RASSEMBLER SANS CONFONDRE - du 18 AVRIL 2016 (J+2679 après le vote négatif fondateur)
Devant la perte qui vient de frapper notre régiment, il serait difficile de rester indifférent, aussi ai-je tenté d’infléchir le cours habituel de mon blog pour m’essayer à un hommage. Je suis bien conscient de la difficulté de l’exercice. Un tel exercice, lorsqu’il s’écarte des schémas protocolaires ou convenus, est périlleux, particulièrement dans un blog dont la destination originelle est tout autre que de rendre des hommages ! Notre outil, avouons-le, est rien moins qu’adapté à cette tâche, et nous ne sommes pas du genre à nous peindre en tricolore, persévérons quand même !
Les manifestations d’hier, dimanche 17 ont rassemblé beaucoup de monde à l’église, sur la Place d’Armes ou au square du Souvenir français. Le nombre et la tenue des assistants divers suffiraient à eux seuls à témoigner de l’ampleur de l’hommage. À cela je pense qu’il est inutile de rien ajouter. Il n’y a pas eu de longs discours et ce n’était pas plus mal. Hormis quelques photographies, la presse locale papier ne vous donnera guère plus de détails sur ces émouvantes cérémonies. En particulier rien de la messe à laquelle assistait une foule nombreuse. Dans cette foule, des uniformes, dans le chœur des drapeaux et devant l’autel, les portraits des trois soldats morts en opérations.
J’ai admiré le talent du Curé d’Auxonne dans la belle construction de son homélie qui tout en rappelant sans concession les objectifs premiers de sa pastorale du jour, accueillait cordialement et avec chaleur une assistance variée qu’appelaient, en un lieu de culte et en un moment d’exception, des motivations et des convictions nécessairement diverses. La qualité et la rigueur de cette homélie, et de toute la cérémonie, resteront comme un sobre et bel hommage aux militaires disparus.
Un détail cocasse, cependant, et navrant aussi dans ce digne et beau tableau, un détail que ne peut vous épargner notre blog « poil à gratter ». Tel un Suisse muni de sa hallebarde, un paparazzi mitrailleur sillonnait allées et contre-allées, électron libre mû sans doute par l’agitation médiatique…Claudi, qui a beaucoup d’imagination, me rapporte qu’il l’aurait entendu murmurer, près du second pilier à droite du côté de la sacristie : « rien n’arrête l’ancien enfant de chœur des années 50 que je suis »…Pour immortaliser l’anecdote en image, Claudi s’est creusé la cervelle, et il a fini par avoir un flash !
Au fait, comme par hasard, le compteur a passé hier les 5000. Pauvres pioupious !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 18 avril 2016 (J+2679 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Hommage