nous, fort féconde. Pas vrai Cunégonde ? Oui ! J’ai bien dit inspirante ! Pour peu, mon vieux, qu’on la transcende un peu !
Lawrence DURRELL, écrivain britannique célèbre, amoureux de l’Égypte où il n’y a pas que des momies, mais aussi des femmes au charme envoûtant, y conçut sa célèbre tétralogie Le Quatuor d’Alexandrie.
Un Lawrence DURRELL moderne en manque d’inspiration et en panne de plume à propos de Charmoy-City, où pourtant « un phénomène prend du poil de la bête» (des phénomènes de tout poil, à Charmoy-City, on n’en manque pas !) pourrait écrire, pourquoi pas… Le Quatuor La Houlette ?
Un bon titre pour une œuvrette proprette, et une inspiration à ramasser autour d’un ramassage de vieux papiers, par une équipe dans les papiers d’une grande enseigne qui est, à n’en pas douter, leur « commerce préféré » !
Mais n’oubliez pas, le vrai nouveau roman où puiser l’inspiration, le seul qui fera date pour l’histoire du Charmoy-City des années 2010, il s’écrit déjà dans nos colonnes !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 15 septembre 2018 (J+3559 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse