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  • Claude Speranza, Auxonnais
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6 mars 2018 2 06 /03 /mars /2018 09:03

CHARMOY-CITY : 50 ANS AVANT LE ¨PROJET DE REVITALISATION DOUCE, UN PROJET DE RÉNOVATION DURE (2)  - du 06 mars 2018 (J+3363 après le vote négatif fondateur)

        Dans un précédent article sous le même titre, nous étions revenu sur un projet de rénovation bulldozer qui avait failli détruire une bonne part du centre-ville au cours des années 60 du siècle dernier.

      Rappelons que c’est l’évocation de ce projet par notre premier édile, au cours de la réunion publique du 27 février, qui nous a amené à évoquer plus en détail cette péripétie urbanistique de notre bonne ville

CHARMOY-CITY : 50 ANS AVANT LE ¨PROJET DE REVITALISATION DOUCE, UN PROJET DE RÉNOVATION DURE  - du 03 mars 2018

        Dans ce précédent article nous avions décrit l’approche de la menace au tournant de la décennie 50-60 et nous en étions arrivé à la condition technique à remplir pour permettre le démarrage de l’opération : la construction rapide de « l’immeuble de 60 logements à la place de l’Arsenal » (Les Dépêches du 5 décembre 1963), cité de relogement nécessaire pour que l’opération puisse démarrer et se poursuivre.

      Et pour construire « à la place de l’Arsenal », il était nécessaire, d’abord, de démolir l’Arsenal.

     Une dernière question pour finir : Pourquoi a-t-on choisi alors de démolir l’Arsenal ?

        L’explication est simple. L’immeuble est un bien communal. En effet, en 1952  projetant des aménagements pour ses services, la Ville a acquis l’ensemble, appartenant au domaine militaire, pour 5 millions de francs anciens (cent mille euros actuels).

      Dix ans après, les projets sont en panne, l’utilisation effective de l’Arsenal se révèle peu satisfaisante et, par défaut d’entretien, le bâtiment se dégrade. Dans ce vaste ensemble d’entrepôts divers, un seul ménage  réside.

    La municipalité voit donc l’îlot de l’Arsenal comme le domino providentiel qui pourrait sauter à moindres frais,  permettant ainsi le démarrage du plan : pas de terrain à acheter, pas d’expropriés à reloger. Le premier immeuble construit sur son emplacement serait la cité de relogement vide qui accueillerait les habitants déplacés de la tranche suivante. La partie de dominos s’étendrait ainsi de proche en proche aux huit îlots.

    Ajoutons que les avis d’experts sur la qualité de l’immeuble sont pour le moins contradictoires. L’Architecte de la Ville, Javelle, écrit en 1952 : « Les bâtiments dont la Ville envisage l’acquisition sont solidement construits et dans leur ensemble en bon état d’entretien ».

  Daté du 25 mars 1966, un rapport de l’urbaniste Parlos mentionne un avis rendu en 1963 par le Conservateur des Bâtiments de France Parent,  et selon lequel : « il  ne s’oppose pas à la disparition de cet ensemble qui se trouve dans un état de délabrement ». Et plus loin, on peut lire : « la démolition de l’Arsenal militaire qui conditionne le démarrage de l’opération de rénovation a été approuvée [...] notamment par la conservation des Bâtiments de France, Monsieur Poix étant successeur de Monsieur Parent ». Qui veut noyer son chien...

        À la fin de l’année 1965, la municipalité négocie les modalités de la démolition avec la société Est-Récupération. L’entreprise se réservant la propriété de centaines de mètres-cubes de bois de chêne, la démolition ne devrait pas grever le budget de la commune.

  

     Le 1er mars 1966, le conseil municipal, après exposé du maire de la nécessité d’une démolition rapide de l’Arsenal, confirme le choix du démolisseur : « le Conseil municipal, à l’unanimité de ses membres présents, confie les travaux de démolition de l’Arsenal à la Société Est-Récupération qui les effectuera gratuitement ».

     Le 2 juin, enfin, la décision de démolir est prise à l’unanimité : « Le Conseil Municipal à l’unanimité de ses membres présents, approuve la démolition de l’Arsenal [...] demande que cette démolition intervienne rapidement ».

      Petite remarque en passant : l’exemple de l’Arsenal montre les aléas qui peuvent survenir, le temps passant, à propos du sort des bâtiments acquis par une municipalité pour un objectif défini initialement.

     Pour l’illustration du jour, Claudi a été inspiré par la chèvre de Lombard, professeur de mathématiques de Bonaparte lors de son séjour à Auxonne.

ALBUM BONAPARTE À AUXONNE ou le Promeneur Solitaire Corse

    Quel rapport, me direz-vous entre une chèvre fût-elle de Lombard et l’Arsenal ?

    Je vais tenter de vous l’expliquer dans la limite de 330 caractères !

CHARMOY-CITY : DES ÉTRENNES QUI TRAÎNENT - du 12 FÉVRIER 2018

    Réponse : L’Arsenal, en activité du temps du séjour de Bonaparte, était le lieu de « travaux pratiques » divers liés à la fabrication, à la maintenance et à la manœuvre des pièces d’artillerie. Le levage des pièces à l’aide de machines simples, telles que la chèvre de Lombard, était au programme et Bonaparte y participa sans doute.

Vous voyez bien,  que quand on veut, on peut être concis !

CHARMOY-CITY : 50 ANS AVANT LE ¨PROJET DE REVITALISATION DOUCE, UN PROJET DE RÉNOVATION DURE (2)  - du 06 mars 2018 (J+3363 après le vote négatif fondateur)

C.S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 06 mars 2018 (J+3366 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Claude Speranza, Auxonnais - dans Documents