AUXONNE : « REMBRANDT » À L'EMPIRE, DU CŒUR DU RÉACTEUR AU CŒUR DE L'HOMME - du 27 octobre 2025 (Jour 490 de la nouvelle ère de Chantecler)
Le thème de ce film, dont le succès ne semble pas avoir été à la mesure de l'ambition de son réalisateur, est difficile à définir précisément.
Il se situe selon nous sur le fil du rasoir, à la frontière entre les ambitions prométhéennes des concepteurs de cœurs de réacteurs nucléaires et de leurs annexes et la complexité du cœur humain au sens moral et affectif.
Notre tentative de définition du thème du film n'en justifie pas pour autant le titre : « Rembrandt ».
Découvrons d'abord les deux héros principaux du film : un couple (Claire et Yves Lescure) d'ingénieurs français du nucléaire appartenant au pool scientifique de la construction de l'EPR Flamanville 3, réacteur à eau pressurisée construit sur la presqu'île du Cotentin et actuellement en fin de montée en puissance.
Dès le début du film, un séjour professionnel du couple en Angleterre pour des journées d'études dans sa spécialité va révéler une fracture dans la conscience de Claire. Celle d'un dilemme obsédant entre avenir de la vie sur Terre et énergie nucléaire. Lors d'une visite d'un musée londonien avec Yves et leur fille, elle semble disparaître mystérieusement...
Claire est restée en fait retenue et « scotchée » dans une contemplation quasi somnambulique de quelques toiles de la vieillesse de Rembrandt.
Tout comme Stendahl au musée des Offices de Florence elle est prise d'un malaise psycho-physique, une forme de syndrome de Stendahl. On assiste alors à une scène lors de laquelle on doit la détacher d'un auto-portrait de Rembrandt auquel elle semble s'accrocher désespérément.
Par des voies douloureuses, à l'occasion radicales et violentes, Claire se mettra en chemin pour un retour à la vie simple et à l'humilité ( le mot est souligné habilement dans une scène à la fin du film) des origines.
S'ensuivra pour elle un discrédit définitif auprès de ses collègues ingénieurs volontiers figés dans leurs traditions d'écoles très masculines (voir la chanson des Gadz'Arts entonnée par Denis Podalydès) et le renoncement à sa profession.
Ce sont parfois nos émotions qui nous rendent lucides. N'est-ce pas ce qu'il faut répondre à ces tenants d'un monde matérialiste totalement administré qui enserre l'humanité dans un carcan cybernétique et financier.
La question reste ouverte, comme d'ailleurs la fin de ce film complexe.
Claudi à tenté une synthèse en image de quelques thèmes abordés dans le film.
On vous la donne aussi en PDF
À nos lecteurs qui, en ce jour de foire, préféreraient à notre aperçu du film « Rembrandt » un tableau de l'histoire de la Foire d'Auxonne nous le proposons en lien ci-dessous
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 27 octobre 2025 (Jour 490 de la nouvelle ère de Chantecler)
Publié dans Côté cinéma
/image%2F1495317%2F20251026%2Fob_c71f81_auxonne-rembrandt-a-l-empire.jpg)